Archives par mot-clé : The Lobster

Sorties Ciné du 28 octobre 2015 : Japon mon amour

Cette semaine dans sorties Ciné, y a du lourd quand même. Bon, après faut s’entendre sur l’adjectif lourd. Lourd pour dire relou, lourd pour dire puissant, lourd pour dire blockbuster, lourd pour dire, ben lourd quoi… Du coup précisons. Lourd comme un Zemeckis qui se prend pour un funambule, lourd comme un Vin Diesel qui se prend pour un chasseur de sorcières bien misogynes, lourde  comme une Julie Delpy qui s’essaye à la grosse comédie qui tâche, lourd comme un Amenábar qui n’en finit plus de nous refaire le coup des Autres… Ou alors lourd comme un homard au goût proche de la perfection que regarderait avec gourmandise trois sœurs pas non plus manchottes quand il s’agit de cuisiner.  Bref du bon, moins bon, pas terrible, nul (rayez les mentions inutiles) que pour la plupart nous n’avons pas vu mais dont on va quand même en dire du mal. On vous aura prévenu.

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The Lobster : Cuit à l’étouffé

Yorgos Lanthimos, cinéaste de nationalité grecque, s’est fait connaître en France en 2009 avec Canine, film qui décrivait l’enfermement d’une famille vu surtout par le prisme des trois enfants qui, un peu à la manière du Village de Shyamalan, ne se doutent pas qu’il y a autre chose de l’autre  côté des murs grillagés de leur villa. Canine interpellait par la radicalité de son discours et la discrétion d’une mise en scène qui savait pourtant emmener certaines séquences aux confins d’une absurdité jouissive. Une sorte de roublardise visuelle systémique qui finissait toutefois par débarquer le film en des contrées absconses limitant dès lors la portée de sa démonstration. Avec The Lobster, le réalisateur change de braquet en adoptant par exemple un casting international et semble vouloir se rapprocher d’une écriture plus linéaire, plus immédiate. Mais avec Yorgos Lanthimos, il ne faut jamais se fier aux premières impressions.

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Cannes 2015, jours 2 : Voyages extrêmes à travers l’Europe

Après un premier jour à Cannes sympathique, le deuxième fût venteux sur la croisette et on l’a passé à voyager aux confins des drames et bizarreries de l’Europe avec trois films issus de cinématographies hétéroclites et qui n’atteignent que trop peu nos frontières. Après s’être levé avec des béliers islandais, on est parti vers la Hongrie pour un devoir de mémoire avant d’atteindre la Grèce et ses étonnants homards.

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