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Fiche film : Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) – 2024

Le développement Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) a démarré en 2020, pendant la période de la COVID. Il s’agissait de dix pages de synopsis plutôt dramatiques, mais le scénario n’a été définitif que plus tard, lorsque Pat Boonnitipat dont c’est le premier long après s’être fait connaître par la réalisation d’épisodes de séries (Diary of Tootsies, Project S The Series, Bad Genius…), a été embauché comme réalisateur sur le film et qu’il y a apporté sa touche. Le script est devenu alors une comédie familiale.

Le film a généré 73,8 millions de dollars au box-office mondial, devenant le deuxième film thaïlandais le plus rentable de 2024 et a engrangé les recettes mondiales les plus élevées de tous les temps pour un film thaïlandais.

Le film de Pat Boonitipat s’est retrouvé dans la shortlist des longs-métrages à l’Oscar du meilleur film étranger. Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) avait été choisi pour représenter la Thaïlande.

Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) ( Lahn Mah – 2024)

Réalisateur(s) : Pat Boonnitipat
Avec : Putthipong Assaratanakul, Usha Seamkhum, Tontawan Tantivejakul
Distributeur :  Tandem
Durée : 2h05min
Sortie en salles : 16 avril 2025

Résumé : Quand M apprend que sa grand-mère est malade, il voit une opportunité de mettre fin à ses galères. En jouant les petits-fils modèles, il compte bien décrocher l’héritage ! Mais gagner ses faveurs est loin d’être une mince affaire, et pour toucher le pactole, il est prêt à tout. Ce qui commence comme une mission intéressée devient peu à peu l’histoire d’un petit-fils et d’une grand-mère qui apprennent à se connaître…

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  • Notre avis : On ne peut que vous inviter à découvrir ce film Thaïlandais réalisé par un illustre inconnu en nos contrées et dont c’est de toute façon le premier long derrière la caméra. Pat Boonnitipat que le Monsieur s’appelle et franchement c’est facile à retenir surtout au regard de, au hasard, Apichatpong Weerasethakul, le réalisateur d’Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, Palme d’or cannoise en 2010. Mais à part le titre à rallonge, rien à voir entre les deux approches de cinéma. Apichatpong n’a quasiment aucun équivalent de par le monde d’aujourd’hui dans sa façon de raconter une histoire et de la mettre en image (le seul qui nous vient à l’esprit serait le cinéaste mexicain Carlos Reygadas), alors que Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) aurait pu sans problème être un film de nationalité occidentale de par les thèmes abordés, la caractérisation des personnages et son storytelling. Ces précisions ne dévalorisant aucunement ce Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère). Oui, heureusement que Word a inventé le « copié-collé ».
    D’abord parce que l’on y apprend qu’en Thaïlande, s’occuper des seniors est un problème. Nous qui pensions (à tort ?) que les sociétés d’Asie prenaient soin de leurs aînés à la différence de chez nous… Peu ou pas de solidarité familiale sans oublier l’appât du gain. Ou comme ici, la convoitise du pécule de la grand-mère motivant son petit-fils à venir habiter chez elle pour en prendre soin au quotidien dans l’optique qu’elle le couche sur son testament. Dans Tout ira bien de Ray Yeung, un film de nationalité chinoise cette fois-ci et se déroulant à Hong-Kong, abordait déjà en ce début d’année la violence d’abord sourde qui pouvait éclater ensuite au sein d’une famille après le décès de la grand-mère envers sa compagne de plus de 30 ans (et non le compagnon, on précise). Soit les langues se délient de ce côté du monde, soit les mœurs changent et se rapprochent des nôtres. On précisera d’ailleurs qu’ici la famille en question est thaïlandaise d’origine chinoise.
    Quoi qu’il en soit en Thaïlande, l’argent semble être encore plus que chez nous le nerf de la guerre et d’une vie comme l’affirme le réalisateur au sein d’une interview que l’on peut découvrir au sein du dossier de presse plus bas. Il précise aussi que dans son pays, il est de tradition que les grands-parents s’occupent de leurs petits enfants durant leur prime jeunesse afin de permettre aux parents de travailler. Ce qui permet une très grande complicité intergénérationnelle mais aussi quand les choses s’inversent avec le temps, de distinguer avec difficulté une « bonne action » d’une volonté bien moins reluisante. De fait, on est devant un film au langage universel avec un travail sur l’écriture des deux personnages principaux empreint d’une subtilité peu commune dans ce genre de d’histoire certes dramatique mais non dénuée de respirations emplies d’humour.
    D’ailleurs, on ne vous la fera pas à l’envers. La fin on la connaît/devine. Elle suit une évolution des plus rompues pour ce genre de récit : Les enjeux initiaux se brisent face à la réalité pour se transformer en une forme de rédemption. Et cela marche comme cela a marché du feu de Dieu en Thaïlande puis ailleurs. Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) est certes ce film familial prôné par son distributeur français mais c’est aussi la promesse d’un film étonnamment miroir au sein d’un pays pour nous aux mœurs que l’on pensait selon nos critères occidentaux, plus « exotiques ». Il suffit d’ailleurs de voir comment la 3ème saison de The White Lotus aborde la chose pour s’en convaincre. De cet étonnement, on passe rapidement à une forme reconnaissance béate. De celle d’avoir tout simplement assisté à un petit miracle de cinéma à visage humain à même de nous dire que nous ne sommes pas si différents les uns des autres. Comme un petit espoir à une époque où tout est fait pour nous mettre dans des cases et nous communautariser. 3,5/5
  • Box office : 379 entrées sur 10 copies lors de la 1ère séance parisienne de 14h. Un chiffre loin d’être anodin et qui mérite d’être scruté dans les prochains jours et prochaines semaines. À titre de comparaison la certes grosse bouse Novocaïne mais néanmoins film nettement plus mainstream, ne réalisait que 380 entrées sur 13 copies le 26 mars dernier. Si Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) pouvait toucher les 186 000 spectateurs qui ont été voir en trois semaines Novocaïne, ce serait une belle victoire pour le cinéma en général et pour ce film en particulier qui le mériterait amplement. Edit : 6 361 entrées sur 100 copies après 24h de présence dans les salles françaises (dont 1 467 sur 19 copies à Paris). Soit une moyenne de 64 spectateurs par copie. Ce qui est un chiffre plutôt encourageant.
  • La chronique Blu-ray et 4K UHD :  Un Blu-ray est dispo en import US chez Well Go USA depuis le 17 décembre 2024. Mais ne pas s’attendre à de quelconques sous-titre français et encore moins à une VF. Quid du marché français ? Tandem nous a révélé qu’un simple DVD était prévu sans date pour l’instant. Peut-être que cela changera si le film est un succès au box-office.

Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) - Affiche

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