Crawl (2019) de Alexandre Aja - Blu-ray 4K Ultra HD

Crawl : Aja croque dans la 4K

Premier long-métrage réalisé par Alexandre Aja à avoir les honneurs d’une parution sur support UHD, Crawl bénéficie d’une édition Blu-ray 4K Ultra HD à l’image du film, à savoir particulièrement efficace à défaut d’être irréprochable. Explications.

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Crawl - Édition Collector - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray + Goodies

Éditeur :Paramount Pictures France
Sortie le :21 septembre 2022  
Catégorie :Collector

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

Crawl en Blu-ray 4K Ultra HD

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Testé à partir d’un checkdisc 4K fourni par l’éditeur.

Après deux premiers longs-métrages remarqués dans l’Hexagone – Furia (1999) que l’on n’a pas revu depuis vingt piges mais dont on garde un bon souvenir et l’électrochoc Haute Trahison (2003) – Alexandre Aja s’en est allé poursuivre ses rêves de cinéma dit « de genre » à Hollywood. Depuis une quinzaine d’années maintenant, il déroule une filmographie fort respectable faite de remakes qui n’ont rien à envier à leur modèle – La Colline a des yeux (2006) et Piranha 3D (2010) – et de films « originaux » tout aussi appréciables : Mirrors (2008) avec Kiefer Sutherland qui remisait son Jack Bauer pour un autre personnage lui aussi pas mal azimuté et Horns (2013) avec Daniel Radcliffe qui troquait sa baguette magique de Harry Potter pour des… cornes !

De haut en bas :

  • Blu-ray
  • Blu-ray 4K UltraHD

Avec Crawl (2019), Alexandre Aja piquait une nouvelle tête en direction des bestioles aquatiques aux dents acérés, en l’occurrence des grands méchants alligators. Mais plutôt que d’en faire un nième prédateur qui chope tout sur son passage, le cinéaste en propose ici une relecture en forme de huit-clos où un père et sa fille se retrouvent coincés dans le vide sanitaire situé sous leur maison en pleine tornade floridienne. La marque de fabrique de Crawl, celle là-même que l’on retrouve sur tous les films d’Aja depuis ses débuts, c’est cette approche au premier degré avec juste ce qu’il faut d’attention portée à ses personnages afin d’aboutir à un tout un peu plus « substantiel » qu’une simple série B au déroulé platement linéaire. Qu’importe les aberrations scénaristiques inhérentes au genre (les deux héros se feraient probablement croquer toutes les dix minutes dans la réalité), les poncifs hollywoodiens (coucou le toutou qui en réchappe !), les plans extérieurs qui fleurent bon le décor de studio (à Belgrade en Serbie) ou encore les crocos qui puent le CGI à plein nez, Aja traite son sujet de manière frontale, sans le moindre écart humoristique.

Sans atteindre la maestria d’un Jaws qui demeurera sans doute à jamais le mètre-étalon en la matière, Crawl n’en reste pas moins un spectacle particulièrement efficace, mélange de survival horror et de drame humain qui parvient à nous scotcher à notre fauteuil du début à la fin tout en prenant soin d’épaissir a minima la relation, forcément conflictuelle, entre ses deux personnages. Et ce n’est peut-être pas un hasard s’il figure désormais en aussi bonne place au détour de certains classements (forcément subjectifs) des meilleurs films de crocodiles. Le genre de spectacle que le public lui aussi semble apprécier à sa juste valeur au regard des 90 millions de dollars de recettes mondiales et du presque demi-million d’entrées en France. Des scores plus que corrects compte-tenu du budget famélique de 13 millions de dollars.

