The Shameless - Image une fiche film Cannes 2024

Fiche film : The Shameless (Cannes 2024)

The Shameless du réalisateur bulgare Konstantin Bojanov a été présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024.

The Shameless  (2024)

Réalisateur(s) : Konstantin Bojanov
Avec : Mita Vashisht, Auroshikha Dey, Tanmay Dhanania
Distributeur :
Durée : 1h54min
Sortie en salles :

Résumé : Rani, une prostituée indienne annonce à sa famille qu’elle part en pèlerinage dans un temple lointain. Le voyage va constituer pour elle une occasion de réfléchir sur son passé tumultueux, notamment son histoire d’amour de jeunesse avec une autre fille, Renuka, à présent incarcérée à perpétuité pour meurtre à Bangalore, une ville qui se trouve justement sur le chemin de Rani.

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  • Notre avis en direct du festival de Cannes : The Shameless est pour le moins international. Réalisateur Bulgare, soutenu par Taiwan, la Suisse et la ville de Paris, Konstantin Bojanov situe son film en Inde, pays où une douzaine d’années auparavant, il était allé filmer des travailleuses du sexe. De là, il a eu l’idée d’une fiction sur ce milieu. Si l’intérêt du film, d’un grand formalisme, est de briser les tabous, de creuser la surface idyllique du monde idéal fabriqué par l’imagerie Bollywoodienne pour s’attaquer à une réalité sordide, percluse d’un traditionalisme vieillissant qui s’en prend d’abord aux femmes, le cinéaste s’est perdu en chemin.
    D’une part, il cherche à englober trop de sujets et son film en devient quelque peu artificiel malgré les bonnes intentions de départ. Prostitution, corruption politique, homosexualité et homophobie, vengeance, viol toléré, masculinité toxique, religion, tout y passe et, de surcroît, réuni en un individu : la « sans honte » du titre. Protagoniste peu courant dans le cinéma indien, elle renverse les clichés : c’est une femme forte, avilie mais résistante, tatouée qui fume dans la rue et a du sang sur les mains dès les premières secondes du métrage. Elle prend la fuite et continue son labeur douloureux mais assumé : elle se prostitue. Sa vie change au moment où elle rencontre une jeune femme plus jeune dont elle tombe amoureuse. Évidemment, l’amour est une descente aux enfers supplémentaire.
    D’autre part, le cinéaste semble se complaire dans une violence inutile. Figurer l’horreur, pourquoi pas, mais Bojanov tombe dans un misérabilisme et un sadisme à l’encontre de son propos. Après avoir avoir humiliées ses héroïnes à maintes reprises, expliqué ce qui les attendait, il le montre. Plusieurs fois. Et il en rajoute au point de donner l’impression qu’il prend plaisir à filmer abus sexuels, violence physique et des personnages féminins qui se font, se veulent du mal. Dommage, ça partait bien. 1,5/5
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