L’année cinoche aura finalement été assez faste. Encore une fois pas de top de la rédac mais un top cinéma par rédacteur qui se réduit finalement à trois personnes car on a voulu mettre la barre à minimum 100 films. C’est-à-dire 100 films vus en salles histoire que la sélection mise en avant soit un tantinet représentative de la production 2015. Et à ce petit jeu là Stéphane, Nicolas et votre serviteur furent les seuls à satisfaire à cette condition. Bon après pour être juste, les autres tops que l’on nous a soumis ne nous plaisaient pas alors au dernier moment on a institué cette condition. Et cela donne donc trois tops à la fois si différents et si proches. Vous avez là les trois pierres angulaires formant l’âme du site (c’est bô).
Belle et heureuse année au passage. En espérant plus que jamais que Digital Ciné en fasse partie.
Cinq nouveaux films intègrent cette semaine le top 10 du box office. Le début des vacances scolaires permettent de surcroît à la fréquentation globale de frôler les 4 millions d’entrées (3 926 068 très exactement). En outre, à l’heure où nous écrivons ces lignes, La Famille Bélier aura dépassé les 6 millions d’entrées avec certainement en point de mire un joli 7 millions voire un peu plus pour sa fin de carrière. À moins que ces vacances de février reboostent ou pérennisent une nouvelle fois tout cela.
Pour ceux qui ne connaîtrait pas encore David Robert Mitchell, c’est normal. On ne lui devait en effet pour l’instant qu’un long uniquement disponible en nos contrées en DVD chez Metropolitan. The Myth of the American Sleepoverracontait avec tact et une apparente légèreté ce moment indicible et vaporeux où l’on passe de l’adolescence à l’âge adulte. Il utilisait pour cela une mise en scène mélangeant Truffaut et Carpenter. Un grand écart apparent qu’il tenait de bout en bout tout en distillant sa propre grammaire visuelle. Une réussite bouleversante qu’It Followspérennise tout en basculant vers quelque chose de plus gonflé et de non balisé.
Film après film, Jason Reitman s’affirme décidément comme l’archétype du cinéaste tendance au sein de la sphère indé outre-atlantique. L’homme sait choisir ses sujets et les assume à l’intérieur d’un système qui l’a adopté et qu’il a depuis quelque peu remodelé. Le problème c’est que si le bougre aura donné le change le temps d’un Thank you for smoking juste brillant, sa filmo brasse depuis le vent des illusions perdues.