Another World

Nintendo Switch : Les jeux vidéo de l’été 2018

Si nous aimons notre joli matos Ultra HD pour tester les jeux sur PS4 (Pro) et Xbox One (X), la petite Nintendo Switch nous accompagne quant à elle à peu près partout (on dit bien partout !). Après notre rétro de quelques titres parus en 2017, place à présents à un nouveau diaporama consacré aux jeux sortis sur la Switch au cours des derniers mois. Des titres qui nous aurons là encore bien occupé durant une bonne partie de l’été.

Avant toute chose, précisons que certains titres pour lesquels nous salivions d’avance n’ont hélas pu être testés pour des raisons diverses et variées. En vrac :

  • L’homme de ménage qui a jeté les jeux à la poubelle croyant à des boîtes de lingettes Swiffer usagées. L’individu en question a été envoyé en formation chez Nintendo France.
  • Le chat de la rédac (oui nous avons un chat à la rédac) qui a malencontreusement appuyé sur la touche « Supprimer » du mail contenant des codes de téléchargement (oui, un chat sait appuyer sur les touches d’un clavier d’ordinateur !). Le chat a lui été abandonné au domicile du boss.
  • Le mini-moi du boss de la rédac qui, croyant à des jeux 3DS, a défoncé les cartouches Switch en tentant de les insérer furieusement dans sa Nintendo 3DS. L’individu en question a été rétrogradé (avec son chat) vers la Wii U  .
  • Sans oublier le chien de la rédac (oui, nous avons aussi un chien à la rédac) qui a quant à lui pris ces mêmes cartouches pour des croquettes. Nous avons tenté de les récupérer « à la sortie ». Sans succès. L’individu en question a depuis été envoyé en pénitence dans la résidence du boss avec comme compagnon de cellule un chat devenu entre-temps neurasthénique.

Les jeux concernés dont vous ne trouverez malheureusement pas la chronique dans ce dossier sont, entre autres :

  • Octopath Traveler
  • Okami HD
  • Mega Man Legacy Collection 1 & 2
  • Flashback 25th Anniversary
  • Lumines Remastered
  • Crash Bandicoot N. Sane Trilogy
  • Into the Breach
  • Dead Cells
  • Titan Quest
  • Salt and Sanctuary
  • Semblance
  • Yoku’s Island Express
  • Sonic Mania Plus
  • The Walking Dead : The Complete First Season

Sommaire

 

Les exclus Nintendo Switch

Captain Toad : Treasure Tracker - Packshot Nintendo SwitchÀ tout seigneur tout honneur, débutons ce petit diaporama des sorties Switch de ces dernières semaines par les exclus disponibles sur la console de Nintendo. Et si certains titres ne sont pas à proprement parler des exclus puisque déjà parus au préalable sur Wii U, ils n’en constituent pas moins des incontournables sur la petite dernière du consolier. À commencer par Captain Toad : Treasure Tracker, jeu à la croisée entre puzzle et plateforme consistant à compléter des petits niveaux en compagnie de Toad, célèbre personnage issu de l’univers Mario. Si chacun de ces niveaux ne nécessitera guère plus d’une poignée de minutes pour en venir à bout, les complétistes tenteront quant à eux de réaliser un perfect à chaque fois. Treasure Tracker n’en reste pas moins un titre très facile et vite bouclé qui n’apportera rien de vraiment nouveau à tous ceux l’ayant déjà terminé sur Wii U sinon la possibilité de pouvoir désormais y jouer partout grâce à la mobilité offerte par la Switch. D’autant que le portage conserve toutes les qualités de la version Wii U, à savoir un level design soigné et une manipulation de la caméra (rotation, zoome / dézoome) qui répond au quart de tour.

 

Donkey Kong Country : Tropical Freeze - Packshot Nintendo SwitchDonkey Kong Country : Tropical Freeze reste d’ailleurs une véritable leçon de level design. Et si le titre était déjà un véritable ravissement sur Wii U, il l’est toujours autant sur Switch avec sa variété de décors et d’effets visuels en tous genres. Tout ceci tourne à la perfection sur la Switch et est complété par une bande-son elle aussi au top, à commencer par ses musiques très entraînantes. Côté gameplay, Donkey Kong Country : Tropical Freeze n’a rien perdu de sa superbe d’une console à l’autre et reste toujours là aussi un modèle du genre avec des interactions de Donkey Kong aussi variées que plaisantes (sous l’eau, dans les tonneaux, etc.). L’ensemble répond toujours au quart de tour et reste un beau challenge en dépit de certains passages un peu trop « die and retry » à notre goût. Pour ceux qui souhaiteraient se la jouer pianissimo, sachez que cette version Switch introduit un nouveau mode de jeu baptisé Funky. Soit ni plus ni moins qu’un niveau de difficulté « facile » où vous incarnerez cette fois Funky Kong, alter ego de Donkey Kong en version Ray-Ban et bandana rouge à pois blancs sur la tête. Puisque nous nous étions déjà frottés à la version Wii U, nous avons donc sciemment laissé de côté cette solution de facilité pour nous refaire Donkey Kong Country : Tropical Freeze dans son niveau de difficulté originelle avec désormais la possibilité de pouvoir s’y adonner où l’on veut, aussi bien au milieu de la jungle urbaine qu’en rase campagne. Un plaisir comme celui-là n’a évidemment pas de prix.

