Première série dérivée de Game of Thrones à voir le jour, House of the Dragon a vu sa toute première saison débarquée juste à temps pour les fêtes de fin d’année dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD nantie de prestations techniques remarquables.

Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

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House of the Dragon – Saison 1 – Édition SteelBook – Blu-ray 4K Ultra HD

Résumé : L’histoire de la famille Targaryen, près de 200 ans avant les événements de « Game Of Thrones ». Alors que le Roi Viserys règne sur Westeros, la question de sa succession inquiète. Sans progéniture mâle, qui prendra sa suite ? Avec pas moins de 10 dragons adultes sous leur contrôle, les Targaryen dominent le Royaume des Sept Couronnes depuis fort longtemps. La seule puissance capable de les renverser est la Maison Targaryen elle-même. Les tensions, trahisons et jalousies qui secouent le clan en interne leur seront-elles fatales ?

Disque 1 : House of the Dragon – Saison 1 (Épisodes 1 et 2) – Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

• Image : 2.00:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
• Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital 5.1
• Sous-titres : Français, Anglais
• Durée : 65min 38s, 53min 52s

Bonus (HD et VOSTF) :

• Bienvenue à Westeros (5min 59s)
• Un nouveau règne (3min 09s)
• De retour à Westeros (4min 42s)
• Avant la danse : Une histoire illustrée de George R.R. Martin (5min 27s)
• L’apogée d’un Empire (4min 01s)
• Les maisons nobles (3min 49s)
• Les lieux familiers (3min 32s)

Disque 2 : House of the Dragon – Saison 1 (Épisodes 3 à 5) – Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

• Image : 2.00:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
• Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital 5.1
• Sous-titres : Français, Anglais
• Durée : 63min 14s, 62min 31s, 59min 50s

Bonus (HD et VOSTF) :

• Retour au Royaume des Sept Couronnes (25min 08s)
• Présentation des personnages (15min 14s)

Disque 3 : House of the Dragon – Saison 1 (Épisodes 6 à 8) – Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

• Image : 2.00:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
• Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital 5.1
• Sous-titres : Français, Anglais
• Durée : 67min 28s, 58min 42s, 67min 32s

Bonus :

• Aucun

Disque 4 : House of the Dragon – Saison 1 (Épisodes 9 et 10) – Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

• Image : 2.00:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
• Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital 5.1
• Sous-titres : Français, Anglais
• Durée : 57min 53s, 59min 06s

Bonus :

• Aucun

Détails techniques :

• Taille du disque : 56,61 Go, 86,87 Go, 86,41 Go, 55,84 Go (Disque 1, 2, 3, 4)
• Taille du film : De 23 Go à 29 Go par épisode
• Bitrate vidéo moyen : 51,19 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 0,07 Mb/s)
• Maximum CLL (Content Light Level) : De 826 nits à 997 nits par épisode
• Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : De 52 nits à 859 nits par épisode
• VO Dolby Atmos (16-bit) : 3,14 Mb/s
• VF Dolby Digital 5.1 : 640 Kb/s

NB : Article et captures sans spoiler (les captures sont issues des épisodes 1 et 6).

Si l’on voulait résumer la situation, on pourrait dire que House of the Dragon, c’est un peu (beaucoup ?) la même chose que Game of Thrones mais situé 200 ans avant. Dit ainsi, cela peut paraître (très) réducteur mais dans les faits et avec un minimum d’objectivité, même les fans de la série originelle (dont fait d’ailleurs partie l’auteur de ces lignes) seront bien obligés d’admettre que cette préquelle marche (beaucoup) dans l’ombre de son illustre ainée. Et l’on ne veut pas uniquement parler ici du générique d’ouverture, strictement identique sur la forme et reprenant stricto sensu la même musique. Non, on veut bien parler ici des mêmes lieux, des mêmes familles et de la même façon d’aborder la narration et l’évolution de tous ces personnages. Cela fait-il pour autant de House of the Dragon une simple « photocopie » de Game of Thrones ? Pas seulement.

