Vanilla Sky (2001) de Cameron Crowe - Blu-ray 4K Ultra HD

Vanilla Sky en Blu-ray 4K UHD

Après Jerry Maguire (1996) et Presque célèbre (2000), Vanilla Sky (2001) est le troisième long-métrage de Cameron Crowe à faire l’objet d’une sortie Ultra HD. Élégante de prime abord, cette édition Blu-ray 4K se cryogénise lorsqu’on l’approche d’un peu trop près.

DigitalCiné peut percevoir un modeste pécule sur les achats effectués via les liens d'affiliation.

Vanilla Sky - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Éditeur :Paramount Pictures France
Sortie le :21 juin 2023  

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

Retrouvez nos captures 4K UltraHD en résolution native 3840 x 2160 pixels au format PNG non compressé sur notre Patreon

Vanilla Sky (1983) de Cameron Crowe - Édition 2023 - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

Vanilla Sky – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Résumé : David Aames est un jeune et brillant éditeur new-yorkais qui a tout pour lui : l’argent, la réussite professionnelle et les femmes. Son ami Pelayo commet l’erreur de lui présenter Sofia, sa nouvelle compagne. Au premier regard, David succombe au charme de celle-ci. Tous les deux filent bientôt le parfait amour. Alors que David se dispute en voiture avec Julie, une ex folle de jalousie, la jeune femme accélère et c’est l’accident. Atrocement défiguré, David est transporté d’urgence à l’hôpital où les médecins ne peuvent réaliser de miracle. Sa vie bascule. Les gens ont dorénavant peur de lui et Sofia l’évite. Mais un matin, David se fait gentiment réveiller par celle-ci, qui lui déclare son amour. Les médecins lui annoncent même qu’il pourra retrouver son ancien visage. Réalité ou hallucination ?

Disque 1 : Vanilla Sky en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 1.78:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 15min 59s

Bonus :

  • Aucun

Disque 2 : Vanilla Sky en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 1.78:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 2h 16min 00s

Bonus :

  • Aucun

Détails techniques :

  • Taille du disque : 58,34 Go
  • Taille du film : 57,84 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 41,40 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 10,39 Mb/s)
  • VO DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit) : 1,96 Mb/s
  • VF Dolby Digital 5.1 : 640 Kb/s

D’aucuns auraient sans doute préféré voir l’original espagnol sortir sur support Ultra HD. Pour l’heure, il faudra se contenter du remake hollywoodien. Dans l’absolu, Vanilla Sky n’est pas une mauvaise transposition américaine de Ouvre les yeux (1997) de Alejandro Amenábar si l’on fait abstraction du fait qu’il recopie quasiment scène pour scène et parfois même jusqu’au dialogue près le film espagnol, allant même jusqu’à reprendre le personnage de Sofia interprété dans les deux films par la même actrice, Penélope Cruz, qui, pour la petite histoire, deviendra la compagne à la ville de Tom Cruise après le tournage. Présenté ainsi, Vanilla Sky pourrait donc être perçu comme une nième photocopie d’un excellent film « étranger » (entendre par là « étranger aux États-Unis »). À la différence que dans le film espagnol, Penélope Cruz y apparait topless, ce que le remake U.S., bien que classé R, ne réitèrera pas, fin de la parenthèse. D’aucuns argueront même qu’il s’agit d’un nouveau long-métrage entièrement conçu sur le seul nom de sa star, Tom Cruise, acteur et producteur du film, qui après plusieurs rôles dramatiques très remarqués (Né un 4 juillet que réalisait Oliver Stone en 1989 ou Magnolia de Paul Thomas Anderson 10 ans plus tard) prolongeait là comme une volonté de casser, au propre comme au figuré, son image de beau gosse qui lui avait valu sa fulgurante ascension dans les années 80.

