Flashdance (1983) de Adrian Lyne - Blu-ray 4K Ultra HD

Flashdance en Blu-ray 4K UHD

Quelques mois après la sortie de Liaison fatale, c’est à présent au tour du deuxième long-métrage réalisé par Adrian Lyne d’avoir droit à une parution sur support Ultra HD. Succès (surprise ?) au box-office 1983, Flashdance sort dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD qui là encore souffle le chaud et le froid.

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Flashdance - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Éditeur :Paramount Pictures France
Sortie le :19 avril 2023  

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

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Flashdance (1983) de Adrian Lyne - Édition 2023 - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

Flashdance – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Résumé : Alex Owens vit à Pittsburgh où le travail se fait rare. Elle a du se faire embaucher comme soudeur sur un chantier. Le soir, pour arrondir ses fins de mois, elle se produit dans un cabaret. Mais la vraie vie d’Alex, c’est la danse…

Disque 1 : Flashdance en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 1.78:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1, Français Dolby Digital 2.0
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 1h 34min 39s

Bonus :

  • Aucun

Disque 2 : Flashdance en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 1.78:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1, Français Dolby Digital 2.0
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 1h 34min 41s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Le cinéaste Adrian Lyne à propos de Flashdance (5min 51s)
  • Le style Flashdance (9min 12s)
  • Le phénomène Flashdance (8min 52s)
  • Bande-annonce (1min 41s, VO)

Détails techniques :

  • Taille du disque : 58,66 Go
  • Taille du film : 58,31 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 61,71 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 15,50 Mb/s)
  • VO DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit) : 3,51 Mb/s
  • VF Dolby Digital 2.0 : 224 Kb/s

« Vous pouvez avoir un film visuellement à chier avec de belles performances d’acteurs et le film fonctionne. Mais une belle devanture sans rien derrière ne fonctionne jamais »

Libre à chacun d’être d’accord ou non avec cette déclaration d’Adrian Lyne en ce qui concerne Flashdance. Une chose est sûre, n’en déplaise à son réalisateur, on ne retiendra certainement pas Flashdance pour son scénario, rachitique sinon inexistant. Certains diront que ce premier long-métrage produit par la société Don Simpson / Jerry Bruckheimer Films est à l’image de toutes les productions à venir du duo mais ceci est un autre débat. Certes, il y a bien tout le sous-texte social sur la classe ouvrière dont est issue l’héroïne du film, Alex, interprétée avec panache par la toute jeune et sémillante Jennifer Beals du haut de ses 20 printemps. Mais en définitive, que retient-on de Flashdance aujourd’hui ? Sinon un film conçu avant tout autour de ses chorégraphies très imprégnées d’un style MTV années 80 et sa B.O. mythique.

Michael Nouri (Nick Hurley), le « prince charmant » de l’histoire, résume d’ailleurs assez bien un tel constat lorsqu’il déclare : « Ce qui fit de Flashdance un hit fut l’utilisation de la musique comme une force narrative, un personnage à part entière ». Pour autant, vous n’entendrez pas ces propos de Lyne et de Nouri sur l’édition Blu-ray 4K puisqu’ils se trouvent dans des bonus qui se sont égarés entre l’édition Blu-ray sortie aux États-Unis en 2013 et aujourd’hui. Pour être plus précis, plus de la moitié des bonus confectionnés par un certain Laurent Bouzereau en 2007 sont aux abonnés absents : un supplément consacré aux chorégraphies où l’on pouvait notamment entrapercevoir une dénommée Marine Jahan, la doublure danse française de Jennifer Beals non créditée au générique, un autre consacré aux musiques, où Jerry Bruckheimer déclare le plus sérieusement du monde que Flashdance est un « musical contemporain » et un troisième qui revenait sur les origines du projet : la passion de Don Simpson pour le film, le casting  de Jennifer Beals dont c’était là le tout premier rôle.

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition 2013 (USA)
  • Blu-ray – Édition 2023 (Master 4K)
  • Blu-ray 4K UltraHD – Édition 2023 (Master 4K)

Seuls deux bonus ont survécu. Le premier, Le style Flashdance, revient sur le choix de Pittsburg, ville industrielle, avec deux semaines de tournage sur place pour les extérieurs, le reste à Los Angeles, et se focalise comme son nom l’indique sur l’identité visuelle du film : la garde-robe de l’héroïne, l’utilisation de l’eau et de la fumée dont les producteurs n’étaient pas fans. Le tout est accompagné d’interviews d’Adrian Lyne, Jerry Bruckheimer, Bud Smith (monteur), Lynda Obst (productrice associée), Michael Kaplan (costume designer), Kyle T. Heffner (Richie) et Michael Nouri. Ce dernier résume d’ailleurs une nouvelle fois à la perfection tout le film en déclarant : « Adrian Lyne est un styliste et le succès du film repose en grande partie là-dessus ». Le second, Le phénomène Flashdance, revient sur les 72 jours de montage non-stop nuit et jour à partir de rushes longs et ennuyeux, les critiques assassines, le succès du film et l’énorme carton de la B.O. qui remporta d’ailleurs l’Oscar de la Meilleure chanson originale pour What a Feeling.

