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PlayStation 4 & Xbox One : Les jeux vidéo de la fin d’année 2016

Papa noël s’est montré très généreux et vous a apporté votre console de jeux vidéo tant attendue ? Oui, mais voilà, avec l’avalanche de sorties qui a traditionnellement cours dans les semaines (mois) précédant l’heureux événement, vous ne savez plus vraiment où donner de la tête. Pas de panique, nous allons tenter de vous guider au travers d’une sélection (forcément un brin subjective) de titres à retenir qui sera également l’occasion de prendre un peu de recul sur l’accueil réservé à chacun de ces jeux dont certains auront fait grand bruit.

Qu’ont en commun Batman, Son Goku, Lara Croft, les hackeurs, les zombies, les extra-terrestres, la Première Guerre Mondiale, la Terre du Milieu ou encore la Nouvelle-Orléans des années 60 ? À priori rien et pourtant, ce sont là quelques-uns des protagonistes et autres réjouissances qui vous attendent dans la petite vingtaine de jeux vidéo que nous avons retenue. Vous cherchiez comment occuper vos longues soirées d’hiver ? Ne cherchez plus, la réponse se trouve ici. Précisons avant d’entamer les réjouissances qu’à l’exception des exclusivités Xbox One et de la section sport, tous les jeux ci-dessous ont été testés sur notre PlayStation 4 Pro flambant neuve.

Sommaire

 

Les exclus PlayStation 4

The Last Guardian - PlayStation 4Dans les faits, notre affirmation introductive est partiellement fausse puisque les différents jeux vidéo ci-dessous ont bien un point en commun : la guerre, la violence et les armes. Loin de nous une quelconque aversion face à une telle débauche de testostérone vidéoludique mais quelques grammes de finesse dans un monde de brutes n’ont jamais fait de mal à personne non ? Au milieu de ces mâles en puissance, The Last Guardian détonne indubitablement avec son univers féérique et son personnage dépourvu de tout dispositif offensif sinon un compagnon à quatre pattes. Pour la petite histoire, le projet The Last Guardian fut amorcé en 2007 sur PlayStation 3 avant d’être reporté maintes fois puis de sombrer dans l’oubli durant plusieurs années pour mieux renaître (miraculeusement) de ses cendres tel le Phoenix à l’occasion de l’E3 2015 à la stupéfaction générale mêlée d’une joie indicible. Il faut dire aussi que son créateur n’est autre que Fumito Ueda à qui l’on doit déjà les joyaux de poésie vidéoludique que sont ICO (2001) et Shadow of the Colossus (2005), deux jeux épurés côté HUD et à la narration tout en images et en sons (musiques et bruitages).

Une filiation que ne saurait renier The Last Guardian qui combine en quelque sorte l’aventure à deux d’un ICO au gigantisme d’un Shadow of the Colossus puisque l’avatar du joueur (un garçonnet dont on ignore le nom) s’éveille aux côtés d’une gigantesque créature enchaînée et meurtrie, croisement improbable entre un chien, un chat et un griffon. Où sommes-nous et comment sommes-nous arrivés là ? Ce ne sera pas tant la réponse à cette question qui importera que le périple qui attend ce garçon, qui nous conte son aventure par petites touches et par l’entremise de sa voix off d’adulte, accompagné de cette étrange créature répondant au doux nom de Trico. Dès les premières minutes du jeu, on est tout simplement soufflé par la démesure et la maestria visuelle depuis les petites bestioles (papillons, lézards, etc.) jusqu’aux éléments naturels, à commencer par le vent qui fait littéralement tout bouger autour de nous (herbe, arbres, fumée, etc) sans compter les différentes portions de décor que l’on croirait tout droit sorti d’un Miyazaki et qui s’effritent ou s’effondrent dès que notre compagnon à quatre pattes bondit dessus, à votre commandement ou non. Des fulgurances secondées par une bande son remarquable, tant par ses partitions élégiaques que par son mixage multicanaux (mention spéciale au canal de graves à décorner les bœufs à chaque bond de Trico). Mais par-delà la féérie visuelle et sonore, c’est bel et bien le chemin que vont devoir parcourir main dans la patte nos deux protagonistes afin de parvenir à s’extirper de ce gigantesque édifice qui fait toute la réussite de The Last Guardian.

Qu’importe en définitive les grognements face à une corniche manquée de quelques pixels, une caméra facétieuse à se demander par moments où se trouve le haut du bas ou encore les caprices de Trico qui mettra parfois bien longtemps avant de se décider (enfin) à répondre à vos injonctions, la magie façon Peter et Elliott le dragon (2016) et autres L’Histoire sans fin (1984) fonctionne à plein dans ce jeu de plate-forme / exploration / réflexion où chaque nouveau puzzle à résoudre ne constitue pas tant un défi pour le joueur qu’un moyen de renforcer les liens entre l’homme et l’animal. Il ne sera pas rare alors de s’arrêter par endroits pour sourire ou bien verser une larmichette devant les facéties et la complicité qui se noue au fil de l’aventure entre ce petit garçon et son compagnon tout en plumes. Et que dire alors devant la noirceur de cette ultime séquence de gameplay à ne pas mettre devant les yeux des plus jeunes et/ou des plus émotifs ? Précisons également à ce sujet de bien rester jusqu’à la fin du générique. Seul regret face à ce petit joyau vidéoludique qu’est The Last Guardian : qu’on ne puisse pas avoir un véritable Trico comme animal de compagnie.

Note : 15 boîtes de kleenex environ, soit une par heure de jeu en moyenne tellement c’est beau à chialer

  • Testé à partir d’une version éditeur (version 1.03)
  • Taille occupée sur le disque dur : 13,97Go
  • Sortie le 7 décembre 2016 sur PlayStation 4
  • Trailer de lancement

 

No Man's Sky - PlayStation 4Toujours en exclusivité sur PlayStation 4 (et PC) dans une galaxie très lointaine mais il n’y a pas si longtemps (5 mois pour être exact) débarquait le très attendu No Man’s Sky. Un titre qui aura fait couler énormément d’encre dans les semaines qui suivirent sa sortie. Pour la petite histoire, No Man’s Sky est le fruit d’un studio indépendant baptisé Hello Games mais dans lequel Sony a cru déceler un tel potentiel que ce qui s’apparentait à la base à un jeu indé s’est rapidement vu propulsé en tête du lineup de la PS4. Pas vraiment habitué à se retrouver ainsi sous le feu des projecteurs, le studio britannique s’est néanmoins prêté (bon gré mal gré) au jeu de la communication pour vanter les mérites de son produit et annoncer les milles et une merveilles qui allaient attendre les joueurs. Face aux ambitions affichées, la réalité se révélera cependant toute autre au fil des previews et il apparaît alors bien vite que la date initialement prévue du 22 juin 2016 ne pourra être tenue, entraînant de fait un report de six semaines. Une petite bouffée d’oxygène qui ne sera toutefois pas suffisante car dans les jours / semaines qui suivront sa sortie, No Man’s Sky se prendra l’un des plus gigantesques retours de bâton qu’il ait jamais été donné de voir dans l’univers des jeux vidéo. Les demandes de remboursement explosent alors littéralement de toutes parts (Steam, Amazon, etc.), voyant carrément fleurir des centaines de pages expliquant la procédure à suivre ! Raison invoquée : de nombreuses promesses non tenues dans le produit final. Mais l’affaire ne s’arrête pas là puisque quelques semaines après la sortie, le président des studios Sony, Shuhei Yoshida, rejette la faute sur la communication faite par le créateur du jeu en personne, Sean Murray.

Depuis, la pression est quelque peu retombée et beaucoup ont finalement imputé ce semi-échec tout autant à Sony qu’à Hello Games, les premiers pour avoir ainsi placé sur le devant de la scène un jeu qui n’en demandait pas tant mais également avoir peut-être « forcé la main » aux créateurs pour sortir leur titre plus tôt qu’ils ne l’auraient voulu, les seconds pour ne pas avoir su prendre le recul nécessaire et tempérer leurs propres ardeurs au milieu du gigantesque tourbillon médiatique dans lequel ils se sont retrouvés happés bien malgré eux. Signe que No Man’s Sky n’était peut-être pas encore aussi abouti qu’escompté et qu’il s’agit là de ce que l’on appelle dans le jargon de la gestion de projet un « ongoing process », un patch 1.12, baptisé Foundation Update, a ainsi vu le jour début décembre apportant une refonte en profondeur de nombreux éléments du gameplay. Mais au juste ce gameplay, quel est-il ? Rien de moins que ce que beaucoup ont qualifié de « Minecraft spatial », le jeu nous parachutant sur une planète de départ tout en paysages richement colorés à défaut de chercher le photo-réalisme et sur laquelle le joueur sera alors libre de faire comme bon lui semble : explorer, récolter, détruire, bâtir, réparer, etc. Le but de No Man’s Sky ? Aucun en particulier sinon celui de « butiner » ainsi de planète en planète et de station spatiale en station spatiale. Et les possibilités en la matière sont plutôt vastes puisque le titre revendique fièrement la capacité de générer 18,4 quintillions de planètes, rien que ça ! 18,4 quintillion s’exclamerait un certain Doc Brown ! Mais enfin, c’est quoi un quintillion ? Oui, nous aussi nous nous sommes posés la question et dixit Wikipédia, il représente un chiffre équivalent à 10 puissance 30. Pour la faire courte : vous n’auriez pas assez d’une vie toute entière en jouant 24/24h pour boucler le jeu. Une prouesse obtenue grâce à un algorithme très puissant qui créé lesdites planètes de façon procédurale tout en occupant un minimum de place (7Go) mais dont la paternité sera disputée au studio britannique par un généticien belge (et un problème de plus sur le dos des créateurs du jeu !).

Mais in fine, qu’importent les dérives de communication ou les problématiques scientifiques (pour les curieux, nous avons mis le lien avec la formule en question, à réserver aux matheux / thésards), No Man’s Sky est un jeu à la fois grisant et dépaysant de par la liberté d’action offerte. À tout le moins au début car sitôt franchies les premières heures, il ne sera pas interdit de se lasser de refaire encore et toujours les mêmes choses sans trop savoir à quoi tout cela peut bien rimer.

Note : plusieurs guides du voyageur galactique (pour trouver une sortie qui n’existe pas)

  • Testé à partir d’une version éditeur (version 1.13)
  • Taille occupée sur le disque dur : 7,58Go
  • Sortie le 9 août 2016 sur PlayStation 4 et PC
  • Trailer de lancement

 

Les exclus Xbox One

Gears of War 4 - Xbox OneAprès les exclus PlayStation 4, place aux exclus Xbox One. À tout seigneur tout honneur, commençons avec l’une des licences phares de la console de Microsoft, Gears of Wars, qui vit le jour dix ans plus tôt sur Xbox 360. Après la sortie remasterisée du premier opus l’an passé suivi d’un 5ème Halo (l’autre saga-phare de la Xbox), Gears of War 4 avait donc la lourde responsabilité en cette fin d’année 2016 de démontrer la toute-puissance de la Xbox One et in extenso de permettre à cette dernière d’accroître son parc installé. Dans les faits, l’action de ce quatrième opus se déroule 25 ans après les évènements du n°3, après que l’humanité soit enfin parvenue à se défaire de ses ennemis de toujours, les locustes, au prix d’un lourd sacrifice. Mais désormais, il n’y est plus tant question de ces aliens belliqueux que d’une coalition des gouvernements et d’une armée de robots face à un petit groupuscule de résistants en vue de sauver rien de moins que l’avenir de l’humanité. La routine en somme ! Tout ceci ne sera pas sans rappeler bien sûr certains chefs-d’œuvre du Septième Art tel que Terminator (1984), Aliens le retour (1986) ou encore Starship Troopers (1997) tant les ambitions affichées par ce Gears of War 4 lorgnent ouvertement du côté du blockbuster hollywoodien avec une démesure visuelle où tout explose et se disloque de toutes parts au gré des assauts et autres tornades gigantesques.