 

Mario Tennis Aces - Packshot Nintendo SwitchAprès Toad et Donkey Kong, l’heure est venue de rendre à César ce qui lui appartient. À savoir un jeu ayant pour vedette Mario et plus précisément Mario Tennis Aces dans lequel la mascotte de Nintendo se prend pour Roger Federer. La dernière fois que Mario avait foulé la terre battue, c’était sur Wii U dans Mario Tennis Ultra Smash sorti en 2015. Si nous n’avions pas testé la chose à l’époque, contrairement à Tropical Freeze, la prise en main de ce Mario Tennis Aces n’en fut pas moins instantanée, le titre prenant la peine de vous offrir une petite session d’entraînement afin d’appréhender les rudiments du gameplay. Ce qui ne sera pas forcément du luxe tant certains coups pour le moins fulgurants digne d’un épisode de Olive et Tom nécessiteront un minimum de pratique et de timing afin d’être apprivoisés. Et si cet aspect « super pouvoirs » pourra en rebuter certains, sachez que Mario Tennis Aces offre la possibilité de les désactiver afin de revenir à un plaisir plus « classique » de frapper dans les petites baballes jaunes. Dans un cas comme dans l’autre, la réalisation est au rendez-vous avec un framerate qui file à cent à l’heure au milieu de courts de tennis exotiques et pour certains jonchés de « pièges » en tous genres. Si l’on appréciera la présence d’un mode « aventure » aux côtés des autres challenges solo (matches contre des boss) ou à plusieurs (en écran splité ou en ligne), on restera en revanche plus circonspect face à la reconnaissance de mouvements qui n’a pas toujours les effets escomptés. C’est ça ou bien l’auteur de ces lignes est vraiment un branque au tennis. Quoi qu’il en soit, ce Mario Tennis Aces saura indubitablement trouver sa place aux côtés des autres jeux estampillés « Mario » déjà parus sur Switch.

  • Testé sur Switch à partir d’une version commerciale (version 1.1.2)
  • Sortie le 22 juin 2018 sur Switch
  • Trailer de lancement

 

Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle : Donkey Kong Adventure - Nintendo SwitchEt puisque l’on parle des autres titres ayant pour vedette le célèbre plombier moustachu, direction à présent un titre un peu plus « posé » avec le DLC de Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle intitulé Donkey Kong Adventure. Comme son nom l’indique, le célèbre primate évoqué deux paragraphes plus haut débarque dans cette extension très attendu (à tout le moins par l’auteur de ces lignes) et va prolonger l’aventure de quelques heures supplémentaires. Pour ceux ayant déjà pris part au jeu d’origine sorti l’an passé et dont nous vous disions le plus grand bien à l’époque, les bases du gameplay demeurent peu ou prou inchangées exception faites des nouveautés liées à la présence de Donkey Kong aux côtés de Cranky Kong et de Lapin Peach ; cette dernière nous réservant plus que jamais des passages cinématiques à mourir de rires, surtout avec son téléphone portable. Dans les faits, Donkey peut attraper un de ses deux coéquipiers (il n’est désormais plus possible d’en choisir d’autres en dehors de ces trois-là) pour le jeter au loin. Il peut faire de même avec un adversaire ou bien différents éléments du décor afin de s’en servir comme projectile contre un autre adversaire, l’envoyant alors valdinguer quelques cases plus loin. S’ajoutent à cela la possibilité de se déplacer à l’aide de lianes façon tarzan ou encore d’utiliser sa banane comme un boomerang pouvant atteindre plusieurs adversaires à la fois et vous obtenez alors un personnage qui facilitera grandement la progression au sein de ce DLC. Pour autant, si l’on fait fi des passages à énigmes eux aussi un peu trop simples, les phases de jeu à base de stratégie au tour par tour demeurent toujours aussi passionnantes et ne font que d’autant plus regretter que ce Donkey Kong Adventure soit aussi vite bouclé. À quand la suite ?

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.8.569534)
  • Taille occupée : 4,3Go
  • Sortie le 26 juin 2018 sur Switch
  • Trailer de lancement

 

Monster Hunter Generations Ultimate - Packshot Nintendo SwitchFort du triomphe de Monster Hunter : World qui vient de franchir la barre des 10 millions d’exemplaires vendus à travers le monde et du succès de la Switch dont le cap des 20 millions de consoles écoulées devrait être franchi à l’heure où nous rédigeons ces lignes, Capcom a donc décidé de décliner sa licence phare de 2018 sur la petite dernière de Nintendo. Il va sans dire que les graphismes de cette mouture ne peuvent soutenir la comparaison avec le rendu rutilant HDR et simili 4K de World sur PS4 / XBO auquel nous nous étions frottés en début d’année. Pour autant, la perspective de pouvoir embarquer dans sa poche ce bestiaire ultime de créatures à pourfendre constituera assurément pour les amateurs de la licence un argument de poids. Quant aux nouveaux venus, il faudra s’investir un peu / beaucoup durant des dizaines d’heures avant d’entrevoir tous les rouages d’un gameplay aussi exigeant que versatile. Pour en apprendre davantage, nous vous invitons à lire notre interview du producteur Shintaro Kojima.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.0)
  • Taille occupée : 11,3Go
  • Sortie le 28 août 2018 sur Switch (existe aussi sur 3DS)
  • Trailer de lancement

 