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition 2015
  • Blu-ray 4K UltraHD – Édition 2023 (Master 4K)

Mais ce serait sans compter sur le talent de Cameron Crowe qui avait déjà dirigé Tom Cruise dans Jerry Maguire (1996), rôle qui voudra à l’acteur sa deuxième nomination aux Oscar. Si rien ne bouge d’un iota sur le fond, c’est sur la forme que la différence s’opère. D’une part avec des choix photographiques nettement plus tranchées, notamment au cours du second acte et ses scènes aux couleurs très « chatoyantes » (on y revient juste après). D’autre part avec une B.O. pop-rock particulièrement généreuse, très loin des partitions à cordes co-composées par Alejandro Amenábar. Quoi de plus normal pour celui qui, dans une vie passée, fut journaliste pour le magazine Rolling Stone et donnera lieu au récit semi-autobiographique de l’excellent Presque célèbre (2000) ? En découle un Vanilla Sky que l’on pourrait volontiers qualifier de beaucoup plus « coloré » tant sur le plan visuel que sonore. Un show à l’américaine en somme fort d’un budget confortable pour l’époque ($68M à comparer aux 370 millions de peseta de Ouvre les yeux soit environ $2,4M), pas déplaisant à suivre mais qui perd la substantifique moelle de l’original espagnol. Non content de porter un regard tour à tour fascinant et effrayant sur les technologies futures (cryogénisation, réalité virtuelle), Ouvre les yeux est aussi un hommage brillant bien qu’imparfait (certains dialogues sonnent un peu « faux ») au cinéma d’un certain Alfred Hitchcock et autres Brian De Palma : qui a dit Sueurs froides (1958) / Pulsions (1980) ? Sans oublier Phantom of the Paradise (1974) ouvertement cité. Une filiation en grande partie diluée dans le remake américain.

En attendant de pouvoir (re)découvrir l’excellent film espagnol (à date aucun film d’Amenábar n’est disponible sur le support Ultra HD), l’édition Blu-ray 4K de Vanilla Sky permettra de ravir la rétine et les esgourdes des home-cinéphiles friands de ce remake hollywoodien. D’autant que nous sommes ici en présence d’une image au format 1.78:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un master 4K (tiré du négatif original ? Mystère comme toujours de la part de l’éditeur), restauré et supervisé en 2021 par le réalisateur Cameron Crowe dixit le communiqué de presse anglo-saxon officiel. Une fois n’est pas coutume, les puristes tiqueront sans doute devant cette image qui ne respecte pas stricto sensu le ratio cinéma 1.85 d’origine. Ce n’était d’ailleurs pas davantage le cas sur la précédente édition Blu-ray sortie en 2015 (on y revient juste après). Une bien mauvaise habitude de la part de Paramount.

C’est d’ailleurs le jour et la nuit avec cette précédente édition Blu-ray au master (très) fatigué : nombreux défauts de copie, définition faiblarde et teintes délavées. Des tares qui ne sont plus qu’un lointain souvenir à présent avec ce tout nouveau master 4K d’une propreté immaculée (si des défauts de copie subsistent, on ne les a pas vu) et où la très haute définition est à l’honneur dès les premiers plans aériens de la Big Apple avec une profondeur de champ plus qu’appréciable (cf. ce plan où Tom se retrouve au beau milieu d’un Times Square désert à la 3ème minute) et une précision de l’image retrouvée. En atteste le niveau de détails des cicatrices sur le faciès de Tom même si sur ce point précis, le maquillage sur le visage de Eduardo Noriega dans Ouvre les yeux était encore bien plus prononcé. Ne faillait-il point trop défigurer le beau Tom pour que le public puisse encore le reconnaître ?

Directeur de la photographie qui avait déjà à son actif de hauts faits d’armes tel que Légendes d’automne (1994) de Edward Zwick, Braveheart (1995) de Mel Gibson ou encore La Ligne rouge (1998) de Terrence Malick récompensés par un Oscar pour les deux premiers, la photographie signée John Toll retrouve elle-aussi tout son éclat avec un travail tout particulier sur les lumières qui se reflètent dans différentes surfaces : cf. les scènes à l’intérieur de la prison, dans le luxueux penthouse de David (Tom Cruise), etc. Mais la différence la plus flagrante se situe au niveau de l’étalonnage. Plutôt contenu au cours du premier acte, les couleurs arborent ensuite des teintes nettement plus chatoyantes, renforcées à présent par l’étalonnage Dolby Vision, dès que David se réveille en pleine rue à la 72ème minute. Un changement visuel qui sera d’ailleurs justifié lors du grand final et son ciel coloré tel une toile de Monet. Tout juste pourra-t-on relever un rendu un peu trop doux dans l’ensemble. La découverte en salles étant désormais un peu trop lointaine dans nos souvenirs, nous ne pourrions affirmer avec certitude s’il en était ainsi à l’origine ou non.

