Les Damnés - Image une fiche film

Fiche film : Les Damnés (Cannes 2024)

Les Damnés de l’italien Roberto Minervini a été présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024.

Les Damnés (The Damned – 2024)

Réalisateur(s) : Roberto Minervini
Avec : Jeremiah Knupp, René W. Solomon, Cuyler Ballenger
Distributeur : Les Films du Losange
Durée : 1h28min
Sortie en salles :

Résumé : Hiver 1862. Pendant la guerre de Sécession, l’armée des États-Unis envoie à l’Ouest une compagnie de volontaires pour effectuer une patrouille dans des régions inexplorées. Alors que leur mission change de cap, ils questionnent le sens de leur engagement.

Articles / Liens :

  • Notre avis en direct du festival de Cannes : Les Damnés est la deuxième sélection de Roberto Minervini à Un certain regard après The Other side en 2015, un docu-fiction sur la Louisiane. Avec son nouveau film, il reste aux États-Unis mais prend le parti de la fiction pour évoquer une guerre mais sans ennemis visibles, comme si l’important n’était pas le combat en lui-même. En 1862, la guerre de Sécession fait rage et une petite troupe de soldats est envoyée vers l’ouest explorer des territoires non cartographiés. Un monde d’hommes, dont la vie oscille entre la foi et la perte de sens, qui passent leur temps à des tâches banales, à parler, à survivre au milieu de paysages aussi magnifiques qu’hostiles.
    À considérer le point de vue des seuls êtres humains, il ne se passe pas grand-chose dans Les Damnés. Après avoir vaqué à leurs occupations, une séquence d’action surgit mais seuls les coups de feu de l’autre camp sont visibles. Parfois des ombres. Rien de plus comme s’ils n’étaient attaqués que par des fantômes. Et leur monde, leurs croyances, leurs certitudes de vaciller. Le film interroge l’homme, les montre faibles, impuissants voire ridicules face à un monde qu’ils ne comprendront jamais.
    Ainsi, le film dépasse l’anthropocentrisme habituel pour aller ailleurs. Le cinéaste montre la nature avant tout : montagnes, plaines, neiges, arbres, roches. Une nature à ne pas dompter mais à prendre comme elle vient. Sauvage, ni hostile ni rassurante, juste présente et au sein de laquelle les personnages finissent peu à peu par devenir des traces bleues ou noires sur un fond vert, blanc, terreux. Quiconque aime le calme, la contemplation, la lenteur pourra se sentir bien, en paix au sein avec ces damnés toujours sur le point de mourir. La beauté du film réside dans ce surprenant point de vue, pictural et essentiel au cinéma, qui pourra faire penser à Malick ou Reygadas sans non plus aller totalement dans leur direction pour trouver sa propre voie. 4/5
  • Box office : Les Damnés a été acquis avant le festival par Les Films du Losange qui sera donc son distributeur en France.

Les Damnés - Affiche cannoise

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