Que peuvent bien avoir Sicario et Comancheria en commun ? Leurs thématiques centrées sur cette Amérique de la frontière ? Oui on chauffe bien là. Mais attention pas celle des cartes et stigmatisée par Trump. Non, plutôt celle des populations qui en font justement quelque chose de volatile et totalement explosive. Et puis accessoirement il y a derrière ces deux films un certain Taylor Sheridan, scénariste ô combien talentueux qui accessoirement assure aussi ici la réalisation de ce formidable Wind River.
Archives par mot-clé : Taylor Sheridan
Fiche film : Wind River
Wind River est le dernier volet de la trilogie centrée sur la « frontière américaine moderne » que Taylor Sheridan a amorcée avec Sicario puis poursuivie avec Comancheria.
Taylor Sheridan explique pourquoi il a décidé de réaliser Wind River alors qu’il était uniquement scénariste sur les deux précédents volets de sa trilogie : « C’était à mes yeux le film sur lequel je devais réussir, ou renoncer. Je me devais d’être pleinement responsable de ce qui est dit et de la manière dont c’est dit, par respect envers le peuple dont il est question, envers mes amis amérindiens qui ont vécu et souffert des choses dont parle le film. Je ne pouvais pas prendre le risque de me reposer sur un autre réalisateur qui n’aurait pas eu la même vision que moi. »
Cannes 2017 : Jour 6 – Mise à mort du cerf sacré
Après bientôt une semaine à Cannes, on peut commencer à faire le point. Et ce qui change le plus par rapport à l’année passée, la grande révolution de ce 70ème anniversaire, ce sont peut-être tous les problèmes rencontrés séances après séances. Quasiment invisibles les années précédentes, ils explosent en 2017. Comme si la machine avait trop chauffé et qu’elle commençait à saturer. Après les salles relativement vides pour les films en compétition et la sécurité augmentée qui ralentit les entrées, les retards s’accumulent. Le dernier en date, hier : 25 minutes par rapport au programme… et quand il s’agit d’un court-métrage de 18 minutes, cela devient absurde. Puis, deux fois en deux jours, des problèmes liés à l’organisation avec une projection où les vigiles n’étaient pas au courant que les journalistes pouvaient passer sans invitation (The Villainess) et une séance où, sans qu’on soit prévenu, l’accès à la presse se trouvait restreint. Apparemment seules 50 places lui étaient réservées (How to Talk to Girls at Parties), ce qui peut être compréhensible mais seulement quand on le sait en avance pour s’organiser ! (nous en tout cas depuis Paris on s’en fout car on a eu toute latitude d’apprécier la plastique de Elle Fanning sur le tapis rouge / Note de toute la rédac la langue pendante).
Continuer la lecture de Cannes 2017 : Jour 6 – Mise à mort du cerf sacré
Comancheria : Macadam Cowboy
Pour ceux qui s’en souviennent, David Mackenzie a commencé à réellement faire parler de lui en 2009 avec Toy Boy où Ashton Kutcher jouait le rôle d’un gigolo qui tombait amoureux d’une serveuse au même pedigree social que lui. De cette comédie romantique un tantinet grinçante, le réalisateur britannique se fait ensuite une nouvelle fois remarquer avec Perfect Sense, sorte de fable SF intrigante à tendance là encore romantique (Ewan McGregor et Eva Green à l’affiche) où il est question d’un monde dont l’humanité perd peu à peu ses cinq sens. Mais c’est surtout avec Les Poings contre les murs, film de prison d’une sécheresse et dureté incroyable avec en prime la révélation Jack O’Connell, qui va définitivement installer son nom sur l’appli GPS Cinéma. C’est d’ailleurs en découvrant ce film que les producteurs de Comancheria ont eu l’idée de lui en proposer la réalisation.