Et si la narration, notamment au travers de la relation père – fils (le joueur incarnant cette fois le rejeton du célèbre Marcus Fenix) ou encore des petites saillies non dénuées d’humour que se balancent les membres du groupe, témoigne d’un certain soin apporté sur le fond, c’est avant tout sur la forme que se distingue (à nouveau) ce quatrième volet. Inutile donc d’y chercher autre chose que des références formelles aux longs-métrages précités et certainement pas un contenu subversif à l’image du joyau de Paul Verhoeven. Dans Gears of war 4, on vient là avant tout pour tirer sur (presque) tout ce qui bouge. Point barre. Les mécaniques de gameplay n’ont dans l’ensemble guère évolué au fil du temps mais n’en demeurent pas moins toujours aussi efficaces et ont fait école depuis : se planquer (derrière des abris si possible suffisamment robustes sous peine de les voir réduits en miettes sous les tirs ennemis), canarder, sprinter jusqu’à l’abri suivant, canarder à nouveau et ainsi de suite. Et si le chemin à parcourir est somme toute assez balisée, les montées d’adrénaline ne manqueront pas au gré d’empoignades des plus spectaculaires. Toutefois, en dépit de son casting rajeuni, les vieux de la vieille de la licence risqueront sans doute de trouver tout ceci un brin routinier au point de voir venir de loin les « zones chaudes » : la petite icone de sauvegarde automatique qui s’affiche, signe d’une future aire d’affrontements où l’on aura tôt fait de repérer quelques secondes à l’avance d’où vont débarquer les hordes adverses et où se mettre à couvert en conséquence. Les amateurs d’action auraient toutefois grand tort de faire l’impasse sur ce Gears of War 4 tant celui-ci remplit pleinement son office de divertissement méchamment burné. On sourira d’ailleurs en découvrant une option « contenu grossier » permettant de désactiver la violence et les obscénités. Mais alors où serait le fun d’un tel jeu nous diriez-vous ? Dernière remarque : prévoyez de la place sur votre disque dur, le jeu étant pour le moins gourmand de ce point de vue.

Note : une demi-douzaine de locustes

  • Testé à partir d’une version commerciale
  • Taille occupée sur le disque dur : 65Go
  • Sortie le 11 octobre 2016 sur Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Forza Horizon 3 - Xbox OneAutre exclusivité de la Xbox One tout aussi burnée mais dans un registre toutefois nettement moins sanglant, Forza Horizon 3 place le joueur au volant de petits bolides sur quatre roues. Pour la petite histoire, la série Forza a vu le jour en 2005 sur la toute première Xbox et est bien souvent considérée que la concurrente directe de Gran Turismo, saga au long cours exclusive à la PlayStation. Après plusieurs opus, la série canonique Forza Motorsport donnera naissance en 2012 à un spin-off Forza Horizon qui, comme son nom l’indique, « s’ouvre vers de nouveaux horizons ». Entendre par là des courses en monde ouvert par opposition aux épreuves sur pistes des Motorsport. Quatre ans plus tard, voici donc Forza Horizon 3 dont l’action se déroule en Australie, terre lointaine mais qui permet à la saga d’offrir une infinité de possibilités : plages, forêts, villes, etc. Vous n’avez jamais été très attirés par les jeux de bagnoles et/ou vous n’êtes pas particulièrement doués en la matière ? Pas de panique, Forza Horizon 3 a tout prévu et vous mettra dans le bain dès les premières minutes du jeu… qui risquent bien de devenir des heures (sans même vous en rendre compte) avant que vous ne décidiez de faire une pause… ou bien que la batterie de la manette ne clignote.

Car dans la catégorie « gigantesque rêve de gosse devenu réalité », Forza Horizon 3 se pose là pour donner l’illusion que vous êtes un dieu du volant capable de rouler à tombeau ouvert sur toutes les surfaces ou presque. Sitôt franchi cette petite entrée en matière, le titre s’ouvre sur moult perspectives par l’entremise de sa gigantesque carte où vous n’aurez plus alors qu’à faire votre choix, tout étant disponible au menu : entrée, plat, fromage, désert et autres sucreries. Depuis la customisation de vos véhicules jusqu’au recrutement de pilotes chevronnés en passant par le choix des musiques ou encore les différentes options de pilotage, c’est à l’un des buffets les plus gargantuesques qu’il ait jamais été donné de faire face que nous convie Forza Horizon 3. Le but du jeu ? Totalement en phase avec notre société hyper-connectée du 21e siècle : recueillir le plus de fans en ligne possibles afin d’accroître encore davantage les différents festivals de courses automobiles que vous devrez gérer de A jusqu’à Z. Et la partie pilotage dans tout cela nous direz-vous ? Elle n’est pas oubliée, bien au contraire. Mais attention, même si le fait de désactiver toutes les assistances au pilotage rendra la tache nettement plus ardue, Forza Horizon 3 reste avant tout orienté arcade. Et en la matière, force est de constater qu’au travers de la diversité géographique évoquée ci-dessus, le titre en met plein la vue avec une sensation de vitesse grisante au possible sans pour autant que soit sacrifiée le moins du monde la finition graphique de l’ensemble (projections d’eau, de sable, etc.), le tout secondé par une bande son ad hoc et les vibrations qui vont bien dans le contrôleur à la moindre embardée de votre véhicule. Après de (très) nombreuses heures passées à sillonner les routes du pays des kangourous au volant des nombreux bolides de Forza Horizon 3, on n’objectera qu’un seul reproche : l’absence d’un bundle incluant un ventilateur pour donner la sensation de filer à toute blinde cheveux au vent.

Note : 800 chevaux sous le capot

  • Testé à partir d’une version commerciale
  • Taille occupée sur le disque dur : 49,1Go
  • Sortie le 27 septembre 2016 sur Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Dead Rising 4 - Xbox OneRefermons cette section consacrée à la console de Microsoft avec une dernière exclusivité (temporaire celle-là, la sortie sur PlayStation 4 étant prévue fin 2017) : Dead Rising 4. Un titre qui s’adressera avant tout aux amateurs de tripailles et autres fans de Walking Dead en mal de zomblards durant la coupure hivernale de leur série fétiche dont le démarrage de la saison 7 n’aura d’ailleurs pas été sans son lot de barbaques. Et ça tombe plutôt bien car dans le genre « viande au kilo », pour ne pas dire à la tonne, Dead Rising 4 est un très sérieux prétendant au titre de champion de la boucherie. En deux mots : vous y incarnez un dénommé Frank West, reporter de sa bourgade du Colorado dénommée Willamette qui part, comme vous l’aurez deviné, à la chasse aux zombies, le tout sur fond d’expérimentations militaro-scientifiques plus ou moins secrètes. Dès les premières séquences du jeu, on comprend bien vite que la psychologie des personnages n’y est clairement pas le point fort, ni même la finesse du scénario ; le titre privilégiant bien volontiers la force brute (et un soupçon d’exploration relativement balisée) rallongée d’une bonne dose d’autodérision accompagnée des réparties qui vont bien (à privilégier de préférence en VO, la VF étant pour le moins faiblarde sur ce point).

Dans le genre gigantesque défouloir qui met à disposition du joueur toutes sortes d’armes, contondantes ou bien à feu quand ce ne sont pas carrément des armures ou bien des véhicules, afin de venir à bout des hordes de zombies qui déferlent inlassablement, Dead Rising 4 se pose en champion de la NRA à faire pâlir la petite Lucille du dénommé Negan. Sur le plan technique en revanche, c’est Dead Rising 4 qui fait un peu pâle figure en comparaison des deux autres exclus Xbox One évoquées ci-dessus, le titre n’étant pas franchement des plus aboutis visuellement parlant, peu aidé il est vrai par différents bugs graphiques (les éléments qui partent en sucette sont assez fréquents). Une bonne grosse tranche de rosbif hivernal en somme, à réserver aux amateurs du genre en mal de viande rouge même si, à l’instar de Gears of War 4, on trouve au sein des menus, une option permettant de désactiver les effets sanglants à l’écran. À quoi bon puisque c’est précisément ce qui fait tout l’intérêt d’un titre comme Dead Rising 4 ?

Note : Vous prendrez bien une (petite) rasade de Walking Dead ?

  • Testé à partir d’une version commerciale
  • Taille occupée sur le disque dur : 36,8Go
  • Sortie le 6 décembre 2016 sur Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Les FPS
(ou l’art de tirer sans se poser de questions)

Après les exclusivités PlayStation 4 et Xbox One, penchons-nous à présent sur les titres multiplateformes en commençant par la catégorie reine des jeux vidéo : le FPS. Trois géants, débarqués dans une fenêtre très resserrée de 15 jours, ont donc sorti l’artillerie lourde juste avant les fêtes afin de s’attirer les bonnes grâces des acharnés de la gâchette. Trois titres qui, comme la plupart des autres jeux de cette sélection, ont fait l’objet d’une optimisation spécifique pour la PlayStation 4 Pro (graphismes plus raffinés et/ou framerate plus stable) moyennant le téléchargement des patchs qui vont bien. Toutefois, comme souvent, il faudra en passer par une phase d’installation plus ou moins longue avant de pouvoir attaquer les réjouissances : 1/4h dans le cas de Titanfall 2 et jusqu’à 1/2h dans le cas de Call of Duty : Infinite Warfare avant d’accéder à la campagne solo.

 

Call of Duty : Infinite Warfare - PlayStation 4Et puisqu’on en parle, commençons par la star mondiale du genre : Call of Duty. Ce bon vieux CoD (pour les habitués) annuel dont l’opus 2016 porte pour nom complet Call of Duty : Infinite Warfare et qui succède donc au CoD 2015, Black Ops III. Nous nous garderons bien ici-même de vous retracer l’historique de cette saga au long cours sur lequel nous nous étions déjà penché l’an passé sinon pour dire que cet Infinite Warfare s’inscrit toujours dans le sillon high-tech futuriste qui caractérise désormais la franchise. On y croise donc une nouvelle fois ces robots dont le look ne sera pas sans rappeler ceux de Chappie (2015). La filiation avec le long-métrage (assez moyen faut-il le souligner) de Neill Blomkamp ne s’arrête pas là puisque après une entrée en matière pour le moins explosive qui voit une ville toute entière réduite à feu et à sang, vous prendrez illico le manche à balai direction… l’espace ! Ce qui n’est pas vraiment une nouveauté en soit puisqu’en 2013, Call of Duty : Ghosts avait déjà levé les yeux vers le ciel. En 2016, l’action d’Infinite Warfare s’y déroule désormais majoritairement, soit en mode FPS pédestre « classique », soit à bord de vaisseaux spatiaux. Des affrontements qui constituent ici la vraie petite nouveauté annuelle. Mais pas de panique pour autant, inutile d’avoir un BAC +5 en aéronautique comme Thomas Pesquet pour prendre les commandes de ce CoD, ces batailles spatiales se résumant à virer de bord, mettre les gaz et… tirer. Soit peu ou prou la même doctrine que le pendant pédestre qui proposera lui-aussi par endroits ses petits moments de « fun » avec des empoignades en apesanteur.