Pour les apprentis magiciens

Hand of Fate 2 - Nintendo SwitchQue diriez-vous à présent de vous lancer dans un petit trio de jeux dans lesquels vous allez jouer les apprentis magiciens ? Dans Hand of Fate 2, vous allez même faire un petit voyage dans le temps. À une époque où les célèbres livres dont vous êtes le héros faisaient un triomphe. Et ça tombe plutôt bien car l’auteur de ces lignes en étaient particulièrement friands, notamment la saga du Loup Solitaire. Avec Hand of Fate 2, les pages des livres ont été remplacées par des cartes que manipule le grand ordonnateur encapuchonné qui vous fait face. Le gameplay y est scindé en deux parties. La première se déroule à l’aide de ces fameuses cartes au cours des différentes missions qui vous sont proposées. Vous y progressez sur la table de jeu, faites des rencontres, amis ou ennemis, portez assistance à des individus en détresse, quitte à tomber parfois dans des embuscades, opérez des choix qui conditionnent votre progression, permettent d’accroître votre inventaire (armes, protections, etc.) et de vous faire des alliés tout en gardant constamment un œil sur vos ressources (nourritures et pièces d’or). La seconde partie consiste en des phases de combats en vue TPS qui sont sans doute l’aspect le moins avenant de Hand of Fate 2. La faute à une panoplie de coups assez limitée qui rend de tels affrontements assez vite répétitifs et surtout bien fastidieux face à des adversaires souvent plus habiles que vous, y compris lorsque vos compagnons d’armes sont là pour vous prêter mains fortes. Par chance ceci n’est qu’une infime partie du jeu puisque Hand of Fate 2 se déroule surtout autour d’une table face à ce mage cartomancien dont les différentes saillies ne manquent pas de piquant donnant toute sa saveur à cet aspect a priori beaucoup plus statique mais non moins exaltant. Un aspect qui par ailleurs ne met pas trop à l’épreuve les capacités techniques de la Switch (nous n’avions pas testé la version PS4 / XBO sortie l’an passé) contrairement aux combats 3D déjà plus « sommaires » sur le plan graphique. L’autre point à retenir concernant la version Switch est la police de caractères des textes qui obligera parfois à rapprocher l’écran en mode portable, y compris pour ceux ayant obtenu 10 sur 10 à chaque œil au cours de leur dernière visite chez l’ophtalmo. Du côté de la gameplay en général, tout juste pourra-t-on regretter des phases de hasard, tels ces lancés de dés, qui peuvent parfois faire dangereusement basculer une partie en votre défaveur. Un aspect que connaissaient déjà bien les amateurs de ces fameux livres-jeu évoqués plus haut. Mais qu’est-ce qu’un peu de malchance face aux nombreuses qualités de ce Hand of Fate 2 captivant ?

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.1)
  • Taille occupée : 2,4Go
  • Sortie le 17 juillet 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

Masters of Anima - Nintendo SwitchSi le tirage des cartes de Hand of Fate 2 est un peu trop fastidieux pour vous, Masters of Anima trouvera peut-être grâce à vos yeux. Conçu par le studio lyonnais Passtech Games, le jeu vous place aux commandes de Otto qui, s’en allant cueillir quelques fleurs pour sa promise, s’en revient pour trouver le Zurg de service capturant la belle et en route pour asservir le monde. Le sage du coin vous expliquera alors dans un premier niveau en forme de tutoriel comment contrecarrer les noirs desseins du Dark Lord et par la même occasion sauver votre dulcinée en maîtrisant l’Anima, du nom de cette Force millénaire qui régit le monde et permet de manipuler les gardiens. Ce sont ces derniers avec leurs différentes classes (attaquants au corps-à-corps, archers, etc.) qui sont au centre de Masters of Anima, jeu de stratégie en temps réel consistant à progresser en vue 3D isométrique au sein d’environnements aussi soignés que colorés et à combattre les différents ennemis croiser en chemin à l’aide de vos gardiens dont la quantité dépend avant tout du nombre d’orbes dont vous disposez en réserve et auxquels vous donnez des ordres : déplacement, attaque, etc. Les actions à la manette (et dans le cas présent aux Joy-Con) ont été plutôt bien conçues, offrant certains raccourcis très pratiques afin de réagir au plus vite. Car si la préparation de vos troupes constitue une part importante du gameplay dans le choix de la répartition de vos gardiens par classes ou bien des upgrades de chacun au sein de l’arbre des compétences, ce seront aussi et avant tout votre faculté de réaction en temps réel qui sera déterminante et mise à rude épreuve lors des combats. Il sera donc impératif de savoir anticiper les déplacements et les attaques de vos adversaires afin de garder en vie vos petits soldats. Car sitôt à court d’effectifs et de ressources (les fameuses orbes), c’est alors la mort assurée. La difficulté parfois erratique est d’ailleurs le seul point qui nous a quelque peu refroidi par endroits, obligeant à recommencer à plusieurs reprises certains combats de boss. Pour le reste, grâce à une technique très aboutie et une animation fluide (y compris sur Switch en présence d’une foultitude de personnages et d’effets visuels à l’écran), à une prise en mains instantanée, Masters of Anima constitue assurément un titre de choix pour jeunes Padawan.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.1)
  • Taille occupée : 1,1Go
  • Sortie le 10 avril 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

