The Creator (2023) de Gareth Edwards - Blu-ray 4K Ultra HD

The Creator : Une Guerilla IA sublimée en 4K

En dépit d’un succès plutôt mitigé dans les salles obscures, The Creator n’en est pas moins une œuvre de science-fiction d’une incroyable richesse sublimée par une édition Blu-ray 4K en tous points remarquables.

DigitalCiné peut percevoir un modeste pécule sur les achats effectués via les liens d'affiliation.

The Creator - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Éditeur :20th Century Studios
Sortie le :07 février 2024  

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
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Son :
Bonus :

The Creator en Blu-ray 4K Ultra HD

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Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

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The Creator (2023) de Gareth Edwards - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

The Creator – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Synopsis : Dans un futur proche, humains et intelligence artificielle (IA) se livrent une guerre sans merci. Soldat américain infiltré en Asie, Joshua est séparé de sa femme Maya au cours d’un assaut. Supposant que celle-ci est décédée, il rentre aux États-Unis, complètement dévasté. Cinq ans plus tard, l’armée lui demande de revenir sur le terrain, craignant qu’une puissante intelligence artificielle n’ait créé une arme qui permette à l’Orient de gagner la guerre qu’elle livre à l’Occident. Sentant son utilisation proche, elle souhaite qu’il la trouve et la détruise. Lorsque la colonelle Jean Howell apprend à Joshua que Maya est peut-être en vie et qu’elle se trouverait dans la zone de combat, celui-ci trouve soudainement un nouvel enjeu dans cette mission qu’il avait tout d’abord accepté à contrecoeur. Cependant, peu après son arrivée en Asie, il découvre que l’arme en question n’est autre qu’une petite fille de 6 ans prénommée Alphie. Dès lors, Joshua commence à remettre en question ses convictions sur l’IA : Où est la vérité ? Que lui a-t-on caché ?

Disque 1 : The Creator en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 2.76:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10
  • Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital Plus 7.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 13min 29s

Bonus :

  • Aucun

Disque 2 : The Creator en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 2.76:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 7.1, Français Dolby Digital Plus 7.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 13min 29s

Bonus (VOSTF) :

  • True Love : Le Making of de The Creator (55min 47s, DD 5.1)

Détails techniques :

  • Taille du disque : 60,20 Go
  • Taille du film : 59,48 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 44,22 Mb/s
  • VO Dolby Atmos (24-bit) : 5,07 Mb/s
  • VF Dolby Digital Plus 7.1 : 1 Mb/s

« J’ai souhaité faire une sorte d’hybridation entre Terrence Malick et James Cameron, comme si Baraka avait été conçu comme un film de science-fiction. Je voulais qu’il suinte l’authenticité, très documentaire et cinéma vérité »

À cette déclaration que l’on trouve dans cet article sur le site internet de The American Society of Cinematographers (ASC) vient s’en ajouter une autre, entendue cette fois dans l’excellent making of disponible au sein des bonus de l’édition Blu-ray 4K : « On dirait un vieux film sur la guerre du Vietnam mélangé à un film de SF avec des robots. Et je voulais qu’on le tourne en mode guérilla ». Tout est dit ou presque dans ces deux déclarations du réalisateur Gareth Edwards quant aux aspirations thématiques, scénaristiques et cinématographiques de The Creator. Un film au succès très mitigé dans les salles donc ($104M de recettes mondiales) mais dont le budget de « seulement » $80M semble bien dérisoire au regard de l’ampleur visuelle du projet et surtout de la quantité de plans truqués qu’il comporte (1700 dixit ce tableau blanc que l’on découvre là encore au sein du making of).