Ces quelques nouveautés suffisent-elles à renouveler la franchise en 2016 ? Pas vraiment. Et si visuellement, le titre tient plutôt bien la route dans son ensemble avec son lot usuel de SDM (Scènes de Destruction Massive) qui font toujours leur petit effet, nous n’en sommes pas moins ici face à un CoD dont la formule commence de toute évidence à sentir un peu trop le réchauffé. Ce nouvel opus a beau rameuter une fois encore l’artillerie lourde hollywoodienne en confiant la réalisation du trailer de lancement, toujours aussi déjanté (cf. le lien ci-dessous), à un certain Peter Berg (qui s’était déjà occupé de celui d’Advanced Warfare deux ans plus tôt) ou encore à faire appel à rien moins que Jon Snow, tout ceci ne suffit plus de toute évidence à convaincre les joueurs. En attestent les chiffres de vente au Royaume-Uni ou encore aux États-Unis, en baisse de près de 50% par rapport à Black Ops III ! Pour tenter de juguler l’hémorragie, Activision a même été jusqu’à proposer pas moins de 5 jours de jeu gratos sur console du 15 au 20 décembre tandis que, peu ou prou à la même date, le big boss du groupe déclarait qu’Infinite Warfare était le numéro 1 des ventes sur console Outre-Atlantique pour la 8ème année consécutive mais en se gardant toutefois d’annoncer le moindre chiffre. Il est bien loin le temps où l’éditeur se targuait d’atteindre le milliard de dollars en un ou deux mois. C’est sans doute en anticipation de ce déclin qu’Activision proposait (au sein de l’édition dite « Legacy ») une version remasterisée de ce que d’aucuns considèrent comme le meilleur opus à date de toute la franchise : Call of Duty : Modern Warfare. Un épisode qui, relooké à la sauce next gen, tient encore méchamment bien la route et aux côtés duquel Infinite Warfare fait quelque peu pâle figure. Mais attention toutefois, ce remaster n’est disponible qu’en téléchargement (comptez 60Go) et nécessitera obligatoirement d’insérer le disque d’Infinite Warfare pour y jouer.

Note : vers l’infini et au-delà !

  • Testé à partir d’une version commerciale (Infinite Warfare en version 1.06, Modern Warfare en version 1.07)
  • Taille occupée sur le disque dur : 57,67Go (Infinite Warfare) + 59,04Go (Modern Warfare)
  • Sortie le 4 novembre 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Battlefield 1 - PlayStation 4Si Call of Duty ne cesse de pousser toujours plus avant dans le high-tech et la stratosphère, la franchise Battlefield avait quant à elle décidé d’opérer un gigantesque bond d’un siècle en arrière pour son opus 2016, très sobrement intitulé Battlefield 1. Un chiffre en référence à la Première Guerre Mondiale, théâtre des opérations de cet épisode confectionné par DICE à qui l’on devait un an plus tôt un certain Star Wars : Battlefront (que d’aucuns avaient d’ailleurs qualifié, à tort ou à raison, de « Battlefield avec une skin Star Wars »). Une précision qui a son importance tant cette nouvelle création du studio suédois fait montre des mêmes qualités que son FPS star warsien. À savoir le recours à leur moteur graphique maison, Frostbite de son petit nom, qui fait à nouveau des merveilles. Depuis les Alpes italiennes jusqu’au désert moyen-oriental (aux côtés d’un certain Lawrence d’Arabie) en passant par la boue forestière française ou encore les duels à bord de biplans, c’est à un nouvel émerveillement visuel de tous les instants que nous convie ce Battlefield 1 qui pousse même le luxe jusqu’à déclencher certains phénomènes météorologiques en pleine bataille (tempête de sable, etc.) qui remodèlent partiellement l’aire de jeu. Des maps dont le design se caractérise lui-aussi par le savoir-faire en la matière de DICE avec une topographie du terrain vraiment remarquable et faisant la part belle (tout comme Battlefront) aux chemins de traverse et autres voies alternatives. Sous couvert bien sûr que le joueur se donne un tant soit peu la peine de les chercher. Ce qu’il sera quoiqu’il arrive appeler à faire, de gré ou de force tant le gameplay de Battlefield 1 n’incite clairement pas à se tourner les pouces. Bien au contraire. Si vous aimez les jeux où vous pouvez vous poser quelques instants afin d’évaluer la situation et d’étudier le terrain, passez votre chemin. Dans Battlefield 1 (tout comme dans Battlefront), il faut sans cesse bouger, aller de l’avant, ne jamais camper sur ses positions. De ce point de vue, la dynamique des combats telle que représentée ici n’est d’ailleurs pas vraiment en adéquation avec celle de la Grande Guerre. Et tant pis pour la crédibilité historique.

Dans cette même catégorie des « petits travers historiques », une absence ne sera pas passée inaperçue : celle des troupes françaises (idem pour les russes). Un comble quand on sait que français et russes étaient deux des principaux belligérants du conflit mais un choix que le studio justifia au cours du dernier E3 en précisant que l’armée française ferait l’objet d’un « traitement spécial après le lancement du jeu ». Traduction : il faudra repasser en caisse pour le DLC qui va bien (15€ ou bien 50€ pour le season pass) intitulé They Shall Not Pass et qui débarquera courant mars. Qui a dit « français vache à lait » ? Qu’importe en définitive la pétition lancée en ligne qui aura recueilli plus de 40 000 signatures. Que sont ces quelques malheureux poilus face au rouleau compresseur d’un titre comme Battlefield 1 lorsque, quelques jours après le lancement du jeu, Electronic Arts annonçait ses derniers résultats financiers qui indiquaient que plus de 60% de ses revenus proviennent désormais du dématérialisé. La stratégie de bataille de l’éditeur pour l’avenir ? Outre ces contenus additionnels facturés quasiment au prix du jeu d’origine, celle-ci passe par la location de serveurs dédiés afin de s’adonner aux joies du multi-joueurs (le cœur de cible des FPS) pour des tarifs allant de $2 à $150 selon la plateforme et la durée. La vente du support physique ne constitue donc plus désormais que la partie émergée de l’iceberg et la campagne solo qui propose des aventures épisodiques dans la peau de différents protagonistes n’est plus qu’un simple amuse-bouche pour les quelques derniers râleurs du fond qui déploraient encore hier l’absence de campagne dans Star Wars : Battlefront.

Note : 14-18 (tendance guerre du 21ème siècle quand même)

  • Testé à partir d’une version éditeur (version 1.05)
  • Taille occupée sur le disque dur : 51,42Go
  • Sortie le 21 octobre 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Titanfall 2 - PlayStation 4De campagne solo, le tout premier Titanfall n’en proposait d’ailleurs pas davantage lors de sa sortie exclusive sur les consoles de Microsoft (Xbox One et Xbox 360 mais aussi sur PC) en 2014. Deux ans plus tard, la suite rectifie le tir tout en s’ouvrant à la concurrence. Pour ceux qui auraient loupé le précédent épisode, Titanfall 2 vous place dans la peau d’un énième trouffion galactique qui va devoir blaster tout ce qui passe dans son viseur. La particularité de Titanfall tient à son alternance entre séquences pédestres et phases à bord de votre compagnon de lutte, un mecha, les fameux « Titans » du titre. Ce qui, sur le papier tout du moins, devrait donner lieu à des empoignades pour le moins musclées, d’autant plus une fois aux commandes de votre Titan surpuissant (mais pas invulnérable pour autant). Dans la pratique, si la partie « titanesque » du jeu délivre bien son surplus de testostérone, la partie pédestre peine quant à elle à se démarquer significativement de la concurrence, et notamment d’un certain Call of Duty tant les deux gameplay se révèlent proches (course sur les murs, double saut, etc.). Des similitudes d’autant plus flagrantes que Titanfall 2 sera sortie quelques jours seulement avant Infinite Warfare.

Et c’est d’ailleurs précisément ce point que beaucoup n’auront pas manqué de souligner : la date de sortie de Titanfall 2 concassée entre les deux géants du FPS que sont Call of Duty et Battlefield dont les opus 2016 débarquèrent respectivement une semaine après et une semaine avant. Une décision d’autant plus surprenante que le titre de Respawn Entertainment est édité sous bannière Electronic Arts, tout comme… Battlefield 1 ! Interrogé sur l’origine de ce calendrier pour le moins délicat, le producteur de Titanfall 2, Drew McCoy, bottait en touche en précisant « qu’il ignorait d’où venait cette décision, que celle-ci avait été prise depuis bien longtemps et était immuable ». Conséquence attendue : en dépit d’une sortie multiplateformes (PS4, XBO et PC), Titanfall 2 a vu ses chiffres de vente divisés par quatre outre-manche et outre-Atlantique par rapport au premier opus. Pour tenter de renverser la vapeur, EA opérera d’ailleurs à l’identique de la concurrence (i.e. Infinite Warfare) en proposant début décembre un essai gratuit (en mode multi-joueurs uniquement) qui coïncida avec l’arrivée d’une nouvelle map, gratuite elle-aussi. En titre de ladite annonce, on remarquera d’ailleurs à toutes fins utiles que l’éditeur précise bien, en gros, que Titanfall 2 est « le FPS le mieux noté de cette fin d’année ». Et pour cause, si l’on s’en tient au sacro-saint baromètre de la profession qu’est metacritic, Titanfall 2 affiche effectivement un bien fringant 89/100, à égalité avec un certain Battlefield 1 et très loin devant les 77/100 d’un Infinite Warfare. C’est donc tout naturellement qu’au cours des mêmes résultats financiers évoqués ci-dessus, Electronic Arts a, à son tour, botté en touche quant aux scores décevants dans les bacs, annonçant simplement que la franchise se poursuivrait, toujours entre les mains de Respawn. Rendez-vous dans deux ans pour Titanfall 3 ?

Note : titans aux pieds d’argile

  • Testé à partir d’une version éditeur (version 1.02)
  • Taille occupée sur le disque dur : 37,47Go
  • Sortie le 28 octobre 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Les suites
(attendues ou pas)

D’aucuns déplorent qu’à défaut d’originalité, les jeux vidéo suivent de plus en plus une tendance déjà bien connue dans le monde du Septième Art : celle des suites à gogo. Propositions bassement opportunistes ou bien réelles opportunités de surpasser ses prédécesseurs ? Comme le dit le dicton, il y a « à boire et à manger » en matière de suites vidéoludiques.

