Ghost of Tsushima : Director's Cut - PlayStation 5

Ghost of Tsushima : Director’s Cut – PlayStation 5

Un an après sa sortie sur PlayStation 4, le titre du studio Sucker Punch revient dans une édition baptisée Ghost of Tsushima : Director’s Cut disponible à la fois sur PlayStation 4 mais aussi et surtout sur PlayStation 5 histoire de venir gonfler les rangs des jeux disponibles sur la nouvelle console de Sony.

Ghost of Tsushima : Director's Cut - PlayStation 5Une sortie qui n’a en soi rien de bien surprenant. La première raison tient au succès du jeu sorti en juillet 2020 : 6,5 millions d’exemplaires vendus fièrement reportés en mars dernier et un film en préparation avec aux commandes un certain Chad Stahelski, le réalisateur à qui l’on doit la saga John Wick avec Keanu Reeves dans le rôle-titre. C’est donc peu dire que Ghost of Tsushima est, en l’espace de quelques mois à peine, devenu une valeur sûre du catalogue Sony. Et puisque l’on parle de catalogue, venons-en à présent à la deuxième raison, à savoir précisément le catalogue de la PlayStation 5 qui comporte certes déjà quelques titres-phares depuis le lancement de la console en novembre 2020 (Demon’s Souls, Marvel’s Spider-Man : Miles Morales, Returnal, Ratchet & Clank : Rift Apart) mais qui ne connaitra plus de « grosses » exclus au cours des prochains mois avant le très attendu Horizon Forbidden West le 18 février 2022. Dans l’entrefaite, il va bien falloir « donner à manger à toutes ces bouches affamées » comme dirait le personnage de Calvera interprété par feu Eli Wallach dans Les Sept mercenaires (1960) de John Sturges, brillant remake des Sept samouraïs (1954) de Akira Kurosawa, cinéaste auquel le jeu de Sucker Punch rend par ailleurs hommage. Entendre par là : alimenter le catalogue afin de sustenter les heureux possesseurs de la PlayStation 5.

À la croisée de ces deux raisons se trouve donc Ghost of Tsushima : Director’s Cut. Ni vraiment une nouveauté, ni vraiment une révolution tant sur le fond que sur la forme, mais assurément une valeur sûre pour susciter l’intérêt des joueurs. Sur la forme, Ghost of Tsushima avait déjà fait l’objet d’un upgrade PS5 sitôt la nouvelle console disponible apportant ainsi la résolution 4K et le 60fps, soit autant de bonnes raisons d’admirer le formidable boulot abattu sur le plan graphique par les développeurs mais sans que pour autant certains passages au rendu visuel en deçà du reste n’aient été corrigés depuis notre bafouille de l’époque. Cette Director’s Cut disponible sur PlayStation 5 (mais aussi sur PlayStation 4) ne révolutionne donc rien sur la forme que nous n’ayons déjà admiré depuis plusieurs mois sur le nouveau monolithe noir et blanc de Sony.

La forme demeurant inchangée, c’est sur le fond que se situe donc le changement le plus notable. D’aucuns parleront ici d’un DLC plus ou moins habilement renommé par les marketeux en Director’s Cut qui trouvera sa justification dans les souvenirs du défunt père qui vont refaire surface dans l’esprit de notre vaillant samouraï de service suite à l’ingestion d’un puissant élixir aux effets hallucinogènes. Ce qui dans le monde du cinoche peut effectivement se justifier comme un Director’s Cut dans le sens où la nouvelle île d’Iki adjacente à l’île de Tsushima sera l’occasion d’approfondir à minima le passif de Jin Sakai. Pour le reste, cette nouvelle île à libérer une fois encore du joug de l’envahisseur mongol dirigé cette fois par Aigle, une puissante chamane à l’origine du breuvage aux effets psychotropes évoqué précédemment, n’apportera que peu de nouveautés. Les missions offertes se rapprochent grandement de celles déjà jouées dans le jeu d’origine (libération de villages, guet-apens, sabotage) tandis que côté gameplay, hormis quelques nouveautés (des chamanes qui « boostent » leurs camarades lors des phases de combat), le joueur sera à nouveau en terrain connu. À noter toutefois du côté de la DualSense, la prise en charge des gâchettes adaptatives lorsque l’on tire à l’arc.

Au final, à défaut d’apporter de vraies nouveautés, Ghost of Tsushima : Director’s Cut sera donc avant tout l’occasion de prolonger d’une petite dizaine d’heures (moins si l’on se cantonne aux missions principales et qu’on laisse de côté les quêtes annexes) nos pérégrinations en compagnie de Jin Sakai et d’admirer à nouveau le travail tant visuel que sonore (les musiques sont toujours aussi réussies) accompli par Sucker Punch. En attendant la suite et le film, tous deux en préparation.

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