Big Fish (2003) de Tim Burton - Blu-ray 4K Ultra HD

Big Fish : Comme un 4K dans l’eau

Après Beetlejuice à la rentrée de septembre 2020, c’est donc à présent au tour de Big Fish d’avoir les honneurs d’une édition Blu-ray 4K Ultra HD, venant ainsi enrichir un peu plus la filmographie de Tim Burton sur support UHD. Une édition flatteuse de prime abord mais qui nous a toutefois laissé un petit goût d’inachevé. Explications.

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Big Fish - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Éditeur :Sony Pictures
Sortie le :16 juin 2021  

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

Big Fish en Blu-ray 4K Ultra HD

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Testé à partir d’une édition française définitive fournie par l’éditeur.

Au début du nouveau millénaire, la carrière de Tim Burton prit une tournure pour le moins « surprenante ». Un changement qui trouve ses racines non pas tant dans les desiderata artistiques du cinéaste que dans les vicissitudes de sa vie privée. Du côté de sa carrière sur grand écran, après deux flops retentissants au box-office au milieu des années 90 avec Ed Wood (1994) et Mars Attacks ! (1996), ce dernier engrangeant seulement $100M de recettes pour un budget de $70M, Tim Burton s’était remis en selle avec Sleepy Hollow (1999) et ses $206M de recettes en salles pour un budget de $100M. C’est alors que survint, La Planète des singes (2001), deuxième adaptation certes plus fidèle du roman de Pierre Boulle (le final est quasi-identique au bouquin) mais adaptation qui souffrit de la comparaison avec le chef-d’œuvre de 1968 signé Franklin J. Schaffner. Le film sera un succès au box-office ($362M de recettes pour un budget de $100M) mais un four non seulement pour la critique mais aussi et surtout aux yeux des aficionados qui suivaient le cinéaste depuis ses tout débuts dans les années 80.

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition  2007
  • Blu-ray 4K UltraHD – Édition 2021 (Master 4K)

C’est à partir de ce moment-là que la carrière de Tim Burton s’orientera résolument vers des œuvres davantage tournées vers le grand public. Des œuvres plus « colorées » tant sur le fond que sur la forme – Charlie et la Chocolaterie (2005), Alice au pays des merveilles (2010) – tout en conservant en creux les affinités premières du cinéaste, à savoir ce penchant pour les personnages marginaux et les contes lorgnant du côté des morts – Dark Shadows (2012), Miss Peregrine et les Enfants particuliers (2016). Le genre de divertissement « de masse » que l’on n’avait très peu vu jusque-là dans sa filmographie, exception faite de Batman (1989) et de sa suite Batman, le défi (1992), même si ce dernier est un joli pied-de-nez aux films de super-héros puisque s’attardant avant tout sur le « vilain » de l’histoire. Ce changement survint très précisément avec Big Fish (2003) et puise ses racines dans une succession d’événements survenue entre 2000 et 2003 dans la vie privée de Tim Burton. Durant cette période, le cinéaste se sépare de Lisa Marie, sa fiancée depuis 8 ans, et se met en couple avec Helena Bonham Carter. Sa nouvelle compagne lui donnera un fils Billy en 2003 (puis une fille Nell en 2007). Dans l’entrefaite, il fait également le deuil de ses deux parents.

Quoi de plus normal donc à ce que la vie privée de Tim Burton à ce moment précis fasse écho au pitch de Big Fish ? Soit l’histoire d’un homme (Billy Crudup) dont la compagne (Marion Cotillard) est sur le point d’accoucher de leur premier enfant et qui retourne au chevet de son père mourant (Albert Finney / Ewan McGregor) pour écouter une dernière fois ce dernier lui conter les mille et une aventures qu’il traversa dans sa prime jeunesse et qui l’ont conduit à rencontrer l’amour de sa vie (Jessica Lange / Alison Lohman). Par-delà le parallèle d’avec la sphère privée, ce sont aussi les thématiques abordées par Big Fish qui firent écho avec les propres appétences artistiques de Tim Burton. Ce petit côté Forrest Gump du personnage de Ed qui traverse les époques, les états et les pays, faisant d’innombrables rencontres faites de ces marginaux qu’affectionne tant le cinéaste pour aboutir à un récit qui semble plus vraie que nature. Soit une fable onirique quasi-invraisemblable courant sur plusieurs décennies, empreinte d’une belle sensibilité qui verra se réconcilier père et fils. Et ce dernier tel le final du mythique L’Homme qui tua Liberty Valance (1962) de John Ford, d’accepter de retenir la légende lorsque celle-ci dépasse la réalité.

