Prey (2022) de Dan Trachtenberg - Blu-ray 4K Ultra HD

Prey a-t-il une gueule de porte-bonheur en 4K ?

Après avoir fait beaucoup parler de lui lors de sa mise en ligne sur la plateforme Disney+, Prey débarque à présent dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD nantie de prestations audio-vidéos top démo.

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Prey - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Éditeur :20th Century Studios
Sortie le :14 février 2024  

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

Retrouvez les informations concernant nos captures et notre matériel de test sur cette page.

Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

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Prey (2022) de Dan Trachtenberg - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

Prey – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Synopsis : Il y a trois siècles, sur le territoire des Comanches. Farouche et brillante guerrière, la jeune Naru a été élevée dès son plus jeune âge dans l’ombre de légendaires chasseurs parcourant les Grandes Plaines. Aujourd’hui, elle se fait un devoir de protéger sa tribu dès qu’un danger la menace. Or la proie qu’elle traque en ce moment n’est autre qu’un prédateur extraterrestre particulièrement vindicatif et évolué, doté d’un arsenal de pointe des plus sophistiqués. Une confrontation aussi perverse que terrifiante s’engage bientôt entre les deux adversaires…

Disque 1 : Prey en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10
  • Langues : Anglais Dolby Atmos, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 1h 39min 35s

Bonus :

  • Aucun

Disque 2 : Prey en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 2.39:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais DTS-HD Master Audio 7.1, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Français, Anglais
  • Durée : 1h 39min 35s

Bonus (VOSTF) :

  • Commentaire audio du réalisateur Dan Trachtenberg, de l’actrice Amber Midthunder, du directeur de la photographie Jeff Cutter et de la monteuse Angela M. Catanzaro
  • Prey le making of (12min 17s)
  • Prey panel avec l’équipe du film (29min 01s)
  • Scènes coupées avec commentaire du réalisateur (4min 48s)

Détails techniques :

  • Taille du disque : 52,28 Go
  • Taille du film : 51,22 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 59,61 Mb/s
  • VO Dolby Atmos (24-bit) : 5,04 Mb/s
  • VF Dolby Digital 5.1 : 640 Kb/s

« S’il peut saigner, on peut le tuer »

Cette réplique culte que l’on peut entendre dans Prey est bien entendu un clin d’œil au tout premier Predator réalisé par John McTiernan en 1987 dans lequel Schwarzy se frottait à un extra-terrestre qui « n’a pas une gueule de porte-bonheur ». À l’époque, le chêne autrichien était entouré de gros bras : Bill Duke (« j’avale deux bérets verts au p’tit déjeuner » dans Commando), Jesse Ventura, Shane Black (qui réalisera The Predator en 2018, opus à oublier très vite) ou encore le regretté Carl Weathers qu’il qualifiera affectueusement de « sale petit enfant d’putain ! » avant de se livrer à un bras de fer tout en biceps bien huilés. Lui aussi en forme olympique à l’époque, McTiernan nous livrait un an avant Piège de cristal un des joyaux du cinéma burné et hautement jouissif à jamais inscrit dans les annales du Septième Art grâce à ce sens de l’auto-dérision, de ses répliques devenues cultes et de son aspect BD tout en prenant le soin de s’attarder à minima sur ce commando des forces spéciales et l’amitié qui les unie.

35 ans plus tard, Prey approche la franchise Predator (qui en est donc à son cinquième opus sans compter les deux films dérivés Alien vs Predator) par un tout autre versant. Le réalisateur Dan Trachtenberg à qui l’on doit le fort sympathique 10 Cloverfield Lane (2016) énonce clairement ses intentions au sein des différents bonus : fan de jeux vidéo, de cinéma hongkongais, à commencer par Jackie Chan à qui il a voulu rendre hommage au travers des chorégraphies des combats, sans oublier bien sûr cette volonté d’ancrer le récit dans la culture amérindienne, ces fameux « native americans » sous-représentés dans le Septième Art. En résulte l’histoire de Naru (Amber Midthunder), jeune femme qui n’entend pas rester la gentille comanche sous son tipi mais se voit déjà en grande guerrière aux côtés de son frère ainé. Elle aura bientôt tout loisir de faire ses preuves dans les grandes plaines d’Amérique du Nord du début du 18ème siècle face à un adverse de taille : le tout premier Predator venu sur Terre.

