Peur primale (1996) de Gregory Hoblit - Blu-ray 4K Ultra HD

Peur primale : Le 4K est appelé à la barre

Film de prétoire qui vaut avant tout et surtout pour son (célèbre ?) twist final, Peur primale débarque dans une édition Blu-ray 4K Ultra HD de bon aloi.

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Peur primale - Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Éditeur :Paramount Pictures France
Sortie le :27 mars 2024  

Test Blu-ray 4K Ultra Haute Définition
Image (4K) :
Image (2K) :
Son :
Bonus :

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Testé à partir d’une édition définitive fournie par l’éditeur.

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Peur primale (1996) de Gregory Hoblit - Édition 2024 - Capture Blu-ray 4K Ultra HD

Peur primale – Blu-ray 4K Ultra HD + Blu-ray

Synopsis : Martin Vail, brillant avocat de Chicago, aussi soucieux de sa publicité que de son talent, se porte volontaire pour défendre un jeune homme accusé du meurtre de l’archevêque Rushman, un des plus éminents dignitaires de la ville. Aaron Stampler, le présume coupable, provincial timide et naïf, bénéficiait de la protection de l’archevêque qu’il considérait comme son père. Vail est vite convaincu de l’innocence de son client…

Disque 1 : Peur primale en Blu-ray 4K Ultra HD

Spécifications techniques :

  • Image : 1.78:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision
  • Langues : Anglais Dolby TrueHD 5.1, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Anglais, Français
  • Durée : 2h 10min 26s

Bonus :

  • Aucun

Disque 2 : Peur primale en Blu-ray

Spécifications techniques :

  • Image : 1.78:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Anglais Dolby TrueHD 5.1, Français Dolby Digital 5.1
  • Sous-titres : Anglais, Français
  • Durée : 2h 10min 26s

Bonus (HD & VOSTF) :

  • Commentaire audio du réalisateur Gregory Hoblit, de la scénariste Ann Biderman, du producteur Gary Lucchesi, du producteur exécutif Hawk Koch et de la directrice de casting Deborah Aquila (2009)
  • Focus cinéaste avec le producteur exécutif Hawk Koch (7min 37s – 2024)
  • Peur primale – Le verdict final (17min 58s – 2009)
  • Peur primale – Le témoin clé (17min 56s – 2009)
  • La psychologie de la culpabilité (13min 35s – 2009)
  • Bande-annonce cinéma (2min 26s, VO)

Détails techniques :

  • Taille du disque : 61,56 Go
  • Taille du film : 61,06 Go
  • Bitrate vidéo moyen : 44,52 Mb/s (surcouche Dolby Vision : + 11,20 Mb/s)
  • Maximum CLL (Content Light Level) : 1000 nits
  • Maximum FALL (Frame-Average Light Level) : 116 nits
  • VO Dolby TrueHD 5.1 (24-bit) : 3,65 Mb/s
  • VF Dolby Digital 5.1 : 640 Kb/s

« J’ai toujours pensé que le but d’un tel film était de montrer un avocat se faire duper »

Nous n’en dirons pas davantage quant à cette déclaration du producteur Gary Lucchesi au sein des bonus afin de ne point éventer le twist final qui survient dans les toutes dernières minutes du film et bien entendu pour ne pas gâcher l’effet de surprise de tous ceux qui n’auraient pas encore découvert Peur primale. On déconseillera également à tous ceux qui n’ont jamais vu le film d’aller jeter un œil sur la fiche Wikipédia dont le résumé évente toute l’intrigue. L’auteur de ces lignes quant à lui se rappelait fort bien de ce revirement final mais n’avait pas revu le film depuis sa sortie en salles en 1996. Ou bien l’avait-il découvert en VHS / LaserDisc / DVD ? À dire vrai peu importe tant au-delà de ce final roublard, le film ne lui avait pas laissé un souvenir impérissable. Sa sortie en Blu-ray 4K fut donc l’occasion d’un petit rafraichissement de mémoire tout en confirmant l’impression première de l’époque. À savoir celle d’un film plutôt bien ficelé (scénario, interprétation, mise en scène) sans pour autant se hisser au niveau des meilleurs films de prétoire. De ceux que l’on revoit régulièrement avec le même plaisir cinéphile ou coupable.

(Re)voir Peur primale plus d’un quart de siècle après permet tout de même de dresser quelques constatations. Primo, le scandale politico-financier au cœur du récit reste aujourd’hui encore d’actualité et le restera sans doute à jamais : un puissant homme d’affaires prêt à toutes les exactions pour parvenir à ses fins. Secundo, les révélations de scandales sexuels au sein de l’église catholique sont (hélas) devenus une actualité récurrente aujourd’hui. Tertio, si la filmographie de Gregory Hoblit sur grand écran n’est pas inoubliable, le réalisateur restera néanmoins celui à qui l’on doit le style visuel de la mythique série New York Police Blues (NYPD Blue, 1993 – 2005) à base de panotages horizontaux et verticaux « brusques » et son montage très resserré. En réalisant (entre autres) les trois premiers épisodes, Hoblit allait ainsi imprimer une mise en scène en rupture totale avec les autres shows policiers de l’époque à la réalisation plus « classique ». Une mise en scène qui a fait bien des émules depuis.

