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Fiche film : Vivre (1952)

Sorti en salles en 1952, Vivre est l’un des plus grands succès public et critique de Kurosawa qui acquerra bientôt le statut de chef-d’œuvre du septième art. Il sera l’objet d’un remake en 2022, réalisé par le Britannique Oliver Hermanus, avec Bill Nighy dans le rôle-titre.

Vivre (Ikiru – 1952)

Réalisateur(s) : Akira Kurosawa
Avec : Takashi Shimura, Shin’ichi Himori, Haruo Tanaka
Distributeur : Carlotta Films (Rep. 2017 et 2024)
Durée : 2h23min
Sortie en salles : 31 août 1966
Reprise en version restaurée HD : 25 janvier 2017
Reprise en version restaurée 4K : 21 août 2024

Résumé : Kanji Watanabe est chef de service du Bureau d’Accueil des Habitants depuis plus de vingt-cinq ans. Son travail consiste à tamponner des formulaires toute la journée. Le soir, il rentre chez lui auprès de son fils et sa bru qui n’attendent qu’une chose : la mort du vieil homme et l’héritage tant convoité. Lorsque Watanabe apprend qu’il est atteint d’un cancer de l’estomac incurable, il décide de changer son quotidien et de faire quelque chose d’utile, une fois dans sa vie…

Articles / Liens :

  • Notre avis : Tourné après L’Idiot (1951) d’après le roman spiritualiste de Dostoïevski et avant Les 7 Samouraïs (1954), le drame psychologique Vivre (1952) est un film réaliste et humaniste qui marque une date dans la filmographie de Kurosawa. Son scénario partiellement inspiré par une nouvelle de Léon Tolstoï, La mort d’Ivan Ilich (1880) fut récompensé par un Ours d’argent au festival de Berlin en 1954. Des titres de Kurosawa tournés entre 1948 (L’Ange ivre) et 1965 (Barberousse), c’est le seul duquel l’acteur Toshiro Mifune soit absent. C’est le grand Takashi Shimura qui lui ravit ici la vedette et c’est sans doute son rôle, encore aujourd’hui, le plus connu en Occident, injustement car le registre de Shimura est très étendu et sa filmographie très ample. Kurosawa l’employa dans 21 titres, donc davantage que Mifune.
    Mise en scène classique, assez souvent un peu lourde et engoncée mais parsemée de quelques recherches esthétiques intéressantes : elle est influencée par les cinémas muets scandinave, russe, allemand, américain mais elle est évidemment régulièrement traversée d’une flamme japonaise originale, si caractéristique et parfois si étrange. La première partie est une sorte de phénoménologie de l’idée de la mort. La seconde partie adopte une structure à la Citizen Kane (1941) que Kurosawa avait déjà utilisée dans Rashomon (1950). L’ensemble, unifié de temps en temps par un commentaire en voix-off, forme un diptyque dont le premier volet adopte le point de vue subjectif du héros avant sa mort, le second étant filmé après sa mort, du point de vue objectif de ses familiers et de ses collègues. Sa puissance (mi-critique, mi-visionnaire) demeure intacte mais il faut lui laisser le temps de déployer sa sourde mais très réelle tension. Francis Moury –  3,5/5
  • Box office : Le site Box office Story annonce 119 198 entrées lors de la sortie en 1962 de Vivre en France. Pour sa ressortie en 2017 par Carlotta Films au sein de la rétro Kurosawa, notre partenaire CBO ne nous donne qu’un chiffre global regroupant les 8 films, soit 18 214 entrées. SG
  • La chronique Blu-ray et 4K UHD : Wild Side Video avait sorti en avril 2016 une très belle édition Blu-ray proposant un master issu d’une version restaurée HD quasi introuvable aujourd’hui ou alors à des prix indécents. Il est fort à parier que Carlotta fourbisse ses armes pour la sortie prochaine d’un combo Blu-ray et Blu-ray 4K. SG

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