 

Dishonored 2 - PlayStation 4À tout seigneur tout honneur, commençons par un jeu 100% français (cocorico !). En l’occurrence, Dishonored 2 est le fruit des lyonnais d’Arkane Studios et vient démontrer, si besoin était, qu’en France, on ne manque pas de talents. Non pas que nous versions là dans le chauvinisme primaire mais force est de constater que Dishonored 2 se hisse dans le gotha de la production vidéoludique actuelle, et ce à la seule force du poignet des quatre années de dur labeur qu’auront nécessitées ce deuxième opus et pour lequel Sébastien Mitton, directeur artistique au sein d’Arkane, prenait pour exemple l’une des suites les plus mythiques du Septième Art : Terminator 2, que d’aucuns considèrent ainsi comme supérieure au premier opus. De fait, Dishonored 2 peut-il résolument être considéré comme supérieur à son prédécesseur sorti en 2012 ? Comme toujours, il y aura débat sur la question mais les bases du gameplay, solidement établies et reprises ici, ne sauraient trahir les qualités intrinsèques originelles, sublimées qu’elles sont par une direction artistique à nulle autre pareille. Il est en effet assez rare de voir une telle attention portée au moindre petit détail présent à l’écran. Du sol au plafond, où que porte le regard, c’est à un véritable ravissement de tous les instants auquel nous convie Dishonored 2, à tel point que qualifier le résultat de « toile de maître vidéoludique » ne serait pas un titre galvaudé. Et histoire d’en remettre une couche dans la catégorie « chauvinisme », précisons à toutes fins utiles que Dishonored 2 a été conçu à l’aide de Substance, un logiciel graphique développé par la société clermontoise Allegorithmic qui a d’ailleurs servi pour plusieurs autres jeux vidéo évoqués au sein de cette sélection (Watch Dogs 2, Final Fantasy XV, etc.) ou encore le somptueux Uncharted 4.

L’autre force de Dishonored 2 qui lui vaut d’être souvent comparé à des Hitman et autres Deus Ex, est à chercher du côté de la totale liberté d’action laissée au joueur pour mener à bien chacune de ses missions, dont le principe est somme toute primaire : mettre hors d’état de nuire une cible prédéterminée. Et si la vue à la première personne et la finalité de la chose pourrait laisser penser, à tort, que nous sommes ici en présence d’un énième FPS, il n’en est rien puisque Dishonored 2 est à classer dans la catégorie des jeux vidéo dit « immersive sims » (que l’on pourrait traduire littéralement par « simulations immersives »). De là découlent globalement deux approches possibles dont les spécificités seront détaillées au cours du tutoriel introductif (optionnel) qui permet de se familiariser avec les différentes commandes et notamment cette approche très parkour du jeu oh combien agréable et fort maniable. La première, bovine au possible, consiste à foncer dans le tas en ligne droite pour buter la cible en question. La seconde, nettement plus élégante et raffinée et permettant in extenso d’apprécier toute la quintessence d’un titre comme Dishonored 2, consiste à prendre le temps d’observer toutes les possibilités offertes pour atteindre son but. Et c’est précisément sur ce point que la maestria formelle évoquée ci-dessus prend toute sa dimension car nombreuses sont en effet les alternatives permettant d’approcher votre proie afin de l’éliminer. Notez bien l’emploi du terme « éliminer » et non pas « tuer » car là aussi Dishonored 2 fait dans la nuance. En effet, si vous choisissez de rejoindre le côté obscur de la force en optant pour une solution létale à chacune de vos missions mais également pour venir à bout des différents gardes croisés en chemin, les ruelles de Karnaca (la ville où se déroule l’action du jeu) auront tôt fait de revêtir un voile mortuaire. Rien de tel en revanche si vous choisissez de rester du bon côté de la force en estourbissant vos cibles et/ou en contournant lesdits gardes.

Dishonored 2 laisse donc tout loisir d’utiliser (ou non) les différentes armes à feu, lames et autres sortilèges (la dernière composante du gameplay dont l’étendue des possibilités se révèle là aussi assez vaste) afin de mener à bien chaque mission dont la finalité n’est autre que la reconquête du trône dont l’impératrice a été déchue dès la séquence introductive en forme de coup d’État au cours de laquelle le joueur sera amené à choisir entre incarner Corvo (le héros du premier opus) ou bien sa fille Emily, l’impératrice en question. C’est sans doute là le seul point dommageable de Dishonored 2 : une caractérisation des personnages que l’on aurait aimé plus approfondie, notamment au travers de la relation père-fille puisque quinze années se sont écoulées entre le premier et le deuxième volet. Une période suffisamment longue qui aurait donc pu découler sur une narration riche et fournie mais qui reste inégalement exploitée. Un reproche toutefois bien vite écarté au regard des nombreuses autres qualités du jeu.

Note : certifié « 100% viande française » de qualité raffinée supérieure

  • Testé à partir d’une version éditeur (version 1.02)
  • Taille occupée sur le disque dur : 47,49Go
  • Sortie le 11 novembre 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Watch Dogs 2 - PlayStation 4Bon d’accord, on en voit d’ici qui vont nous dire que Watch Dogs 2 est également un jeu « made in France » de par son éditeur Ubisoft. Certes mais à la différence de Dishonored 2, le mode de production d’Ubisoft consiste à dispatcher le travail auprès de ses différentes entités situées aux quatre coins du globe avec comme pôle le plus prégnant, celui basé au Canada (aide au financement des jeux vidéo oblige mais la France entend rattraper son retard à ce sujet). Selon ces critères, Watch Dogs 2 n’est donc pas un produit « 100% français ». Ce qui ne l’empêche aucunement de figurer en bonne position de ces fameuses « suites » qui ont su tirer les enseignements du passé pour proposer un deuxième volet supérieur à son prédécesseur. Il faut dire aussi que le premier Watch Dogs sorti en 2014 était devenu, bien malgré lui, une sorte de porte-étendard du phénomène de downgrade observé dans le monde des jeux vidéo. Saisissez les termes « downgrade graphique » ou encore « downgrade jeux vidéo » dans votre moteur de recherche préféré et vous verrez que le titre y figure en bonne place et qu’en approfondissant, on peut très facilement mettre la main sur des vidéos comparants la présentation à l’E3 2012 qui avait fait sensation et le résultat final à la sortie du jeu deux ans plus tard. Par la suite, le big boss d’Ubisoft a d’ailleurs lui-même reconnu qu’ils avaient bien retenu la leçon en vue de promouvoir désormais des titres plus en phase avec les machines-cibles afin de proscrire ainsi autant que possible le genre de retour de bâton qu’avait connu Watch Dogs en son temps. Ce qui n’avait pas empêché ceux qui avaient un tant soit peu pris la peine de s’y attarder de prendre plaisir à cette nouvelle IP qui lorgne du côté des « GTA like » à la sauce gentil hackeur justicier.

En 2016, Watch Dogs 2 ne se contente pas de changer l’avatar du joueur (le caucasien Aiden Pearce vs l’afro-américain Marcus Holloway) et le lieu de l’action (Chicago vs San Francisco) tout en reprenant les bases du gameplay de son prédécesseur, à savoir le hacking en monde ouvert, genre dans lequel Ubisoft est passé maître si l’on puit dire (en attestent les Assassin’s Creed, Far Cry et autres The Division), cette suite entend également affiner le concept et élargir le champ des possibles tout en surfant encore davantage sur l’appétence du grand public pour tout ce qui touche de près ou de loin au high-tech 2.0. Et Watch Dogs 2 de verser dans le mimétisme jusqu’au-boutiste de notre vie numérique par procuration du 21e siècle par l’entremise de ce désormais si précieux smartphone à l’aide duquel tout ou presque semble réalisable : Facebook, Google, Uber, Shazam, etc. tous les géants du web de la Silicon Valley sont présents ou presque sous des appellations à peine détournée. Des apps comme on les appelle communément pour faire « branché » qui permettront de flâner à sa guise dans la vaste région de San Francisco (à pied, en voiture, moto, bateau, etc.) mais serviront aussi et surtout à mener à bien différentes missions dont l’ossature scénaristique est la suivante : Marcus rejoint un groupe de hackeur dénommé DedSec qui entend ébranler le géant Blume dont le dernier logiciel baptisé ctOS ferait passer le 1984 d’Orwell pour un conte de fées. Cela vous rappelle quelque chose ? Mr. Robot par exemple ? Il y a un peu (beaucoup) de ça en effet et la référence est d’ailleurs pleinement assumée et ouvertement citée dans le dossier de presse de Watch Dogs 2 même si Marcus est loin d’être aussi « torturé » que le personnage interprété par Rami Malek dans la remarquable et très remarquée série télé.

Car contrairement au premier volet assez « sombre » tant sur le plan visuel que thématique (Aiden cherchait à venger la mort de sa nièce), Watch Dogs 2 arbore un tout autre visage avec une ville plus colorée et une humeur volontiers badine de la part de Marcus qui balance les punchlines à la volée. Une approche relayée par un open world une fois encore très aboutie visuellement parlant et autorisant une liberté d’action totale entre missions principales et quêtes annexes, le tout accompagné par une playlist ad hoc où le maître-mot sera toutefois la « furtivité », la faible constitution physique de Marcus (trois pruneaux et puis s’en va) n’incitant guère à la jouer bourrin (dommage cependant que, pour un jeu favorisant à ce point la furtivité, il soit impossible de cacher les corps, augmentant d’autant les chances que l’alarme ne soit donnée). Et le hacking, cœur du gameplay de cette nouvelle licence d’Ubisoft, de prendre alors tout son sens, par smartphone interposé. C’est d’ailleurs là l’un des deux seules reproches imputables au jeu : la facilité d’accès à tout et n’importe quoi. Outre un petit historique sur le hacking présent au sein de ce même dossier de presse, Ubisoft y précise également que de véritables hackeurs ont été consultés lors de la préparation de Watch Dogs 2 afin d’assurer un minimum de crédibilité dans ce domaine. Et si l’on sera gré au studio d’avoir diligemment fait ses devoirs tandis que les affaires Snowden, WikiLeaks et autre fichier TES ont démontré que l’inviolabilité était une chimère en matière de cyber-sécurité, il y a tout de même deux poids deux mesures entre réalité et fiction. Alors certes, Marcus a pris bien soin de se ménager une petite backdoor pour pénétrer le fameux ctOS mais de là à pouvoir pirater tout et n’importe quoi à sa guise, à commencer par accéder à un data center via un simple boitier situé à l’extérieur de l’édifice au cours du prologue, il y a tout de même là de quoi faire se hérisser les cheveux sur la tête du premier venu un tant soit peu au fait dans ce domaine. Des facilités de gameplay sur lesquelles nous passerons toutefois volontiers l’éponge tant la vulgarisation du sujet est une nécessité sous peine de s’aliéner une majorité de joueurs qui buteraient sur la première porte venue car n’y bitant strictement que dalle au monde du hacking.

