Quand John Ford réalise Les Deux cavaliers, on est en 1961 et si ses meilleures années sont dorénavant derrière lui, viendront encore le chef-d’œuvre L’Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance – 1962) et le fascinant Les Cheyennes(Cheyenne Autumn – 1964) car prenant littéralement à contre-pied une filmographie qui jusqu’ici n’avait pas toujours été tendre avec l’indien considéré tour à tour forcément sauvage, bien souvent cruel, alcoolique sur les bords, kidnappeur d’enfants et arriéré. Les Deux cavaliers est un film mineur dans la carrière de Ford. Même pas un film malade comme le laisse entendre Brion dans son intervention au sein des bonus de cette édition. Juste mineur mais qui recèle tout de même quelques fulgurances et une vision de l’Ouest désabusée.
Pour une fois, on se désolidarisera quelque peu avec les propos de Bertrand Tavernier qui au sein des bonus de cette édition clame son amour et son admiration pour le film de Walter Hill. Attention, son Geronimo est loin d’être un mauvais film. Mais à l’évidence le bonhomme s’est laissé quelque peu grisé par son sujet et cette envie d’apposer sa propre pierre à l’édifice du western pro indiens que le Danse avec les loups (Dance with Wolves – 1990) réalisé par Kevin Kostner trois ans plus tôt avait remis au goût du jour avec panache et surtout avec un énorme carton au box office mondial. On n’ira bien entendu pas jusqu’à avancer que Hill voulait surfer pécuniairement sur la chose. Mais ce qui est certain aussi c’est que l’aubaine devait être trop belle pour ne pas en profiter, lui dont la filmo est viscéralement attachée au genre. Continuer la lecture de Geronimo de Walter Hill en Blu-ray→
À l’occasion de la sortie de cinq nouveaux titres au sein de la prestigieuse collection Westerns de Légende que sont Yellow Sky (La Ville abandonnée – 1948) de William A. Wellman, The Iron Horse (Le Cheval de fer – 1924) de John Ford, The Last Wagon (La Dernière caravane – 1956) de Delmer Daves, Comanche Station (1960) de Budd Boetticher, 100 Rifles (Les 100 fusils – 1969) de Tom Gries, nous vous proposons un petit jeu concours pour gagner les 5 Blu-ray édités par Sidonis Calysta. Et si vous voulez vous faire une idée plus précise de l’excellent travail effectué par l’éditeur pour cette nouvelle vague, on vous invite à lire notre dossier en cliquant ici. Une saine lecture qui pourra aussi vous aiguiller pour trouver les bonnes réponses 😉
Cela fait 10 ans que la Collection dite Westerns de Légende a été crée par Alain Carradore, l’homme derrière les Éditions Sidonis Calysta. Et en 10 ans celle-ci est devenue l’une des plus conséquentes au monde avec près de 220 titres recensés à date. On en parlait d’ailleurs pas plus tard qu’il y a quelques mois avec la sortie du coffret ventru et ultra collector réunissant une trentaine de films en DVD et une encyclopédie rédigée par Patrick Brion que nous avions d’ailleurs eu la chance de rencontrer. 2016 ne devrait pas ralentir la cadence puisque janvier a vu déjà une première fournée de titres inédits édités uniquement en DVD alors que 5 nouveaux films sont sortis le 28 février mais cette fois-ci uniquement en Blu-ray. Là encore, le choix des films est excitant et la qualité est au rendez-vous. Le détail ci-dessous par ordre de préférence. Oui on est comme ça à DC.
Patrick Brion vous connaissez forcément. Surtout si vous êtes un assidu de Digital Ciné qui comme tout le monde le sait n’a comme lecteurs que des cinéphiles avertis et compulsifs. Ce que Patrick Brion est sans conteste mais puissance infini et pas uniquement. C’est que pour la génération des quarantenaires dont l’auteur de ces lignes fait partie, il est d’abord la voix de l’émission Cinéma de Minuit diffusé depuis 1975 sur France 3 alors FR3 suite à l’éclatement de l’ORTF. Brion est en effet aussi un passeur. Il nous a fait découvrir des pépites, des classiques, des chefs-d’œuvre sinon des pans entiers de cinéma oubliés ou quasi oubliés. Sa cinéphilie à lui c’est l’âge d’or des studios hollywoodiens, celui de l’Italie d’après-guerre ou encore de notre patrimoine infinie qui s’étend de la période muette à la fin des années 70 max. Au-delà, l’homme connaît et a beaucoup vu mais apprécie beaucoup moins. Ses fameux beaux livres classés par genre qui traitent du Hollywood mythique des grands Studios l’attestent sans conteste.
