Entre le ciel et l'enfer - Image une fiche film

Fiche film : Entre le ciel et l’enfer (1963)

Pour cette incursion dans le thriller, Akira Kurosawa a adapté un roman d’Evan Hunter. Cet écrivain, également connu sous le nom d’Ed McBain, est le scénariste des Oiseaux, d’Alfred Hitchcock, sorti la même année que le film de Kurosawa.

La réputation d’Entre le ciel et l’enfer est née de l’attention que de nombreux cinéastes et critiques ont porté à ce film, pourtant peu vu. Vénéré par Martin Scorsese, qui a pendant un temps envisagé d’en tourner un remake, il a aussi été adulé par les cinéastes de la Nouvelle Vague, tels Jean-Luc Godard ou François Truffaut.

En 1963, Entre le ciel et l’enfer a été présenté en Sélection Officielle à la Mostra de Venise.

Entre le ciel et l’enfer (Tengoku to jigoku – 1963)

Réalisateur(s) : Akira Kurosawa
Avec :  Toshirô Mifune, Tatsuya Nakadai, Kyôko Kagawa, Tsutomu Yamazaki
Distributeur : Carlotta Films (Rep. 2019 et 2024)
Durée : 2h23min
Sortie en salles : 9 juin 1976
Reprise en version restaurée HD : 17 avril 2019
Reprise en version restaurée 4K : 21 août 2024

Résumé : Industriel au sein d’une grande fabrique de chaussures, Kingo Gondo décide de rassembler tous ses biens afin de racheter les actions nécessaires pour devenir majoritaire. C’est à ce moment-là qu’il apprend que son fils Jun a été enlevé et qu’une rançon est exigée. Se produit alors un véritable coup de théâtre : ce n’est pas Jun mais Shin’ichi, le fils de son chauffeur, qui a été enlevé. Gondo est désormais face à un dilemme : doit-il dépenser toute sa fortune pour sauver l’enfant d’un autre ?

Articles / Liens :

  • Notre avis : Film noir policier majeur de Kurosawa, (adapté du roman policier Rançon sur un thème majeur de Ed McBain) brossant une féroce peinture de la société japonaise des années 1960, redevenue riche et puissante mais recelant d’implacables zones d’ombres : le crime, la folie et la drogue. Utilisation régulièrement splendide du TohoScope N&B, captant les extérieurs les plus variés avec une rigueur toute documentaire. Description impressionnante de réalisme de l’enquête de police. Le thème du double (le criminel joué par Tsutomu Yamazaki ressemble physiquement beaucoup à l’inspecteur joué par Tatsuya Nakadaï) prolonge, en l’amplifiant, le propos qui était déjà le nerf de l’action de Chien enragé en 1949. L’esthétique est cependant, ici, souvent plus proche du baroque américain d’un Touch of Evil d’Orson Welles que du néoréalisme italien qui était la référence première dans Chien enragé. Francis Moury –  4/5
  • Box office : Le site Box office Story et notre partenaire CBO annoncent 6 400 entrées lors d’une première sortie en 1971 d’Entre le ciel et l’enfer en France. Cependant, le site ultra fiable Encyclo-ciné annonce quant à lui une première sortir française le 9 juin 1976. Qui croire ? Précisons enfin que pour que pour sa ressortie en 2016 par Carlotta Films au sein d’une rétro Kurosawa, CBO ne nous donne qu’un chiffre global regroupant 9 films, soit 13 833 entrées. SG
  • La chronique Blu-ray et 4K UHD : Wild Side Video avait sorti en mai 2017 une très belle édition Blu-ray proposant un master issu d’une version restaurée HD quasi introuvable aujourd’hui ou alors à des prix indécents. Il est fort à parier que Carlotta fourbisse ses armes pour la sortie prochaine d’un combo Blu-ray et Blu-ray 4K. SG

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