Dernier point, si Richard Gere était une immense vedette à Hollywood à l’époque (un peu tombé dans l’oubli depuis), LA révélation du film est bien entendu celle d’Edward Norton, repéré parmi plus de 2000 candidats suite au désistement de Leonardo DiCaprio et dont c’était là le tout premier rôle sur grand écran. « J’ai fait carrière grâce à ça » déclare-t-il d’ailleurs humblement dans les différents bonus qui reviennent à maintes reprises sur ce casting de longue haleine et où l’on peut également découvrir des extraits du test enregistré et envoyé aux dirigeants de la Paramount, pas vraiment emballé par ce choix, afin de les convaincre que le jeune comédien était bien fait pour ce rôle. Son personnage avait d’ailleurs droit à une sous-intrigue à part entière dans le premier montage de 3h15 (avant d’être ramené à sa durée finale de 2h10) au cours de laquelle le ténor du barreau interprété par Richard Gere se rendait en Virginie à la rencontre de l’ancienne professeure d’Aaron (interprété donc par Edward Norton).

Le nouveau supplément intitulé Focus cinéaste ainsi que les deux bonus datant de 2009, Le verdict final et Le témoin clé, se focalisent d’ailleurs en grande partie sur le casting et la performance des acteurs, tout comme le commentaire audio à cinq, certes agréable mais qui paraphrase un peu trop l’action à l’écran à notre goût. Le dernier doc qui date lui aussi de 2009 revient sur différents cas de meurtriers à personnalités multiples et notamment un dénommé Kenneth Bianchi agrémenté d’extraits vidéo en noir et blanc en compagnie de son psychiatre.

Du côté de la technique, bien que rien ne soit précisé à ce sujet dans le communiqué officiel pour la sortie de cette édition Blu-ray 4K, tout porte à croire qu’un nouveau master 4K a été conçu comme bien souvent pour les sorties Paramount de films dits de catalogue. Nous sommes donc ici en présence d’une image au format 1.78:1 encodée en HEVC 2160/24p Dolby Vision, selon toute vraisemblance à partir d’un nouveau digital intermediate 4K. Les différences avec le précédent master utilisé pour l’édition Blu-ray sortie aux États-Unis en 2009 sont plus ou moins notables : un cadrage légèrement plus ample, des teintes moins jaunâtres et plus naturelles ainsi qu’une définition (forcément) revue à la hausse. Là où le précédent master laissait encore apparaitre différentes petites scories plus ou moins visibles, le nouveau master est propre, la définition magnifique aussi bien lors des gros plans que lors des plans larges en extérieur. À noter que certains plans larges sur la ville de Chicago ainsi que certains plans isolés sur les visages (notamment dans le tribunal) laissent apparaître une définition en retrait, sans doute dus à la captation originelle et non au nouveau master. Avec des teintes froides lors des scènes en extérieur ou encore dans la prison et plus chaleureuses, feutrées et boisées lors des scènes en intérieur, notamment au tribunal, la colorimétrie bénéficie des bienfaits du nouvel étalonnage HDR Dolby Vision avec des teintes saturées et contrastées juste ce qu’il faut.

Tout n’est pas parfait pour autant et deux griefs principaux sont à noter concernant ce nouveau master. D’une part, celui-ci ne respecte toujours pas le ratio cinéma 1.85:1 d’origine (il en était déjà ainsi du précédent master). D’autre part, le grain est en retrait (un phénomène hélas assez récurrent avec les nouveaux masters 4K Paramount) aboutissant ainsi à un rendu parfois un peu trop lisse à notre goût. Phénomène suffisamment rare de la part de l’éditeur pour être signalé, le disque Blu-ray présent au sein de cette édition combo Blu-ray 4K + Blu-ray est lui aussi issu du nouveau master 4K. Pour être complet, précisons qu’en France, le seul Blu-ray disponible était sorti en 2021 mais ne disposant pas de ce dernier, nous ignorons s’il est issu du nouveau master 4K ou bien du même master que l’édition américaine datant de 2009.

Côté son, les mêmes pistes audios ont été reprises de la précédente édition Blu-ray. À savoir une VO Dolby TrueHD 5.1 qui permet à l’élément principal du film, à savoir ses dialogues, de bénéficier d’une restitution limpide en toutes circonstances. Les possibilités multicanaux sont exploitées avec parcimonie notamment lors des scènes en extérieur avec différents bruits urbains qui viennent se nicher dans les différentes voies. Certains passages bien spécifiques permettent toutefois aux différents canaux de s’exprimer avec davantage de vigueur comme par exemple la scène du meurtre (8min) ou encore les passages de l’hélicoptère de voie en voie (13min) ainsi que la traque du fugitif qui s’ensuit tandis que les passages de trains permettent de vérifier que le caisson de basses est bien de la partie. Les musiques composées par James Newton Howard, dont certaines sonorités ne seront pas sans rappeler celles du Fugitif, tirent également leur épingle du jeu en termes d’amplitude. Certes moins ample et puissante, la VF proposée en Dolby Digital 5.1 s’en sort malgré tout avec les honneurs. Certains regretteront peut-être l’absence d’une nouvelle piste Dolby Atmos mais compte-tenu de la nature très bavarde du film, un tel upgrade sonore aurait sans doute eu des bienfaits à la marge.

Au final, Peur primale bénéficie d’une édition Blu-ray 4K servie par des prestations techniques audio-vidéos de qualité sans pour autant être exceptionnelles, le tout accompagnés de bonus agréables à suivre.

Les plus

  • Un nouveau master 4K dont bénéficie également le disque Blu-ray.
  • Des bonus pas inintéressants.
  • Des qualités audio-vidéos correctes…

Les moins

  • … mais peut mieux faire !

De haut en bas :

  • Blu-ray – Édition 2009
  • Blu-ray – Édition 2024
  • Blu-ray 4K UltraHD – Édition 2024

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