Oui on sait, le DVD, le Blu-ray c’est de l’histoire ancienne. Un truc pour les cinéphages (mais pas que) des années 2000. Pis, on y décèle même en leur sein une frange d’insubmersibles qui conservent amoureusement VHS et Laserdiscs jamais réédités depuis. La préhistoire du numérique en quelque sorte quand il fallait encore insérer une galette dans un lecteur de salon pour mater un film. À se taper la tête contre les murs de rire. Et puis quelle idée de regarder ça sur une télé ou même un grand écran quand on a bien au chaud sa tablette ou son smartphone pour mater ce que l’on veut où l’on veut. Et au diable la qualité de l’image et du son. Au diable le respect du ratio, au diable l’immersion au sein d’une œuvre, au diable ce qui fait le cœur du cinéma en quelque sorte et dont les restaurations qui font flores en ce moment y contribuent pourtant avec de plus en plus de force.

Quant à nous on assume. On est des vieux un peu fanés mais dont la pupille s’éclaire encore devant une belle image, parfois un gros son histoire de faire péter le sonotone pour mieux (re)découvrir blockbusters, pépites et classiques du cinoche que l’on veut pouvoir collectionner sous la forme d’éditions collectors à watmille euros s’il le faut. Du coup, on continue à en parler. À l’ancienne. Un petit coca ou un verre de vin dans une pogne, la télécommande dans l’autre et le kiki tout dur qui, on vous l’assure, trouve lui aussi toujours preneur. Mais ça c’est une autre histoire.