Une bien jolie fable donc que ce Big Fish qui se devait de trouver un écrin UHD à la hauteur, d’autant que la précédente édition Blu-ray datant de 2007, rééditée au sein d’un boîtier Steelbook en 2017, était loin d’être une franche réussite. Pour l’édition Blu-ray 4K Ultra HD de Big Fish, Sony nous propose désormais une image au format d’origine respecté 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10 à partir du nouveau master 4K du négatif original. C’est peu dire que le bond qualitatif est plus que notable comparé au Blu-ray de 2007 qui pour rappel proposait une image issue d’un master 2K de surcroît encodée en MPEG-2. Autant dire la préhistoire de l’image Haute Définition. Et si la copie de l’époque était dans un état de propreté plus qu’acceptable, 14 ans plus tard, c’est une fois encore la combinaison d’un nouveau master 4K, d’une résolution idoine, d’une compression HEVC et d’un encodage HDR10 qui permet d’aboutir à un résultat à des hauteurs visuelles insoupçonnées jusque-là, sans pour autant trahir les intentions photographiques originelles.

À toutes fins utiles rappelons que Big Fish a été tourné en 35mm et que c’est un français et non des moindres qui occupa le poste de directeur de la photographie en la personne de Philippe Rousselot, DP dont la carrière des deux côtés de l’Atlantique est pour le moins prolifique. Avec ce nouveau master 4K, les regards les plus affutés n’auront pas manqué de repérer sur nos captures un petit surplus d’image dans les quatre directions. À l’écran, le rendu respecte la granulosité originelle tout en boostant juste ce qu’il faut les mille et unes couleurs qui égrènent le récit, depuis l’herbe d’un vert intense de la ville de Spectre (30min) jusqu’à la fameuse scène de la proposition de mariage dans un champ de jonquilles jaunes (64min). S’ajoute à cela des contrastes renforcés qui permettent de bénéficier d’une lisibilité accrue lors des séquences en basse luminosité (entre autres la séquence de la Guerre de Corée à partie de la 70ème minute). En termes de définition, c’est bien entendu le jour et la nuit avec désormais un rendu beaucoup plus précis, aussi bien lors des gros plans sur les visages que lors des plans larges. Un surplus de précision qui n’altère nullement les différents trucages visuels du film mais, tout au contraire, leur conférerait presque un aspect encore plus magique et féérique qu’auparavant : cf. cette scène « coup de foudre » où Ed rencontre pour la première fois celle qui deviendra sa femme et où le temps suspend son vol (50min). Précisons d’ailleurs à ce sujet que la photographie de Big Fish arbore un léger voile « diffus » donnant à l’ensemble du récit cette identité visuelle à mi-chemin entre réel et féérique. Une identité visuelle là-encore parfaitement préservée.

Si l’image a donc bénéficié d’un bond qualitatif plus que probant, le son n’est pas en reste et profite lui aussi d’un petit boost avec l’arrivée d’une toute nouvelle piste VO Dolby Atmos. Les différentes péripéties traversées par le personnage principal ne se prêtent certes pas à une débauche acoustique multicanale mais de nombreux effets viennent malgré tout se nicher aux quatre coins de l’espace sonore avec force précision et perspicacité (comme par exemple la voix caverneuse du géant qui vient des canaux arrières lors de sa première rencontre avec Ed à 23min 30s). Mais une fois n’est pas coutume, ce seront avant tout et surtout les musiques qui profitent du petit surplus d’amplitude conférée par cette nouvelle piste. Des partitions que l’on doit sans surprise à Danny Elfman, compositeur indissociable de la carrière de Tim Burton. La version française ne s’en sort pas trop mal puisqu’elle est désormais proposée via une piste DTS-HD Master Audio 5.1, ce qui constitue un bond plus qu’appréciable en comparaison de la simple piste Dolby Digital 5.1 du précédent Blu-ray de 2007.