Pour tenter de combler le vide des suppléments passés à l’as, un tout nouveau bonus datant de 2020 a fait son apparition : Le cinéaste Adrian Lyne à propos de Flashdance. En moins de six minutes, le cinéaste rappelle qu’il refusa de réaliser le film à deux reprises car il trouvait le script un peu niais (si c’est seulement un peu, ça va !). Pour autant, cette histoire de rêves que l’on cherche à atteindre trouva son public. Lyne revient également sur les scènes de danses qu’il chercha à sublimer en piochant des idées à droite à gauche et sur le casting de Jennifer Beals, sans expérience sinon un peu de mannequinat, et enjoignit Jerry Bruckheimer à la rencontrer. Rien de bien nouveau donc avec cette interview rachitique. Et l’on s’interroge toujours sur la disparition des autres bonus. Mais l’absence la plus notable de toute est bien entendu celle de Jennifer Beals : pas la moindre petite trace d’interview, ancienne ou récente, au sein de cette interactivité. Allez comprendre ! À noter que, comme c’était déjà le cas pour l’édition Blu-ray 4K de Liaison fatale sortie en septembre dernier, tous ces suppléments se trouvent exclusivement sur le disque Blu-ray tandis que le disque Blu-ray 4K propose uniquement le film.

Ce qui nous amène tout naturellement au pendant technique de cette édition Blu-ray 4K de Flashdance pour lequel nous pourrions peu ou prou reprendre notre laïus concernant Liaison fatale. Nous sommes donc ici en présence d’une image au format 1.78:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 4K (tiré du négatif original, mystère ?), supervisé par le réalisateur Adrian Lyne dixit le communiqué de presse anglo-saxon officiel. Les puristes tiqueront à nouveau un peu devant cette image qui ne respecte pas stricto sensu le ratio cinéma 1.85 d’origine. Ce n’était d’ailleurs pas davantage le cas sur la précédente édition Blu-ray. Une bien mauvaise habitude de la part de Paramount.

Ce nouveau master 4K qui date de 2020 présente à nouveau les mêmes forces et faiblesses que celui de Liaison fatale, restauré la même année. Nous passerons rapidement sur le générique d’ouverture, comme souvent en demi-teinte, pour nous focaliser sur la suite qui laisse apparaître une image bien mieux définie. En atteste le grain de peau lorsque la caméra épouse tout en sensualité le corps en sueur de Jennifer Beals lors de cette scène de danse, endiablée, sur le mythique Maniac (13min). Pour autant, la plus grande amélioration de ce nouveau master 4K est à chercher du côté de l’étalonnage Dolby Vision qui renforce magnifiquement les teintes particulièrement tranchées de plusieurs séquences. À commencer par toutes celles à l’intérieur du Mawby’s Bar, cet établissement où se produit Alex le soir venu, sans cesse baignées dans des teintes rouges que les projecteurs bleus viennent transpercer (cf. la mythique « scène de douche » à 5min). Autre passage aux teintes particulièrement prononcées : la scène du tunnel routier et ses éclairages verts (73min). Autant de passage où l’apport du HDR est plus qu’appréciable.

En contrepartie, nous retiendrons les mêmes travers que sur la restauration 4K de Liaison fatale. À savoir une propension à lisser un peu trop l’image à notre goût avec certains passages pour lesquels nous nous interrogeons encore sur l’origine d’un tel manque de grain : captation pelloche d’origine ou bien dégrainage massif lors de la nouvelle restauration 4K ? En attestent, entre autres exemples, ces plans d’Alex qui rentre chez elle (un entrepôt) à la 12ème minute ou encore la scène du restaurant en tête à tête (63min) où le visage des protagonistes apparaît des plus lisses. Le disque Blu-ray inclus au sein de cette édition et lui aussi issu du nouveau master 4K de 2020 présente d’ailleurs les mêmes travers. En comparant avec l’édition Blu-ray U.S. de 2013, cette dernière laisse apparaître une image certes moins définie (absence de master 4K oblige) et aux teintes plus « jaunies » mais plus granuleuse à nos yeux.

Côté son, il faudra se contenter des mêmes pistes audio que sur la précédente édition Blu-ray. À savoir une VO DTS-HD Master Audio 5.1 qui permet d’apprécier avec toute l’amplitude et la dynamique qui vont bien les nombreux passages musicaux du film : Maniac (13min), I Love Rock N’Roll (25min), Gloria (41min), sans oublier cette scène d’audition finale too much au possible mais restée dans les annales (87min). Une nouvelle piste Dolby Atmos (ou DTS:X) n’aurait pas été de refus pour profiter comme il se doit de cette B.O. mythique. On jettera un voile pudique sur la VF Dolby Digital 2.0 qui se retrouve totalement à la rue (sans jeu de mots) dès le générique d’ouverture.

Entre une restauration 4K qui peine à nous convaincre totalement et des bonus passés à l’as, cette édition Blu-ray 4K Ultra HD de Flashdance nous laisse sur un sentiment mitigé. Si vous ne possédez pas déjà la précédente édition Blu-ray sortie aux États-Unis en 2013, l’acquisition peut faire sens. Dans le cas contraire…

Les plus

  • Une B.O. mythique, peu importe ce que l’on pense du film.
  • Le disque Blu-ray propose la nouvelle restauration 4K de 2020.
  • Une restauration 4K qui connaît des hauts…

Les moins

  • … mais aussi des bas.
  • Trois suppléments d’importance ont disparu.

Flashdance (1983) de Adrian Lyne - Édition 2013 - Capture Blu-rayCapture issue des bonus de l’édition Blu-ray 2013 (bonus introuvables sur l’édition 2023)

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