Lifeforce - L’étoile du mal (1985) de Tobe Hooper - Blu-ray 4K Ultra HD

Lifeforce – L’étoile du mal

Après Poltergeist (1982) l’an dernier et Massacre à la tronçonneuse (1974) en septembre dernier, un troisième long-métrage de Tobe Hooper a les honneurs d’une parution sur support Ultra HD en France. Lifeforce – L’étoile du mal (1985) sort ce mois-ci dans une édition Blu-ray 4K techniquement et éditorialement convaincante.

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Lifeforce - L'étoile du mal - Édition Digibook Limitée - Blu-ray 4K Ultra HD (Version Cinéma) + Blu-ray (Version Director's Cut) + Livret

Éditeur :Sidonis Calysta
Sortie le :21 novembre 2023  

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

Lifeforce - L'étoile du mal en Blu-ray 4K Ultra HD

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Testé à partir de checkdiscs fournis par l’éditeur.

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Lifeforce - L’étoile du mal (1985) de Tobe Hooper - Édition Sidonis 2023 (Master 4K) - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

Lifeforce – L’étoile du mal – Édition Digibook Limitée – Blu-ray 4K Ultra HD (Version Cinéma) + Blu-ray (Version Director’s Cut) + Livret

Synopsis : Une mission spatiale est envoyée explorer un vaisseau extra-terrestre apparemment naufragé dissimulé dans la queue de la comète de Halley. On en ramène trois êtres humains, une femme et deux hommes, apparemment en état d’hibernation. Lorsque ceux-ci se réveillent, on découvre qu’ils « vampirisent » les êtres humains en leur soutirant non leur sang, mais leur « force vitale ». Les victimes de cette ponction, pour survivre, se voient obligés de vampiriser à leur tour, donnant ainsi naissance à une épidémie…

Disque 1 : Lifeforce – L’étoile du mal en Blu-ray 4K Ultra HD (version courte)

Spécifications techniques :

  • Image : 2.35:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
  • Langues : Anglais Dolby Atmos & DTS-HD Master Audio 5.1, Anglais & Français DTS-HD Master Audio 2.0
  • Sous-titres : Français
  • Durée : 1h 41min 33s

Bonus (Ultra HD et VOSTF) :

  • Interview de Mathilda May (15min 16s)
  • Making of (20min 25s)
  • Bande-annonce (1min 58s, VO)

Disque 2 : Lifeforce – L’étoile du mal en Blu-ray (version longue)

Spécifications techniques :

  • Image : 2.35:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1, Anglais & Français DTS-HD Master Audio 2.0
  • Sous-titres : Français
  • Durée : 1h 56min 14s

Bonus (SD et VOSTF) :

  • Interview de Mathilda May (15min 17s, HD)
  • Making of (20min 27s)
  • Bande-annonce (2min, VO)

Détails techniques :

  • Taille du disque : 76,74 Go
  • Taille du film : 67,32 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 70,30 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 3,49 Mb/s)
  • Maximum CLL (Content Light Level) : 10000 nits
  • Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 843 nits
  • VO Dolby Atmos (24-bits) : 4,88 Mb/s
  • VO DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit) : 4,00 Mb/s
  • VO DTS-HD Master Audio 2.0 (24-bit) : 2,08 Mb/s
  • VF DTS-HD Master Audio 2.0 (24-bit) : 2,05 Mb/s

« Qui se souvient de Lifeforce se souvient d’abord d’elle »

Cette phrase que l’on peut entendre dans Tobe Hooper entre SF et gothique, un documentaire présent sur l’édition Blu-ray de 2014 hélas non repris ici résumerait-elle à elle seule Lifeforce – L’étoile du mal ? Cette même question, nous nous la sommes d’ailleurs posée à la rédac en recevant les disques de cette édition Blu-ray 4K entre ceux qui connaissaient déjà le film depuis les années 80 et ceux (tel l’auteur de ces lignes) qui le découvraient (ou le découvriront) pour la première fois par l’entremise de cette édition. « Elle », c’est bien entendu Mathilda May, danseuse de formation, 19 ans à l’époque qui accepta de tourner intégralement nue pour son tout premier rôle au cinéma. Si c’était à refaire, l’actrice déclare d’ailleurs bien volontiers qu’elle ne le referait sans doute pas dans la toute nouvelle interview présente dans les bonus. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les responsables de la Cannon (studio très en vue dans les années 80/90), propriété du duo de producteurs israéliens Menahem Golan / Yoram Globus, insistaient pour que Tobe Hooper tourne davantage de scènes de la ravissante jeune femme.

