Mass Effect Édition Légendaire - PlayStation 4

Mass Effect Édition Légendaire – PlayStation 4

Si vous êtes en mal de galaxie lointaine, très lointaine depuis que le dernier épisode de Star Wars a bouclé la boucle des histoires de la famille Skywalker, vous troquerez alors bien volontiers l’univers de Lucasfilm pour celui de Bioware réunissant la trilogie originelle au sein d’un package très sobrement baptisé Mass Effect Édition Légendaire.

Mass Effect Édition Légendaire - PlayStation 4Précisons à toutes fins utiles que si cette collection Mass Effect Édition Légendaire n’est pas à proprement parlé optimisée pour PlayStation 5, c’est néanmoins sur la toute nouvelle console de Sony que nous avons effectué le test, non sans avoir pris la peine d’installer ce « petit bébé » sur un SSD externe histoire de ne pas saturer le SSD interne de la machine, le jeu occupant tout de même un très respectable 108Go d’espace disque. Précisons également que notre premier contact en tant que joueur avec l’univers de Mass Effect fut pour le moins tardif et débuta en réalité avec Mass Effect Andromeda qui reçut un accueil plus mitigé là où la trilogie originelle avait raflé tous les suffrages. Nous concernant, les trois premiers opus dorment tranquillement au fin fond d’un placard, bien enveloppés dans leur cellophane d’origine (un mal endémique qui touche plusieurs membres de la rédac à DC où certains DVD/Blu-ray prennent la poussière sur des étagères depuis des décennies…). Entendre par là que nous n’avons finalement jamais joué à aucun des trois premiers volets. Dans de telles conditions, autant dire que quand proposition nous fut faite par Electronic Arts de recevoir un petit code afin de tester ce Mass Effect Édition Légendaire, nous n’avons pas hésité une seconde, comblant ainsi par la même occasion une de nos grandes lacunes versant gameur.

Comme tout grand space opera qui se respecte, le pitch de départ ne va pas forcément chercher bien loin. Dans un futur pas si lointain (2148), l’Humanité a appris à voyager aux quatre coins de la galaxie en un claquement de doigts (ou presque). Ni une ni deux, l’Homme a rapidement posé le pied / a pris ses quartiers / a colonisé n’innombrables planètes, faisant par là-même occasion la connaissance d’une quantité improbable d’autochtones. Lorsque débute l’aventure du premier volet, vous y incarnez le commandant Shepard (un avatar personnalisable : homme / femme, héros / rescapé, terrien / colon, etc.) lancé à la poursuite de Saren, ex agent au service du Conseil qui a viré renégat et est désormais épaulé par une armée de robots. Votre rôle : sauver l’avenir de l’Humanité et par extension de la galaxie toute entière. Rien que ça ! Énoncé ainsi, l’intrigue de Mass Effect pourrait paraître fort simpliste. Mais comme le dit si bien l’expression : il ne faut pas se fier aux apparences et juger sur pièce. Et les premières séquences à bord du Normandy (une allusion à peine voilée au D-Day libérateur de l’Europe occupée ?), vaisseau à bord duquel vous allez mener votre quête interstellaire, vont rapidement tordre le cou à ces a priori.

Au fil des discussions avec les nombreux personnages ou encore à la lecture des différents enregistrements de l’ordinateur de bords et autres journaux (logs), tout un univers foisonnant se dessine peu à peu. Ça n’a peut-être l’air de rien mais il suffit parfois de quelques petites lignes bien écrites pour approfondir le passé d’un personnage et par extension celui de la race extra-terrestre à laquelle il appartient et in fine de l’histoire de la planète toute entière d’où cette race est originaire. Une richesse scénaristique qui tient autant à la finesse de l’écriture qu’à la fluidité des dialogues (où trois possibilités de réponses s’offrent à nous : poli, neutre et plus « agressif ») et qui surprend très agréablement dès le début et contraste singulièrement avec les personnages caricaturaux et autres situations stéréotypées qui sont encore trop souvent la norme dans l’univers vidéoludique. Ces kilomètres de dialogues et autres textes à lire ne sont pas juste là pour faire tapisserie mais servent également à acquérir des points d’expérience qui vous permettront d’accroitre vos compétences dans tel ou tel domaine.

Au-delà de son pendant bavard, Mass Effect sait également faire parler la poudre et nous convie à de très nombreuses séquences d’action en vue TPS où vous aurez alors tout loisir de vous servir de vos armes et de vos pouvoirs (appelés biotiques). Rythmées et plutôt bien ficelées, ces phases de shot ne sont pas l’aspect du jeu qui nous aura le plus interpellé, la faute sans doute à une I.A. un peu aux fraises où vos compagnons d’arme restent parfois plantés là à se faire canarder. Autre souci technique, tout aussi troublant : lors des scènes de discussions évoquées ci-dessus, les dialogues en question se sont retrouvés sur la voix centrale arrière et non avant de notre installation home-cinéma ! Espérons que ce petit bug audio sera rapidement corrigé. Pour le reste, la remasterisation annoncée à grand renfort de vidéo comparant l’avant et l’après lifting fait plus que correctement son office même s’il ne faudra pas non plus s’attendre à un effet waouh next gen. Le jeu d’origine date tout de même de 2007 et tous les studios n’ont pas forcément le temps et les ressources nécessaires à consacrer à un remake de fond en comble à la hauteur d’un Demon’s Souls (pour ne citer qu’un exemple aussi flagrant que brillant sorti récemment sur PS5).

Ces quelques réserves mises à part, Mass Effect Édition Légendaire est une proposition de space opera d’une richesse thématique peu commune dans l’univers du jeu vidéo. Et après plusieurs heures passées à arpenter ses différentes planètes et à côtoyer ses nombreux personnages, on prend la pleine mesure de la petite révolution que cette trilogie engendra. Et l’on comprend d’autant mieux l’engouement suscité par le teaser d’un hypothétique Next Mass Effect dévoilé fin 2020 sans qu’aucune date de sortie n’ait pour le moment été avancée.

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