Renoir de la réalisatrice japonaise Chie Hayakawa a été présenté en Compétition officielle au Festival de Cannes 2025.

Renoir (2025)

Réalisateur(s) : Chie Hayakawa
Avec : Yui Suzuki, Lily Franky, Hikari Ishida
Distributeur : Eurozoom
Durée : 1h56min
Sortie en salles : 17 septembre 2025

Résumé : Tokyo, 1987. Fuki, 11 ans, vit entre un père hospitalisé et une mère débordée et absente. Un été suspendu commence pour Fuki, entre solitude, rituels étranges et élans d’enfance. Le portrait d’une fillette à la sensibilité hors du commun, qui cherche à entrer en contact avec les vivants, les morts, et peut-être avec elle-même.

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• Notre avis en direct du festival de Cannes : Les plus beaux films ne racontent pas grand-chose. Et Renoir, le nouveau long métrage de Chie Hayakawa, le prouve une nouvelle fois. Auguste Renoir donne le ton du film même si sa présence est secondaire, comme subliminale. Un tableau d’Irène Cahen, petite fille au regard mélancolique, ponctue le film : découvert dans un hôpital, il finit accroché dans une chambre.
  Irène c’est en quelque sorte le double du personnage principal dont la vie serait inventée au Japon dans les années 1980. Une fillette d’une dizaine d’années, un père mourant d’un cancer, une mère absente en permanence au travail, et ce qui les entoure. Et l’impressionnisme devient la manière avec laquelle joue la réalisatrice pour brosser ce portrait cinématographique. Par petites touches sensibles. Avec un mouvement infini et délicat. Quelques plans, une action qui se déploie dans le temps, qui se fait oublier pour mieux ressurgir, le temps d’un été, à suivre l’agonie d’un homme âgé.
  Après son passionnant Plan 75, découvert à Un certain regard en 2022, Hayakawa s’intéresse une nouvelle fois à la mort sous toutes ses coutures. Ici, ce qu’elle en capte est moins théorique : c’est son innocence, son mystère, ce qui la relie à la vie alors qu’elle semble en être l’antithèse. Les fantômes ne sont jamais loin et chaque fois que la petite fille surgit, l’hypothèse de la mort aussi : une séance d’hypnose, des sorts lancés, une maladie grave, une séparation, une voix au téléphone qui se matérialise, mais jamais de façon tragique. La tragédie est pour les autres, ceux qui comprennent, ceux qui matérialisent, ceux qui ont conscience. Quant à elle, elle flotte dans le film comme dans le monde. 4/5

• Box office avec CBO : Au moment de sa présentation au festival de Cannes, Renoir a déjà sa date de sortie programmée pour le 17 septembre 2025.

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