En mettant de côté le fil rouge narratif estampillé « féministe », à savoir qu’une femme est tout aussi compétente pour régner qu’un homme et que son rôle ne se cantonne pas à jouer les « mères-pondeuse » pour engendrer le futur héritier, House of the Dragon est allé à bonne école et nous gratifie de joutes verbales aussi délectables que son illustre prédécesseur. Cette approche séculaire en matière de séries télés et a fortiori celles estampillées « HBO » permet non seulement de caractériser les différents personnages, quand bien même certains ne feront qu’une brève apparition avant de trépasser, mais aussi et surtout sert à tisser cette gigantesque fresque généalogique où toutes les alliances et autres mariages n’ont in fine qu’un seul et unique but : accéder à la position suprême. Dit autrement : poser son séant sur le fameux Trône de fer. Et si en la matière, on cherche encore (en vain pour le moment) un digne successeur à l’inénarrable Tyrion Lannister, reconnaissons néanmoins que la brochette de personnages de cette première saison de House of the Dragon nous convie déjà à une bien belle tablée dont certaines séquences n’ont guère à rougir de la comparaison avec son ainée (on pense par exemple au célèbre Red Wedding).

Quant à ceux qui espéreraient du sexe, de l’action et du gore à tirelarigot, ils pourront passer leur chemin. Certes cette première saison n’en est pas totalement dépourvue et certains passages répondent présents en la matière mais sans pour autant en faire un leitmotiv ad nauseam. Une fois encore, le but de telles séquences « graphiques » est de servir la narration et non d’en donner à voir un spectacle gratuit. À ce titre, l’accouchement dans la douleur du final du premier épisode en est l’illustration la plus parfaite qui soit, posant ainsi les bases de toute cette première saison qui n’hésite pas à faire un bond en avant de dix ans en plein milieu (et plus précisément entre les épisodes 5 et 6) et à changer au passage les deux actrices principales qui prennent alors les traits de Emma D’Arcy (Rhaenyra Targaryen) et Olivia Cooke (Alicent Hightower), pour mieux nous amener vers cette confrontation entre les deux aspirantes au Trône.

L’ultime regard face caméra de Rhaenyra en dit d’ailleurs long sur les motivations du personnage et la lutte fratricide qui s’annonce dans la saison 2 dont l’officialisation fut quasi immédiate au regard des scores d’audimat tonitruants du premier épisode. Pour autant, les auteurs comptent bien prendre leur temps pour faire les choses comme il faut. Et il conviendra de patienter jusqu’en 2024 pour découvrir cette deuxième saison de House of the Dragon. Mais pas de panique, d’ici là l’un des nombreux autres spin-off de Game of Thrones actuellement en préparation aura tôt fait de  pointer le bout de sa queue…

Pour l’heure et une fois n’est pas coutume, le meilleur moyen de (re)découvrir cette première saison de House of the Dragon sera d’opter pour cette édition Blu-ray 4K Ultra HD qui délivre des prestations techniques de tout premier choix. À l’exception des deux premières saisons de Game of Thrones qui ont eu recours à des masters 2K, toutes les suivantes parues sur le support l’ont été à partir de masters 4K. Et House of the Dragon ne fait pas exception à la règle. De fait, nous sommes donc ici en présence d’une image au format 2.00:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 4K. Que dire sinon que le résultat est visuellement somptueux et frise la perfection. À condition de ne pas être trop réfractaire aux images numériques contemporaines. Entendre par-là dont le rendu est très lisse et de surcroît largement agrémenté de trucages dont la nature CGI s’intègre avec plus ou moins de réussite selon les scènes. Sur ce point précis, les dragons (présents en plus grand nombre par rapport à GoT, d’où le titre de la série, CQFD) s’intègrent plutôt bien à l’ensemble tandis que les plans larges sur les cités trahissent ce qui est sans doute un rendu en 2K à la définition moindre. Enfin, les nombreuses séquences filmées dans le fameux StageCraft soufflent le chaud et le froid avec certains arrière-plans qui là encore trahissent parfois les origines numériques de telles extensions visuelles.

