American Graffiti (1973) de George Lucas - Blu-ray 4K Ultra HD

American Graffiti

Attendu par de nombreux home-cinéphiles de la planète, American Graffiti de George Lucas débarque enfin en Blu-ray 4K Ultra HD. Une édition à la hauteur du statut culte du film ? Pas si sûr. Explications.

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American Graffiti - Édition 50ème anniversaire - Boîtier SteelBook - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Éditeur :Universal Pictures France
Sortie le :08 novembre 2023  
Catégorie :Steelbook

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Testé à partir de checkdiscs fournis par l’éditeur.

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American Graffiti (1973) de George Lucas - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

American Graffiti – Édition 50ème anniversaire – Boîtier SteelBook – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Synopsis : Modesto, Californie, Août 1962. Pour Curt et Steve, la nuit qui commence est la dernière avant de partir à la fac. Une dernière nuit de fête, et il sera temps de faire leurs adieux à leurs copains de lycée. Les heures qui viennent seront inoubliables.

Disque 1 : American Graffiti en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 2.35:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1, Anglais & Français DTS 2.0
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 1h 52min 30s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Commentaire audio de George Lucas
  • Le tournage d’American Graffiti (78min 11s)
  • Bouts d’essai (22min 55s)
  • Bande-annonce (2min 53s)

Disque 2 : American Graffiti en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 2.35:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 2.0, Français DTS 2.0
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 1h 52min 30s

Bonus (HD et VOSTF) :

  • Commentaire audio de George Lucas
  • Le tournage d’American Graffiti (78min 11s)
  • Bouts d’essai (22min 55s)
  • Bande-annonce (2min 53s)

Détails techniques :

  • Taille du disque : 88,80 Go
  • Taille du film : 71,52 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 77,34 Mb/s
  • Maximum CLL (Content Light Level) : 1000 nits
  • Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 66 nits
  • VO DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit) : 3,63 Mb/s
  • VO & VF DTS 2.0 : 384 Kb/s

Si vous prononcez le nom de « George Lucas » au premier quidam venu, lors d’une soirée mondaine ou entre amis, il y a fort à parier que l’on vous réponde « Ah oui le mec qui a fait Star Wars ! » tant il est vrai que le bonhomme est indissociable de cette mythique saga cinématographique, l’une des plus célèbres ayant jamais vu le jour. Une saga qui depuis sa toute première apparition sur grand écran en 1977 a depuis bien longtemps dépassé le simple carcan du Septième Art pour devenir un phénomène culturel à part entière. Pour autant, la filmographie du bonhomme ne se cantonne pas à Star Wars et les cinéphiles les plus avisés ne manqueront pas de citer ses deux premiers longs-métrages : THX 1138 (1971) et American Graffiti (1973). Deux films considérés comme « cultes » aujourd’hui mais aux trajectoires sensiblement différentes. Si tous deux essuieront des critiques peu enjouées à leur sortie, le premier sera un flop retentissant tandis que le second fera le plein en salles avec $115M de recettes (1,2M d’entrées France), assurant un retour sur investissement plus que fructueux à Universal eu égard au budget de seulement $750 000.

L’excellent making of de 78 minutes datant de 1998 signé Laurent Bouzereau revient d’ailleurs en détails sur la production du film avec des interviews des principaux concernés. À commencer par l’ensemble des comédiens qui se remémorent leur casting, depuis ceux de tout premier plan tel Ron Howard ou encore Richard Dreyfuss jusqu’aux plus petits rôles tel Suzanne Somers, la « blonde dans la T-Bird », disparue le 15 octobre dernier. Sans oublier bien sûr George Lucas mais aussi un certain Francis Ford Coppola qui accepta de produire le film à la demande de Lucas. En effet, après le rejet du scénario par tous les studios, Universal finira par accepter à la condition qu’un grand nom soit associé au projet. Ce nom, ce sera celui de Coppola qui venait tout juste de triompher avec Le Parrain (1972). Le making of est découpé en chapitres se focalisant chacun sur un pan spécifique de la production. À commencer par sa genèse avec un film voulu comme un documentaire sur la drague au volant, phénomène très américain sur le déclin au début des 60s, tout en abordant des thématiques telles que la fin de l’innocence, le passage à l’âge adulte, la guerre du Vietnam, le tout sur fond de rock’n’roll. Sound designer émérite à qui l’on doit, entre autres, la bande-son de THX 1138 ou encore Apocalypse Now, Walter Murch revient ainsi sur l’importance de la bande originale de American Graffiti, personnage à part entière puisque Lucas avait des piles de 45 tours de rock qu’il écoutait tout en rédigeant le scénario. Des musiques qui seront d’ailleurs réenregistrées « in situ » dans les rues de la ville, diffusées à l’aide d’enceintes en mouvement afin de renforcer le pendant documentaire souhaité par Lucas. Une approche renforcée par les petites anecdotes de tournage à propos de toutes les prises « ratées » que Lucas gardera dans le montage final, demandant à ses comédiens de refaire les prises jusqu’à obtenir de tels « ratages ».

