La Mort n’existe pas du réalisateur québecois Félix Dufour-Laperrière a été présenté à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2025.

La Mort n’existe pas (2025)

Réalisateur(s) : Félix Dufour-Laperrière
Avec les voix de : Zeneb Blanchet, Karelle Tremblay, Mattis Savard-Verhoeven
Distributeur : UFO Distribution
Durée : 1h12min
Sortie en salles : 

Résumé : Après un attentat armé raté contre de riches propriétaires, Hélène abandonne ses compagnons et s’enfuit en forêt. Manon, une de ses amies et complices lors de l’attaque, revient la hanter. Hélène doit revisiter ses convictions, ses choix et leurs conséquences, dans une vallée où métamorphoses et grands bouleversements viennent bousculer l’ordre des choses.

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• Notre avis en direct du festival de Cannes : Comment penser le militantisme en action, la peur qui l’accompagne, la trahison possible d’un idéal ? Félix Dufour-Laperrière en est à son quatrième long métrage, le troisième animé et chacun d’eux marque un pas de plus dans le politique. Ville Neuve terminait sur une uchronie en faisant advenir un Québec indépendant sur une dispute de couple inspirée de Raymond Carver, Archipel (2022) dialoguait poétiquement sur la notion de territoire en libérant l’animation à chaque plan, La Mort n’existe pas poursuit ce périple en offrant à ses personnages une deuxième chance.
  Une maison bourgeoise, un groupe de jeunes adultes. Un assaut macabre mais l’une des meneuses démissionne pendant que le fantôme d’une de ses camarades lui offre une seconde chance. Pour ce faire, elle devra avancer, parcourir des contes aussi effrayants que ceux pour les plus petits, rencontrer des loups, se confronter à des figures du passé qui ne cessent de la pourchasser.
  L’ensemble est admirablement mis en scène, faisant fondre les personnages dans les décors environnants, intensifiant une lumière qui ne cesse de se refléter et de dire l’artificialité du monde, métamorphosant les protagonistes en étranges statues. Félix Dufour-Laperrière impose un programme plastique passionnant que des dialogues, là encore poétiques et politiques, accompagnent admirablement. D’aucuns diront que son cinéma est bavard mais ce n’est pas le cas. Son cinéma est un art du dialogue, de la réplique, de la confrontation du mot et d’une image, sans que l’un ne dépasse l’autre. La théorie est fondamentale mais elle prend sa valeur à travers l’action, le mouvement, l’animation. En ce sens La Mort n’existe pas est un grand film politique. 4,5/5

• Box office avec CBO : Au moment de sa présentation au festival de Cannes, La Mort n’existe pas a déjà son distributeur qui est UFO Distribution mais pas encore de date de sortie.

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