Wizard of Legend - Nintendo SwitchLast but not least comme disent les anglo-saxons, Wizard of Legend est sans conteste le titre le plus velu de cette sélection « magie ». Le titre du studio californien Contingent99 se scinde en deux parties bien distinctes, la première consistant à s’équiper d’une armada de sortilèges à l’aide des marchands croisés en chemin et autres coffres-forts, la seconde à balancer lesdits arcanes à la tronche des hordes de soldats, golems, zombies et autres adversaires patibulaires qui vous barrent la route. Et Dieu sait que ce dernier aspect du jeu est assurément le plus retors. Si vous pensiez être ici en présence d’un petit jeu pépère aux commandes d’un magicien grabataire, vous pouvez passer votre chemin. Le degré de difficulté particulièrement élevé de Wizard of Legend découle en effet de trois composantes. Primo, il s’agit d’un jeu dit rogue-lite, à savoir que l’agencement des niveaux et l’apparition des ennemis est géré aléatoirement à chaque partie. Deusio, la quantité desdits ennemis est proprement vertigineuse, ces derniers ayant par ailleurs le mauvais goût d’apparaître aux endroits les plus défavorables à votre encontre. Tertio, en dépit de votre armée de sortilèges, ces derniers s’accompagnent d’un cooldown spécifique pour chacun. La combinaison de ces trois aspects du gameplay, couplée à une foultitude de petits détails qui voltigent à l’écran et pas toujours bien discernables sur un écran de Switch, rendent donc la progression particulièrement ardue au sein des différents donjons. Wizard of Legend est donc un titre très exigeant, à réserver à un public averti et/ou particulièrement pugnace et que le pixel art old school ne rebute pas.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.03)
  • Taille occupée : 0,756Go
  • Sortie le 15 mai 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

Noir, c’est noir

Inside - Nintendo SwitchSorti initialement sur le Xbox Live Arcade en 2010 avant d’être décliné ensuite sur pratiquement tous les autres supports existant au cours des années qui suivirent (PC, Mobile, Xbox One, PS4, etc.), Limbo est aujourd’hui et sans surprise adapté sur Switch. Sorti quant à lui sur PC, Xbox One et PS4 en 2016, Inside fait lui aussi l’objet d’un portage sur Switch. Et si les deux titres sont parus le même jour sur la console de Nintendo, ce n’est pas vraiment un hasard tant les deux jeux du studio danois Playdead ont beaucoup en commun. À commencer par cette approche graphique à base de jeux d’ombres et lumières qui, dans le cas de Limbo, fera immanquablement penser à une succession de tableaux en ombres chinoises là où Inside se pare quant à lui de quelques pointes de couleurs. Le gameplay est lui aussi identiques dans les deux cas. À savoir une absence totale de dialogues ou de toute forme d’explications sur la présence de votre petit avatar dans ces environnements hostiles, en l’occurrence au milieu d’une forêt et de ses marécages dans le cas de Limbo et d’un complexe industriel qui fabrique quoi et dans tel but dans le cas de Inside. Dans un cas comme dans l’autre, une chose est sûre, vous allez mourir souvent, très souvent même avant de réussir à trouver comment surmonter chaque nouvel obstacle qui se présente à vous dans ces deux jeux à mi-chemin entre plate-forme et puzzles. Non content de nous offrir des designs vraiment très travaillés et des animations très soignées, les bandes-son regorgent elles aussi d’une quantité de petits effets qui parachèvent l’immersion au cœur de ces deux univers bien flippants. Comme pour Little Nightmares (cf. nos explications au sein du paragraphe suivant), nous recommanderons vivement de jouer à ces deux titres dans des conditions un tant soit peu « confortables » (faible luminosité environnante et casque) afin de profiter de toute cette maestria formelle sur Nintendo Switch dont les portages sont de brillantes réussites pour ceux ayant déjà tâté les versions précédentes.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.1 pour Inside et 1.0.0 pour Limbo)
  • Taille occupée : 1,4Go (Inside) + 0,116Go (Limbo)
  • Sortie le 28 juillet 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO, PC et mobiles)
  • Trailer de lancement : Inside et Limbo

 

Little Nightmares : Complete Edition - Packshot Nintendo SwitchUn an après sa sortie sur PlayStation 4, Xbox One et PC, Little Nightmares fait l’objet d’un portage sur Switch. Et si le titre y conserve toute sa maestria formelle, un certain nombre de prérequis nous semblent toutefois indispensable pour en profiter dans les meilleures conditions. D’une part, en raison de ses graphismes ayant abondamment recours à des jeux d’ombres et de lumières et à ses nombreux passages se déroulant dans une pénombre plus ou moins prononcée, nous ne saurions que trop conseiller d’y jouer dans une pièce avec peu de luminosité ambiante. Côté son, même refrain si l’on puit dire. À savoir qu’il sera fortement déconseillé d’y jouer avec les seules petites enceintes de la console ou bien même avec des écouteurs au rabais. Là encore, nous vous conseillerons vivement d’opter pour un branchement sur une installation home-cinéma digne de ce nom (en mode docké) ou bien un casque de bonne qualité (en mode nomade). Ceci afin de profiter au mieux du travail accompli sur la bande son qui regorge de petits bruitages en tous genres et autres grincements en vue de vous mettre le trouillomètre à zéro. Nos sessions de jeu dans les transports en commun de la capitale avec ses lumières artificielles et sa cacophonie environnante ne réunissaient donc pas vraiment les meilleures conditions qui soient pour profiter de cette petite merveille qu’est Little Nightmares dont la déclinaison sur Switch conserve non seulement toutes les qualités que nous évoquions déjà l’an passé sur PlayStation 4 mais renferme de surcroît tous les DLC parus depuis. Autant dire une Complete Edition chaudement recommandable.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.1)
  • Taille occupée : 2,9Go
  • Sortie le 18 mai 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