Le second reproche concerne Marcus lui-même et plus précisément la caractérisation pour le moins « légère » du personnage. Le Aiden du premier opus n’était guère mieux loti sur ce point mais cet aspect reste une nouvelle fois en retrait, voire davantage. Un point qui semble toutefois en phase avec la nouvelle orientation évoquée en fin d’année par Serge Hascoët, directeur éditorial d’Ubisoft, qui annonçait qu’il « y aurait de moins en moins de narration dans les jeux à venir ». Là encore, il y a sans doute un juste milieu à trouver entre les approches narratives ultra-dirigistes et souvent décriées par certains et une absence totale d’intrigue. Espérons à tout le moins que les futurs AAA ne prendront pas la route des productions cinématographiques décérébrées, lisses et politiquement corrects. Car quitte à pousser le mimétisme de la Silicon Valley à un tel niveau (art dans lequel Ubisoft est là encore passé maître dès qu’il s’agit de reproduire une ville/région à une époque donnée) tout en plaçant le joueur aux commandes d’un Robin des bois 2.0, pourquoi ne pas immiscer au sein dudit jeu des allusions plus prégnantes au phénomène de gentrification dont la ville de San Francisco est en quelque sorte devenu l’un des chantres mondiaux. Des apports qui permettraient par la même occasion d’élever le niveau de maturité du medium. Pour l’heure et en attendant de voir ce qu’il adviendra des futures productions Ubisoft où « les actions changeront le monde » au sein duquel évolue le joueur dixit Serge Hascoët, Watch Dogs 2 coche toutes les cases du très bon élève du divertissement vidéoludique à l’ère 2.0.

Note : Mon nom est Robot, Mr. Robot !

  • Testé à partir d’une version commerciale (version 1.08)
  • Taille occupée sur le disque dur : 30,31Go
  • Sortie le 15 novembre 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Final Fantasy XV - PlayStation 4Après la France (et le Canada), direction le Japon pour ce qui était sans l’ombre d’un doute l’un des titres les plus attendus par les joueurs depuis bien (trop) longtemps. Comme nous l’expliquait le réalisateur du jeu, Hajime Tabata, les origines de Final Fantasy XV remonte à une dizaine d’années maintenant avant que le projet ne soit remanié / repensé. Ce qui en fait avec The Last Guardian l’autre projet de longue haleine qui voit (enfin) le bout d’un très long tunnel de développement. Une attente récompensée pour les joueurs ? En bon normand qu’est l’auteur de ces lignes, nous répondrons à cette question par : oui et non. Nous ne vous ferons pas l’affront ici-même de vous revenir sur cette saga au long cours qu’est Final Fantasy et qui célèbre son trentième anniversaire en 2017 sinon pour préciser qu’il s’inscrit dans un genre très prisé au pays du Soleil Levant qu’est le RPG et qu’un long-métrage en images de synthèse à prétention photo-réaliste vit le jour en 2001 sous le titre Final Fantasy : Les Créatures de l’esprit. Un film déroutant qui se révèlera un véritable bide commercial ($85M de recettes au box-office pour $140M de budget) et placera la société Square au bord de la faillite, la contraignant à fusionner deux ans plus tard avec Enix pour devenir le studio Square Enix que nous connaissons aujourd’hui.

Si différentes itérations virent le jour ces dernières années (notamment FF XIII-2 ou encore le MMORPG FF XIV), il faut remonter à 2009 (au Japon, 2010 en France) pour trouver le dernier opus canonique de la saga : Final Fantasy XIII. C’est dire si ce Final Fantasy XV était attendu tel le messie par les fans. À en croire les derniers chiffres de ventes (6 millions d’exemplaires vendus dans le monde en un peu plus d’un mois), le retour de l’enfant prodigue semble une réussite. Mais pour aussi rutilante que soit l’Audi R8 décapotable conduite par votre avatar au cours de son périple, le bolide peine à assurer une bonne tenue de route tout du long. Car s’il y a un terme qui qualifie fort-à-propos ce FF XV, c’est bien celui de bicéphale avec d’un côté moult qualités qui font la force de la saga Final Fantasy et de l’autre différentes promesses non tenues ou à tout le moins partiellement. À commencer par celle de parvenir à fondre un univers à la base très narratif et mû par ses personnages au sein d’un monde ouvert, registre qui a les faveurs grandissantes des joueurs. Si le mariage fait illusion les premières heures, la réalité laisse bien vite apparaître un open world en trompe-l’œil où il se révèle impossible de s’écarter de la route tandis que les différentes quêtes annexes jalonnant le parcours fleurent rapidement le copier/coller de remplissage, laissant alors quelque peu le sentiment d’une longue traversée du désert et non plus du road trip annoncé. Le pitch de FF XV s’y prêtait pourtant à la perfection puisqu’il y est question, pour la faire courte, de reconquérir son trône et retrouver sa promise. Pour y parvenir, il faudra traverser une bonne partie du royaume.

Le petit didacticiel (optionnel mais néanmoins fortement recommandé) permet ainsi de se familiariser avec les grandes lignes narratives de l’univers de FF XV mais aussi et surtout avec le système de combat particulièrement dynamique et plutôt bien conçu, à condition comme souvent d’en maîtriser les arcanes, et notamment ce principe permettant à Noctis (l’avatar contrôlé par le joueur) de foncer en ligne droite vers ses adversaires mais aussi de combiner ses attaques avec celle de ses compagnons de route. Et si les caprices de la caméra rendent lesdits affrontements quelque peu confus par moments, ceux-ci n’en font pas moins appel à la plus grande force de ce FF XV : l’alchimie entre ses personnages. Difficile en effet de ne pas voir dans ce long cheminement qui conduira nos quatre héros au bout de leur périple un parallèle avec le genre dit du road movie où les liens qui unissent chacun seront appelés à évoluer / se renforcer au fil de leur périple. Et les craintes quant au côté « boys band » du jeu (il suffit de jeter un œil au look des personnages pour s’en convaincre) de s’envoler bien vite pour céder la place à une véritable histoire mue par ses protagonistes et rehaussée par une bande son au diapason avec une B.O. très réussie et des doublages idoines (mention spéciale une fois n’est pas coutume à la VF). Une histoire qui sera toutefois mise à mal au cours du dernier segment de l’aventure où le simili monde ouvert cède alors la place à un (très) long couloir narratif où l’on sent là encore poindre à l’horizon un certain pendant copier/coller de remplissage afin d’étirer artificiellement la durée de vie.

Si techniquement et en dépit d’un framerate quelque peu hiératique, FF XV tient plutôt bien la route, avec notamment un recours à des jeux de lumière assez réussis et rehaussés par le recours au HDR, on peut donc légitimement s’interroger sur la finition d’ensemble « au forceps » du titre. Doit-on y voir là le signe d’un planning de développement impossible à tenir et qui entraînera le report de la sortie de deux mois afin de peaufiner le jeu mais, contrairement à ce que nous avait annoncé le réalisateur Hajime Tabata, n’en nécessitera pas moins un patch day one conséquent (10Go !). Un réalisateur qui s’est d’ailleurs retrouvé en première ligne suite au départ de l’instigateur originel de FF XV, Tetsuya Nomura, qui quitta le projet en 2013, officiellement pour s’atteler à d’autres projets requérant son expérience au sein de Square Enix. La tâche restant à accomplir était-elle trop lourde pour les seules épaules de Tabata ? Ou bien le concept initial d’un FF Versus XIII repensé sous la forme d’un open world aurait-il mérité d’être mûri plus longuement avant d’aboutir à un grand Final Fantasy attendu par les fans « passés, présents et à venir » comme le rappelle le panneau au lancement du jeu ? En l’état et en dépit de qualités indéniables, Final Fantasy XV reste un opus trop protéiforme pour venir rejoindre les grands épisodes de la mythique saga trentenaire. En espérant que FF XVI renouera définitivement avec la grandeur d’antan et qu’il ne faudra pas patienter dix ans pour découvrir le résultat.

Note : une demi-douzaine de chocobos

  • Testé à partir d’une version commerciale (version 1.03)
  • Taille occupée sur le disque dur : 54,53Go
  • Sortie le 29 novembre 2016 sur PlayStation 4 et Xbox One
  • Trailer de lancement

 

Mafia III - PlayStation 4À l’instar de Watch Dogs 2, Mafia III est à ranger dans la catégorie des « GTA like ». Sans doute bien davantage que le titre d’Ubisoft de par la propension nettement plus létale de votre avatar qui se manifeste dès le prologue du jeu au cours d’un braquage pour le moins « sanglant » suivi d’un petit flashback. Pas très original nous direz-vous ? Certes mais comme le dit si bien le célèbre dicton : « les apparences sont souvent trompeuses ». D’autant plus dans le cas de Mafia III dont la narration n’est assurément pas la moindre des qualités. À mesure que l’on progresse dans le jeu, force sera même de constater que c’est là son atout-maître. Car pour le reste, ça coince déjà davantage. L’action de Mafia III se déroule en 1968 dans la ville de New-Bordeaux qui, contrairement à ce que son nom pourrait laisser supposer, n’a rien à voir avec ce quartier montréalais mais est en réalité une transposition fictive de la Nouvelle-Orléans (au même titre que le Los Santos de GTA V n’était autre qu’une métaphore de la Cité des Anges) où le joueur incarne un personnage « basané » dénommé Lincoln Clay de retour du Vietnam. Si le qualificatif pourra apparaître politiquement correct aux yeux de certains, Mafia III quant à lui ne l’est pas vraiment. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, dès le lancement (comptez environ une demi-heure d’installation avant de pouvoir jouer), un panneau précise que les paroles, motivations, actions et autres exactions des personnages de Mafia III ne sauraient être cautionnées par les concepteurs mais servent uniquement les desseins de la fiction qui nous est contée. Rarement dans l’histoire des jeux vidéo a-t-on eu l’occasion de rencontrer un titre aussi mature que Mafia III, embrassant ainsi à bras-le-corps le contexte socio-historico-politique au sein duquel il s’inscrit : lutte pour les droits civiques des noirs (1968 : Martin Luther King anybody ?), bourbier vietnamien, etc. En résulte des personnages aussi brillamment écrits que les dialogues pour le moins « fleuris » qu’ils débitent. À ce sujet, bien que la VF soit de grande qualité, nous ne saurions que trop vous conseiller d’opter pour la VO qui permettra ainsi de profiter des différents accents sudistes.

Tout ceci aurait donc pu / dû donner lieu à un grand jeu « adulte » si Mafia III n’avait été plombé par deux gros défauts. Le premier, en partie corrigeable et d’ailleurs régulièrement corrigé au fil des patchs (dont le dernier tire d’ailleurs en partie profit des performances accrues de la PS4 Pro), concernent les différents bugs qui constellent le titre. Lorsque nous avions essayé Mafia III à sa sortie en octobre dernier, au bout de quelques secondes de jeu, nous avions déjà littéralement traversé certains éléments du décor comme si de rien n’était ! Un exemple parmi tant d’autres. Le second, nettement plus dommageable car incorrigible celui-là, concerne la répétitivité du gameplay. En effet, le but de Mafia III, comme son nom l’indique, est de gravir les échelons du crime organisée de la ville. Pour y parvenir, il conviendra de prendre le pouvoir de chaque quartier. Et pour se faire, il faudra déssouder le boss à sa tête. Une tâche qui se révèle hélas bien vite rébarbative tant l’approche est immuable et le level design peu ou prou invariable d’un quartier à l’autre tandis que le Q.I. de vos adversaires (entendre par là : l’I.A.) n’oppose guère de réel challenge. À l’arrivée, Mafia III laisse donc le goût amer d’un certain gâchis : celui d’un titre dont le niveau de maturité promettait énormément mais dont l’exécution tourne court.

