The Plague du réalisateur américain Charlie Polinger a été présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2025.
The Plague (2025)
Réalisateur(s) : Charlie Polinger
Avec : Joel Edgerton, Everett Blunck, Elliott Heffernan
Distributeur :
Durée : 1h35min
Sortie en salles :
Résumé : Dans un camp de water-polo pour garçons, un adolescent de douze ans est marginalisé par ses camarades selon une tradition cruelle qui veut que l’un d’eux soit dit porteur d’une maladie qu’ils appellent « La Peste ». Alors que frontière entre le jeu et la réalité devient de plus en plus floue, il commence à craindre que la blague ne cache quelque chose de réel.
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- Notre avis en direct du festival de Cannes : Harcèlement et crise d’adolescence sont au cœur de ce premier long métrage de Charlie Polinger. Dans un camp de water-polo, Ben, un garçon de douze ans plutôt timide et empathique, tente de trouver sa place dans un climat délétère où les pulsions des uns et la maladie de peau d’un autre ne font pas bon ménage. Dès le premier plan, la messe est dite. Le point de vue sera celui d’un observateur peu naturel et l’horreur n’aura de cesse de s’instiller plan par plan, dans un quotidien plutôt normé, rappelant à quel point l’adolescence est l’âge de la révulsion, de la peur et d’un changement perçu comme morbide. Le coach, interprété par Joël Edgerton, peinera à faire évoluer la situation, comme si aucun adulte n’avait prise sur ce dortoir, cette piscine, cet établissement quasi clôt qui est un monde en soi.
Si les thématiques ne sont pas nouvelles – difficile de ne pas penser à Carrie –, l’expérience aurait pu donner lieu à un film intéressant : nouvelle plongée dans les affres du « coming of age ». Malheureusement, la réalisation maîtrisée est plombée par une bande son pénible accumulant paysages sonores clichés et effets clinquants qui nous font sortir du film. De même, le cinéaste peine à trouver un réel ton, souvent trop ordinaire et léger pour vraiment décoller avec l’impression qu’il pense la construction de chaque plan mais en oubliant de créer du lien entre eux, accumulant des saynètes disparates sans réelle cohésion. Reste quelques belles séquences, notamment celles en extérieur et l’impression qu’il pourrait aller loin avec un scénario plus abouti et une autre équipe au son. 2,5/5
- Box office avec CBO : Au moment de sa présentation au festival de Cannes, The Plague ne disposait pas d’un distributeur pour une éventuelle sortie dans les salles françaises.
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