Si chaque jour semble offrir, un peu par hasard, sa thématique privilégiée, aujourd’hui elle sera sentimentale et amoureuse. On aura eu droit à un véritable choc émotionnel et artistique avec Soleil de Plomb (Zvizdan) de Dalibor Matanic, un film magnifique et poignant avec Carolde Todd Hayneset une œuvre touchante avec Vers l’autre rive de Kiyoshi Kurosawa. Les deux premiers figuraient parmi nos choix les plus attendus pour l’édition 2015 du festival de Cannes et nous n’avons pas été déçu.
Sur quatre films vus au cours de notre troisième jour cannois, trois se sont révélés être des portraits de femmes délicats, difficiles et destructeurs. De manière assez surprenante, leur titre était à chaque fois le prénom de la protagoniste.
Après un premier jour à Cannes sympathique, le deuxième fût venteux sur la croisette et on l’a passé à voyager aux confins des drames et bizarreries de l’Europe avec trois films issus de cinématographies hétéroclites et qui n’atteignent que trop peu nos frontières. Après s’être levé avec des béliers islandais, on est parti vers la Hongrie pour un devoir de mémoire avant d’atteindre la Grèce et ses étonnants homards.
Après le jour zéro et son éternelle cérémonie d’ouverture, les festivités ont commencé. On a préféré laisser les discoureurs discourir et Emmanuelle Bercot, La Tête haute, proposer son film à Cannes, à Sandy qui l’a donc chroniqué pour vous et à la France entière pour aller se reposer avant le vrai départ. La première journée s’annonçait chargée, on l’a jouée assez calme et grasse avec spaghettis bolognaise au petit déjeuner et trois films vus : le canadien Sleeping Giants d’Andrew Cividino à la Semaine de la Critique, le roumain L’Étage du dessous de Daru Muntean et An de la japonaise Naomi Kawase tous deux à Un Certain Regard (comment ça : Et Mad Max alors ? Depuis quand on va à Cannes pour voir les blockbusters qui passent dans tous les cinés du coin ? Et que de toute façon Sandy a vu au Max Linder à Paris ? Tsss…). On en a aussi profité pour faire le tour du Palais et des alentours. Et si Thierry Fremaux aime à déclarer que cette année sera celle du changement dans la sélection, autour d’elle, on a l’impression que le temps est immuable et que rien ne bouge vraiment.
Les figurines d’Aardman correspondent totalement à la philosophie d’Art ludique. Arludik c’est d’abord une galerie, avec un K au bout, située dans le 4ème arrondissement de Paris et qui se consacre aux artistes graphiques cachés derrière les œuvres finies qu’on lit ou qu’on va voir en salles. Comprendre : à ceux qui signent les documents qui participent à la genèse des films d’animation, des jeux vidéo ou des BD mais qui, trop souvent, disparaissent dans la masse des noms du générique. En ce moment, la galerie organise un focus autour des méchants de chez Disney en montrant et en proposant à la vente, celluloïds et dessins originaux de certains des classiques les plus célèbres : Les 101 dalmatiens, Le Roi lion, Peter Pan, Le Livre de la jungle et bien d’autres…