Une approche qui aura visiblement su séduire un large public au regard des réactions très enthousiastes tant critiques que public lors du lancement de Prey sur Disney+ en 2022 puisqu’aux États-Unis, le film a explosé tous les scores de la plateforme de streaming Hulu, propriété de Disney+. Pour autant si toutes ces belles intentions sont forts louables sur le papier, il n’en demeure pas moins vrai que le résultat à l’écran est plutôt mou du genoux provoquant très rapidement une somnolence même pas coupable. Les scènes d’action sont certes plutôt bien troussées (même si l’on se gardera bien de toute comparaison avec celles du film de McT) et les thématiques abordées en fil rouge (émancipation féminine dans une société patriarcale, invasion des colons en pleine conquête de l’Ouest) pas inintéressantes, mais tout ceci ne suffit pas pour faire de Prey un film que l’on aura envie de revoir encore et encore au même titre que l’opus originel de 1987. En guise de lot de consolation, Prey redresse tout de même la barre d’une franchise qui n’en finissait pas de creuser, creuser, et d’encore creuser…

Si les opinions divergent quant à l’appréciation artistique de Prey, l’édition Blu-ray 4K Ultra HD fera quant à elle consensus. L’image est proposée au format 2.39:1 encodée en HEVC 2160/24p HDR10 à partir d’un master 4K. Film récent oblige tourné en numérique, le résultat est tout simplement magistral. Qu’il s’agisse des plans larges sur les plaines ou dans les montagnes, des plans serrés sur les visages ou encore des plans-séquences tout en délicatesse dans le village indien ou bien tout en brutalité lors des combats, de jour comme de nuit, le rendu est irréprochable et laisse place à une définition ciselée, une compression invisible et des couleurs parfaitement saturées et contrastées : des teintes vertes / brunes lors des séquences dans les bois et bleutées lors des passages nocturnes. Quand bien même celles-ci ont été parfois retouchées en post-production lors de la phase d’étalonnage. Comme par exemple (dixit le réalisateur dans le commentaire audio) la scène d’ouverture au bord de la rivière où les indiennes à l’arrière-plan furent rajoutées numériquement tandis que l’eau n’était absolument pas bleue lors du tournage.

Côté son, la VO Dolby Atmos envoie du lourd, du très lourd même. Si les combats sont bien sûr aux premières loges pour nous en mettre plein les oreilles et que chaque apparition du Predator s’accompagne de descentes dans les graves qui raviront les amateurs de bons gros subwoofers, les musiques prennent également possession de toutes les voies tandis que de très nombreux effets « naturels » plus subtils (vent, eau, etc.) savent eux-aussi faire preuve d’une belle amplitude usant pour cela de tous les canaux. Mais notre « effet » préféré du film ira assurément aux séquences de lancées de tomahawk de l’héroïne qui virevoltent de voie en voie (ex : 2min). Est-il besoin de préciser que la VF proposée en Dolby Digital 5.1 ne tient pas la distance ? À noter que sur la VO les colons français s’expriment avec un accent québécois assez prononcé, ce qui n’est pas le cas sur la piste française. Quant à ceux qui souhaiteraient une immersion « totale », on retiendra la présence d’une piste Comanche Dolby Digital 5.1.

Un doublage dont est fort logiquement très fière la productrice Jihane Myers lorsqu’on l’interroge sur le sujet au cours de la session de questions / réponses proposée au sein des bonus et qui réunit les personnes suivantes : le réalisateur Dan Trachtenberg, l’actrice Amber Midthunder, le directeur de la photographie Jeff Cutter, la monteuse Angela M. Catanzaro, la productrice Jhane Myers et le responsable du design du Predator, Alec Gillis. Le tout est agréable à écouter bien que trop consensuel avec son côté très « rodé à l’américaine », à savoir « tout le monde a été génial sur ce film ». Les trois scènes coupées (dont une de course dans les arbres entre Naru et le Predator à l’état de prévisualisation 3D) n’apportent rien de mémorable au film en lui-même mais les explications assez détaillées du réalisateur en commentaire restent appréciables. Le making of est quant à lui bien trop court sinon pour entendre ce dernier déclarer : « j’adore l’action, j’ai été biberonné aux films d’action de Hong Kong et j’ai rêvé toute ma vie de faire un grand film d’action avec des séquences de combat ». À choisir, pour en apprendre davantage sur les coulisses de la production, on optera pour le commentaire audio en compagnie du réalisateur Dan Trachtenberg, de l’actrice Amber Midthunder, du directeur de la photographie Jeff Cutter et de la monteuse Angela M. Catanzaro qui comprend certes beaucoup de blancs mais n’en est pas moins convivial et suffisamment informatif.

On vous laissera vous faire votre avis sur le film d’autant que le Blu-ray 4K de Prey est techniquement irréprochable et saura à n’en pas douter satisfaire certains sinon tous les  home-cinéphiles exigeants. Et puis, l’excellent accueil aussi bien en streaming qu’en vidéo physique, auront permis d’obtenir en ce début d’année le feu vert pour la mise en chantier d’un nouvel opus, toujours sous la direction de Dan Trachtenberg, intitulé pour le moment Badlands.

Les plus

  • Des prestations audio-vidéos top démo.
  • Une piste audio comanche : un « gadget » qui a toute sa place ici.
  • Un commentaire audio pas déplaisant.

Les moins

  • Un making of plus conséquent n’aurait pas été de refus.

De haut en bas :

  • Blu-ray
  • Blu-ray 4K UltraHD

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