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Fiche film : La Plus Précieuse des marchandises (2024)

Pour son premier film d’animation, le réalisateur Michel Hazanavicius choisit d’adapter le livre La Plus Précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg. Le producteur Patrick Sobelman et Studiocanal lui ont proposé d’adapter le roman avant même qu’il ne soit publié.

Michel Hazanavicius a dessiné lui-même les images de ce film d’animation.

La Plus Précieuse des marchandises a été présenté en Compétition au Festival de Cannes 2024, et y a remporté le prix du Cinéma positif. Le film a aussi fait l’ouverture du Festival International du Film d’Annecy.

La Plus Précieuse des marchandises (2024)

Réalisateur(s) : Michel Hazanavicius
Avec les voix de : Jean-Louis Trintignant, Dominique Blanc, Denis Podalydès, Grégory Gadebois
Distributeur :  StudioCanal
Durée : 1h21min
Sortie en salles : 20 novembre 2024

Résumé : Il était une fois, dans un grand bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne.
Le froid, la faim, la misère, et partout autour d´eux la guerre, leur rendaient la vie bien difficile.
Un jour, pauvre bûcheronne recueille un bébé. Un bébé jeté d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur bois.
Protégée quoi qu’il en coûte, ce bébé, cette petite marchandise va bouleverser la vie de cette femme, de son mari , et de tous ceux qui vont croiser son destin, jusqu’à l’homme qui l’a jeté du train.
Leur histoire va révéler le pire comme le meilleur du cœur des hommes.

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  • Notre avis : Il est des films qui ne touchent pas forcément au cœur immédiatement. Des films qui abordent pourtant une histoire et des thèmes qui ne peuvent que retourner le bide, glacer le sang et embuer les rétines sans oublier vos carreaux si vous avez la (mal)chance d’en porter. C’est la première réussite de La Plus précieuse des marchandises, ce conte d’animation mis en dessin par Michel Hazanavicius lui-même qui adapte le livre au titre éponyme de Jean-Claude Grumberg publié en 2019 au Seuil. Un conte qui raconte l’histoire de bûcherons recueillant un nourrisson en pleine forêt et au cœur d’un hiver rigoureux où la neige écrase les perspectives et les Hommes. Une enfant jetée d’un train en direction d’Auschwitz.
    Oui il s’agit bien d’un conte. C’est de toute façon ainsi que le film est présenté puisqu’il débute par un « Il était une fois » narré par une voix off reconnaissable entre toutes, celle de Jean-Louis Trintignant pour l’une de ses dernières « performances » sur grand écran. On est par la suite immédiatement saisi par l’ambition du graphisme mais aussi par l’épure des « coups de crayon » où les lignes semblent exagérément grossies et même encore accentuées par le jeu des contrastes, des lumières et des ombres portées. Un peu comme si la forme voulait se désolidariser du fond. C’est que si La Plus précieuse des marchandises a pour décor des temps où la mort est omnisciente et où les hommes sont devenus fous et sanguinaires, on y côtoie tout de même l’amour, la solidarité et un espoir de vie intense.
    Pour Hazanavicius, il n’est pas question de donner des leçons d’histoire et encore moins de nous parler de la Shoah même si bien entendu cela hante tout le film. Le mot juif n’est ainsi jamais prononcé. À la place on parle des « sans cœurs » ânonné par le bucheron (qui prend la voix de Grégory Gadebois) refusant que le nourrisson puisse trouver refuge dans sa cabane perdue en pleine forêt. Est pointé ainsi du doigt cette méconnaissance de l’autre colportée par une propagande efficace. Mais en face l’instinct maternel est plus fort que tout et sera le fil rouge d’un récit qui nous emmène au plus profond d’une humanité protéiforme où le véritable Juste est celui ou celle qui n’en a finalement pas conscience.
    La Plus précieuse des marchandises est certainement pour Michel Hazanavicius son film le plus intime, celui qui dévoile une facette inconnue de l’homme mais aussi de l’artiste. Quelque chose que l’on n’aurait bien eu du mal à envisager au temps de La Classe américaine (1993), des OSS et surtout lors du triomphe mondial de The Artist en 2011. Mais il faut croire que le cinéaste avait aussi en lui cette âme slave héritée de ses parents qu’il ne veut plus garder pour lui ou pour ses intimes. Il serait facile d’affirmer que La Plus précieuse des marchandises s’inscrit au demeurant tel un écho devant l’antisémitisme de moins en moins larvé qui étreint les sociétés actuelles, à commencer par la nôtre. Car le ranger uniquement sur ce versant serait oublier qu’il est surtout un message d’espoir envers l’Homme. On ne sait pas s’il faut adouber le propos. Mais le temps d’un film comme La Plus précieuse des marchandises, on en est convaincu. Et c’est à ce moment précis que notre cœur est (définitivement) touché. 4/5
  • Box office : 144 515 entrées en 1ère semaine sur 255 copies. Pour rappel Coupez !, le précédent long de Michel Hazanavicius, avait attiré 295 692 spectateurs au cumul. Une marque que La Plus précieuse des marchandises ne devrait pas avoir trop de mal à dépasser mais sans avoir la certitude de pouvoir aller beaucoup plus haut. Sauf si le film se maintient aux alentours des 100 000 entrées en deuxième semaine. Auquel cas une longévité dans les salles jusqu’à noël est envisageable avec un box-office qui peut aller titiller les 919 784 entrées de Un prince oublié avec Omar Sy réalisé en 2020. Rêvons un peu ! Edit 03/12 : 222 612 entrées au sortir du 2ème week-end d’exploitation. On sera donc plus autour des 85/90 000 entrées supplémentaires en deuxième semaine. On s’achemine donc plus sur un cumul à 350 000 spectateurs. Edit 04/12 : Les 100 000 spectateurs sur la 2ème semaine ont été légèrement dépassés permettant au film de cumuler 245 000 entrées. De bon augure donc pour a suite.
  • La chronique Blu-ray et 4K UHD : Un Blu-ray est annoncé pour le 26 mars 2025 chez StudioCanal.

La Plus Précieuse des marchandises - Affiche

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