D’aucuns ont reproché à The Creator son manque d’originalité, estimant qu’il se contentait de recycler des idées déjà vus auparavant, Edwards revendiquant d’ailleurs très clairement ses sources d’inspiration : Terminator 2, Blade Runner, Avatar, Apocalypse Now. Ou encore le manque d’empathie vis-à-vis des personnages, à commencer par le duo Joshua / Alphie qui sert de fil rouge narratif dès leur rencontre au terme du premier acte. Le film est d’ailleurs découpé en trois actes : The Creator (le créateur que l’on pourrait également traduire par « concepteur » dans le cas présent aussi bien au sens technologique que biologique du terme), The Child (l’enfant) et The Mother (la mère). Une trinité qui n’a rien d’anodine puisqu’elle constitue la matrice nourricière du scénario en même temps que l’embryon de cette cellule familiale « recomposée » : le père (John David Washington), la mère et l’enfant, ce dernier étant le fruit des dernières avancées en matière de robotiques et d’Intelligence Artificielle ayant abouti à ces « simulants » comme les appellent les humains. Sitôt passé les cinq premières minutes du prologue qui pose le décor de cet avenir proche (place grandissante de l’IA dans la société, explosion atomique provoquée par cette même IA), ce n’est pas un hasard si le film s’ouvre sur le plan d’un couple au lit dont la femme est enceinte. Nous sommes clairement là en présence d’une séquence que l’on pourrait qualifier de « berceau de l’humanité ».

Alors certes le récit va peut-être un peu trop vite pour son propre bien. Est-ce là une conséquence de cette approche « guérilla / cinéma vérité » ? Ou bien de la phase de montage (10 mois de travail à trois monteurs) qui ont conduit le premier prémontage de 5h à être ramené à sa durée finale de 2h13 ? Gareth Edwards aurait-il taillé dans le superflu au point d’en soustraire un peu trop ? On en doute. Une séquence à elle seule résume parfaitement la maestria du cinéaste, à la fois scénariste, réalisateur et cadreur, tant sur le plan cinégénique que thématique : celle de l’attaque du village par l’US Army, qui ne sera pas sans rappeler la mythique scène similaire d’Apocalypse Now, les Huey sur fond de Chevauchée des Walkyries ayant été remplacés par d’immenses chars futuristes (et les musiques de Hans Zimmer). Et plus spécifiquement deux passages successifs au cours de ladite séquence. Au cours du premier passage (1h23), on voit un petit singe récupérer un détonateur des mains d’un simulant tombé sous les tirs ennemis avant d’appuyer sur celui-ci accompagné d’un petit rictus qui ne manquera pas de faire sourire le spectateur. Au cours du second passage (1h24), un simulant qui a été pris pour cible par l’armée US, fait signe de la main à un groupe d’humains de rester caché avant de rebrousser chemin et d’être pulvérisé.

Anodins de prime abord, ces deux micro-passages résument en réalité à la perfection toute l’ampleur de The Creator et de cette seconde trinité au cœur du récit : le singe (l’animal), l’homme (descendant du singe selon la célèbre théorie de Darwin) et la machine (créée par l’homme). Si le second passage ne sera pas sans rappeler la première loi de la robotique énoncée par Isaac Asimov dans son mythique Cycle des robots : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger », les deux passages mis bout-à-bout démontrent à la perfection si besoin était combien l’Homme (avec un H majuscule) est au cœur de ce récit, de ce long périple d’un père et de son enfant en quête de sa femme et de la mère de ce dernier. Les deux protagonistes vont ainsi croiser quantité de peuplades dans les villes, sur les routes et dans les champs, tous filmés à la façon d’un Baraka, le tout agrémenté de petites touches visuelles de SF çà et là sans pour autant se dépareiller de ce look rétro vintage années 70 (on y revient juste après dans la partie technique).

Si The Creator s’ouvre sur une déflagration nucléaire qui ne sera pas sans rappeler le début du conflit postapocalyptique entre les humains et les machines dans Terminator en même temps qu’un clin d’œil au Ground Zero des attentats du 11 septembre, Gareth Edwards a bien conscience que la sortie du film coïncide, hasard ou non du calendrier, avec le débat grandissant autour de l’Intelligence Artificielle dont « la boîte de Pandore a été ouverte ». Mais dans le même temps, il déclare également que « La science-fiction ne doit pas se suffire à elle-même. Quelles questions essentielles soulève-t-elle dans le monde réel ? ». Ce n’est donc pas davantage un hasard si le film se referme sur ce visage de l’enfant, entre rires et larmes, comme un écho à cette célèbre réplique du chef-d’œuvre du genre qu’est Blade Runner : « Les réplicants sont comme n’importe quelle autre machine : ils sont soit un bienfait, soit un risque. S’ils sont un bienfait, ils ne sont pas mon problème ». Et si l’avenir nous dira si The Creator, d’une puissance cinégénique et métaphorique n’ayant rien à envier au film de Ridley Scott, se bonifiera avec l’âge, il a au moins le mérite de mettre le doigt sur une question sinon existentielle à tout moins essentielle avec ce plan final : l’avenir de l’humanité, technologique ou biologique, est entre les mains de l’Homme et de sa descendance.

Si la question que laisse en suspens The Creator au cours de cette séquence finale ne date pas d’hier, la production du film fut quant à elle un peu plus inhabituelle. Un processus qui nous est relaté dans le long making of (56min), seul et unique bonus certes mais de qualité car à mille lieux des featurettes promotionnelles qui sont devenues monnaie courante et ne nous apprennent généralement rien ou si peu sur les coulisses du tournage.

Découpé en 8 parties et proposé en VOSTF Dolby Digital 5.1, le making of en question revient sur :

  • Chapitre 1 : Le réalisateur effectua des repérages durant un mois afin de filmer différents paysages d’Asie du Sud-Est puis demanda à ILM de modifier ces plans à l’aide de trucages « minimalistes », sans devoir remodeler tous les décors en 3D (solution en vogue à Hollywood pour le cas où le réalisateur changerait d’avis sur un plan en particulier). Après quelques réticences initiales, ILM acceptera et cette bande démo de huit minutes convaincra le studio de financer le projet « à moindre coût » : $80M de budget. Une paille pour un film de SF d’une telle ampleur visuelle.
  • Chapitre 2 : En pleine pandémie de COVID-19, le tournage se déroule en Thaïlande avec des acteurs habillés « normalement », entendre par là sans costume vert. Les modifications effectuées par infographie seront choisies par la suite, une fois le premier montage (sans effet) de chaque séquence approuvée par le réalisateur.
  • Chapitre 3 : Où l’on apprend que pour s’affranchir de la logistique là encore très pesante des tournages habituels, le réalisateur décida de cadrer lui-même le film, effectuant ainsi de nombres prises quasiment improvisées, sans marques au sol pour les acteurs, ni retouche maquillage entre les prises et sans même couper entre deux prises. Il n’était ainsi pas rare de voir le tournage d’une scène s’étirer sur 25 à 30 minutes.
  • Chapitre 4 : Ce chapitre (et le 6ème) est assurément l’un des plus long puisqu’il s’attarde précisément sur le matériel de tournage, pour le moins non conventionnelle.
  • Chapitre 5 : Alors que la plupart des membres de l’équipe commençait à plier bagage vers d’autres obligations, le réalisateur souhaitait boucler des prises supplémentaires dans d’autres pays afin d’obtenir de « vraies » images : Népal, Cambodge, Indonésie, Japon.
  • Chapitre 6 : Ce chapitre est l’autre morceau de choix puisque revient sur le montage (10 mois avec 3 monteurs) afin de passer d’un prémontage de 5h au montage définitif de 2h13 sans rogner sur l’intrigue, mais aussi sur l’identité visuelle si spécifique du film, affinée lors de la phase d’étalonnage. C’est également à cette étape, après approbation du montage en flux tendu de chaque séquence, que le réalisateur approuve que celle-ci parte, on cite, « au paradis des effets spéciaux ».
  • Chapitre 7 & 8 : Le réalisateur revient sur la sortie du film qui coïncide avec le débat autour de l’IA alors que le projet avait débuté bien avant cela ainsi que sur le rôle de la SF en général et au cinéma en particulier.

Si ce making of nous en apprend déjà beaucoup, l’article du site de l’ASC nous apporte quelques éclairages supplémentaires quant à l’approche visuelle de The Creator dont l’image nous est proposée au format 2.76:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10 à partir d’un master 4K. Un ratio d’image très rare au cinéma, popularisé notamment par le mythique Ben-Hur (1959) de William Wyler mais également employé plus d’un demi-siècle plus tard pour Les Huit Salopards (2015) de Quentin Tarantino. En définitive, la combinaison de ces deux sources d’informations permet de nous faire une idée un peu plus précise sur le sujet.

« Si l’image est trop parfaite ça n’a pas l’air vrai. Mais d’un autre côté, si l’image est trop brute, trop naturelle, trop grossière, il n’y a aucune beauté, et on voulait que le film soit beau, qu’il soit cinématique »

Cette déclaration de Oren Soffer résume à merveille l’approche visuelle de The Creator. Pour cause d’obligations sur un certain Dune, 2ème partie, le directeur de la photographie Greig Fraser qui avait déjà travaillé avec Gareth Edwards sur Rogue One, initia le look du film mais ne pu couvrir guère plus de 30 à 50% du tournage, cédant alors la place à Oren Soffe, directeur de la photographie israélo-américain avec lequel il avait déjà travaillé. Le but fut de laisser de côté les imposantes Alexa 65 employées sur le spin-off de Star Wars (des caméras de 40x20x16 cm pour un poids de 10kg) et s’orienter vers du matériel plus « facile » à manipuler, moins lourd et volumineux. Le but pour le réalisateur : revenir en quelque sorte à ses racines, à des prises de vue plus « organiques » à la limite de l’improvisation comme ce fut le cas sur son premier long, Monsters (2010), tourné pour « seulement » 500 000 dollars.

Le choix se porta alors sur la caméra Sony ILME-FX3 (13x8x8 cm pour un poids d’un kilo à peine et un tarif de 4700€) le tout monté sur différents supports (dans le but de maximiser la mobilité et de minimiser l’inconfort après de longues périodes de prises de vue ininterrompues), associé à un objectif Kowa 75mm qui laisse apparaître des bords flous qu’affectionne tout particulièrement Edwards car les images ressemblent alors à des tableaux. La combinaison de ce modèle de caméra et de cet objectif a permis de filmer au ratio 3.55:1 ramené en 2.76:1 en élaguant les bords comme le précisait le réalisateur au cours d’une session de questions / réponses en septembre dernier tout en ajoutant que les personnes qui ont découvert le film dans des salles ScreenX à 270° ont pu retrouver une partie de ces zones élaguées.

L’approche pour l’éclairage fut tout aussi « minimaliste » puisqu’en lieu et place des gigantesques panneaux que l’on a coutume de voir sur les plateaux de tournage afin d’offrir un maximum de luminosité, le choix se porta sur un simple éclairage mobile à la façon des perchmans preneur de son. Pour les prises de vue aérienne, un simple drone grand public DJI Mavic 2 (2000€ dans toutes les bonnes crèmeries) fera l’affaire. D’autres caméras furent utilisées pour des besoins spécifiques comme par exemple les séquences à bord du NOMAD (North American Orbital Mobile Aerospace Defense), cette gigantesque arme de guerre satellite conçue par l’armée pour affronter les machines, qui furent tournées à l’intérieur du fameux StageCraft utilisé pour la production de The Mandalorian. Pour ces séquences bien précises, la caméra Sony PXW-FX9 prit le relai car la FX3 ne permettait pas de se synchroniser avec la fréquence de rafraichissement des panneaux LED qui recouvrent l’intérieur du StageCraft.

Pour autant, la majorité du tournage fut bouclée à l’aide de la FX3 couplé au Kowa 75mm que certains pourraient presque qualifier de solution « low cost » pour une production d’une telle envergure. Sans oublier l’aspect colorimétrique du film pour lequel Gareth Edwards fit tout simplement son shopping sur internet en achetant tous les LUT qui lui tapait dans l’œil avant de jeter finalement son dévolu sur un modèle à $5 ! Le laboratoire Fotokem prendrait ensuite le relai afin d’aboutir au look rétro vintage années 70 voulu par le réalisateur.