Rétro-gaming

Another World - Nintendo SwitchDébutons cette rubrique retro-gaming avec un titre ayant bercé l’adolescence de l’auteur de ces lignes devant son Amiga 500 dans sa petite chambre familiale au tout début des années 90. Another World fait partie de ces jeux vidéo légendaires, d’une part pour ses coulisses puisqu’il a été conçu de A jusqu’à Z par un seul homme, Éric Chahi, entré lui aussi dans la légende (seules les musiques ont été confiées à un camarade de lycée), et d’autre part pour sa réalisation très cinégénique et son gameplay particulièrement exigeant à base de « die and retry ». Depuis plus d’un quart de siècle maintenant, Another World a été porté sur une foultitude de supports (PC, consoles, mobile, etc.). Et c’est donc tout naturellement qu’il sort aujourd’hui sur Switch sans rien avoir perdu de sa superbe. Les puristes opteront pour l’expérience brute de décoffrage (niveau hard, graphismes et sons non retravaillés) tandis que les autres pourront se laisser séduire par des graphismes haute résolution et une bande son remasterisée. Dans un cas comme dans l’autre, le plaisir originel demeurera intact. Autant dire qu’à moins de 10€ et seulement 162Mo, la version Switch de Another World se doit de figurer dans toutes les ludothèques de jeux vidéo qui se respectent.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.0)
  • Taille occupée : 0,162Go
  • Sortie le 9 juillet 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO, PC, Atari, Amiga)
  • Trailer de lancement

 

Mega Man X Legacy Collection 1 & 2 - Nintendo SwitchSi Another World est un titre culte, Mega Man fait partie de ces sagas tout aussi mythique dans l’univers des jeux vidéo. Ceux qui souhaiteraient avoir un petit aperçu de l’étendu de la chose pourront toujours aller jeter un rapide coup d’œil à cette liste de jeux estampillée « Mega Man ». Ce ne sont pas moins de quatre compilations qui sont sorties à quelques semaines d’intervalle sur Nintendo Switch. Les deux premières, Mega Man Legacy Collection 1 & 2, sont parues fin mai (versions que nous n’avons hélas pu tester) tandis que Mega Man X Legacy Collection 1 & 2 (avec un « X » au milieu pour ceux qui n’auraient pas tout suivi) sont parues deux mois plus tard. Dans un cas comme dans l’autre, on pourra légitimement s’interroger sur les raisons ayant conduit à découper ces compilations en deux parties. Comme bien souvent pour des titres « vintages », différentes options graphiques sont disponibles (format de l’écran et filtres) tandis que les collectionneurs apprécieront à sa juste valeur la section « musée ». Les joueurs les plus tenaces se hasarderont quant à eux sur le mode « X Challenge » consistant à vaincre deux boss successifs dans une antre donnée. Pour autant, il ne sera pas forcément nécessaire d’opter pour ce mode tant les différents titres de ces deux compilations se révèlent bien velus et requerront une bonne dose de pugnacité pour en venir à bout. Quant à décider quel est le meilleur opus de ces deux collections, nous laisserons à chacun toute latitude de faire son choix.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.0)
  • Taille occupée : 2,9Go + 6,6Go
  • Sortie le 24 juillet 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

Street Fighter - 30th Anniversary Collection - Packshot Nintendo SwitchRefermons cette petite rubrique consacrée au retro-gaming avec un autre titre ayant bercé l’adolescence de l’auteur de ces lignes, non plus dans sa chambre cette fois mais dans les salles d’arcade (établissements qui fermeront tour à tour leurs portes avec l’avènement des consoles de salon). Le titre en question s’intitule Street Fighter II et aura englouti une part non négligeable de l’argent de poche de votre humble serviteur à grands coups de pièce de cinq francs (oui, des francs !). Autant dire que tout ceci ne nous rajeunit guère mais que l’arrivée de cette collection 30ème anniversaire de Street Fighter aura fait l’effet d’une cure de jouvence. Douze titres Street Fighter sont ainsi proposés dont certains jouables en mode multijoueur en local ou en ligne (quatre jeux) avec comme de coutume un petit assortiment d’options graphiques (format de l’écran, filtres, avec ou sans bordures latérales) tandis qu’une section musée quelque peu rudimentaire il faut bien l’admettre est également de la partie. Comme pour Mega Man, nous parlons ici d’une saga au long cours ayant façonné la passion de millions de joueurs de par le monde au cours des années 90 pour des titres qui sont proposés ici dans leur version brute de décoffrage. Street Fighter 30th Anniversary Collection ou la nostalgie de pouvoir désormais s’essayer à nouveau à des jeux sans plus passer par la case arcade ou pièces de 5F. C’est beau le XXIè siècle.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.1)
  • Taille occupée : 5,0Go
  • Sortie le 29 mai 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

Puzzles de 7 à 77 ans

Iconoclasts - Nintendo SwitchEn janvier dernier, nous vous disions déjà tout le bien que nous pensions de Iconoclasts, titre imaginé par le suédois Joakim Sandberg à base de plate-forme / action / exploration. Et nous de conclure à l’époque notre article en regrettant l’absence d’une version Switch tout en espérant la voir débarquer un jour prochain. Six mois plus tard, notre vœu a été exhaussé puisque la petite Robin arrive sur la console de Nintendo pour notre plus grand plaisir. Techniquement toujours aussi abouti dans l’art du plate-former 2D pixelisé, interactivement toujours aussi captivant avec une prise en mains immédiate au Joy-Con, Iconoclats constitue une nouvelle fois un véritable must have pour tous les amoureux du genre avec un titre qui réserve des trésors de bonheur vidéoludique du haut de ses tous petits 165Mo de données à télécharger. Un plaisir que vous pourrez désormais emporter partout avec vous. Et pour ceux qui redouteraient un niveau de difficulté un peu trop velu pour eux, sachez qu’un tout nouveau mode « Relax » a fait son apparition aux côtés des modes « Normal » et « Difficile ». Alors on dit merci qui ? Merci Bifrost Entertainment.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.15h)
  • Taille occupée : 0,165Go
  • Sortie le 2 août 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

