The Hyperboreans - Image une fiche film Cannes 2024

Fiche film : The Hyperboreans (Cannes 2024)

The Hyperboreans des chiliens Cristóbal León et Joaquín Cociña a été présenté à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2024.

The Hyperboreans (Los hiperbóreos – 2024)

Réalisateur(s) : Cristóbal León, Joaquín Cociña
Avec : Antonia Giesen, Francisco Visceral
Distributeur :
Durée : 1h02min
Sortie en salles :

Résumé : Dans les limbes d’un grand studio, notre seule guide est une femme, tour à tour conteuse, actrice, illusionniste qui interagit avec des décors et des effigies en carton-pâte à la Méliès, sur les traces d’un homme bien réel : le dandy néonazi chilien Miguel Serrano (1917-2009), plumitif à l’origine de délirantes théories ésotériques. Fascinante aberration ou symptôme d’un mal plus profond ?

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  • Notre avis en direct du festival de Cannes : Avec The Hyperboreans, Cristóbal León et Joaquín Cociña ont réalisé l’œuvre la plus hors normes et expérimentale du festival de Cannes 2024 (y a peut-être bataille avec Megalopolis non ? / NDLR), le genre de film qui peut perdre le public au bout de 10 minutes ou, au contraire, l’hypnotise. Même en ayant lu et vu leurs travaux précédents, difficile de s’attendre à ce qu’on voit défiler une heure durant.
    Les deux cinéastes chiliens ont l’habitude, depuis une vingtaine d’années bientôt de travailler avec des marionnettes, souvent grandeur nature, tantôt filaires, tantôt animées image par image. Auteurs d’une série de courts macabres, ils étaient également coupables d’un premier long, La Casa lobo, sur le cauchemar d’une fillette sortie d’un étrange camp allemand dans la campagne chilienne et qui se retrouvait isolée dans une maison avec un loup qui rode. Déjà là, le duo opérait de façon particulière, leur film ayant été réalisé devant public, au cours d’une quinzaine de résidences dans le monde entier. Pour The Hyperboreans, seul un lieu a été investi mais le procédé était le même : tournage dans une sorte de musée pendant quelques mois, avec des objets qui semblent des plus communs et des poupées en papier mâché qui feraient faire des cauchemars à beaucoup.
    Cependant León et Cociña vont cette fois plus loin. Leur film est un making of d’un film jamais terminé sur un film issu d’une voix. Il met en scène Antonia Geisen, actrice et psychologue interprétant son propre rôle, et l’ensemble part vite dans une relecture mythologique du Chili du XXème siècle aux prises avec l’extrême droite, le nazisme et, en particulier, Miguel Serrano, penseur adepte du national-socialisme. On y croise également un métalleux, des cinéastes sous formes de pantins hitlériens qui veulent créer un double de Geisen et une spirale vertigineuse dans le ventre du monde qui fait totalement perdre pied. L’ensemble, fait de bric et de broc, devient un terrible métafilm sur les images et la politique et pourra rappeler l’atmosphère des frères Quay, la folie d’un Phil Mulloy et les expérimentations de Guy Maddin. Que demander de plus ? Qu’un distributeur fou le sorte en salle peut-être… 4/5
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