Tous les articles par Sandy Gillet

Du Vent dans mes mollets : La Tête à Toto

Mine de rien, filmer à hauteur d’enfants n’est pas donné à tout le monde et surtout cela ne s’improvise pas. Carine Tardieu avait d’ailleurs tâté un peu de la guibolle mais plus ado avec La Tête de maman. L’histoire d’une presque jeune femme qui se met en tête de redonner le sourire à sa mère qui semble l’avoir perdu avec la disparition de son amour de jeunesse. C’était tendre et cruel (comme un ado), réalisé avec beaucoup d’aplomb teinté de naïveté (comme un ado) et surtout saupoudré d’un cast faisant remarquablement corps avec le récit. Un premier long qui mettait la barre assez haute en quelque sorte mais que Du Vent dans mes mollets dépasse assez brillamment établissant ainsi une nouvelle marque plus que remarquable.

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Les Gardiens de la Galaxie 2 : James Darling n’en fait qu’à sa tête

A contrario du ressenti de notre ami mais néanmoins collègue Stef qui en faisait des tonnes lors de l’arrivée en Blu-ray du premier opus (mais comment lui en vouloir, lui qui annone à chaque réunion de rédac « Je suis Groot » en guise de réponse à chaque fois qu’on veut lui refiler une daube à chroniquer), on était ressorti un peu beaucoup sceptique lors de sa découverte en VF (oui cela n’aide pas) au cœur d’un été breton accompagné de sa progéniture qui lui avait adoré. Oui c’était marrant pour ne pas dire fun, oui c’était façonné pour que les ados et pré-ados en fassent leur film de saison pour ne pas dire plus, oui les adultes pouvaient s’y retrouver aussi via cet humour et ces clins d’œil tout particulièrement mitonnés à leur attention. Et oui les références années 80 cachetonnant en ce moment et en particulier ici, ces Gardiens de la galaxie avaient donc tout du produit calibré pour embraser les consciences avec à la clé quelques fuites dans les futals des critiques et autres fans geeks. Quelle ne fut donc pas notre surprise à la découverte de ces Gardiens de la galaxie 2 qui outre le fait d’avoir digéré l’énorme succès du premier, assume dorénavant et complètement son ADN de film potache qui ne repose sur rien sinon de se foutre de notre gueule mais une nouvelle fois en musique.

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Fiche film : Ikarie XB 1

Ikarie XB 1 est l’adaptation d’un roman de science-fiction de l’écrivain polonais Stanisław Lem, The Magellanic Cloud, publié en 1955. Le romancier est également l’auteur de Solaris, transposé à l’écran par Andreï Tarkovski en 1972 puis en 2002 par Steven Soderbergh.

Ikarie XB 1 n’a connu qu’un succès d’estime dans son pays alors que son budget de 5M de couronnes en faisait le film tchécoslovaque le plus cher de l’époque. Mais à l’international ce fut un carton avec des prix dans différents festivals et des acquisitions pour être distribué dans plus de 42 pays. Sauf en France où il restait inédit jusqu’à ce jour. Aux États-Unis, il a été adapté par le producteur Samuel Z. Arkoff dans une version intitulée Voyage to the End of the Universe. Cette version comprenait de nombreuses différences : dix minutes de film en moins, un doublage en anglais et des noms américains au générique. La fin a également été radicalement modifiée avec un autre plan final ajouté.

Présenté au Festival de Trieste en 1963 où il a remporté le Grand Prix ex-aequo avec La Jetée de Chris Marker, Ikarie XB 1 est considéré aujourd’hui comme le meilleur film de science-fiction d’Europe de l’est. S’il a été inspiré par le film américain Planète interdite sorti en 1956, il aurait également été l’une des influences de 2001 : l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick.

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Fiche film : UTU

UTU est l’un des plus grands succès du cinéma néo-zélandais. À l’époque, son budget de 3 millions de dollars (environ 30 millions d’aujourd’hui) en faisait la production la plus chère de l’histoire du pays.

Il s’agit du premier film néo-zélandais à avoir été présenté au Festival de Cannes en Sélection Officielle, Hors Compétition. En 1983, il était classé deuxième au box-office néo-zélandais, derrière le film précédent de Geoff Murphy, Goodbye Pork Pie.

Après sa sortie en Nouvelle-Zélande, UTU a été remonté et distribué dans le monde dans une version plus courte, notamment aux États-Unis où l’avant-première du film a eu lieu en 1984 à New-York.

Pour effectuer ce nouveau montage, le négatif du film a été coupé. Il n’y avait donc plus de source pour le film original, ce qui mettait en péril son avenir. En 2010, Graeme Cowley, le chef opérateur du film, a constaté avec tristesse la mauvaise qualité de la copie diffusée à la télévision maorie.

Cowley a immédiatement voulu sauver le film. Après en avoir parlé avec Geoff Murphy, il s’est attelé à l’organisation complexe de la restauration de UTU. Avec l’aide de l’équipe du studio de post-production de Peter Jackson, Park Road Post, Geoff Murphy et Graeme Cowley ont entamé un long processus de réparation numérique des éraflures et autres dommages causés aux 156 000 images du film.

Geoff Murphy en a profité pour reprendre le montage en raccourcissant certaines scènes (au total, dix minutes ont été supprimées) afin de resserrer l’histoire. « Le film est plus âpre, plus intelligent, ce qui le rend plus fort, dit G. Murphy. Nous avons retiré des choses qui à l’époque étaient drôles ou pertinentes mais qui, trente ans plus tard, n’ont plus aucun sens. Le travail de Weta Digital sur l’image est incroyable. Elle est plus belle que lors de la sortie initiale du film. »

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