Ce qui nous amène tout naturellement à notre dernière partie et notre petit coup de gueule vis-à-vis de cette édition Blu-ray 4K Ultra HD de Big Fish. En effet, dixit les reviews anglo-saxonnes, l’édition américaine Blu-ray 4K Ultra HD propose un nouveau disque Blu-ray 1080p tiré du nouveau master 4K auxquels viennent s’ajouter de nouveaux bonus tandis que l’édition française propose le même Blu-ray 1080p sorti en 2007, encodé en MPEG-2 avec pour tout supplément un commentaire audio de Tim Burton. Pourquoi une telle dévalorisation vis-à-vis du marché français ? Mystère ! Ceci étant dit, si vous n’avez que faire de la galette 1080p et des nouveaux bonus, cette nouvelle édition Blu-ray 4K Ultra HD de Big Fish est une valeur sûre en termes de prestations audio-vidéo. Dans le cas contraire, vous savez ce qu’il vous reste à faire : direction l’édition import (on vous a même prémâché le travail avec des liens vers les sites de e-commerces import ad hoc dans notre comparateur de prix).

Les plus

  • Un bien joli conte signé Tim Burton.
  • Un nouveau master 4K qui sublime la photographie signée Philippe Rousselot.
  • Une nouvelle piste Dolby Atmos qui sublime les musiques signées Danny Elfman.

Les moins

  • Le même Blu-ray guère reluisant (doux euphémisme) que l’édition de 2007 alors que l’édition import US propose une galette 1080p issue du nouveau master 4K…
  • Une interactivité poussive.

DigitalCiné peut percevoir un modeste pécule sur les achats effectués via les liens d'affiliation.
  • Big Fish (2003) de Tim Burton - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD
Éditeur : Sony Pictures
Sortie le : 07 juin 2023  
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  • Packshot absent
Éditeur : Sony Pictures
Sortie le : 17 mai 2021  
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  • Packshot absent
Éditeur : Sony Pictures
Sortie le : 04 mai 2021  
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  • Packshot absent
Éditeur : Sony Pictures
Sortie le : 20 mai 2021  
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  • Packshot absent
Éditeur : Sony Pictures
Sortie le : 19 mai 2021  
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Big Fish – Édition Blu-ray 4K Ultra HD

Résumé : L’histoire à la fois drôle et poignante d’Edward Bloom, un père débordant d’imagination, et de son fils William. Ce dernier retourne au domicile familial après l’avoir quitté longtemps auparavant, pour être au chevet de son père, atteint d’un cancer. Il souhaite mieux le connaître et découvrir ses secrets avant qu’il ne soit trop tard. L’aventure débutera lorsque William tentera de discerner le vrai du faux dans les propos de son père mourant.

Disque 1 : Big Fish en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 1.85:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10
  • Langues : Anglais Dolby Atmos & DTS-HD Master Audio 5.1, Français DTS-HD Master Audio 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 05min 10s

Bonus :

  • Aucun

Disque 2 : Big Fish en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 1.85:1 encodée en MPEG-2 1080/24p
  • Langues : Anglais PCM 5.1, Anglais & Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 05min 09s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Commentaire audio de Tim Burton et Mark Salisbury
  • Bandes-annonces

Captures Blu-ray – Édition Sony 2007
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Captures Blu-ray 4K Ultra HD –Édition Sony 2021 (Master 4K)
Cliquez pour les visualiser au format HD natif 3840×2160

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