La suite de Vice-Versa n’est pas née du hasard, elle a été mûrement réfléchie. Au point même d’être anticipée à la fin du premier opus. En effet, le film se termine par une phrase provocatrice de Joie : Après tout, Riley a 12 ans maintenant. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?, alors qu’un nouveau bouton où est inscrit « puberté » apparaît sur la console qui gère les émotions.
Contrairement au premier long-métrage, Vice-Versa 2 a été réalisé en 2:39, un format plus large souhaité par le réalisateur Kelsey Mann qui voulait montrer le monde en expansion de Riley. La console est d’ailleurs à l’image de l’écran, rallongée, pour accueillir d’autres émotions.
L’Amour ouf est le deuxième film réalisé en solo par Gilles Lellouche après Le Grand Bain en 2018 (il avait également coréalisé le film Narco sorti en 2004 et signé un segment du film à sketches Les Infidèles en 2012).
Gilles Lellouche adapte ici le roman L’Amour Ouf de l’auteur irlandais Neville Thompson, publié en 2000. C’est Benoît Poelvoorde qui a offert le livre au réalisateur en le convainquant d’en faire un film.
L’Amour ouf a été présenté en compétition lors du 77ème Festival de Cannes en mai 2024 constituant une première pour le cinéaste.
« Mon premier film (Les Combattants) commençait sur un ton réaliste et glissait progressivement vers le fantastique. Ce trajet n’était pas programmé, je l’ai découvert en faisant le film. Mais les possibilités du fantastique m’ont enthousiasmé.
En participant à un jury à la Fémis, j’ai lu un scénario écrit par Pauline Munier, dans lequel il était question d’hybridation entre l’Homme et l’Animal… J’ai eu le sentiment que cette métaphore était au croisement de tous les sujets que j’avais envie d’aborder alors : la transmission, les mondes qu’on souhaite léguer, ceux dont on hérite, qu’on détruit, ou qu’il reste peut-être encore à inventer. » – Thomas Cailley
Le Règne animal a été présenté en ouverture d’Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023.
La première réflexion qui nous vient à l’esprit au moment où le générique de fin remplit son office, c’est la réussite évidente des intentions revendiquées dès les premières images par Le Règne animal. On parle ici de la volonté affichée d’aller chercher dans le cinéma dit de genre un récipiendaire propre à faire évoluer celui dit d’auteur à la française bien trop souvent enfermé dans ses certitudes datées. Il y a en effet dans ce deuxième long de Thomas Cailley un joli mélange des genres (justement) où il use sans en abuser du mode fantastique pour raconter une histoire entre un père et son fils dans un monde en plein bouleversement sociétal et environnemental. On est (enfin) conquis et on va tenter de vous expliquer pourquoi.
Bac Nord est inspiré d’une véritable affaire de corruption au sein des forces de l’ordre à Marseille. En 2012, dix-huit membres de la brigade anti-criminalité de la ville ont été déférés en correctionnelle pour trafic de drogue et racket.
Cédric Jimenez n’a pas eu de mal à gagner la confiance des véritables policiers au cœur du scandale de 2012, lesquels ont alors pu accompagner l’équipe technique et les acteurs tout au long de la conception de Bac Nord. « Quand le procureur a abandonné les charges principales, il n’y a pas eu un mot dans les médias alors que leur arrestation avait fait la une pendant plusieurs jours. Du coup, ils étaient heureux d’être écoutés et de raconter comment ils en étaient arrivés là. Ils ont fait des conneries, c’est indiscutable, mais l’ampleur médiatique que ça a pris était disproportionnée », se souvient le cinéaste.