Tous les articles par Nicolas Thys

Cannes 2017 : Jour 9 – Famille je vous hais

La fin du festival de Cannes commence à se faire sentir. Pas tant par le bruit des ronflements dans les salles que par les premiers prix distribués. Cela a commencé hier par ceux de la Semaine de la critique. Le grand prix a été attribué à Makala d’Emmanuel Gras qui le mérite amplement. Gabriel et la Montagne a quant-à-lui remporté deux récompenses : le prix de la révélation et celui de la fondation Gan pour la diffusion. Enfin Lea Mylsius, dont le moyen-métrage L’Île jaune avait déjà été remarqué, a remporté le prix SACD pour Ava. Et qui dit clôture dit film de clôture. Découvert cette année à Sundance, c’est un excellent film indépendant, hommage au cinéma fauché, qui a terminé cette Semaine riche : Brigsby Bear de Dave McCary, une histoire avec Mark Hamill et un ours en peluche géant. Le programme de la journée étant important, nous en reparlerons demain.

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Cannes 2017 : Jour 8 – De l’effet de la sueur dans les files d’attente

Aujourd’hui, trois films au programme. Le glamour The Beguiled de Sofia Coppola en compétition officielle (le 23 août sous la bannière Uiversal) puis Makala d’Emmanuel Gras à la Semaine de la Critique et enfin, Marlina, une tueuse en quatre actes de Mouly Surya, notre coup de cœur du jour venu de la Quinzaine des réalisateurs, une section que l’on regrette déjà de ne pas avoir suivi davantage. Nous aurions pu en présenter un quatrième avec Zombillenium mais un problème d’organisation nous en a empêchés. À la différence des jours précédents, il n’est pas à imputer au festival. Présenté dans une séance pour enfants, réputée difficile d’accès, ce qui est logique puisque de nombreux scolaires sont attendus. Et de fait, le jour même, après une heure d’attente, la salle s’est retrouvée pleine et, de surcroît, des journalistes avaient reçu une invitation venue d’on ne sait où. La faute en incombe donc probablement à la couleur de la chemise que l’on portait ce jour, trop propre pour des zombies ou qui transpirait l’indésirable ! (en même temps 8 jours de festival sans prendre de douche, cela commence à se voir et surtout à se sentir / Note du mec qui a levé le doigt quand on a demandé dans le bureau qui était bilingue et qui se retrouve le jour de l’Ascension à relire et à corriger des papiers).

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Cannes 2017 : Jour 7 – Et la Palme d’Or fut…

Dernières nouvelles cannoises. Toujours aussi futiles. Mais dans une contrée où les gens sortent émus de films sur la condition des migrants dans des robes de soirée à 10 SMIC de l’heure pour ensuite partir faire la fête dans des villas privées où le champagne coule à flot, elles ne peuvent guère qu’être futiles ! (ouhhh toi, je te sens fatigué ou alors c’est la France insoumise qui nous parle / Note du correcteur stagiaire qui aimerait bien aller en soirées privées à Cannes, merde !) Et donc, aujourd’hui, le retard de séance était dû à… un embouteillage, l’équipe du film étant dans une voiture qui ne parvenait pas à se frayer un chemin jusqu’à la petite salle. Alors que la police nationale bloque en permanence la moitié de la ville afin que seules les voitures autorisées du festival puissent circuler dans le centre de Cannes, comment peut-il y avoir des bouchons ? Mystère irrésolu à ce jour qui témoigne encore du haut degré d’organisation de cette 70ème édition (et revoilà la sous-préfète ! / NDCS).

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Cannes 2017 : Jour 6 – Mise à mort du cerf sacré

Après bientôt une semaine à Cannes, on peut commencer à faire le point. Et ce qui change le plus par rapport à l’année passée, la grande révolution de ce 70ème anniversaire, ce sont peut-être tous les problèmes rencontrés séances après séances. Quasiment invisibles les années précédentes, ils explosent en 2017. Comme si la machine avait trop chauffé et qu’elle commençait à saturer. Après les salles relativement vides pour les films en compétition et la sécurité augmentée qui ralentit les entrées, les retards s’accumulent. Le dernier en date, hier : 25 minutes par rapport au programme… et quand il s’agit d’un court-métrage de 18 minutes, cela devient absurde. Puis, deux fois en deux jours, des problèmes liés à l’organisation avec une projection où les vigiles n’étaient pas au courant que les journalistes pouvaient passer sans invitation (The Villainess) et une séance où, sans qu’on soit prévenu, l’accès à la presse se trouvait restreint. Apparemment seules 50 places lui étaient réservées (How to Talk to Girls at Parties), ce qui peut être compréhensible mais seulement quand on le sait en avance pour s’organiser ! (nous en tout cas depuis Paris on s’en fout car on a eu toute latitude d’apprécier la plastique de Elle Fanning sur le tapis rouge / Note de toute la rédac la langue pendante).

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Cannes 2017 : Jour 5 – Périples asiatiques

La dernière polémique cannoise en date concernerait apparemment le port du Burkini. Très franchement, on s’en fout, c’est juste bon à faire parler les politiciens dans le vide. Et puis dans les salles il fait noir et on regarde les films. Du coup, que les spectateurs soient habillés ou nus, ça ne change rien. En outre, aujourd’hui on était très loin… Après l’Iran et la Birmanie, le périple asiatique se poursuit en d’autres contrées, tantôt moins extrêmes, tantôt plus !

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