Mini Metro - Nintendo SwitchFaut-il voir dans Mini Metro le fait que les néozélandais du studio Dinosaur Polo Club basé à Wellington en ont eu raz-la-casquette du sacro-saint Métro – Boulot – Dodo ? Une chose est sûre : si le didacticiel qui vous explique les bases du gameplay prendra cinq minutes à tout casser, ce seront ensuite de très longues heures en perspective qui vous attendront à vous faire des nœuds au cerveau à même de braver toutes les grèves ferroviaires du moment et à venir. Sorti initialement sur PC en 2015 avant d’être porté sur iOS et Android l’année suivante, c’est à la (très bonne) surprise générale que Mini Métro débarque aujourd’hui sur Switch et tire tous les bénéfices de la console de Nintendo. À commencer par la possibilité d’y jouer au choix au Joy-Con ou bien à l’aide de l’écran tactile. C’est cette dernière possibilité qui nous a d’ailleurs semblé le plus naturel dans l’art de « tracer » une nouvelle ligne de métro entre deux stations, d’ajouter des wagons ou de nouvelles rames à une ligne déjà existantes, de tirer un trait sur une ligne qui n’est plus viable, etc. Bref de vous prendre pour un grand ordonnateur du réseau de transport sous-terrain de dizaines de villes à travers le globe. Le principe est d’ailleurs bête comme chou : chaque ligne de métro possède sa propre couleur, chaque station correspond à une forme géométrique (rond, carré, triangle, etc.) tandis que les voyageurs désirant se rendre à bon port sont eux aussi représentés par des petites formes géométriques grises qui s’agglutinent à chacune de ces stations ; la « forme » de ces petits voyageurs correspondants à la forme de la station vers laquelle ils désirent se rendre. Sur le papier, rien que de très simple. Chaque partie débute avec trois stations, puis quatre et ainsi de suite. Les stations apparaissent ainsi au fur et à mesure de façon aléatoire sur la carte qui dézoome très légèrement à chaque fois. C’est ainsi qu’au bout de quelques minutes, les choses commencent sérieusement à se compliquer, certaines stations devenant de véritables sources d’engorgements, vos rames limitées tant en quantité qu’en capacité sont vite saturées, sans compter que certaines lignes requièrent des tunnels, eux aussi limitées en quantité. Bref, on se retrouve alors bien vite submergées par la situation. Et lorsqu’un petit minuteur fait son apparition à l’une des stations, ce n’est pas bon signe. Pas bon signe du tout même puisque cela signifie que les voyageurs commencent à s’impatienter. Si ce minuteur se remplit intégralement, c’est le Game Over assuré puisque vous n’avez pas été en mesure de réguler le trafic de façon suffisamment fluide. Situation qui aura parfois tendance à survenir de but en blanc lorsque le jeu vous pondra une nouvelle station à raccorder au reste de votre réseau ou bien que de nombreux voyageurs apparaîtront brusquement à une station donnée. Outre un mode « nuit », Mini Metro propose également un mode extrême, des défis quotidiens ainsi qu’un mode multi-joueurs qui fait son apparition avec cette version Switch. Pour tous ceux qui pestent devant l’engorgement, la lenteur et les incidents à répétition de leurs précieuses voix de communications, pouvoir désormais jouer à ce très addictif Mini Métro dans les transports sur Switch constitue en quelque sorte le comble de l’ironie.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.3)
  • Taille occupée : 0,106Go
  • Sortie le 30 août 2018 sur Switch (existe aussi sur PC et mobiles)
  • Trailer de lancement

 

Shift Quantum - Nintendo SwitchNotre petit coup de cœur de l’été est à chercher du côté de Shift Quantum. De prime abord, le concept est hyper simple : votre petit bonhomme apparaît à un endroit du niveau et doit rallier la sortie. Pour se faire, il dispose d’une panoplie d’interactions assez limitée : sauter, déplacer des blocs mais aussi et surtout « inverser » le décor à base de noir et blanc ; certains obstacles étant infranchissables côté noir mais devenant tout à fait à sa portée sitôt côté blanc. Vous n’y comprenez rien ? Alors allez jeter un petit coup d’œil du côté de la bande-annonce et vous comprendrez aussitôt le principe de base. Mais à mesure que vous progresserez dans les niveaux, de nouvelles mécaniques de jeu viennent s’ajouter : des blocs au sol qui vous empêchent de changer la polarité noir / blanc, des pics à éviter, des blocs mobiles qui répondent à leur propre gravité (vers la gauche, la droite, le haut ou le bas) sitôt que vous les déplacez, etc. À partir de ces mécanismes de base, les belges du studio Fishing Cactus ont imaginé des centaines de niveaux à mi-chemin entre plate-forme et puzzles comme autant de casse-têtes à résoudre. Et si la sortie est parfois assez triviale à atteindre, il n’en sera pas toujours de même de l’artefact d’énergie que les complétistes chercheront systématiquement à attraper avant de rallier la porte marquée « Exit ». Non content de proposer un gameplay captivant, Shift Quantum se pare d’une enveloppe technique d’excellente facture. À commencer par son style graphique dont la simplicité colorimétrique à base de noir et blanc (auquel s’ajoute cette petite pointe de jaune de l’écharpe que votre avatar récupère dès le début du jeu d’une mystérieuse gamine) n’a d’égale que la finesse de l’animation du personnage et des arrière-plans particulièrement soignés. S’ajoutent à cela des musiques synthétiques qui finissent certes par tourner un peu vite en boucle mais accompagnent le joueur avec entrain dans cette prise de tête captivante. Sur Nintendo Switch, version que nous avons testée, Shift Quantum tourne comme un charme.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.6)
  • Taille occupée : 1,2Go
  • Sortie le 30 mai 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

