Premier long-métrage du grand Sergio Leone à avoir les honneurs d’une parution Ultra HD en France, Il était une fois dans l’Ouest sort dans une édition Blu-ray 4K qui pose quelques questions.
Sergio Leone, crédité uniquement comme scénariste (idée originale), a également agi comme producteur et dirigé plusieurs scènes du film : « Tonino Valerii était mon ancien assistant, il est devenu un réalisateur correct. Mon nom est personne est assez réussi. J’ai mis en scène plusieurs séquences : le début, la bataille et le duel final. J’y étais obligé parce qu’Henry Fonda devait quitter notre tournage pour un autre projet et j’ai dirigé la seconde équipe pour tenir le plan de travail ».
Les relations entre le réalisateur Tonino Valerii et Sergio Leone se sont rapidement détériorées lors du tournage, et la campagne de promotion du film n’arrangea rien puisque c’est le nom de Leone qui fut mis en avant. Valerii ne cachera pas son amertume et niera toute sa vie les interventions du parrain du western italien sur sa mise en scène.
Si sa filmographique est loin d’être aussi connue que celle de Sergio Leone, Sergio Corbucci n’en a pas moins réalisé quelques pépites et autres œuvres majeurs parmi lesquels on trouve Le Grand silence que Studio Canal sort dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD particulièrement soignée au sein de sa collection Make my day ! chapeautée par Jean-Baptiste Thoret.
La filmographie de John Carpenter en Ultra HD s’agrandit lentement mais sûrement, mois après mois, année après année (siècle après siècle aussi non ? / Note du relecteur). Et s’il y a encore un bout de chemin à faire avant de pouvoir (re)voir l’intégralité de ses long-métrages sur le support, la sortie de The Thing en Blu-ray 4K Ultra HD constitue assurément un événement très attendu pour tous les (home)cinéphiles. À défaut d’être parfaite, l’édition UHD de ce huis clos polaire n’en demeure pas moins chaudement recommandable.
L’expo consacrée à Sergio Leone qui s’ouvre ce mercredi à la Cinémathèque pour un trimestre entier est indubitablement une réussite. C’est que, à la différence (au hasard) de celle consacrée à Clouzot un peu plus tôt cette année, celle-ci prend ses aises en matière de place. Et mine de rien c’est une donnée qui compte. Surtout quand il y a du monde qui s’agglutine derrière une photo ou un écran de télé. On peut très vite perdre patience et retrouver l’air libre avec soulagement. L’expo est ordonnancée en cinq salles pour autant de thématiques aux volumes variables mais toujours mises en scène de façon ludiques, didactiques et au final assez passionnantes et ce quel que soit son degré de connaissance du cinéaste et de son œuvre. Si regret il devait y avoir, ce serait que cette déambulation au cœur d’un pan iconique du cinéma mondial ne s’étire pas plus longuement dans l’espace et dans le temps.