Note : black power en sommeil

  • Testé à partir d’une version éditeur (version 1.05)
  • Taille occupée sur le disque dur : 49,89Go
  • Sortie le 7 octobre 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Dragon Ball Xenoverse 2 - PlayStation 4Mais que diable vient donc faire un titre comme Dragon Ball Xenoverse 2 au sein de cette sélection de jeux vidéo s’interrogeront sans doute certains ? Ce à quoi l’auteur de ces lignes rétorquera qu’il a grandi, ado, avec un certain Club Dorothée et sa kyrielle de japanime tels que Les Chevaliers du Zodiaque, Ken le survivant, Dragon Ball et consœurs. Autant dire que la perspective de non plus seulement regarder mais jouer avec les héros de son enfance était oh combien réjouissante et ce d’autant plus que votre humble serviteur avait plus ou moins involontairement fait l’impasse sur le premier opus sorti début 2015. L’excitation était donc à son comble quant à la possibilité de retrouver tout le bestiaire du célèbre manga signé Akira Toriyama. Mais avant cela, il faudra en passer par un très long tutoriel (comptez une bonne heure avant de pouvoir gambader à votre guise) qui nous explique toutes les opportunités qui s’offre à nous au sein de la gigantesque cité baptisée Conton où se déroule l’action du jeu mais aussi, et surtout, comment se battre. Soit la substantifique moelle de tout bon Dragon Ball qui se respecte.

Pour la faire courte, Dragon Ball Xenoverse 2 laisse le joueur choisir et personnaliser son guerrier qui rejoindra la prestigieuse Time Patrol dont le but consiste à voyager dans le temps pour rectifier le continuum espace-temps au cours d’affrontements-clé. Nous passerons outre les différents petits à-côtés, dispensables, proposés au sein de la cité sus-citée pour nous focaliser sur lesdits combats qui, reconnaissons-le, à défaut d’être visuellement transcendants, proposent des graphismes pour le moins chamarrés (c’est le nouveau mot à la mode à DC) mais surtout un framerate à 60fps qui a bien la patate et permet ainsi de prendre part à des affrontements qui ne manquent pas de punch. D’autant plus si l’on a pris la peine de suivre diligemment le tuto ci-dessus et de s’entraîner un minimum afin de bien maîtriser toutes les finalités des différentes touches et des enchaînements qui en découlent, permettant in extenso d’exécuter des combos-de-la-mort-qui-tue ! L’ensemble pourra peut-être paraître un brin répétitif à la longue, d’autant que les différentes arènes de combat finissent un peu toute par se ressembler, mais en contrepartie, la diversité des personnages mythiques de la série croisée en chemin réjouira à n’en pas douter les plus jeunes amateurs de Dragon Ball. Et les moins jeunes aussi. Précisons pour finir que Dragon Ball Xenoverse 2 ne propose pas de VF mais uniquement des doublages anglais et japonais avec sous-titres français. Pour avoir essayé les deux, nous ne saurions que trop vous conseiller d’opter pour la version nippone qui colle bien à l’esprit à la fois léger et sur-dramatisé de l’anime.

Note : Kamé Hamé Ha

  • Testé à partir d’une version éditeur (version 1.05)
  • Taille occupée sur le disque dur : 14,24Go
  • Sortie le 25 octobre 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Les portages
(réussis ou non)

L’été dernier, nous avions déjà longuement évoqué cette pratique de plus en plus courante en matière de jeux vidéo consistant à remasteriser et/ou transposer des titres préalablement sortis sur d’autres supports. Une tendance qui, loin de s’essouffler, continue à avoir les faveurs des éditeurs pour un résultat final plus ou moins probant. Voici donc une petite sélection de quelques-uns des derniers titres à retenir en la matière.

 

XCOM 2 - PlayStation 4Pour l’auteur de ces lignes (mais pas que), XCOM 2 est, aux côtés de The Last Guardian, l’autre GOTY de 2016. Initialement sorti sur PC début 2016, le titre a fait l’objet d’un portage sur PlayStation 4 et Xbox One à la rentrée de septembre. Certes, nous sommes ici bien loin du conte vidéoludique de Fumito Ueda tandis que le n°2 du titre cache en réalité l’énième épisode d’une saga qui remonte à 1994 pour un pitch tout sauf original puisque vous devez venir à bout d’une invasion de la Terre par une espèce extraterrestre des plus belliqueuses. Mais derrière cette trivialité apparente se cache en réalité des trésors de possibilités au cœur d’un jeu à la croisée entre gestion et stratégie au tour par tour. Et une fois encore, n’ayez crainte, les premiers pas dans XCOM 2 se chargeront d’expliquer tous les rudiments du gameplay.

Le pendant « stratégie au tour par tour », c’est celui des missions sur le terrain qui peuvent revêtir plusieurs objectifs : désamorcer une bombe, secourir des scientifiques, récupérer un artefact alien, faire le ménage, etc… Le principe est simple : vous disposez d’une escouade de quatre soldats, trouffions de base au début de la partie, sur lesquels vous agissez l’un après l’autre en vue isométrique. Parmi les possibilités offertes, vous pouvez choisir de vous déplacer (voire même de sprinter), de tirer, de recharger votre arme, de soigner un de vos compagnons, d’observer en mode « vigilance », etc. l’étendu des actions disponibles dépendant à la fois de l’équipement de votre soldat mais aussi de sa spécialité (sniper, etc.). Une fois les interactions avec vos quatre bidasses achevées, c’est alors au tour de l’ennemi. Le but, trivial là encore en apparence mais qui mérite néanmoins d’être rappelé : ne jamais rester à découvert et penser à couvrir ses arrières tout en essayant de ne pas se faire repérer, certaines missions débutant en mode « furtif ». Et la topographie du terrain sur lequel vous évoluez de vous inciter à bien réfléchir à deux fois avant d’agir. Se mettre à couvert derrière un mur bien plus solide que la petite caisse en bois situé à proximité représente certes une perspective plus sécurisante mais il n’est pas certain que votre petit soldat dispose des jambes nécessaires pour y parvenir, le rayon d’action de chaque personnage étant limité. Dans le même ordre d’idée, un déplacement sur courte distance vous donne ensuite la possibilité d’enchaîner avec une seconde action (ex : tirer ou bien activer le mode « vigilance » de votre fantassin) mais ce type de mouvement étant plus lent qu’un sprint, il vous expose alors davantage aux « tirs réflexes » de vos adversaires. Ajoutez à cela la prise en compte de la verticalité du terrain, un sniper en position élevée assurant alors une supériorité non négligeable, et le fait que certains objectifs devront être atteints en un nombre maximum de tours sous peine d’échec de la mission et vous prendrez alors bien vite la pleine mesure des nombreux dilemmes stratégiques qui s’offrent à vous. D’autant qu’en face, les petits hommes verts si chers à Fox Mulder sont loin d’être des tendres, bougeant eux-aussi avec force intelligence pour s’ouvrir les angles de tir appropriés et loupant rarement leur cible pour peu qu’une tête d’humain dépasse un peu trop. De plus, ces derniers, en bons aliens qu’ils sont disposent de certaines supériorités technologiques / télékinésiques à ne surtout pas négliger, capable de vous dégommer sur pied un trouffion disposant pourtant de toute sa barre de vie ou bien d’immiscer la peur dans son esprit, le rendant de fait incontrôlable pendant plusieurs tours, vous mettant alors en positionnant d’infériorité numérique.

Parvenu à ce stade, certains se demandent sans doute : à quoi bon puisque l’adversaire nous est scientifiquement supérieur ? Et c’est précisément là qu’intervient le second aspect de XCOM 2, son pendant « gestion ». Sitôt la mission menée à bien (ou non) avec des pertes et des blessés en plus ou moins grand nombre, retour à la base où ces deniers seront alors soignés (pour ceux encore en vie) mais devenant de fait indisponibles pendant plusieurs jours selon la gravité de leurs blessures. Au sein de votre QG, vous aurez alors tout loisir d’examiner les différents artefacts aliens récoltés sur le terrain, d’étendre vos installations, de promouvoir les soldats qui se seront distingués au combat ou bien d’en recruter de nouveaux en remplacement de ceux tombés sur le champ de bataille. Sachant que tout ceci requiert (bien sûr) du temps et de l’argent. Allez-vous vous lancer dans une recherche scientifique au long cours afin de déceler un éventuel point faible dans la cuirasse de vos adversaires, quitte à devoir les affronter encore pendant quelques missions supplémentaires avec vos « pétoires » de base ou bien examiner ce fusil alien qui vous octroiera un surplus d’efficacité sur le terrain d’ici quelques jours seulement ? Et pendant ce temps-là, allez-vous vous lancer dans de grands travaux d’excavation de votre base ou bien bâtir un nouveau satellite de surveillance ? Car ne l’oubliez pas, la menace extra-terrestre est mondiale et votre escouade pourra être appelée à intervenir aux quatre coins du globe à mesure que les liaisons avec les différentes poches de résistance s’établiront et que certaines de ces cellules se retrouveront plus ou moins menacés par l’envahisseur. Outre le facteur temps de chacune de ces décisions, s’y ajoute également le facteur financier puisque chaque conception est liée non seulement à un coût de fabrication mais également à un coût mensuel de fonctionnement couplé à une certaine consommation d’énergie de votre QG auquel s’y ajoute le facteur main-d’œuvre, chaque recherche / construction requérant un certain nombre de scientifiques / ingénieurs. C’est donc à un gigantesque casse-tête de tous les instants que vous convie ce second pan de XCOM 2 où il faudra jongler en permanence entre les différents aspects d’un gameplay géo-politico-militaro-économico-scientifique.

Que tout ceci à l’air bien (trop) compliqué pour moi sont sans doute en train de se dire certains. Soyez là-encore rassuré, la montée en puissance de XCOM 2 a été parfaitement bien dosée et ce n’est qu’au bout d’une poignée d’heures de jeu que toutes les ramifications de ce gameplay prendront véritablement toute leur dimension, laissant amplement le temps au joueur d’en appréhender la pleine mesure. Avec toutefois une petite mise en garde : comme déjà évoqué au préalable, XCOM 2 propose un challenge de tous les instants, aussi bien au sein de votre QG où la menace surgira parfois à plusieurs endroits du globe au même moment, vous obligeant alors à sacrifier tel ou tel pays au profit d’un autre, que sur le terrain où les aliens savent se montrer des plus agressifs, vous obligeant en permanence à réévaluer tout votre plan de bataille si méticuleusement préparée avec plusieurs coups d’avances telle une partie d’échec. Un dernier mot sur les aspects purement techniques et notamment les phases de mission où vous aurez tout loisir de pivoter à 360° sur le terrain histoire de bien en appréhender la topographie et ainsi apprécier toute la richesse du design et des innombrables petites animations tandis que certaines actions (comme par exemple les tirs) se verront sanctionnées par de petites cutscenes du plus bel effet auxquels s’ajoutent une multitude de bruitages en parfaite adéquation et accompagnés de petits inserts musicaux « va-t-en-guerre » appropriés. De surcroît, l’ergonomie à la manette a été particulièrement bien conçue et permet d’accéder à tout l’éventail des possibilités de façon très intuitive. Tout juste pourra-t-on regretter des chargements de mission un tantinet longuet. Un reproche négligeable au regard des innombrables mérites d’un titre qui constituera un véritable challenge vidéoludique durant des dizaines d’heures de jeu. Pour ceux qui peineraient encore à bien cerner le gameplay sur le terrain, direction cette vidéo présentée au cours de l’E3 2015.