Si Lifeforce – L’étoile du mal ne séduira ni la critique ni le public de l’époque, la faute n’en incombe pas tant au scénario co-signé par Dan O’Bannon, auteur du script d’un certain Alien, le huitième passager (1979) et adapté d’un roman de Colin Wilson, Space Vampires, ni à la mise en scène de Tobe Hooper. Et encore moins à la Cannon, qui laissa les coudés franches au réalisateur qui souhaitait rendre hommage aux films de la Hammer avec un budget toutefois plus conséquent ($25M). « Mes trois années Cannon Group ont été les meilleures de ma vie sur le plan professionnel. […] Menahem Golan m’a laissé pour Lifeforce une totale autonomie, m’a fourni les moyens et le temps nécessaire. Lors du tournage de la destruction de Londres, j’étais au septième ciel, au centre de mon propre Disneyland. Je n’ai plus vécu ça par la suite ».

Non, le vrai responsable de cet échec est à chercher du côté du distributeur américain, TriStar, principal pourvoyeur de fonds, qui demanda à réduire la durée du métrage en vue de le rendre « plus accessible et plus court afin de pouvoir proposer plus de séances quotidiennes » dixit Hooper. Autre changement majeur : le titre qui ne reprendra pas celui du roman car selon les responsables du studio « il donnait au film la connotation d’une série B à la Roger Corman, un film italien à petit budget, ou l’enfermait dans le cinéma d’horreur, un genre qui, à les croire, ne marchait plus très bien. Pourtant, c’est de ça dont il s’agissait, de vampires en provenance de l’espace ! Ils ont opté pour Lifeforce, beaucoup plus sérieux et adapté à les croire. La campagne publicitaire était au diapason, la bande-annonce vendant un avatar de 2001, un spectacle prétentieux. Une pure escroquerie qui nous est revenue en pleine gueule, violemment. C’est finalement un film inachevé qui a été exploité ».

D’autres artisans du film renieront eux aussi plus ou moins vertement le résultat final. Le compositeur Henry Mancini (oui, celui là-même mondialement connu pour son mythique thème de La Panthère rose) : « Je sais que le montage a été revu, mais je n’ai nulle envie de revoir le film en l’état. Ce n’est pas vraiment celui dont j’ai fait la bande originale. ». Le superviseur des effets spéciaux, John Dykstra (l’un des co-fondateurs du studio d’effets spéciaux ILM qui bossa, entre autres, sur Star Wars : Épisode IV) : « J’ai été très déçu, horrifié lorsque je l’ai découvert […] Deux millions et demi de dollars dépensés pour des effets spéciaux en définitive recouverts par une liste interminable de noms ! Et tout cela parce qu’un cadre de TriStar a déclaré que les trucages n’intéressaient plus le public américain, et parce qu’un autre, en voyant le fond verdâtre du cône de la comète de Halley obtenu à partir de vapeur de sodium, a ajouté qu’il détestait cette couleur et qu’il ne voulait plus la voir ». Et jusqu’à Tobe Hooper lui-même qui finira par se désoler du résultat final : « J’en étais arrivé au point où je ne voulais plus entendre parler de Lifeforce ».