Tout aussi efficace sont les prestations techniques de l’édition Blu-ray 4K Ultra HD de Crawl qui vient de sortir chez Paramount. D’après les informations distillées par IMDB, le DI serait du 4K. Ce qui ne semble pas trop aberrant compte-tenu des qualités visuelles que nous avons pu observer à la découverte de cette image au format 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 4K. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la photographie de Maxime Alexandre, DP qui collaborait pour la cinquième fois avec Alexandre Aja, est très bien servie par ce rendu vidéo précis de bout en bout. C’est d’ailleurs le moins que l’on pouvait en attendre pour un film aussi récent. Sachant par ailleurs qu’à partir de la 16ème minute lorsque le personnage de Haley (Kaya Scodelario) descend sous la maison, l’intrigue se retrouve alors plongée dans la pénombre. À partir de ce moment-là, la quasi-totalité des plans pour les trois quart d’heures suivants vont se dérouler dans cette ambiance poisseuse et humide avec juste ce qu’il faut d’éclairage pour distinguer les silhouettes (des 2 mégas-crocos) et les visages des deux protagonistes. Pour autant, l’ensemble reste parfaitement discernable grâce à une gestion optimale des couleurs et des contrastes.

Quant au premier et au dernier quart d’heure en extérieur sous la pluie battante et les rafales de vent, ils sont tous deux baignés dans des teintes bleutées et grisâtres. Quelques nuances de couleurs pointent cependant le bout de leur nez ici ou là. Comme par exemple la veste orange portée par Haley, le rouge de sa voiture, la pelouse bien verte devant la maison, les cirés jaunes des deux policiers (45min) ou encore cette scène des braqueurs de la station-service avec davantage de lumière et des teintes plus variées (37min). Pour autant, le gap avec le rendu Blu-ray, déjà excellent en soi, ne saute pas foncièrement aux yeux de prime abord. C’est dans les petites nuances lors des plans larges ou des plans serrés sur les visages que l’on pourra distinguer un surplus de précision. Comme bien souvent, la résolution 4K met encore un peu plus en exergue l’aspect « numérique » des différents plans CGI : la tempête rajoutée dans les arrière-plans en post-prod ou encore les crocos.

Si l’image propose un gain, certes léger, entre le Blu-ray et le Blu-ray 4K, au niveau du son en revanche rien n’a changé entre les deux supports. La VO est toujours proposée en DTS-HD Master Audio 7.1 et en donnera pour leur argent aux amateurs de bonnes grosses bandes sons qui envoient tout valdinguer dans les enceintes. Et pour cause, chaque scène à l’extérieur fait rugir la tempête (pluie, vent, tonnerre) dans toutes les voies. Et on ne parle même pas des passages à l’effet encore plus « waouh » comme par exemple lorsque la digue cède (70min). Les séquences en intérieur, et notamment toute la partie se déroulant sous la maison, fait preuve de davantage de « subtilité » puisqu’on entend alors la pluie qui s’écoule de toutes parts à mesure que l’eau monte. Mais lorsque les crocos sont de sortie, tout se déchaîne à nouveau, basses comprises. Certains auraient sans doute apprécié de pouvoir en profiter avec une toute nouvelle piste Dolby Atmos ou DTS:X mais en l’état le spectacle acoustique est assuré. La VF en simple Dolby Digital 5.1 fait quant à elle ce qu’elle peut pour suivre… à plusieurs longueurs de bassin derrière !

L’interactivité nous réserve quant à elles quelques bricoles pas inintéressantes. À commencer par un sympathique making-of d’une demi-heure en bonne et due forme qui revient sur le script, le casting, le tournage à Belgrade dans cet immense décor de vide sanitaire. Les fins connaisseurs n’auront pas manqué de repérer le nom d’un certain Sam Raimi au générique en tant que producteur. Alexandre Aja et lui avaient d’ailleurs failli travailler ensemble 15 ans plus tôt mais Aja réalisait alors le remake de La Colline a des yeux. Un autre petit doc, tout aussi appréciable, se penche quant à lui sur les effets spéciaux des crocos, conçus en CGI avec toutefois de nombreux effets live avec un cascadeur habillé en vert ou bien une tête verte pour simuler la présence du futur alligator numérique. Certains plans spécifiques de Crawl ont toutefois eu recours aux bons vieux trucages à l’ancienne, à savoir des versions animatroniques sans oublier quelques prothèses. Si les différentes scènes coupées n’apportent rien de probant à l’intrigue (une à propos de l’assurance-vie souscrite par le père ou encore celle de la réanimation en version rallongée), la scène d’ouverture alternative proposée sous la forme d’un roman graphique est déjà nettement plus intéressante. Une séquence d’une noirceur certaine puisque toute une famille coincée dans les embouteillages suite à la brusque montée des eaux s’y fait dévorer par des alligators.

