Immortals Fenyx Rising – PlayStation 5

Immortals Fenyx Rising – PlayStation 5

De temps à autres, Ubisoft propose des titres qui sortent quelque peu des sentiers battus. Entendre par là qui ne sont pas des déclinaisons de la très prolifique licence Tom Clancy ou encore de la tout aussi prolifique saga Assassin’s Creed. Et lorsque les sentiers en question empruntent ceux de l’Olympe pour donner vie à Immortals Fenyx Rising, le plaisir est au rendez-vous.

Immortals Fenyx Rising – PlayStation 5Autant crever l’abcès d’entrée de jeu tant le constat sera une évidente sitôt franchies les premières heures de jeu : oui, Immortals Fenyx Rising fait un peu (beaucoup) penser au joyau de la Nintendo Switch qu’est The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Oui, une grosse partie du gameplay « open world » fait un peu (beaucoup) penser à la saga Assassin’s Creed. Est-ce à dire pour autant que Immortals Fenyx Rising n’est qu’une pâle copie de ces deux influences ? Que nenni ! Car il parvient à s’en inspirer sans trop recopier, à innover sans pour autant révolutionner et in fine à nous amuser sans jamais nous ennuyer. Dans Immortals Fenyx Rising, vous incarnez le Fenyx du titre (au choix garçon ou fille) qui s’éveille sur une plage après le naufrage de son navire alors que tous les habitants de l’île sont pétrifiés. Tout ceci à cause du dieu Typhon, un poil furax qui a maudit quatre de ses congénères du Mont Olympe. Seuls Zeus et Prométhée sont parvenus à esquiver le souffle vengeur du Titan.

Vous l’aurez compris à la lecture de ce pitch de départ, Immortals Fenyx Rising est totalement imprégné de mythologie grecque. Les quatre zones du jeu qui possèdent leur identité visuelle propre correspondent à chacune des quatre divinités à secourir, les phases un peu plus « cérébrales » (de nombreux puzzles à résoudre) se dérouleront dans les cryptes du Tartare (phases de jeu qui ne seront pas sans rappeler les fameux sanctuaires de Zelda), sans oublier bien sûr les habituels arbres de compétences, potions et autres pouvoirs (divins bien entendu). Le premier d’entre eux qui survient très rapidement au début du jeu va voir notre héros / héroïne se sentir pousser des ailes. Au sens propre cette fois. Soit un appendice dorsal lui permettant de survoler des pans entiers de la carte et qui ne sera pas là encore sans rappeler le célèbre mythe d’Icare. À la différence près que dans Immortals Fenyx Rising, aucun risque de se bruler les ailes en volant trop près du soleil mais uniquement celui de toucher terre sitôt la jauge d’endurance à sec.

Outre les phases d’explorations et de réflexions (mais rassurez-vous, rien de bien insurmontable qui ne nécessiterait une thèse en histoire de la Grèce Antique), les combats ne sont pas oubliés. À défaut d’une grande variété (leur taille et leurs couleurs changent mais leurs patterns offensifs sont souvent les mêmes), les créatures que vous affronterez sont plutôt réussis et présentent un design qui se fond là encore parfaitement avec l’univers mythologique du jeu. Rien que de très classique en revanche du côté du gameplay lors de ces affrontements : esquive, parade, coups spéciaux, le tout au choix à l’épée, à la hache ou bien à l’arc. Les gâchettes adaptatives de la DualSense sont par ailleurs plutôt bien exploitées avec cette dernière arme tandis que les vibrations haptiques vous alertent lorsqu’un point d’intérêt se trouve à proximité. Car il y a du monde sur cette carte et quantité de quêtes annexes à compléter pour autant d’heures de jeu. L’occasion également de se régaler la rétine du travail visuel accompli, au choix en mode « Performance » ou « Graphisme » sur PlayStation 5 / Xbox Series X, le tout avec un pendant sciemment « cartoonesque ».

Ce qui nous amène tout naturellement à l’aspect de Immortals Fenyx Rising qui nous a le plus séduit, mais qui pourra également en rebuter certains : son approche « cartoon comique ». Les deux divinités sus-citées vont en effet être vos « compagnons » de route. Entendre par-là que Zeus et Prométhée vont passer le plus clair de leur temps à commenter vos pérégrinations, enchaînant vanne sur vanne. Certaines blagues tomberont parfois à plat (difficile de maintenir le niveau sur la durée) mais dans l’ensemble, leur laïus vous mettra le plus souvent du baume au cœur et le sourire aux lèvres. Dès les premières minutes le personnage de Zeus doublé en version française par un certain Lionnel Astier, père d’Alexandre, on se bidonne illico en ayant le sentiment d’entendre le Léodagan de Kaamelott prêter sa voix au dieu suprême de la mythologie grecque. Ce pendant comique ne sera pas non plus sans rappeler l’autre brillante dérision animée du genre qu’est le Hercule (1997) de Ron Clements et John Musker, les deux trublions à qui l’on devait déjà l’excellent et hilarant Aladdin (1992).

Les voies de l’Olympe ne sont nullement impénétrables et Ubisoft a parfaitement su trouver la sienne (de voie) avec ce Immortals Fenyx Rising, croisement réussi entre The Legend of Zelda : Breath of the Wild et la recette open world qui a fait le succès du studio français depuis des années maintenant, Assassin’s Creed en tête, le tout saupoudré d’une bonne dose d’humour cartoonesque.

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