F1 2021 - PlayStation 5

F1 2021 – PlayStation 5

Depuis le début de l’année, la Formule 1 n’a jamais été aussi populaire. Développeur de la déclinaison vidéoludique de ce sport automobile sous licence officielle de la FIA, le studio Codemasters met donc sans surprise le paquet pour séduire avec la dernière mouture en date : F1 2021.

F1 2021 - PlayStation 5Après des années passées à suivre les grands prix en direct sur TF1 (avec une coupure pub tous les quarts d’heure !), y compris à 4h du mat pour regarder le GP de Suzuka, l’auteur de ces lignes tourna la page de la Formule 1 en 1994 et plus précisément le 1er mai 1994, jour de la mort de Ayrton Senna lors du GP d’Imola. Une passion venait de s’éteindre avec la disparition du pilote brésilien. Avance rapide jusqu’en 2020, en plein confinement pour cause d’épidémie de Covid-19. C’est par un long week-end enfermé chez soi que cette passion d’antan allait être ravivée, en tombant par hasard sur un des GP de la saison en cours (raccourcie de 22 à 17 Grand Prix pour cause de crise sanitaire) au détour d’un zapping sur les chaînes d’un abonnement MyCanal flambant neuf (et sans coupure pub désormais !). Les pilotes (hormis quelques noms très connus : Hamilton, Vettel), les bolides et plusieurs circuits du calendrier ont beau avoir changé dans l’entrefaite, la flamme pour ce sport automobile, éteinte depuis un quart de siècle, allait aussitôt être rallumée pour ne plus s’éteindre depuis. Été 2021, une proposition de code de la part de Electronic Arts pour tester le tout dernier F1 2021 atterrit dans la boîte mails de ce fan retrouvé pour une sortie (le 16 juillet) qui allait peu ou prou coïncider avec la traditionnelle trêve estivale du calendrier de la F1. De quoi combler l’absence des vrais bolides une bonne partie du mois d’août.

Précisons d’entrée que la dernière fois que l’auteur de ces lignes avait mis le nez dans un jeu de F1, cela remonte là encore aux années 90 sur PC (il y avait bien eu quelques tours d’essais avec F1 2019 mais la tentative n’avait pas fait long feu faute de réel intérêt pour la discipline à l’époque). Dans de telles conditions, autant dire que les premiers tours de piste au volant de ce F1 2021 sur PlayStation 5 ne furent pas une sinécure et que les passages par le bac à gravier et autres remparts de sécurité furent légion. C’est ça aussi que de vouloir se la péter à jouer les kékés en désactivant les différentes assistances au pilotage. Une prise en main rendue peut-être encore plus complexe à la manette par opposition au jeu au volant. Car la première chose qui surprend avec ce F1 2021, c’est la foultitude d’options en vue de paramétrer le degré de mimétisme d’avec son modèle réel, depuis les différentes assistances de pilotage jusqu’aux conditions météo en passant par la sévérité de l’application des règles de courses, sans oublier bien sûr les nombreux réglages de son bolide. Pour un peu, on s’y croirait presque. Les aficionados purs et durs pourront même pousser les curseurs jusqu’à des durées de sessions 100% identiques à la réalité : essais libres, qualifs et courses. Quand on vous disait qu’il y a largement de quoi occuper ses week-ends en l’absence de vrais Grand Prix avec cet alter ego numérique ! Le titre du studio Codemasters étant développé depuis des années maintenant sous licence officiel de la FIA, rien de bien étonnant non plus à ce que l’intégralité des écuries et des pilotes du championnat 2021 répondent présents. Et si l’on ajoute à cela une assise technique (graphisme et son) plus que probante, c’est peu dire que l’on s’y croirait presque (ne manque plus que les 4 ou 5G que se prennent les pilotes à bord des monoplaces).

Presque car les plus intransigeants auront tôt fait repérer une ou deux bricoles, à commencer par un calendrier des courses qui ne respectent pas à 100% celui de la vraie F1. Et pour cause puisque, nouvelles répercussions de l’épidémie de Covid-19, ledit calendrier a une nouvelle fois été chamboulé en cours de route. Qu’à cela ne tienne, Codemaster a d’ores et déjà annoncé qu’une future mise à jour (gratuite) remettrait tout ça d’équerre à la rentrée. Autre oubli (ou alors, on a loupé une option quelque part) : le nouveau concept de qualifications sprint qui a fait ses débuts au Grand Prix de Silverstone en Angleterre le 18 juillet dernier et qui devrait être à nouveau au programme des Grand Prix de Monza en Italie (le 12 septembre) et d’Interlagos au Brésil (le 14 novembre), sauf changements de dernière minute. Là encore, espérons que la future mise à jour viendra rectifier cette absence.

Un dernier mot sur les différents modes de jeu disponibles dans ce F1 2021 : outre le contre-la-montre, la possibilité de prendre part à une course unique ou bien au championnat en intégralité ou encore toute une section dédiée à l’e-sport (non disponible au moment où nous avons testé le jeu), signalons la présence d’un mode baptisé « Point de Rupture ». On y incarne un newbie dénommé Aiden Jackson dans un mano a mano qui l’oppose au vétéran Devon Butler où des cinématiques viennent s’intercaler entre des courses dans des conditions bien spécifiques (finir dans les points en débutant du fin fond de la grille ou bien avec une boîte de vitesses défaillante). Un mode « scénarisé » donc qui ne sera pas sans rappeler Pilotes de leur destin – Drive to Survive. Peu importe si cette version « soapisée » de la F1 passe en partie (complètement ?) à côté de la réalité de ce sport automobile, la série de Netflix aura au moins eu le mérite de populariser la Formule 1 qui n’a jamais attiré autant de monde qu’au cours des derniers mois. De là à en déduire que Codemasters tente à son tour de séduire un plus large public avec ce mode de jeu, il n’y a qu’un pas. Pari réussi de toutes évidences puisque quelques semaines après son lancement, Electronic Arts annonçait que les ventes de F1 2021 affichait une progression de 20% par rapport à l’épisode de l’an dernier.

Rendez-vous est donc d’ores et déjà pris pour la saison 2022 qui verra l’arrivée de monoplaces en grande partie remodelées devant respecter les nouvelles réglementations de la FIA. D’ici là, l’auteur de ces lignes aura demandé un joli volant Thrustmaster à retour de force au père noël histoire d’arrêter de pratiquer le hors piste.

  Lâchez-vous !

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *