À l’occasion de la sortie en Blu-ray de À bout de souffle, made in USA (1983) chez l’éditeur BQHL, notre compère et ami Didier Verdurand s’est demandé si on ne serait pas intéressé par une interview avec Valérie Kaprisky pour qui ce film de Jim McBride avait véritablement lancé sa carrière. Pour être honnête, on n’a pas réfléchi bien longtemps tant l’actrice de La Femme publique d’Andrzej Żuławski, L’Année des méduses de Christopher Frank, tous deux sortis en 1984, mais aussi du moins connu mais très réussi Milena (1991) de Véra Belmont, a véritablement marqué de son empreinte les boomers que nous sommes mais aussi le cinéma français de cette époque qui n’a malheureusement pas su par la suite reconnaitre ce talent à sa juste valeur. Qu’à cela ne tienne pour cette actrice qui n’a jamais baissé les bras et qui vie aujourd’hui de sa passion au théâtre, à la télévision et même au cinéma. Elle laisse entrevoir ici une personnalité touchante, attachante et qui ne regrette rien. SG
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Leurs Enfants après eux – I Will Survive
Toujours compliqué de passer après un livre, surtout quand il a été récompensé en 2018 par le Goncourt occasionnant dans la foulée un succès en librairie dont la moyenne s’articule depuis une dizaine d’années sur un peu plus de 500 000 exemplaires vendus. D’autant que Leurs enfants après eux fait partie de ces Goncourt qui sont lus et dont la cote ne cesse de s’affirmer avec le temps (à la différence de ceux que l’on achète parce que c’est un Goncourt et pour lesquels on ne va pas aller au-delà du premier chapitre). Oui donc très compliqué d’adapter ce genre de bouquin puisqu’un bon nombre d’entre nous aura forcément sa petite idée de comment il faut porter cette histoire à l’écran, de ce qu’il ne faut pas omettre, de quel acteur ou quelle actrice choisir, sans parler du réalisateur ou de la réalisatrice. Bref, Leurs Enfants après eux est LE projet casse-gueule par excellence. Et à l’arrivée, c’est une INDISCUTABLE réussite.
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The Substance – Chromosome 2
Pour qui nous lit avec assiduité (on a les noms), ils savent donc que nous n’avions pas aimé Revenge, le premier long de Coralie Fargeat. On lui reprochait principalement le traitement pour le moins biaisé de la femme plongée en milieu hostile. Un traitement qui reprenait tous les clichés du genre depuis des décennies. Un regard qui s’il avait été véhiculé par un homme aurait été a minima décrié pour ensuite être porté en place de grève afin d’être émasculé. C’est que la réalisatrice nous prenait pour des cons en affirmant lors de la promo que le message du film était à tiroir alors que l’on avait bien saisi qu’elle voulait surfer sur le mouvement #MeToo alors naissant. C’est que Revenge n’avait que pour seule ambition initiale de rendre hommage à sa façon (c’est-à-dire maladroitement) au genre « Rape and Revenge » qui a, comme on le sait, façonné (entres autres films) l’identité cinéphile de Coralie Fargeat. Une manière pour elle de s’imposer dans un univers très masculin à la manière d’une Kathryn Bigelow au temps de Point Break.
Casses, hold-ups et braquages en 25 indispensables à la Cinémathèque française
Du 6 au 25 novembre 2024, la Cinémathèque française a la bonne idée (ou « a eu la bonne idée » si vous tombez sur cette intro après coup) d’organiser une petite rétrospective sur le motif du cambriolage. Que cela soit une banque (petite ou grosse), une organisation secrète et/ou criminelle, un casino, un train fortifié, un hippodrome, un Monet, des bijoux ou encore une dague de sultan incrustée de diamants et d’émeraudes… tout est bon pour mettre à mal en 25 films couvrant une période de cinéma allant de 1950 à 2011 le meilleur des coffres, les alarmes les plus retorses et autres systèmes de sécurité les plus sophistiqués.
Guet-apens – Conjugalement votre
Évoquer Guet-apens c’est forcément revenir un tantinet sur l’histoire d’un tournage non exempt de soubresauts en tous genres propres à donner un certain relief au film de Peckinpah qui restera comme le plus gros succès populaire de sa carrière alors que c’est de loin celui qu’il aime le moins.