À noter que l’éditeur nous a uniquement fait parvenir le disque 4K pour cette chronique. D’après nos informations, le disque Blu-ray est quant à lui identique à la précédente édition Blu-ray parue en 2019 (et que nous avons pour le coup ressorti de notre Blu-raythèque). En France (mais également dans certains pays tel le Royaume-Uni), Crawl sort (pour le moment tout du moins) sous la forme d’un combo Blu-ray 4K + Blu-ray dans une édition dite « Digipack Collector » et renferme quelques goodies : une affiche du film, 8 photos, un flyer et une plaque métallique « Danger » telle qu’on peut la distinguer dans certains plans du film. Les collectionneurs apprécieront sans doute même si le tarif affiché (39,99€ TTC prix public conseillé) sera peut-être jugé un peu élevé par d’autres. Notamment en comparaison de ce que propose d’autres éditeurs (au hasard Arrow aux States) pour des tarifs peu ou prou similaires.

Les plus

  • Un film de grosse bébête très efficace.
  • Des prestations techniques de haute volée.
  • Des bonus pas inintéressants.
  • Une édition Collector pleine de goodies…

Les moins

  • … même si le tarif est un peu élevé.
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  • Packshot absent
Éditeur : Paramount Home Entertainment
Sortie le : 19 septembre 2022  
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  • Packshot absent
Éditeur : Paramount Home Entertainment
Sortie le : 19 septembre 2022  
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  • Crawl (2019) de Alexandre Aja - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Éditeur : Paramount Home Entertainment
Sortie le : 20 septembre 2022  
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  • Packshot absent
Éditeur : Paramount Home Entertainment
Sortie le : 13 octobre 2022  
Revendeur

Crawl – Édition Blu-ray 4K Ultra HD

Résumé : Quand un violent ouragan s’abat sur sa ville natale de Floride, Hayley ignore les ordres d’évacuation pour partir à la recherche de son père porté disparu. Elle le retrouve grièvement blessé dans le sous-sol de la maison familiale et réalise qu’ils sont tous les deux menacés par une inondation progressant à une vitesse inquiétante. Alors que s’enclenche une course contre la montre pour fuir l’ouragan en marche, Haley et son père comprennent que l’inondation est loin d’être la plus terrifiante des menaces qui les attend…

Disque 1 : Crawl en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 7.1, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 1h 27min 33s

Bonus (Ultra HD et VOSTF) :

  • Intro à la scène d’ouverture alternative (25s)
  • Scène d’ouverture alternative (4min 49s)
  • Les dessous de Crawl (28min 05s)
  • Crocos 5 étoiles : Les effets spéciaux dans Crawl (11min 36s)
  • Les attaques d’alligators (1min 32s)
  • Scènes coupées et versions longues (5min 58s)

Disque 2 : Crawl en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 2.39:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 7.1, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 1h 27min 32s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Intro à la scène d’ouverture alternative (25s)
  • Scène d’ouverture alternative (4min 49s)
  • Les dessous de Crawl (28min 05s)
  • Crocos 5 étoiles : Les effets spéciaux dans Crawl (11min 36s)
  • Les attaques d’alligators (1min 32s)
  • Scènes coupées et versions longues (5min 58s)

Captures Blu-ray
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Captures Blu-ray 4K Ultra HD
Cliquez pour les visualiser au format HD natif 3840×2160

2 réflexions sur « Crawl : Aja croque dans la 4K »

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