Pour petits (et grands)

LEGO Les Indestructibles - Packshot Nintendo SwitchPour aussi surprenant qu’il puisse paraître et en dépit de la foultitude de licences déjà adaptées, la saga des jeux vidéo LEGO ne s’était jamais penchée sur les films Pixar jusqu’à ce jour (c’est ça ou alors la liste disponible sur Wikipédia est erronée). Qu’à cela ne tienne, voici un oubli désormais réparé avec LEGO Les Indestructibles dont la sortie a bien entendu coïncidé avec celle du très réussi Les Indestructibles 2 au cinéma. Nous ne vous ferons pas l’affront de vous rappeler le principe de tels jeux que nous chroniquons très régulièrement au sein de cette rubrique jeux vidéo (Ninjago, Star Wars, Marvel, Worlds, etc.). Avec toutefois une petite variante cette fois-ci, à savoir que nous avons tout de même explicitement demandé à tester la version Switch, histoire de pouvoir y jouer partout. Et force est de constater qu’en dépit de la multitude de petites briquettes LEGO qui pullulent aux quatre coins de l’écran, LEGO Les Indestructibles tourne plus que correctement sur la console de Nintendo. Alors si vous avez toujours rêvé d’incarner M. Indestructible, Elastigirl, Flèche ou bien Violette, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Surtout que comme toujours pour ce type de jeux, la difficulté ne sera pas vraiment un obstacle. Loin s’en faut.

  • Testé sur Switch à partir d’une version commerciale (version 1.0.1)
  • Taille occupée : 1,1Go
  • Sortie le 27 juin 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

The Lion's Song - Nintendo SwitchSorti initialement sur PC en 2016 avant d’être porté l’année suivante sur Android et iOS, The Lion’s Song arrive à présent sur Switch. Le joueur y incarne une musicienne, une mathématicienne et un peintre au cours de quatre épisodes a priori distincts (intitulés respectivement Silence, Anthology, Derivation et Closure) mais qui convergeront à la fin tout en suivant une thématique centrale, celle de rendre hommage à la ville de Vienne en plein cœur du 20ème siècle et à l’art et aux sciences. Autant préciser tout de suite que si vous êtes à la recherche d’un jeu long et complexe, vous pouvez passer votre chemin, chaque épisode de The Lion’s Song n’excédant guère l’heure de jeu tandis que les possibilités interactives héritées du point’n click sont pour le moins limitées. Pour autant, le titre du studio indépendant Mi’pu’mi Games installé à Vienne et dirigé par d’anciens de chez Rockstar et Ubisoft recèlent d’autres trésors enchanteurs. Et notamment sa direction artistique à base d’écrans pixel art aux teintes sépias auxquels s’ajoute une bande-son particulièrement soignée faite de bruitages très réussies (cf. la pluie du premier épisode) et de musiques tout simplement sublimes ; le tout au service d’une sensibilité qui pointe à chaque nouvelle répartie inscrite à l’écran et des multiples choix de réponses qui s’offrent au joueur. Derrière l’apparente simplicité technique, The Lion’s Song recèle en vérité des trésors d’émotions et de thématiques.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.0)
  • Taille occupée : 0,322Go
  • Sortie le 10 juillet 2018 sur Switch (existe aussi sur PC et mobiles)
  • Trailer de lancement

 

Squids Odyssey - Nintendo SwitchSorti en 2014 sur Wii U et 3DS via l’eShop, Squids Odyssey était le troisième opus d’une saga faisant suite à Squids et Squids Wild West sortis sur mobile. Et si ces titres ne vous disent rien, sachez qu’il s’agit des premières créations du studio indépendant montpelliérain The Game Bakers à qui l’on doit dernièrement Furi. Non attendez, ne partez pas ! Nous aussi au départ lorsque le studio nous a contacté pour nous proposer de tester Squids Odyssey sur Switch, nos deux pouces se sont rappelés la douloureuse mais non moins addictive expérience de boss rush de Furi sortie sur Switch quelques mois plus tôt. Mais les personnes du studio nous ont rassuré illico en nous précisant que, on cite « Squids Odyssey est moins dur que Furi (difficile de faire plus hard diront certains !). Complètement différent, c’est un RPG tactique au tour par tour, avec à une mécanique de lancer, le tout sous la mer avec des héros poulpes ». Autant dire que pour l’auteur de ces lignes qui a grandi à proximité de la mer et affectionne tout particulièrement ce genre de jeux, les mots « poulpes » et « RPG tactique au tour par tour » ont fait tilt. Dans Squids Odyssey, vous contrôlez effectivement une équipe de poulpes selon les règles usuelles du genre RPG (upgrade d’équipements, de capacités, etc.) et du tour par tour (vous attaquez puis l’adversaire puis vous et ainsi de suite). La singularité du titre vient du fait que le déplacement de vos mollusques s’effectue en « tirant » dessus tels des élastiques (à l’aide de l’écran tactile de la Switch ou bien de la touche directionnelle du Joy-Con) pour mieux les relâcher ensuite dans la direction souhaitée. Dans le même ordre d’idée, les attaques s’effectuent en « fonçant » littéralement dans vos ennemis. Quelque peu déconcertant de prime abord, ce type de gameplay se révèle assez vite prenant dès lors que l’on parvient à maîtriser la direction et la puissance du lancer mais aussi à anticiper les ricochets qui découleront des chocs avec vos ennemis et avec les éléments du décor et qui ne seront pas sans rappeler le billard. Ajoutez à cela une direction artistique choupinou et vous obtenez un titre mimi comme tout.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.0.30)
  • Taille occupée : 0,335Go
  • Sortie le 5 juillet 2018 sur Switch (existe aussi sur Wii U et 3DS)
  • Trailer de lancement

