Armand de la norvégienne Halfdan Ullmann Tøndel a été présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024.

Armand a obtenu la Caméra d’or au Festival de Cannes 2024.

Armand (2024)

Réalisateur(s) : Halfdan Ullmann Tøndel
Avec : Renate Reinsve, Ellen Dorrit Petersen, Thea Lambrechts Vaulen
Distributeur : Tandem
Durée : 1h56min
Sortie en salles :

Résumé : Lorsqu’un incident se produit à l’école, les parents des jeunes Armand et Jon sont convoqués par la direction. Mais tout le monde a du mal à expliquer ce qu’il s’est réellement passé. Les récits des enfants s’opposent, les points de vue s’affrontent, jusqu’à faire trembler les certitudes des adultes…

Articles / Liens :

• Notre avis en direct du festival de Cannes : Une école primaire pratiquement vide et détraquée, une atmosphère anxiogène, un problème entre deux enfants invisibilisés, des conflits familiaux explosifs et une paranoïa collective. Voilà le point de départ d’Armand, premier film d’Halfdan Ullman Tøndel, petit fils de Liv Ullman et Ingmar Bergman.
  Et si chaque plan, chaque scène, chaque séquence prise individuellement est maîtrisée et présente d’indéniables qualités de mise en scène, l’unité générale pêche et le film s’éparpille. Ullman semble incapable de savoir où il va au-delà des quelques images qu’il tourne. Pourtant, tout partait bien. Il use d’un formalisme jamais exagéré, déambulant adroitement dans les couloirs labyrinthiques de l’établissement scolaire, jouant sur le flou afin de masquer ou enfermer ses personnages, composant avec des lumières singulières, reflets de la personnalité de ses protagonistes, et créant à chaque instant des atmosphères lugubres, dérangeantes, parfois oniriques. Armand regorge ainsi d’expérimentations visuelles et sonores et aurait pu être un excellent film si, pris dans son ensemble, il ne semblait pas aussi vain.
  Impossible de savoir sur quel pied danser plus de quelques minutes : drame social et familial, critique de l’école, thriller psychologique, film fantastique, réflexion sur l’humain, fabrique de cauchemars. Ullman donne même l’impression qu’il cherche à faire un film de maison hantée là où l’école est un décor sans vie, neutre, certes singulier mais qui n’a aucune emprise sur ses personnages. À quoi bon ? Et, ne sachant composer avec une ligne directrice, il se perd et ennuie. Certaines scènes, très belles, à la manière de la danse finale, paraissent étrangères au film comme si le cinéaste faisait une longue bande démo démontrant ses capacités plus qu’un véritable film. Et à force d’en rajouter, sans réel point de vue, il fait tomber Armand dans la catégorie des œuvres interminables, incapables de conclure et lassantes.
  Dommage car les acteurs sont excellents et le film propose plusieurs moments mémorables. 2/5

• Box office : Armand a été acquis avant le festival par Tandem qui sera donc son distributeur en France.

• La chronique Blu-ray et Blu-ray 4K
• Dossier de presse
• Voir la bande annonce