Le temps et la version Director’s Cut aidant, couplé à l’adoubement d’un certain Quentin Tarantino qui déclara avoir adoré le film et l’avoir vu plusieurs fois, Lifeforce – L’étoile du mal acquerra peu à peu son statut de film culte. Ce mélange (dixit le doc de 2014) de Space opera, de conte d’horreur gothique, de parabole religieuse apocalyptique et de film de zombies doit-il cette réhabilitation au talent des forces en présence devant mais aussi et surtout derrière la caméra ? Ou bien à « cette fille toute nue dans toutes ses scènes » dixit le romancier Colin Wilson qui qualifia lui aussi à l’époque le film de mauvais ? Quarante ans plus tard, la question se pose toujours.

Quelle que soit la réponse à cette question, l’aura acquise par Lifeforce – L’étoile du mal est sans l’ombre d’un doute la raison pour laquelle Sidonis a décidé de franchir le pas et de se lancer dans l’univers de l’Ultra Haute Définition en éditant son tout premier titre sur le support. Ça et le fait que le film de Tobe Hooper a fait l’objet d’une très belle restauration image et son Outre-Atlantique en 2022 chez Shout Factory. Et sans surprise, ce sont ces mêmes éléments techniques que Sidonis a repris pour l’édition française (nous avons comparé les deux disques et les caractéristiques techniques image et son sont stricto sensu identiques entre l’édition U.S. et l’édition française).

Nous sommes donc en présence d’une image au format 2.35:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision à partir d’un nouveau master 4K restauré issu du négatif original 35mm. La copie est d’une propreté remarquable et la granulosité argentique est belle et bien présente. Certains diront peut-être un peu trop à leur goût mais nous concernant, on adore. La définition est au rendez-vous, aucun problème de compression n’est à déplorer et les nombreux plans truqués, notamment ceux dans l’espace ou encore les différents « flux » tantôt bleutés tantôt orangés, passent relativement bien le cap de la résolution 4K. L’apport le plus prégnant sera une nouvelle fois à mettre au crédit de l’étalonnage HDR Dolby Vision qui renforce les couleurs, à commencer par les trois teintes primaires, Rouge / Vert / Bleu, présentes en nombre tout au long du film. Lors des très nombreuses séquences se déroulant soit dans des pièces peu éclairées soit de nuit dans les rues de Londres, la lisibilité est excellente en toutes circonstances.

À noter que si le disque Blu-ray 4K qui propose la version cinéma du film (1h41) est issu d’un master 4K restauré obtenu à partir du négatif original, le disque Blu-ray qui propose la version Director’s Cut (1h56) est quant à lui issu d’un master 4K restauré issu d’un interpositif. Et si le rendu visuel sur le disque Blu-ray est là encore de grande qualité, surtout comparé à l’édition Blu-ray de 2014 (qui proposait uniquement la Director’s Cut) issue d’un master fatigué et proposée, ultime sacrilège, en 1080i, le résultat n’est pas aussi abouti que sur le disque 4K. Outre l’infime différence de cadrage (le Blu-ray 4K propose un peu plus d’image dans les quatre directions), le Blu-ray laisse encore apparaître çà et là quelques petites scories de copie absentes sur le 4K (cf. le petit scratch blanc au-dessus du crâne chauve de Patrick Stewart). Pour ceux qui voudraient connaître la liste des différences entre les deux montages, nous vous recommandons l’excellent site Movie-Censorship, spécialisé dans ce genre de comparatifs.

Côté son, la version anglaise a droit à pas moins de trois pistes : Dolby Atmos, DTS-HD Master Audio 5.1 et DTS-HD Master Audio 2.0. Sans surprise, la plus démonstrative de toute est à chercher du côté de la nouvelle piste Dolby Atmos qui bénéficie d’une ouverture sur toutes les voies et d’une puissance acoustique remarquable. Et si le rendu sonne parfois too much, voire même un peu « artificiel » dans sa propension à l’ouverture multicanaux, le résultat n’en demeure pas moins détonnant. Aussi bien pour les musiques signées Henri Mancini que pour les différents bruitages, à commencer par les fameux « flux », qui donnent lieu à des effets sonores dans toutes les directions. Sans parler du grand chaos final lorsque les rues de Londres sont à feu et à sang. Sans surprise, la VF proposée uniquement en DTS-HD Master Audio 2.0 ne peut rivaliser mais aussi et surtout perd complètement certains effets (ex : à 59min où l’on ne perçoit pas les cris hors champ des autres patients de l’hôpital psychiatrique). À noter que sur la version Director’s Cut (proposée uniquement sur le disque Blu-ray), les passages « inédits » n’ont jamais fait l’objet d’un doublage français. Par conséquent, si vous optez pour la piste française, ces derniers seront alors audibles en VOSTF (il en était de même sur l’édition Blu-ray de 2014).