Si l’image a fait un bond de géant entre l’édition Blu-ray de 2015 et cette édition Blu-ray 4K de 2023, il n’en est (hélas) pas de même pour la section sonore qui doit se « contenter » des mêmes pistes audios. À savoir une VO DTS-HD Master Audio 5.1 qui fait la part belle à la très riche B.O. de Vanilla Sky et sa playlist longue comme les deux bras. Chaque chanson de la B.O. donne lieu à une amplitude musicale et une puissance tout ce qu’il y a de plus réjouissante et l’on ne pourra que regretter l’absence d’une nouvelle piste Dolby Atmos ou DTS:X afin d’en profiter encore davantage. Les dialogues, y compris ceux étouffés par le masque arboré par David au cours de plusieurs scènes, demeurent quant à eux parfaitement audibles. Reléguée à une simple piste Dolby Digital 5.1, la VF est sans surprise un bon cran en deçà.

Abordons à présent la section « griefs ». Tout d’abord le disque Blu-ray proposé au sein de cette édition Blu-ray 4K de Vanilla Sky est identique à celui de l’ancienne édition Blu-ray sortie en 2015 et de facto ne bénéficie pas du nouveau master 4K. Ce dernier avait pourtant donné lieu à une nouvelle édition Blu-ray aux États-Unis en 2021, de même qu’en France. Nous ne disposons pas de cette dernière mais n’hésitez pas à nous signaler dans les commentaires si cette édition française de 2021 est bien issue du nouveau master 4K ou non. Mais là où nous sommes littéralement restés sans voix, c’est en découvrant que ni le disque 4K ni le disque Blu-ray ne propose de bonus. Rien ! Que dalle ! Nada ! Le désert interactif le plus complet. Où sont passés le commentaire audio, les scènes coupées, la fin alternative, les interviews, vidéoclips et autres bêtisiers que l’on trouvait auparavant ? Nous avons même tenté de choisir l’anglais comme langue des menus au lancement du disque (nous avons déjà rencontré des éditions sur lesquels les bonus sont accessibles uniquement via les menus en anglais) mais rien n’y a fait. Les bonus se sont tout bonnement faits la malle !

Dans de telles conditions, cette édition combo Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray de Vanilla Sky s’adresse avant tout aux personnes qui ne possèdent pas déjà le film en Blu-ray et/ou qui voudrait absolument le revoir par l’entremise de la galette 4K qui pour le coup remplit parfaitement son office. Pour les autres, nous ne saurions que trop leur recommander d’attendre la sortie d’une édition simple disque Blu-ray 4K (sans doute moins onéreuse) ou bien de se tourner vers les éditions imports si tant est que celles-ci proposent belles et bien le « bon » disque Blu-ray. Entendre par là celui avec le nouveau master 4K et les bonus.

En guise d’ultime bonus, pour ceux qui souhaiteraient revoir (ou bien découvrir) Ouvre les yeux, le film original réalisé par Alejandro Amenábar, signalons qu’à l’heure où nous rédigeons ces lignes, il existe un Blu-ray sorti chez StudioCanal en 2021 vierge de tous bonus mais techniquement honorable : copie et encodage vidéo perfectible mais correct, VOSTF et VF DTS-HD Master Audio 5.1 avec une belle ouverture multicanaux. On vous déconseille très fortement la version disponible en streaming (notamment sur la plateforme MyCanal) qui ne propose que la VF en stéréo en plus d’une image immonde au possible avec une compression indigne d’un DVD ! Même une VHS ferait mieux, c’est dire !

Les plus

  • Un remake qui ne manque pas de panache.
  • Une restauration 4K magnifique.

Les moins

  • Un Blu-ray (très) décevant car non restauré.
  • Zéro bonus.

  Lâchez-vous !

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *