L’histoire de Rocket est le moteur de l’histoire de ce Gardiens de la Galaxie 3. Lorsqu’il a imaginé le scénario, James Gunn n’avait qu’une certitude : « Il y avait pas mal de choses que je supputais et autant que j’ignorais, mais je savais que pour moi, le cœur du récit reposait sur Rocket et son histoire : d’où il vient, qui il est. C’est un petit animal qui a été enlevé et transformé en quelque chose qu’il n’aurait pas dû être. »
Les Gardiens de la Galaxie 3 (Guardians of the Galaxy Vol. 3 – 2023)
Réalisateur(s) : James Gunn
Avec : Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Karen Gillan, Pom Klementieff, Will Poulter, Sean Gunn, Sylvester Stallone, Vin Diesel (voix de Groot en VO), Bradley Cooper (voix de Rocket en VO), Chukwudi Iwuji
Distributeur : The Walt Disney Company France
Sortie en salles : 3 mai 2023
Résumé : Notre bande de marginaux favorite a quelque peu changé. Peter Quill, qui pleure toujours la perte de Gamora, doit rassembler son équipe pour défendre l’univers et protéger l’un des siens. En cas d’échec, cette mission pourrait bien marquer la fin des Gardiens tels que nous les connaissons.
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- Notre avis : Comment terminer une dorénavant franchise aussi magistrale et marquante que Les Gardiens de la Galaxie sans pour autant offrir une fin décevante ? La réponse est bien entendu dans ce troisième volet. Si les derniers films estampillés Marvel pouvaient paraître un peu stériles avec un développement du multivers plutôt timide et surtout peu en phase avec l’extraordinaire fin de la phase 3 et son Avengers : Engame, Les Gardiens de la Galaxie 3 rehausse le niveau de manière significative. Point de multivers ici ou de chimère quelconque ; les personnages sont ravagés par le passage de Thanos et on les retrouve 11 ans après Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2 habitant la ville de « Knowhere » qu’ils ont aidé à reconstruire. Le film se concentre plus spécifiquement sur le personnage de Rocket le raton-laveur dont les origines étaient restées floues jusqu’ici. Sa vie est en danger et les gardiens doivent faire face à un nouveau grand méchant, le maître de l’évolution, qui détient la clé pour lui sauver la vie. Le film se compose en fait de l’avancée des gardiens dans leur quête et de flash-backs sur la vie passée de Rocket nous donnant de plus en plus d’éléments pour contextualiser le présent.
James Gunn est très fort pour véhiculer des émotions aux spectateurs, on passe ainsi du rire aux larmes en un rien de temps ; la relation entre Peter Quill et Gamora est aussi marrante que touchante, Quill contemple son amour perdu tandis que Gamora n’a d’abord que du mépris pour cet humain. Le dosage entre émotions et humour est réussi ce qui donne une dimension à la fois sérieuse et décalée au film. On retrouve toujours cet humour léger et immature même dans les pires situations. D’ailleurs, les gardiens sont plus drôles que jamais, Drax et sa bêtise ne manque pas de mettre les gardiens dans les situations les plus délicates ce qui ne les fait absolument pas rire mais dont le spectateur se régale.
Les relations entre les personnages sont au cœur du film comme elles l’ont été dans toute la trilogie, les marginaux se réunissent pour créer la famille qu’ils n’ont jamais eu ou qu’on leur a arraché. La relation qu’entretient Rocket avec les gardiens est encore plus lourde de sens quand on apprend son passé si trouble. Les émotions s’entremêlent pour créer un cocktail explosif autour du personnage de Rocket, aujourd’hui un membre à part entière des gardiens, le raton-laveur doit s’affranchir de son passé. Des combats survoltés, Les Gardiens de la Galaxie 3 en proposent des titanesques et à des années lumières du piètre spectacle que nous offrait le dernier né de la franchise Star Wars (Star Wars: L’Ascension de Skywalker). On a ainsi droit à des chorégraphies toujours lisibles malgré un chaos ambiant savamment orchestrés. Sans oublier un univers limite gore bien jouissif composé de créatures terrifiantes découpées en morceaux, du sang d’extraterrestres mutants de partout, un organisme vivant dans l’espace faisant office de gigantesque siège social qui a comme caméras de surveillance des yeux géants… C’en est presque malsain et c’est exactement dans l’esprit des Gardiens de la Galaxie. Une culture du « dégeu » en ressort ce qui ne fait que renforcer l’humour décalé du film mais qui n’entrave pas pour autant les émotions profondes que l’histoire et les personnages font passer.
Un dernier (?) volet très réussi donc pour son dernier film chez Marvel puisque comme on le sait James Gunn a fait ses bagages pour atterrir chez DC Comics. De quoi laisser un goût amer pour Marvel qui perd là sans aucun doute l’un de ses meilleurs faiseurs laissant derrière lui une des trilogies de cinéma les plus loufoques, ludiques et touchantes qui soit. Lucas Gillet (17 ans et toutes ses dents) – 3,5/5
- Box office : 159 499 entrées sur 611 copies en 24h. C’est inférieur au démarrage des deux premiers opus puisque Les Gardiens de la Galaxie réalisait 170 370 entrées sur 677 copies le 13 août 2014 (cumul 2 403 451 entrées) et que Les Gardiens de la Galaxie Vol 2 emmagasinait déjà 232 682 entrées sur 715 copies le 26 avril 2017 (cumul 3 232 533 entrées). Attendons les résultats du long week-end du 8 mai pour se faire une idée plus définitive. Edit 1er/09 : 3 436 824 entrées au cumul sur 10 semaines d’exploitation ce qui en fait donc le champion des trois opus avec une tenue sur le long cours remarquable.
- La chronique Blu-ray et Blu-ray 4K : Aucune annonce à date n’a pour l’instant filtré de chez Disney France ou US mais il est certain que des éditions Blu-ray et Blu-ray 4K seront bientôt de la partie à l’instar des deux premiers films. Allez pour la bonne bouche on vous redonne les liens qui vont bien (et au meilleur prix du moment) si vous ne les avez pas encore acquis en 4K. Les Gardiens de la Galaxie / Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2. Edit 1er/09 : Blu-ray et Blu-ray 4K sont annoncés pour le 8 septembre.
