Avec Ari Aster, et même si son Midsommar nous avait laissé sur notre faim, Robert Eggers est sans aucun doute le réalisateur le plus excitant du moment. Qui n’a pas encore vu The Witch (écrire The VVitch), son premier film en forme de coup de maître, est sans aucun doute passé à côté d’une des meilleures expériences de cinéma de ces dix dernières années. Mais à l’instar du réalisateur d’Hérédité, son deuxième long a eu du mal à emmener le public vers les mêmes contrées plus ou moins inexplorées. Non que The Lighthouse soit un ratage mais disons que de notre point de vue, un film aussi extraordinaire qu’il soit dans la forme, ne peut revendiquer un quelconque statut autre qu’expérimental si l’histoire ne suit pas. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’avec The Northman Eggers a magnifiquement corrigé le tir.
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Fiche Film : The Witch
L’histoire de The Witch est basée sur la première chasse aux sorcières de l’Amérique dans la Nouvelle-Angleterre coloniale, 62 ans avant les condamnations et mises à mort des célèbres sorcières de Salem en 1692 dans le Massachusetts. Robert Eggers a voulu faire un film sur le puritanisme et ses répercussions à une époque où les femmes étaient fréquemment considérées comme les symboles des forces occultes.
The Witch : Cris et chuchotements
Précédé d’un buzz assez phénoménal depuis sa première projection à Sundance en janvier 2015, The Witch sort enfin sur les écrans français sous la bannière Universal qui ne craint donc pas que des milliers de petits malins impatients de découvrir ce premier long signé Robert Eggers ne l’aient déjà visionné derrière leur ordi ou téléviseur. C’est que nanti de sa réputation d’œuvre singulière voire régénératrice du genre (le réalisateur le catalogue lui-même comme un film d’horreur), The Witch était le candidat idéal pour se retrouver sur toutes les plateformes de téléchargements peu légales avant même d’être dispo en DVD, VOD et Blu-ray dans son pays d’origine (le 17 mai dernier). On est donc à la fois heureux que la branche française d’Universal ait décidé de l’exposer dans nos salles sur pas moins de 144 copies tout en ayant bien du mal à comprendre la logique d’une date de sortie aussi tardive.