Tenet (2020) de Christopher Nolan – Blu-ray 4K Ultra HD

Tenet : 4K runs out

Après une sortie estivale tumultueuse (doux euphémisme) dans les salles obscures, Tenet a débarqué juste à temps au pied du sapin en cette fin d’année 2020 dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD qui permettra à tout un chacun de le (re)découvrir bien au chaud dans son home sweet home-cinéma.

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Tenet - Édition boîtier Steelbook - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray + Blu-ray bonus

Éditeur :Warner Bros. Entertainment France
Sortie le :24 décembre 2020  
Catégorie :Steelbook

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

Tenet en Blu-ray 4K Ultra HD

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Notes :

  • Testé à partir d’une édition import
  • Les captures Blu-ray et Blu-ray 4K Ultra HD ont été effectuées directement à partir des disques en résolution native (1920 x 1080p en Blu-ray et 3840 x 2160p en Blu-ray 4K UltraHD) au format jpg en 192dpi sans compression avant d’être converties en 72dpi et compressées en lossly avec une qualité de 83%.
  • Les différences colorimétriques observables entre les captures Blu-ray et Blu-ray 4K UltraHD s’expliquent en partie par l’encodage HDR, encodage qui ne peut être retranscrit ici-même.

Nul besoin d’être un grand analyste pour dresser le bilan d’une année 2020 catastrophique pour les salles de cinéma et constater qu’il fut le seul et unique blockbuster à avoir osé braver le contexte sanitaire pour le moins exceptionnel lié à l’épidémie de COVID-19. Initialement prévu à la mi-juillet, la sortie de Tenet fut finalement décalée à la fin août dans les salles obscures de 70 pays à travers le globe, soit une petite semaine avant le week-end du Labor Day aux États-Unis. Et tous les médias du monde de titrer alors que Tenet devait littéralement « sauver le cinéma ». Rien que ça ! Pour un peu, Christopher Nolan aurait quasiment été vu comme le nouveau Messie qui devait conduire son peuple en Terre Promise. Le résultat fut toutefois un peu moins enthousiasmant. Sans pour autant parler de plantage au box-office, les chiffres ne furent pas vraiment divins. Avec $362M de recettes mondiales (dont $57M aux États-Unis), Tenet est quand même (très) loin du compte. D’autant plus eu égard à son budget de production qui culminerait à plus de $220M. Soit l’ardoise la plus élevée de la filmographie de Christopher Nolan derrière les $250M de The Dark Knight Rises (2012), qui lui avait rapporté plus d’un milliard en salles. Il faut par ailleurs remonter au Prestige (2006) pour trouver un score aussi « faible » dans la carrière du cinéaste : $53M USA / $110M monde / 193 000 entrées France.

Nul doute que ces scores plus que mitigés sont très en deçà des espoirs placés en Tenet et auront indubitablement pesé dans la balance du côté de chez Warner au moment de décider d’un lancement en simultané dans les salles et sur sa plate-forme de streaming HBO Max de tout son lineup 2021. Décision qui, sans surprise, ne fut pas du tout du goût de Nolan, lui qui redoutait précisément quelques semaines plus tôt que « les studios ne tirent les mauvaises conclusions de cette sortie ». Nul doute que davantage de spectateurs dans les salles auraient permis d’atteindre le point d’équilibre financier situé peu ou prou à $500M. Mais d’un autre côté, comment convaincre le public de se déplacer dans les cinémas dans un tel contexte, de surcroît avec un masque vissé sur le visage pendant 2h30 ? Certes, un tel accoutrement est somme toute en phase avec le sujet du film où les protagonistes passent une bonne partie de l’histoire en portant des masques à oxygène. Mais de telles conditions ne sont pas non plus les plus propices en vue d’appréhender tous les tenants et aboutissants d’une intrigue bien retorse qui aiment à tordre en tous sens les concepts d’espace-temps. Un refrain bien connu au sein de la filmographie de Nolan. Il suffit pour s’en convaincre de (re)voir, au hasard, Memento (2000), Inception (2010), Interstellar (2014) ou encore Dunkerque (2017).

De haut en bas :