Ceci étant dit, le rendu est visuellement remarquable et rend justice au travail accompli par la production sur le plan visuel. À ce titre, il conviendra toutefois de préciser que House of the Dragon (tout comme Games of Thrones) n’est pas une série aux mille et une couleurs. Si certains costumes ou certaines tentures nous laissent à voir ici du rouge, là du bleu, les teintes présentes dans la série sont majoritairement grises ou brunes. À cela s’ajoute une photographie elle-même volontairement très sombre, certains épisodes se déroulant quasi-intégralement dans la pénombre ou bien de nuit (les 40 premières minutes de l’épisode 7). Rares sont ceux qui se déroulent en extérieur, l’épisode 3 et ses festivités en plein milieu d’une forêt verdoyante étant l’exception à cette règle. Le rendu visuel n’en demeure pas moins remarquable tout au long des dix épisodes de (plus ou moins) 60 minutes que durent cette première saison, bien aidée par un étalonnage Dolby Vision qui permet de distinguer les plus petits recoins de l’image. À noter pour finir que la série est proposée dans un ratio d’image 2.00:1 certes inhabituel mais voulu comme tel et que les quelques passages en langage valyrien laissent apparaître des sous-titres anglais incrustés à même la copie.

Côté son, n’allez surtout pas croire que la nature foncièrement bavarde de House of the Dragon soit incompatible avec un spectacle acoustique de tout premier choix. Bien au contraire. Et la VO Dolby Atmos est là pour le démontrer. Certes les dialogues sont l’élément prépondérant de la série et à ce titre sont parfaitement limpides en toutes circonstances mais le reste de la bande son n’est pas en reste pour autant. Rares sont ainsi les séquences où différents bruits ambiants ne viennent pas se nicher dans les différentes enceintes, qu’il s’agisse de scènes avec de nombreux convives (les festivités de l’épisode 5) ou des autres passages plus calmes comme ceux dans la salle du conseil. Et puis bien sûr, les scènes les plus musclées sont aux premières loges pour faire valoir leur droit sur le plan sonore telle cette joute entre chevaliers dans l’épisode 1 ou encore le final très guerrier de l’épisode 3, sans oublier toutes les séquences en présence des dragons : le final dans la cathédrale de l’épisode 9 ou bien celui en pleine tempête de l’épisode 10. Un spectacle sonore haut en couleur donc qu’il conviendra de privilégier en VO car la VF une fois encore reléguée à du simple Dolby Digital 5.1 ne saurait soutenir la comparaison.

Côté bonus, il est bien loin le temps de l’opulence interactive de Game of Thrones avec making of et autres commentaires audios en bonne et due forme remplacés ici par de simples featurettes de 3 à 5 minutes qui servent à poser les bases de l’univers : les lieux (Westeros, le Donjon Rouge, la salle du Trône de fer), les grandes maisons (les Targaryen , les Hightower), les personnages principaux (le roi, son frère, sa fille, Alicent). On retiendra malgré tout le documentaire un peu plus consistant intitulé Retour au Royaume des Sept Couronnes qui revient sur les relations de travail entre Ryan J. Condal , showunner et Miguel Sapochnik, réalisateur, le casting des rôles principaux, la conception du Donjon Rouge, du Trône de fer, la salle de l’autel avec l’immense crâne de dragon, le tout filmé dans les célèbres Studios Leavesden ainsi qu’à l’intérieur du StageCraft, cette gigantesque sphère et ses 2000 écrans LED pour y projeter un décor à 360 degrés.

En France, cette première saison de House of the Dragon est disponible au sein d’un boîtier Steelbook visuellement très réussi où une grande fresque familiale orne l’intérieur du boîtier. Une édition spéciale FNAC a également été commercialisée avec des artcards, une affiche et le roman de George R. R. Martin en guise de compléments. Précisons pour finir que cette édition Blu-ray 4K Ultra HD n’est pas un combo « Blu-ray 4K + Blu-ray » et qu’à ce titre elle renferme uniquement des disques Blu-ray 4K (quatre au total).

Les plus

• Des prestations techniques audio-vidéo de tout premier choix.
• Un boîtier Steelbook, c’est toujours plus classe.
• Une série qui ravira les fans de Game of Thrones…

Les moins

• … mais qui ne ralliera pas davantage à sa cause ceux qui n’avaient pas accroché à la série originelle.
• Des bonus un peu chiches pour une série spin-off aussi attendue et visuellement aussi fastueuse.