 

Pour les grands (seulement)

State of Mind - Packshot Nintendo SwitchLe studio allemand Daedalic Entertainment nous avait déjà entraîné dans le moyen-âge du roman de Ken Follett, Les Piliers de la terre, le point’n click farfelu de Chaos on Deponia ou encore le STR du Japon féodal de Shadow Tactics : Blades of the Shogun. Avec State of Mind, direction cette fois-ci le futur proche, entre New York et Berlin en l’an 2048, pour un jeu d’aventure narratif où vous incarnez un dénommé Richard Nolan, reporter vedette du journal berlinois The Voice qui vient tout juste d’être victime d’un accident de la route. Alors qu’il se réveille à l’hôpital, sa mémoire commence à lui jouer des tours. Et notre reporter de commencer à se poser pas mal de questions existentielles. Dès les premières heures au contact de State of Mind, l’influence de certaines œuvres maîtresses de la S.F. du 20ème siècle est plus que manifeste et notamment Le Cycle des robots de Asimov ou encore le Blade Runner de Philip K. Dick avec encore et toujours ses mêmes réflexions (les robots ont-ils une conscience ?) tandis que le design du Berlin de 2048 et notamment ses gigantesques panneaux publicitaires volants ne seront pas sans rappeler l’adaptation du roman de K. Dick par Ridley Scott. D’autres thèmes séculaires de la S.F. sont également au cœur de State of Mind : la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle ou encore le « Big Brother » si cher au roman mythique de George Orwell, 1984. C’est assurément le point fort du jeu : son sens de la narration qui parvient à nous happer au cœur d’un monde futuriste et son formidable maelstrom de thématiques qui, à l’heure du tout numérique de ce début de 21ème siècle, aboutit à une aventure captivante sitôt franchies les deux premières heures un peu longues pour installer l’intrigue. Le tout est parachevé par un travail sur la bande son avec de nombreux bruitages et des musiques très soignées. En revanche, il ne faudra pas être trop réfractaire au parti-pris graphique avec un style visuel très polygonal. Quant aux joueurs à la recherche d’un véritable challenge vidéoludique, ils pourront passer leur chemin puisque State of Mind propose un gameplay très dirigiste, une exploration très limitée et des énigmes très simples à résoudre consistant le plus souvent à reconstituer des environnements virtuels pour remettre en place tout le bazar dans la tête de Richard Nolan. Sur Switch, version que nous avons testée, le bilan technique se révèle d’excellente facture avec des temps de chargements très courts lors du passage d’une aire de jeu à la suivante et une animation globalement fluide. À défaut de réinventer la roue, State of Mind marche donc dans les traces de ses illustres prédécesseurs littéraires et cinématographiques pour nous proposer une aventure de S.F. vidéoludique captivante et techniquement soignée.

  • Testé sur Switch à partir d’une version téléchargée (version 1.1.24169.3)
  • Taille occupée : 7,1Go
  • Sortie le 16 août 2018 sur Switch (existe aussi sur PS4, XBO et PC)
  • Trailer de lancement

 

Wolfenstein II : The New Colossus - Packshot Nintendo SwitchSi l’annonce du portage de Doom sur Switch nous avait laissé quelque peu circonspect de prime abord, il faut bien reconnaître qu’après avoir essayé le bestiau à la Paris Games Week 2017 puis avoir testé le produit fini peu de temps après, nous avions été en partie rassurés quant aux capacités de la petite console de Nintendo à accueillir de tels « monstres » vidéoludiques. Et Bethesda d’enchaîner avec le dernier opus en date d’une autre grosse licence de son catalogue, Wolfenstein II : The New Colossus, dont le portage a une fois encore été confié aux bons soins du studio Panic Button. Nous ne reviendrons pas ici-même sur le plaisir coupable de dézinguer du nazi que nous avions éprouvez à l’époque de notre test de la version PS4 fin 2017. À la place, nous nous contenterons de dire que ce portage Switch s’en sort une nouvelle fois avec les honneurs, non sans un certain nombre de compromis techniques il va sans dire (comme ce fut déjà le cas pour Doom). De nombreux effets visuels sont passés à l’as, la finition n’est plus aussi aboutie et les passages les plus mouvementés laissent souvent apparaître des bons gros pixels, le tout bien entendu à 30fps (il ne fallait pas non plus espérer du 60fps sur Switch pour un tel FPS). Pour le reste, tout y est, à commencer par le gore au service d’un titre en forme de bonne grosse satire décomplexé du nazisme. Signalons à ce sujet que depuis le mois dernier, l’Allemagne autorise désormais sous certaines conditions la présence de symboles nazis au sein des jeux vidéo. Fin de la parenthèse. Alors si comme l’auteur de ces lignes, vous êtes « tombés » dans la marmite Wolfenstein depuis l’opus originel, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Signalons toutefois que même si vous achetez la version sur support physique, il faudra prévoir 8Go de données additionnelles à télécharger.

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