Note : X-Files puissance 10

  • Testé à partir d’une version éditeur (version 1.02)
  • Taille occupée sur le disque dur : 20,95Go
  • Sortie le 30 septembre 2016 sur PlayStation 4 et Xbox One (le 5 février 2016 sur PC)
  • Trailer de lancement

 

Rise of the Tomb Raider : 20 year celebration - PlayStation 4Et oui, mine de rien, notre sémillante, affriolante, mais néanmoins intrépide Lara Croft soufflait ses 20 bougies en 2016. D’où le suffixe apposé au titre de ce Rise of the Tomb Raider qui n’était pas à proprement parlé une nouveauté mais la transposition sur PlayStation 4 du jeu sortie en exclusivité (temporaire donc) sur Xbox One un an plus tôt. Nous ne vous ferons pas l’affront ici-même de vous présenter cette Indiana Jones au féminin dont l’alter ego masculin pixelisé est à chercher du côté d’un certain Nathan Drake et dont les premières aventures remontent donc à 2016 – 20 = 1996 (oui, je suis très fort en maths mais surtout j’ai joué à tous les opus depuis 20 piges !) avant de voir son  intérêt décliner lentement mais sûrement au fil des suites pour mieux faire l’objet d’un reboot salvateur en 2013, très sobrement intitulé Tomb Raider.

Deux ans plus tard, Lara est donc de retour mais retombe quelque peu dans cette redite du passé. Le lieu (une île de l’archipel nippon vs la Sibérie) et les adversaires (les Solarii vs l’Ordre des Trinitaires) ont beau avoir changé, on a assez vite la sensation de refaire un peu le même jeu entre le Tomb Raider de 2013 et le Rise of the Tomb Raider de 2015 sans que pour autant le gameplay n’ait foncièrement évolué tandis que le nivellement par le bas de la difficulté vous opposera des adversaires à la vue courte et à la vigilance bien limitée. En se hasardant à un jeu de mots quelque peu scabreux, nous dirions alors que l’on rentre dans ce nouveau Lara Croft comme dans une vieille pantoufle, avec plaisir mais sans la jouissance procurée par l’opus précédent (oui d’accord, c’est pour le moins douteux mais la métaphore nous a semblé appropriée). Alors certes, il y a bien toute la cohorte de DLC, une expérience PlayStation VR ou encore différentes bricoles pour les fans de longue date (dont la possibilité de jouer avec le look très polygonal de la Lara de 1996) mais nous sommes tout de même assez loin de ce que miss Croft a eu de meilleur à nous offrir du haut de ses vingt printemps. Reste alors l’upgrade de la version PlayStation 4 Pro qui, pour le coup, en fait assurément un argument de poids en faveur de ce Rise of the Tomb Raider car constituant à date le meilleur représentant de la plus-value que peuvent apporter des optimisations à la carte sur la dernière console de salon de Sony. En attendant le prochain opus dont il se murmure déjà qu’il s’intitulerait Shadow of the Tomb Raider et qu’il serait entre les mains de Eidos Montréal (à qui l’on doit, entres autres, les deux derniers Deus Ex) et non plus Crystal Dynamics en charge des précédents opus.

Note : Lara Croft 85D (à titre de comparaison, le Tomb Raider de 2013 affichait un joli 95D !)

  • Testé à partir d’une version éditeur (version 1.06)
  • Taille occupée sur le disque dur : 21,81Go
  • Sortie le 11 octobre 2016 sur PlayStation 4 (le 13 novembre 2015 sur Xbox One et le 29 janvier 2016 sur PC)
  • Trailer de lancement

 

The Elder Scrolls V : Skyrim Special Edition - PlayStation 4Voilà assurément le titre le plus « vieux » de cette section « portage » puisqu’Elder Scrolls V était originellement sorti sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360 en 2011. Autant dire une éternité dans l’univers des jeux vidéo. Et cinq années qui se voient d’ailleurs à l’écran dès les premières minutes avec un design des plus « anguleux », loin des formes plus raffinées auxquelles nous ont habituées les dernières sorties sur next gen. Mais que cela ne vous rebutent point de vous jeter dans l’aventure tant la prise en main de ce Skyrim Special Edition tout spécialement boosté à la sauce PlayStation 4 / Xbox One fait merveille dès sa séquence introductive en compagnie d’un dragon furax qui réduit en cendres le village où vous alliez vous faire trancher la tête. Les dragons ne seraient donc pas seulement les meilleurs alliés de la Khaleesi ? Rien n’est moins sûr mais pour l’heure, vous n’allez pas partir gambader dans les Sept Royaumes de Westeros mais dans la province de Bordeciel sur le continent de Tamriel. Vous n’y comprenez que dalle ? Pas de panique, les premières heures de Skyrim se chargeront d’expliquer les rudiments du maniement des armes, sortilèges, runes et autres possibilités inhérentes à ce cinquième opus de la mythique saga de RPG d’heroïc-fantasy qu’est Elder Scrolls. Au programme de cette édition spéciale / remaster, on trouve bien sûr tous les ajouts attendus : raffinements graphiques ainsi que l’ensemble des DLC parus depuis. De quoi s’occuper pendant au moins aussi longtemps que l’intégralité des épisodes de Game of Thrones en somme.

Note : 4 Game of Thrones

  • Testé à partir d’une version commerciale (version 1.04)
  • Taille occupée sur le disque dur : 34,15Go
  • Sortie le 28 octobre 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor – Édition Game of the Year - PlayStation 4On vous l’accorde, celui-là ne date pas d’hier non plus puisqu’à l’origine L’Ombre du Mordor est sorti fin 2014. Mais nous avons tout de même tenu à l’inclure dans cette petite sélection de titres à retenir de cette fin d’année 2016 pour plusieurs raisons. Primo, le jeu a fait l’objet d’un patch pour PlayStation 4 Pro qui offre désormais deux options graphiques : la première priorise la résolution (à vous les joies de la 4K) tandis que la seconde priorise la qualité graphique en 1080p. Deusio, si vous aviez été moyennement convaincus par la trilogie du Hobbit que nous a servi Peter Jackson à raison d’un opus annuel de 2012 à 2014, L’Ombre du Mordor est sans conteste la meilleure alternative pour se replonger en pleine Terre du Milieu. Et enfin, parce que l’on trouve la fameuse édition Game of The Year pour une petite trentaine d’euros là où la récente édition collector dite Middle Earth réunissant les deux trilogies réalisées par Peter Jackson coûte au bas mot dix fois plus cher en coffret Blu-ray, n’apporte strictement rien de nouveau en termes de contenu et avait d’ailleurs fait l’objet d’un coup de gueule, amplement justifié, sur le très respectable et respecté The Digital Bits. Alors si vous êtes plutôt versé dans le hack’n slash à la sauce RPG mâtiné d’un soupçon d’infiltration et que vous avez toujours rêvé de pourfendre des orcs de bon matin au petit déjeuner, ne cherchez plus, cette Ombre du Mordor est faite pour vous.

Note : une demi-douzaine d’orcs au p’tit dej

  • Testé à partir d’une version commerciale (version 1.02)
  • Taille occupée sur le disque dur : 38,02Go
  • Sortie le 7 mai 2015 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Batman – Return to Arkham - PlayStation 4Si vous aviez bouclé le Arkham Knight sorti au début de l’été 2015, que vous êtes en manque du célèbre justicier de Gotham et que le récent Batman v Superman ne vous a pas totalement convaincu, vous aurez peut-être envie de vous replonger dans les deux précédents opus de la trilogie vidéodulique proposés à moindre coût (comptez une quarantaine d’euros) ressortis sous l’appellation Batman – Return to Arkham. Si le contenu n’a pas bougé, proposant comme de coutume les deux titres originels accompagnés de leurs cohortes respectives de DLC sortis par la suite, c’est bel et bien du côté du contenant que survient le plus grand changement puisque remasterisé pour l’occasion sur PlayStation 4 et Xbox One. Une cure de jouvence graphique qui aura d’ailleurs été très distinctement mise en avant au niveau de la comm mais qui n’aura pas forcément été du goût de tous en raison de certains changements esthétiques en termes d’éclairages et de couleurs. Dans le même ordre d’idée, le studio Virtuos à l’origine de ce coup de polish semble jouer au yoyo avec le framerate des jeux, notamment le second volet, Arkham City, et plus précisément sur PlayStation 4 Pro, puisque le patch 1.01 offrait un framerate plus élevé tandis que le patch 1.02 le verrouille désormais à 30fps. Au-delà de ces considérations purement techniques, la seule véritable question à se poser, comme toujours en matière de remasterisation de jeux vidéo, sera de savoir si vous aviez déjà bouclé les versions PlayStation 3 / Xbox 360. Si la réponse est oui, la plus-value de cette ressortie next gen est donc moindre. En revanche, si la réponse est non, vous auriez grand tort de vous en priver tant la trilogie Arkham constitue sans conteste à date la meilleure proposition vidéoludique des exploits du célèbre justicier masqué.

Note : 1 batarang + 1 bat-grappin + 1 bat-griffe

  • Testé à partir d’une version téléchargée (version 1.02)
  • Taille occupée sur le disque dur : 25,90Go (Arkham Asylum) + 38,18Go (Arkham City)
  • Sortie le 20 octobre 2016 sur PlayStation 4 et Xbox One
  • Trailer de lancement

 

BioShock : The Collection - PlayStation 4Que voilà assurément la meilleure proposition en termes de rapport contenu / prix de cette sélection puisque pour 50€ (soit moins cher que le prix d’un jeu neuf), BioShock : The Collection propose de se replonger dans les trois opus de la saga éponyme sortis respectivement en 2007, 2010 et 2013 sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC. Soit une trilogie qui, à défaut de révolutionner le genre, aura à tout le moins su en quelque sorte « élever le niveau » du tout-venant en matière de FPS. Il n’y est plus tant question de bourriner comme un demeuré en laissant son cerveau au vestiaire mais de faire preuve d’un minimum de jugeote dans l’art de la mise à mort tout en profitant d’un univers et d’une narration un bon cran au-dessus de la moyenne (pas bien compliqué nous rétorquerons certains quand on voit les scénars de l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette qui nous sont généralement servis dans les jeux vidéo et a fortiori du côté des FPS). Car la saga BioShock c’est avant tout ses deux cités utopiques, sous-marines pour l’une et céleste pour l’autre, que sont Rapture (BioShock 1 & 2) et Columbia (BioShock Infinite) pour lesquels le créateur de la saga, Ken Levine, déclarait s’être inspiré du 1984 de George Orwell. Non content de puiser dans ce classique de la littérature SF, BioShock est également constellé de références plus ou moins patentes aux différents pans de la société : antisémitisme, lutte de pouvoir, sans oublier la religion au travers du mutagène ADAM à l’origine du bestiaire croisé en chemin, du carburant EVE ou encore de la secte du troisième volet.

