Sans conteste l’un des fleurons du cinéma populaire français dit « en costumes », La Tulipe noire sort dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD haute en couleurs, aussi bien sur le plan technique qu’au niveau des suppléments.
Alain Delon devait originellement donner la réplique à un certain Jean-Paul Belmondo. Et Le Cercle rouge de devenir alors le tout premier long à réunir ces deux superstars du cinéma français (et mondial) de l’époque avant Borsalino (1970). Mais après de belles engueulades entre Bébel et Melville sur le tournage de L’Aîné des Ferchaux (1963), les deux hommes ne s’adressaient plus la parole et c’est Gian Maria Volonté qui tiendra au final le rôle du truand en cavale.
Dans le rôle du flic, Melville avait initialement envisagé Lino Ventura mais se ravisera à la dernière minute après que celui-ci ait joué un rôle similaire lancé aux trousses d’Alain Delon dans Le Clan des siciliens (1969) d’Henri Verneuil. Melville se tournera alors vers un comédien qui sortait là de son registre de grand amuseur populaire, Bourvil, qui sera ainsi crédité au générique sous le nom de André Bourvil, comme pour bien souligner ce changement de registre dans la filmographie du comédien alors déjà très affaibli par la maladie au moment du tournage.
Si le nom de Jean Chapot ne vous dit rien, c’est normal. Réalisateur de deux longs métrages de cinéma dont Les Granges brulées, il est surtout connu pour avoir travaillé au long cours dès 1976 et le film Néa en tant que scénariste pour l’écrivaine et cinéaste Nelly Kaplan. Il a sinon pas mal œuvré pour la télévision en tant que là aussi scénariste mais aussi réalisateur sans que pour autant il ne revienne jamais derrière une caméra pour le cinéma. Une incongruité que l’on s’explique difficilement tant Les Granges brulées reste encore aujourd’hui un morceau de bravoure cinématographique par sa mise en scène soignée et inspirée, une intrigue prenante et des comédiens aux prestations marquantes. Alors quoi ? Un début de réponse se trouve au sein des bonus de ce combo édité par Coin de Mire Cinéma aux prestations techniques remarquables.
C’est déjà l’heure de la vague 6 chez Coin de Mire Cinéma alors que l’on est persuadé que même avec les confinements et autres couvre-feux vous n’êtes pas encore venus à bout des titres qui ont vus le jour lors des vagues précédentes. Mais que voulez-vous, il faut bien avancer ma bonne dame et tenter de suivre le rythme pantagruélique de cet éditeur qui en un petit peu plus de deux ans s’est imposé comme un incontournable dans son domaine. Soit le cinéma français de patrimoine et plus précisément un maximum de films avec Jean Gabin, véritable péché mignon de Thierry Blondeau grand manitou et ordonnateur de Coin de Mire Cinéma. Et de fait, trois des six films proposés dans cette nouvelle vague sont portés par sa seule stature devenue mythique aujourd’hui. Encore que Le Chat, le meilleur des trois pour ne pas dire des six, est indissociable de l’immense Simone Signoret que l’on retrouve au demeurant dans La Veuve Couderc aux côtés de Alain Delon. Et si on termine ce rapide balayage en mentionnant Gérard Philippe et Fernandel, autant affirmer tout de go que voilà encore une salve qui a de la gueule.