Côté bonus, on regrettera que Sidonis n’ait pas repris le documentaire Tobe Hooper entre SF et gothique (17min) présent sur l’édition Blu-ray de 2014 et signé du journaliste de cinéma Marc Toullec. En contrepartie, cette édition Blu-ray 4K qui se présente sous la forme d’un Médiabook propose un livret d’une trentaine de pages (que l’éditeur nous a fait parvenir au format PDF) à nouveau rédigé par Marc Toullec qui revient sur la production du film de façon assez détaillé (plus détaillé en tous les cas que le documentaire sus-cité) depuis les origines du projet jusqu’à sa sortie en salles avec moult extraits d’interviews issues de différentes sources (dont nous avons d’ailleurs repris certains passages au sein de cet article). Autre bonus digne d’intérêt : un sympathique petit making of d’époque d’une vingtaine de minutes qui dévoile les coulisses de plusieurs séquences, sur terre et dans l’espace, avec des interviews du réalisateur, des responsables des trucages, etc. Enfin, Sidonis a eu l’excellente idée de reprendre la toute nouvelle interview de Mathilda May, celle là-même que l’on trouvait sur l’édition Shout Factory de 2022. La comédienne y revient sur cette toute première expérience dans le Septième Art, elle qui ne parlait pas un seul mot d’anglais et qui apprendra ses (rares) dialogues en phonétique. Elle évoque également ses souvenirs du tournage en compagnie des autres comédiens et du réalisateur : « Il était très gentil, charmant et très attentionné avec moi. Il comprenait que ce n’était pas facile pour moi de me promener toute nue ».

Un réalisateur que l’on aurait bien aimé entendre davantage si Sidonis avait également repris l’interview de Tobe Hooper ou encore le commentaire audio présents sur l’édition américaine qui propose également un troisième disque au format Blu-ray contenant la version cinéma (mais aucune VF ni sous-titres français). Mais l’on devine bien volontiers que le surcoût pour acquérir les droits et sous-titrer de tels bonus auraient assurément fait grimper la note de cette édition Blu-ray 4K de Lifeforce – L’étoile du mal qui n’en ravira pas moins les amateurs du film de Tobe Hooper.

Les plus

  • Mathilda May à poil (ben oui, c’est un point très positif ça non ?).
  • Une belle restauration image et son.
  • Les deux versions du film : Cinéma et Director’s Cut.
  • Le Blu-ray (version Director’s Cut) bénéficie lui aussi d’une restauration soignée.
  • Un boîtier Mediabook, c’est toujours plus classe qu’un simple Amaray.
  • Des bonus intéressants, notamment le livret d’une trentaine de pages…

Les moins

  • … même si l’on n’aurait pas craché sur les autres bonus présents sur l’édition U.S.

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition Sidonis 2014
  • Blu-ray – Édition Sidonis 2023 (Master 4K)
  • Blu-ray 4K UltraHD – Édition Sidonis 2023 (Master 4K)

DigitalCiné peut percevoir un modeste pécule sur les achats effectués via les liens d'affiliation.
  • Lifeforce - L’étoile du mal (1985) de Tobe Hooper - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Blu-ray 4K Ultra HD (Version Cinéma) + Blu-ray (Version Director's Cut)
Éditeur : Sidonis Calysta
Sortie le : 15 janvier 2024  
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  • Lifeforce - L'étoile du mal (1985) de Tobe Hooper - Édition Collector - Packshot Blu-ray 4K Ultra HD
Éditeur : Shout! Factory
Sortie le : 24 mai 2022  
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