Toutes ces thématiques sont assez adroitement ficelées au cœur d’une intrigue qui parachève l’immersion dans cet univers, aquatique d’un côté, aérien de l’autre, qui a fait l’objet de toutes les attentions en matière de design, désormais rehaussé à l’aune de cette Collection remasterisée. Quant à l’aspect purement « guerrier » de la saga, on y retrouve certes toutes les caractéristiques inhérentes au genre, à savoir le duo déplacement / tir requérant un minimum de dextérité et de réflexe, mais qui revêt ici une approche plus élaborée : pirater des robots, attendre que l’ennemi approche pour l’électrocuter dès qu’il aura posé le pied dans l’immense marre d’eau à terre, etc. Bien entendu, il sera toujours possible d’employer la manière forte mais ce serait alors passer à côté de tout un pan des possibilités du gameplay de BioShock. Et que dire de ce dilemme moral face auquel il faudra décider de sacrifier ou non ces fameuses Petites Sœurs, source d’une immensité quantité d’ADAM, non sans être parvenu au préalable à occire leur protecteur, les fameux Big Daddy. Un choix cornélien récurrent qui aura de surcroît une véritable incidence sur la narration. À l’arrivée, c’est donc bel et bien à un univers très cohérent qui entre en résonnance avec notre société et servi par un gameplay beaucoup plus diversifié que le très primitif concept de « tirer sans se poser de questions » que nous convie les différents opus de BioShock qui se hissent très au-dessus du lot en matière de FPS souvent très « bas de plafond ». Une Collection à se procurer de toute urgence donc pour ceux n’ayant pas déjà parcouru cette trilogie sur la précédente génération de consoles.

Note : 3 Petites Sœurs et plus s’en va (non, cette appréciation n’a aucune connotation déviante, bande de sales petits pervers !)

  • Testé à partir d’une version éditeur (BioShock 1&2 en version 1.01, BioShock Infinite en version 1.00)
  • Taille occupée sur le disque dur : 28,74Go (BioShock 1&2) + 32,35Go (BioShock Infinite)
  • Sortie le 13 septembre 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC
  • Trailer de lancement

 

Faites du sport
(ou la bonne résolution n°1 de 2017)

Nope, aucune bonne résolution ici. Juste des ampoules aux doigts et une nuit passée au commissariat du quartier…

FIFA 17 - PlayStation 4Le mode Carrière de FIFA 17 a été amélioré et est ainsi plus complet. Les nouveautés par rapport au précédent opus permettent de disputer la J-League japonaise, de crier vos consignes sur le bord du terrain, ou encore de gérer l’aspect financier du club. De nouveaux objectifs, en fonction des priorités des dirigeants, ont également été ajoutés : chaque équipe dispose d’une identité unique qui détermine les objectifs que vous devrez atteindre à court et à long terme pour la réussite de votre club. 5 catégories : Succès national, Succès continental, rayonnement de la marque, finances et centre de formation. Pour assurer la promotion des jeunes, il faudra faire connaître le club en Asie ou recruter des stars internationales. Le système financier réaliste et repensé avec différentes sources de revenus et de dépenses : la Valeur club.

Bon ça c’est pour ceux qui n’ont pas été faire un tour du côté de Wikipedia. Dans la vérité vraie, on s’en branle complet de la J-League japonaise (non mais faut pas déconner non plus) et quant au mode carrière c’est toujours aussi bof. Ce que ne dit pas le texte ci-dessus c’est l’ajout d’un mode Aventure, soit un scénario qui propose de vivre l’histoire d’Alex Hunter (interprété par l’acteur anglais Adetomiwa Edun – qui ça ?), un jeune joueur de 17 ans, originaire de Clapham, dans la banlieue de Londres qui cherche à évoluer dans les clubs du championnat anglais tout en étant déjà promu à un grand avenir. Alors bon le mini moi il y est resté une heure top chrono et puis ça l’a saoulé. Déjà parce que bon c’est un joueur anglais et que l’on sait tous que de jeunes talents anglais au foot en ce moment c’est un peu Waterloo morne plaine. Donc on y croit moyen. Si cela peut rassurer la Fédération de foot anglaise, pourquoi pas. Sinon pour le reste cela reste la panacée. Mouvements bien plus fluides. Dribles plus réalistes. Design encore amélioré et toujours la possibilité d’aller affronter des gamers à travers le monde selon son niveau du moment. Résultat des courses, des cloques plein les doigts, 36 défaites et un nul et ça c’était juste contre le fiston qui prend Dijon et moi le Barca. Ah on précise qu’aux commentaires, le consultant Franck Sauzée s’est fait jeter comme une merde au profit de Pierre Ménès. On gagne en poilade et cela fait toujours un supporter de l’OM en moins dans le jeu. – Sandy Gillet

Note : Si vous y allez en mode Gourcuff c’est mort

  • Testé à partir d’une version commerciale (version 1.04)
  • Taille occupée sur le disque dur : 44,95Go
  • Sortie le 29 septembre 2016 sur PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox One, Xbox 360 et PC
  • Trailer de lancement

 

Just Dance 2017 - PlayStation 4Comme dans les précédentes opus, les joueurs doivent imiter le coach de l’écran pour une chanson choisie, marquant des points en fonction de leur exactitude. Il y a eu un nouveau rang de score ajouté qui est la Superstar ; à chaque fois que le joueur atteint la fin de la chanson, il peut avoir 5 étoiles et plus de 11000 points. Les modes Dance Quests, Sweat & Playlist, Just Dance TV et le World Dance Floor sont présents dans cet opus, tout comme le Just Dance Unlimited pour les versions du jeu sur la huitième génération de consoles et PC, avec du contenu supplémentaire et de la liste de lecture. L’application Just Dance App Controller est également mis à jour pour devenir un « hub pour les activités des joueurs », avec plusieurs autres fonctionnalités et Just Dance TV aux côtés de l’application du but principal, comme un détecteur de mouvements.

On ne va donc pas vous laisser avec le descriptif Wiki ci-dessus, ce serait trop facile. Après on préfère quand même vous prévenir que l’on n’a jamais dansé sur les versions précédentes donc inutile de demander des comparaisons. Nous ce que l’on a vu c’est deux couillons (père et fils / mère et fils / mère et deuxième fiston qui n’a pas encore perdu sa première dent de lait) se dandiner d’abord avec application puis en lâchant les cheveux devant le Dieu télé qui crachait les instructions des mouvements de danse. Au début on essaye donc de marquer un max de points en respectant les consignes et puis ensuite on laisse tomber les bonnes manières et on fait monter la voisine qui vient d’assister médusée au décrochage de son chandelier Napoléon III venu lamentablement s’écraser sur le coin de son buffet Henri IV. Autant dire que l’on a remisé le jeu fissa surtout quand les flics ont débarqué un peu plus tard dans la soirée quand cette fois on a atterri dans le salon de feu la voisine. Franchement, les appartements Haussmanniens ont une réputation bien surfaite. – Sandy Gillet

Note : Ne pas faire la même chose chez soi

  • Testé à partir d’une version commerciale (version 1.01)
  • Taille occupée sur le disque dur : 21,96Go
  • Sortie le 27 octobre 2016 sur PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox One, Xbox 360, Wii, WiiU et PC
  • Trailer d’annonce E3 2016

 

Les optimisations PlayStation 4 Pro

Comme nous le précisions en introduction, nous avons pu tester l’intégralité des jeux évoqués ci-dessus sur PlayStation 4 Pro. Et il s’avère qu’à l’heure actuelle, rares sont les titres à ne pas avoir encore officiellement fait l’objet d’un patch afin de tirer profit du surplus de puissance de la petite dernière de Sony. Pour être plus précis, seuls quatre d’entre eux sont concernés, il s’agit de No Man’s Sky, Dragon Ball Xenoverse 2, BioShock : The Collection et Just Dance 2016. Pour tous les autres, nous vous renvoyons à notre article sur le nouveau monolithe noir du géant nippon consacré auxdites optimisations.

VO ou VF : Il faut choisir

Refermons cette petite sélection de titres avec un sujet souvent ignoré ou très subrepticement abordé : la possibilité de s’adonner aux joies des jeux vidéo au choix en VO ou en VF. Loin de nous l’idée d’entrer ici dans le sempiternel débat qui refait régulièrement surface quant à savoir si un film (ou une série télé) doit s’apprécier dans sa langue maternelle ou bien dans le doublage national, le plus simple consistant encore, eu égard aux possibilités technologiques actuelles, de proposer les deux au consommateur qui sera alors libre de faire son choix comme bon lui semble. Et si la présence d’un doublage (et/ou de sous-titres français) apparaît comme une évidence pour un jeu sortant dans l’Hexagone, il ne faudrait pas oublier pour autant que certains puristes apprécient les jeux vidéo dans la langue d’origine des comédiens ayant prêté leur voix (et de plus en plus souvent leur apparence également) aux différents protagonistes. À cela deux avantages. Primo, on ne perd pas les différents accents (ex : britanniques pour certaines missions de Battlefield 1 ou encore du sud des États-Unis dans Mafia III). Deusio : la traduction de certaines expressions et autres punchlines tombent plus ou moins à plat en français là où elles « claquent » à la perfection dans la langue de Shakespeare. Un point que soulignait d’ailleurs Hajime Tabata à propos de Final Fantasy XV. Et si de plus en plus de personnalités se prêtent à l’exercice du doublage (Kit Harington sur la VO de Call of Duty : Infinite Warfare, connu pour son rôle de Jon Snow dans Game of Thrones ou encore JoeyStarr sur la VF de Titanfall 2), il n’en demeure pas moins vrai que les versions françaises restent encore bien (trop) souvent le parent-pauvre des jeux vidéo et souffrent d’une platitude qui n’enjoint pas forcément à jouer en VF.

Pouvoir basculer à tout moment entre VO et VF est donc plus qu’appréciable. Mais encore faut-il que le jeu nous en laisse la possibilité ! Car en la matière, tous les titres de cette sélection ne sont pas logés à la même enseigne. Dans les faits, parmi les jeux vidéo évoqués ci-dessus, une petite moitié (seulement) offre cette possibilité in game (i.e. directement au sein des options du jeu). Pour tous les autres, il faudra en passer par une manipulation un peu plus fastidieuse depuis les menus de la console afin de basculer celle-ci en anglais. Mais ce sera alors tout le jeu qui se retrouvera en anglais rendant alors impossible sa pratique en VOSTF. À vous de choisir donc.

Jeux vidéo permettant de choisir entre VOSTF et VF in game :

  • Battlefield 1
  • Dead Rising 4 : en optant pour la VO, c’est tout le jeu (dialogues, interface, etc.) qui bascule alors en anglais
  • Dishonored 2
  • Dragon Ball Xenoverse 2 : anglais ou japonais sous-titré français (pas de VF)
  • Final Fantasy XV : choix du doublage en français, anglais, japonais et allemand
  • Mafia III
  • Rise of The Tomb Raider
  • Watch Dogs 2

Jeux vidéo ne permettant pas de choisir entre VOSTF et VF in game :

  • Batman – Return to Arkham
  • BioShock : The Collection
  • Call of Duty : Infinite Warfare
  • The Elder Scrolls V : Skyrim Special Edition
  • Forza Horizon 3
  • Gears of War 4
  • The Last Guardian : le jeu n’est proposé qu’en japonais sous-titrés français
  • No Man’s Sky
  • La Terre du Milieu : L’Ombre du Mordor
  • Titanfall 2
  • XCOM 2

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