Qu’on se le dise, le nouveau Woody Allen est un très bon cru. En fait ce qui rassérène et fait donc plaisir c’est de constater que le cinéaste n’est pas mort. Ô certes sa filmographie récente est loin d’être indigne. On y trouve même encore quelques petites pépites comme Whatever Works ou Match Point, même si on est à mille lieux d’un Harry dans tous ses états, son dernier très grand film en date réalisé en 1997. Ce qui sur l’échelle du temps allénienne, représente une peccadille de seize films quand pour un autre cela peut faire toute une carrière. Non, Allen n’est pas mort mais en roue exagérément libre oui. D’où la divine surprise de tomber sur ce Blue Jasmine que l’on n’espérait plus.
Petit frémissement cette semaine au sein du box office avec le chiffre global des entrées qui frôle les 2 millions et demi soit un bond d’environ 20% par rapport aux 4 dernières semaines. C’est pas encore ça mais disons que l’approche des vacances de la Toussaint se fait déjà sentir. Faut-il aussi y voir l’arrivée de l’automne et de ses premiers frimas (oui je me sens en verve cette semaine) mettant un terme aux bronzettes du dimanche ? Faut-il penser que l’offre films est plus porteuse ? Certainement un peu des deux mon vieux.
Après le succès (surprise ?) de Conjuring en 2013 ($320M de recettes mondiales pour un budget de $20M et 1,2M d’entrées France), il semblait inévitable de voir débarquer rapidement une suite / une préquelle / un spin-off (rayez la/les mention(s) inutile(s)). On vous donne un indice : Annabelle se déroule quelques mois avant les évènements relatés dans Conjuring.
Truffaut arrive ! Après une ouverture en fanfare avec la venue de John McTiernan et une rétrospective de l’œuvre de Sergio Leone, le mois d’octobre s’annonçait important pour La Cinémathèque Française avec un gros morceau sur et autour du réalisateur des 400 coups. Au menu : la première des deux expositions qui parcourent chaque saison, une rétrospective intégrale de son œuvre, un programme autour des films qui l’ont marqué et des réalisateurs qu’il a pu influencer et un catalogue d’exposition. Pour les trente ans de sa mort, l’ensemble est grand et s’ouvrait d’ailleurs sur Le Dernier métro tout juste restauré par MK2 et la Cinémathèque.
En un peu plus de deux décennies et seulement dix films, David Fincher s’est imposé comme l’un des tout meilleurs cinéastes en activité. Certes, sa filmographie n’est pas exempte de quelques petites faiblesses (Panic Room et Millénium. Encore que ce dernier dispose d’un joli matelas de fans hardcores) mais demeure dans l’ensemble passionnante, d’une maîtrise formelle à nulle autre pareille et d’une cohérence absolue. Quant à Gone Girl, il vient y apporter une pierre essentielle en forme de maître-étalon.