La post-production est bien entendu de la partie avec une première version de 3 heures que Lucas mettra six mois à raccourcir avant d’aboutir au montage final qui sera dévoilée en projection-test aux responsables d’Universal. Ces derniers furent si peu convaincus par le résultat (doux euphémisme) qu’ils envisagèrent dans un premier temps une simple diffusion télévisée. Il faudra l’intervention de Coppola : « Vous devriez être à genoux devant ce jeune homme (George Lucas) et le remercier de ce qu’il a fait pour vous » conjuguée à l’enthousiasme de toutes les autres personnes invitées à assister à ces projections-tests pour finalement faire pencher la balance en faveur d’une exploitation en salles. À la condition toutefois que trois scènes soient retirées. Quelques années plus tard, suite au carton planétaire d’un certain Star Wars, George Lucas obtiendra gain de cause et les trois scènes en question seront finalement réintégrées dans le montage définitif d’American Graffiti tel que nous le connaissons depuis pour un long-métrage que le cinéaste qualifie « d’avant-gardiste », notamment en raison de ses différentes histoires racontées en parallèles. Une approche narrative peu commune à l’époque mais devenue très courante par la suite, notamment en matière de productions télévisées.

Cet excellent making of ainsi que le commentaire audio très loquace de George Lucas, les essais de casting et la bande-annonce sont tous présents et intégralement sous-titrées en français sur la galette 4K. Notez que pour cette chronique, l’éditeur nous a uniquement fait parvenir le checkdisc 4K tout en nous précisant que le disque Blu-ray présent au sein de cette édition combo 4K + Blu-ray était identique à celui déjà sorti auparavant. De fait, le disque Blu-ray ne bénéficie pas de la nouvelle restauration proposée sur le disque 4K. De notre côté, nous disposons de la précédente édition Blu-ray sortie aux U.S.A. en 2011 et la même année en France. Les bonus y sont strictement identiques à ceux présents sur le disque 4K à la différence près que le commentaire audio est un bonus picture-in-picture où l’on peut voir George Lucas commenter le film en VO non sous-titré sur l’édition américaine. N’hésitez pas à nous préciser en commentaire le contenu exact du disque Blu-ray présent au sein de cette édition 4K lorsque vous l’aurez entre les mains. À noter également qu’en France une seule édition 4K Steelbook sera proposée là où d’autres pays auront droit tantôt à de simples éditions 4K Amaray, tantôt à des éditions 4K Steelbok, tantôt les deux. Avis donc aux amateurs d’import.

Cette édition Blu-ray 4K Ultra HD d’American Graffiti marque le 50ème anniversaire du film de George Lucas. Et à cette occasion une toute nouvelle restauration image et son a été effectuée. Cependant, exception faite d’une très sibylline « nouvelle restauration 4K », les informations communiquées par Universal s’arrêtent là. Quid de la source utilisée (négatif original ?) et du processus de restauration : approuvée ou non par Lucas ? Ce dernier coulant désormais une retraite paisible depuis la vente de sa société Lucasfilm à Disney pour la modique somme de 4 milliards de dollars en 2012, a-t-il seulement été consulté ? Quoi qu’il en soit, nous sommes en présence d’une image au format 2.35:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10 à partir d’un nouveau master 4K pour un résultat pour le moins mitigé.