« Il y a tout un tas de modules et de procédés qui permettent d’atteindre ce genre d’objectifs. On peut ajouter du grain, de la poussière, des halos, tous ces éléments esthétiques des pellicules que les gens adorent »

Oren Soffer résume là encore à la perfection à quoi il faut s’attendre pour le rendu vidéo de The Creator. « Ce n’est pas une défaillance de votre téléviseur. N’essayez donc pas de régler l’image. » comme le disait le générique d’une célèbre série TV. Non, le rendu ne présente pas une image rutilante et des couleurs pimpantes comme ce que l’on voit d’ordinaire pour 99% des films récents tournés en numérique. Nous sommes ici en présence d’une photographie volontairement granuleuse (captée comme telle lors du tournage ou bien rajoutée en post-prod, peu importe), légèrement « évanescente » et des teintes que l’on pourrait trouver de prime abord un peu en retrait. Mais il n’en est rien et le rendu est juste somptueux dans sa capacité à restituer avec exactitude les intentions photographies sus-citées. La définition est au rendez-vous, les couleurs également et l’étalonnage HDR10 permet de distinguer chaque détail jusque dans les scènes les moins éclairées. Sachant que de nombreuses séquences se déroulent de nuit ou bien dans la pénombre, c’est le moins que l’on pouvait en attendre. Dernier point positif et non des moindres : contrairement à une large majorité de films ayant recourt aux CGI où ces derniers dénotent quelque peu du reste, les très nombreux trucages numériques de The Creator se fondent à merveille dans cette approche visuelle et passent (presque) inaperçus.

Les deux seuls bémols que l’on pourrait adresser à l’encontre de ce rendu vidéo est l’utilisation d’un disque double couche là où un triple couche aurait permis de proposer un bitrate encore plus élevé et l’absence d’étalonnage Dolby Vision, a fortiori quand on découvre au sein du making of le soin apporté par Gareth Edwards lors de cette étape de la post-production : plus clair ici, plus sombre là sur des zones ultra spécifiques de l’image afin de « mettre en lumière » telle ou telle zone du plan.

Bien que totalement absente du making of (quid des compositions de Hans Zimmer ou encore du choix des chansons de la très riche BO pour telle ou telle scène ?), la section sonore de The Creator est tout aussi réussie que son pendant photographique. A fortiori, la VO Dolby Atmos (en DTS-HD Master Audio 7.1 sur le disque Blu-ray) est une pure merveille de tous les instants. Lors des passages en milieu rural (les insectes) ou urbain (l’effervescence de la ville), d’innombrables bruitages viennent se nicher dans toutes les voies. Mais ce sont bien sûr les différentes scènes d’action qui font la part belle à des effets qui fusent de toutes parts, basses comprises, comme par exemple cette attaque du village à la 80ème minute et ses dix minutes de pur bonheur acoustique. Sans parler de la très riche et éclectique B.O. qui va de Radiohead (Everything In Its Right Place) à Debussy (Clair de Lune) en passant par Deep Purple (Child In Time) avec des mélodies qui là encore emplissent toutes les voies avec panache. Au milieu de cette débauche multicanale, les dialogues demeurent quant à eux parfaitement audibles en toutes circonstances. Quant à la VF Dolby Digital Plus 7.1 encodée à 1 Mb/s, cette dernière fait ce qu’elle peut mais ne peut bien entendu pas rivaliser.

Devant une telle richesse visuelle, sonore, thématique, artistique et in fine cinématographique, on en vient presque à regretter que le making of pourtant conséquent (près d’une heure) et excellent, ne soit pas accompagné d’autres bonus comme par exemple un commentaire audio du réalisateur tant on aurait aimé écouter ce dernier évoquer plus longuement les coulisses de son film. Mais ne boudons pas notre plaisir pour si peu tant l’édition Blu-ray 4K de The Creator est une franche réussite (presque) à tous points de vue.

Les plus

  • Enfin un film de SF dans la droite lignée du Blade Runner de Ridley Scott !
  • Un rendu vidéo top niveau qui sublime les choix photographiques.
  • Une piste Dolby Atmos remarquable.
  • Un making of d’une heure comme on aimerait en voir plus souvent.
  • Existe dans une édition avec boîtier Steelbook, c’est toujours plus classe.

Les moins

  • On aurait aimé une interactivité encore plus riche.

De haut en bas :

  • Blu-ray
  • Blu-ray 4K UltraHD

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  • The Creator (2023) de Gareth Edwards - Édition Boîtier Steelbook - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray
Éditeur : 20th Century Studios
Sortie le : 07 février 2024  
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