My Father’s Shadow du réalisateur nigérien Akinola Davies a été présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2025 où il a obtenu le prix de la Caméra d’or – mention spéciale.

My Father’s Shadow (2025)

Réalisateur(s) : Akinola Davies
Avec : Sope Dirisu, Chibuike Marvellous Egbo, Godwin Egbo
Distributeur : Le Pacte
Durée : 1h43min
Sortie en salles : À dater

Résumé : My Father’s Shadow est un récit semi-autobiographique se déroulant sur une seule journée dans la mégalopole nigériane, Lagos, pendant la crise électorale de 1993. Un père tente de guider ses deux jeunes fils à travers l’immense ville alors que des troubles politiques menacent.

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• Notre avis en direct du festival de Cannes : My father’s shadow est la première entrée en sélection cannoise pour le Nigéria. Célèbre pour Nollywood et ses impossibles séries mielleuses, le pays prouve qu’il regorge de talents cachés comme Akinola Davies Jr, le réalisateur qui raconte une histoire puisée dans ses propres souvenirs.
  1993. Non loin de Lagos, deux enfants accompagnent leur père souvent absent à la capitale. Là se jouent à la fois des élections décisives pour la démocratie et la survie de la cellule familiale après 6 mois sans avoir touché un seul salaire. La petite histoire s’intègre parfaitement dans la grande, par petites touches, avec un recours discret au réalisme magique à l’aide de quelques plans sur des vautours ou d’intenses zooms sur des chiens ou le mutisme d’adultes observés par des enfants qui ne comprennent rien. Pour eux, seul compte le temps passé avec un père à la fois aimé et détesté.
  Tourné dans un 35mm texturé qui évoque la salissure d’un pays meurtri et la mémoire qui sombre, My father’s shadow regorge d’expérimentations visuelles qui en font l’un des films les plus inventifs du festival. Malheureusement, il est plombé par un final trop évident et quelques séquences interminablement moralisatrices. Le cinéaste tente probablement de ramener son père à la vie et de lui faire dire ce qu’il aurait aimé entendre voire ce qu’il aimerait lui-même dire aux générations futures, mais un film n’est pas un manuel du bon parent. Dommage, mais l’intelligence de la mise en scène laisse augurer du meilleur pour la suite. 3/5

• Box office avec CBO : Au moment de sa présentation au festival de Cannes, My Father’s Shadow a déjà son distributeur qui est Le Pacte mais pas encore de date de sortie.

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