Commençons par les points positifs. D’une part, ce nouveau master est d’une propreté remarquable et toutes les petites scories que l’on pouvait apercevoir sur la précédente édition Blu-ray (taches, griffures, etc.) ne sont désormais plus que de l’histoire ancienne. D’autre part, le nouvel étalonnage retrouve des teintes plus naturelles (exit le léger voile jaunâtre ou verdâtre observable selon les scènes sur l’ancienne édition) et l’apport du HDR10 renforce encore davantage la volonté de George Lucas de montrer des « couleurs pastelles fortes » dixit le consultant visuel Haskell Wexler engagé sur le film très tôt au début de la production. En effet, comme le rappelle ce dernier ainsi que Coppola, l’intention première de Lucas était celle d’un documentaire avec très peu d’éclairage. De fait, la mise au point était souvent très compliquée à faire, d’autant plus pour un tournage se déroulant quasi-intégralement de nuit (exception faite des cinq premières et des cinq dernières minutes). À cela s’ajoute ensuite le choix du Techniscope, un format de prise de vue à deux perforations qui de facto utilise deux fois moins de pellicule que le 35mm traditionnel à quatre perforations. Un choix pleinement assumé par Lucas, d’une part pour des raisons économiques (rappelons que le budget du film était « seulement » de $750 000) mais aussi pour des raisons artistiques puisque ce format Techniscope offre un rendu granuleux très proche du 16mm qui convenait parfaitement à l’approche documentaire voulue par Lucas. Enfin et comme précisé dans le documentaire, American Graffiti a été filmé sans directeur de la photographie mais uniquement avec deux caméras opérées par deux cameramans.

Fort de ces petits rappels sur les conditions de tournage et pour aussi resplendissant que soit ce nouveau master en termes de propreté couplé au festival de couleurs vives du nouvel étalonnage HDR10, il ne faudra pas s’attendre à un gain impressionnant en termes de définition. Pour la simple et bonne raison que de très nombreux plans voire même des séquences entières manquent de netteté ou bien se déroulent dans une pénombre telle qu’il est très difficile de discerner les silhouettes des personnages (ex : cette discussion entre John (Paul Le Mat) et Carol (Mackenzie Phillips) dans une casse automobile à 51min), conséquences directes des prises de vue dans les conditions évoquées précédemment. Tout ceci ne serait pas forcément une tare en soi s’il n’y avait ce tout dernier point qui nous a particulièrement fait tiquer. À savoir cette granulosité voulue par Lucas qui répond désormais aux abonnés absents. La faute à un dégrainage très (trop) prononcé où le rendu apparaît désormais particulièrement lisse en comparaison de celui de la précédente édition Blu-ray. Ce qui nous ramène à la question de départ : quid du processus de restauration et de la validation finale de ce nouveau master 4K ? Ceux qui découvriront le film pour la première fois avec ce nouveau rendu lissé n’y trouveront sans doute rien à redire, ceux qui l’ont toujours connu avec sa photographie granuleuse l’auront peut-être plus mauvaise.

Par contre, un point sur lequel personne ne trouvera à redire concerne la partie sonore. La VO DTS-HD Master Audio 2.0 présente sur le disque Blu-ray est désormais proposée en DTS 2.0 aux côtés d’une toute nouvelle piste anglaise DTS-HD Master Audio 5.1 qui fait des merveilles. Dès le mythique Rock Around The Clock du générique d’ouverture, le résultat est juste somptueux avec un panache qui remplit tous les canaux. C’est peu dire que la B.O. rock’n’roll qui occupe une part importante de la bande son trouve une seconde jeunesse dans ce nouveau mixage 5.1 pour le plus grand bonheur des amateurs. Toutes les scènes qui se déroulent dans les rues de la ville permettent par ailleurs à de nombreux effets surrounds de venir se nicher dans les surrounds même si l’ouverture 5.1 sonne parfois un peu « too much » et que in fine la VO DTS-HD Master Audio 2.0 sonne plus naturelle. La course-poursuite finale (103min) qui dure uniquement une poignée de secondes et se termine par un accident (inspiré d’un fait réel survenu à George Lucas dont on peut d’ailleurs apercevoir une coupure de journal de l’époque dans le making of) fait son petit effet tandis que l’ensemble des dialogues restent parfaitement limpides sur les différentes pistes proposées. La VF proposée en simple DTS 2.0 monophonique s’en sort avec les honneurs puisqu’on y retrouve tous les éléments sonores sus-cités avec un rendu toutefois beaucoup plus étriqué.

En définitive, si les sections sonore et interactive sont excellentes (à défaut de proposer des bonus inédits), le nouveau master 4K ne satisfera peut-être pas tout le monde avec son rendu DNRisé.

Les plus

  • Des bonus passionnants, à commencer par le making of.
  • Une nouvelle piste VO DTS-HD MA 5.1 qui sublime la B.O.
  • Un boîtier Steelbook, c’est toujours plus classe.
  • Un nouveau master 4K sublime en apparence…

Les moins

  • … hélas mis à mal par un dégrainage (très) prononcé.
  • L’ancien Blu-ray dépourvu du nouveau master 4K.

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition 2011
  • Blu-ray 4K UltraHD – Édition 2023 (Master 4K)

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