  • Captures Blu-ray 1080p
  • Captures Blu-ray 4K UltraHD

Pour l’heure, il sera désormais possible de revoir Tenet à satiété via cette édition Blu-ray 4K Ultra HD dans son home-cinéma privé… et sans masque ! À tout le moins pour ceux qui l’avaient apprécié a minima lors de sa sortie en salles. Ce qui soit dit en passant ne fut pas vraiment le cas de tout le monde à la rédac. Fin de la parenthèse. Mais même pour ceux qui avaient fait la grimace au ciné, il sera bien difficile de faire la fine bouche devant les prestations techniques délivrées ici. Quoi de plus normal après tout puisque tous les films de Christopher Nolan parus à date sur le support présentent tous des caractéristiques communes ? Et plus précisément dans le cas de Tenet, une image dans son format d’origine 1.78:1 & 2.20:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10 à partir d’un master 4K. Et puisque le réalisateur tourne de plus en plus à l’aide de caméras IMAX, le rendu visuel est une nouvelle fois à s’en décrocher la mâchoire dès la séquence d’assaut de l’opéra en ouverture avec une précision d’image et une profondeur de champ vraiment renversantes (cf. plus tard au cours du film les plans larges sur Bombay, en haute mer ou bien lors de la séquence finale). À tel point que les passages filmés en 35mm apparaissent à nouveau un petit cran en deçà (vraiment de très peu). Le rendu des couleurs est lui aussi au rendez-vous, qu’il s’agisse des teintes jaunes-orangées lors des diners (cf. les premières rencontres entre le protagoniste et les personnages interprétés par Elizabeth Debicki et Kenneth Branagh respectivement à 28min puis à 54min) ou bien cette séquence aux filtres rouge d’un côté et bleu de l’autre entre Washington et Branagh (82min). Quant à la compression, elle est tout simplement magnifique et laisse apparaître un rendu argentique à souhait. Et pour cause, les galettes Blu-ray 4K et Blu-ray 1080p renferment uniquement le film (d’une durée de 150 minutes tout de même), les bonus ayant été relégués sur un disque à part. Au final, la photographie signée Hoyte Van Hoytema trouve un nouvel écrin de tout premier choix pour sa troisième collaboration avec Christopher Nolan après Interstellar et Dunkerque.

Tout juste pourra-t-on tiquer sur le fait que Warner ait une nouvelle fois décidé de proposer Tenet encodé avec un ratio de l’image qui fait le yoyo. Comme par exemple cette « infiltration » de la tour à Bombay où l’image bascule en permanence entre les plans tournés en 35mm et ceux tournés en IMAX passant ainsi sans cesse du format 2.20:1 au 1.78:1, parfois même d’un plan à l’autre en l’espace d’une dizaine de secondes. Il en va ainsi de tous les films de Christopher Nolan édités par Warner sur le support. Mieux vaut en être conscient avant d’insérer la galette dans le lecteur. Certains s’en accommoderont sans peine tandis que d’autres (tel l’auteur de ces lignes) trouveront ça quelque peu dérangeant.

Côté son, tout comme pour l’image, nous sommes en terrain connu, à savoir une piste VO DTS-HD Master Audio 5.1 de tout premier choix. De piste Dolby Atmos ou bien DTS:X, il n’y a point ici. Rien de bien surprenant puisqu’il en allait déjà ainsi de toutes les précédentes éditions Blu-ray 4K / Blu-ray 1080p des films du cinéaste. Que dire sinon que tout ceci envoie du très lourd dès la séquence d’ouverture dans l’opéra, et ce dans toutes les enceintes, basses fréquences comprises. Surtout les basses fréquences ! À tel point que certains passages en feraient presque sourire. Comme par exemple ce combat au corps à corps dans la cuisine du restaurant où chaque coup de poing et de pied cogne dans le caisson de basses avec une intensité disproportionnée (32min). Les très nombreux passages musicaux composés par Ludwig Göransson, un nouveau collaborateur dans la carrière de Nolan mais un nom déjà bien connu des amateurs d’un certain Mandalorian, prennent eux aussi une ampleur proprement décoiffante, au moins autant que les scènes d’action (cf. tops démo ci-dessous).

Et c’est d’ailleurs bien là que se situe l’autre petit hic technique si l’on puit dire. Les séquences les plus « musclées » acoustiquement parlant balancent tellement de décibels dans toutes les voies qu’il sera souvent souhaitable de baisser le volume de l’ampli sous peine de saigner des tympans tandis qu’à contrario les scènes plus « calmes » nécessiteront de pousser à nouveau le potard pour qui voudra entendre les dialogues. Un point déjà reproché à plusieurs reprises aux derniers films de Christopher Nolan qui rejettent de tels reproches d’un revers de main, réaffirmant si besoin était que les bandes son de ses longs-métrages sont voulues ainsi. Dont acte ! À noter que l’édition import propose une piste française (doublage hexagonale) en DTS-HD Master Audio 5.1.

Côté bonus pour finir, aux côtés d’une belle brochette de bandes annonces, se trouve un seul et unique supplément : un making of de 75min. Une durée plus que confortable pour aborder les différents pans de la production du film, depuis le concept de départ et le casting des personnages principaux jusqu’au montage en passant par les costumes et la musique. Des segments bien spécifiques sont également consacrés au tournage des scènes en mer (l’équipe était déjà bien rodée après Dunkerque), au crash du Boeing 747 ainsi qu’à la séquence finale. Où l’on découvre à chaque fois l’importance de la préparation, les repérages, les répétitions (les cascadeurs et les acteurs devaient apprendre à jouer leurs scènes dans un sens puis en marche arrière). Un maître-mot ressort comme toujours de ce doc : un maximum de prises de vue en live et un minimum de recours au CGI. Et si la durée de ce making of est plus que correct et les sujets abordés nombreux, on aurait apprécié que tout ceci soit davantage approfondi.

Au final, si le film divise, le Blu-ray 4K Ultra HD de Tenet mettra tout le monde d’accord et constitue un nouveau top démo en puissance. Quant au titre de sauveur du cinéma que certains lui ont accolé au moment de sa sortie en salles, voilà une vaste pantalonnade. Comme le soulignait fort justement Thierry Frémaux dans une tribune à l’occasion du 125ème anniversaire de la toute première projection publique qui eut lieu le 28 décembre 1895, le cinéma dans les salles n’est pas près de disparaître.

Les tops démo :

  • 40min : les 8 minutes du braquage du port franc avec un vrai Boeing 747, rien que ça !
  • 73min : la scène de braquage / course-poursuite sur la voie rapide
  • 91min : la même scène mais « à l’envers »
  • 100min : la scène du port franc « à l’envers »
  • 120min : les 20 minutes de la gigantesque séquence finale

Les plus :

  • Un puzzle scénaristique bien tordu à base de manipulations de l’espace-temps.
  • Visuellement Christopher Nolan nous en donne pour notre argent.
  • Et en plus, tout est filmé en pelloche !
  • Un nouveau 4K top démo à mettre au crédit d’un film de Christopher Nolan…

Les moins :

  • … même si le mixage sonore pourra en déconcerter certains.
  • Une histoire qui en laissera certains indifférents, même pour les amateurs du cinéaste.
Tenet – Édition Collector Blu-ray 4K Ultra HD

Résumé : Muni d’un seul mot – Tenet – et décidé à se battre pour sauver le monde, notre protagoniste sillonne l’univers crépusculaire de l’espionnage international. Sa mission le projettera dans une dimension qui dépasse le temps. Pourtant, il ne s’agit pas d’un voyage dans le temps, mais d’un renversement temporel…

Disque 1 : Tenet en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 2.20:1 & 1.78:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10
  • Langues : Anglais & Français DTS-HD Master Audio 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 30min 10s

Bonus :

  • Aucun

Disque 2 : Tenet en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 2.20:1 & 1.78:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais & Français DTS-HD Master Audio 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 30min 10s

Bonus :

  • Aucun

Disque 3 : Le Blu-ray de bonus (HD et VOSTF)

  • Voir le monde sous un nouvel angle : Le making-of de Tenet (75min 22s)
  • Bandes-annonces (9min 41s, VO)

Captures Blu-ray
Cliquez pour les visualiser au format HD natif 1920×1080

Captures Blu-ray 4K Ultra HD
Cliquez pour les visualiser au format HD natif 3840×2160

DigitalCiné peut percevoir un modeste pécule sur les achats effectués via les liens d'affiliation.
  • Tenet (2020) de Christopher Nolan - Édition Spéciale E.Leclerc Steelbook - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray + Poster format A2
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 24 décembre 2020  
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  • Tenet (2020) de Christopher Nolan - Steelbook Édition Spéciale Fnac – Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray + Blu-ray Bonus + Bande originale
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 24 décembre 2020  
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  • Christopher Nolan - Collection 8 Films – Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Éditeur : Warner Bros. Entertainment France
Sortie le : 22 septembre 2021  
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  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 14 décembre 2020  
Choisissez votre revendeur

  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 14 décembre 2020  
Choisissez votre revendeur

  • Tenet (2020) de Christopher Nolan – Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 15 décembre 2020  
Revendeur

  • Packshot absent
Éditeur : Warner Home Video
Sortie le : 17 décembre 2020  
Revendeur

Une réflexion sur « Tenet : 4K runs out »

  1. Il est des films cultes qui deviennent cultes après quelque temps (années). 2001, par exemple, boudé à sa sortie, deviendra au fil des temps « the » film ! Je subodore (hé oui !) qu’il en sera de même de ce film. Histoire complexe, mais, finalement on suit bien (assez bien), la partie la plus complexe, est la bataille finale, mais pour ceux qui visionnent ce film en blu-ray, ils auront le loisir de le voir et revoir autant que faire se peut (idem, de mon exemple 2001, la première fois que j’ai vu ce film dans un ciné des Champs Élysées, je suis sorti éberlué, assommé de ce film, mais sans avoir compris grand chose). Heu… on en prend plein les mirettes, plans, séquences, pur merveille, et plein les tympans, comme dit dans l’article, certains passages pourraient s’écouter ampli éteint, tant le niveau sonore est presque souffrance. Le black – le protagoniste – en outre d’être plus que convainquant dans son rôle, est aussi un super beau black, et, ma foi, je lui ferai bien des propositions malhonnêtes… Conclusion, pour moi, chef-d’oeuvre, comme aurait dit notre chère Anémone, c’est fin, c’est très fin, ça se regarde sans fin !

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