Avec La Femme au portrait, Fritz Lang prolonge une collaboration initiée en 1941 et Chasse à l’homme (Man Hunt) avec l’actrice Joan Bennett. Une collaboration qui va s’étirer sur deux autres films réalisés quasiment à la suite et qui va lui permettre d’acquérir une plus grande autonomie dans sa manière de travailler à Hollywood. D’abord en s’appuyant ici sur International Pictures, une jeune société de production aux méthodes plus européennes qu’américaines qu’Universal rachètera d’ailleurs deux ans plus tard (pour devenir le fameux Universal International Pictures ou UIP), puis en s’associant avec Joan Bennett et son mari, le prestigieux producteur Walter Wanger, pour créer Diana Company (du nom de la première fille de Joan Bennett). Une trajectoire qui va lui permettre aussi d’imposer enfin son univers, ses obsessions et ses thématiques qu’il n’avait pas vraiment pu traiter jusque-là. Le Blu-ray édité par Rimini est une superbe nouvelle puisque n’existait en France qu’un DVD datant de 2009 et de surcroît disponible uniquement au sein d’un coffret où était aussi proposé La Rue rouge que Lang réalisera dans la foulée via Diana Company justement. Pour autant, cette édition ne nous a pas totalement convaincu. En cause une signature technique plutôt décevante.
À l’occasion de la sortie de Here – Les plus belles années de notre vie(2024) de Robert Zemeckis en Blu-ray chez M6 Video, nous mettons en jeu 3 Blu-ray que nous vous proposons de remporter dans le cadre d’un petit jeu concours.
Forcément, à la découverte de notre image de une, vous aurez compris que Sur mes lèvres tient la corde du titre qui nous excite le plus au sein du planning Blu-ray de ce mois de mars. Le film de Jacques Audiard qui a 24 ans maintenant (p*** 24 ans) a bénéficié d’une restauration 4K par Pathé en 2024 au laboratoire TransPerfect Media France (ex Hiventy), en collaboration avec Jacques Audiard et le chef-opérateur du film Mathieu Vadepied. Il a été diffusé à la cinémathèque française le 6 mars dernier et le sera encore à la Filmothèque ce samedi 8 mars. Ceci dans le cadre du festival des films restaurés qui a lieu tous les ans à l’initiative de la cinémathèque justement.
Les Bourreaux meurentaussi reste un film majeur dans la carrière de Fritz Lang. Pas son meilleur, loin de là, mais celui qui peut se revoir à un intervalle régulier pour toujours y déceler une résonance avec le monde qui nous entoure. C’est que traiter de la résistance face à l’oppression reste une valeur malheureusement sûre. Quelles que soient les époques, quelle que soit sa forme, voilà en effet une thématique qui n’en finit pas de faire sens et ce n’est pas parce que Les Bourreaux meurent est un film antinazi à la sauce hollywoodienne qu’il faut le cantonner à sa période de réalisation et surtout au sujet qu’il traite. Cette nouvelle édition double Blu-ray de chez Rimini est incidemment là pour nous le rappeler.
Si le nom de Toshiharu Ikeda ne vous dit rien, on vous rassure, à nous non plus. Et on serait certainement passé à côté de La Vengeance de la sirène si son éditeur Carlotta ne nous avait pas sensibilisé à cette sortie. Genre en faisant appel à nos plus bas instincts de cinéphage jamais repu : « Mais comment ? Tu ne connais pas ce petit bijou made in Japan ? Un film idolâtré par Tarantino (encore un ceci dit), une histoire de vengeance au féminin avec en sous-main un message écolo pour une fois pas en toc alors que nous ne sommes même pas au mitan des années 80… ». Bon bon n’en jetez plus Monsieur Carlotta, notre curiosité est à son max. Vous vous doutez du coup que si chronique il y a, c’est pas pour dire que le film nous a laissé de marbre d’autant que celui-ci est proposé au sein d’une édition Blu-ray plus que recommandable.