Promenade à Cracovie - Image une fiche film

Fiche film : Promenade à Cracovie (2021)

Promenade à Cracovie est un portrait de Roman Polanski et de son ami d’enfance, le photographe Ryszard Horowitz. Les deux réalisateurs, Mateusz Kudla et Anna Kokoszka-Romer, ont voulu les montrer, non comme deux artistes mondialement connus, mais comme des hommes d’expérience, qui, avant de rencontrer le succès, ont connu la guerre, le totalitarisme, le traumatisme et l’aliénation.

Promenade à Cracovie (Polanski, Horowitz. Hometown  – 2021)

Réalisateur(s) : Mateusz Kudla et Anna Kokoszka-Romer
Avec : Roman Polanski, Ryszard Horowitz
Distributeur : ARP Sélection
Durée : 1h15min
Sortie en salles : 5 juillet 2023

Résumé : Ce documentaire suit Roman Polanski dans la ville où il a vécu enfant, en compagnie de son ami de toujours, le photographe Ryszard Horowitz, survivant de la Shoah, qu’il a rencontré dans le ghetto juif de Cracovie pendant la Seconde Guerre mondiale. Ensemble, ils arpentent les rues et confrontent leurs souvenirs…

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  • Notre avis : Alors que Roman Polanski était en Pologne en 2015 pour venir témoigner au tribunal de Cracovie dans le cadre d’une demande d’extradition déposée par les États-Unis auprès des autorités polonaises, le cinéaste s’est surpris à déambuler dans sa ville natale où il n’avait jamais remis les pieds depuis son enfance. Anna Kokoszka-Romer et Mateusz Kudla, les deux réalisateurs de Promenade à Cracovie qui souhaitaient réaliser un documentaire justement sur la prime jeunesse du réalisateur pour laquelle l’homme ne s’est finalement que très peu répandue, ont réussi à l’approcher par l’intermédiaire de son avocat qui leur a soufflé au final la trame de leur film. Utiliser pour décors les rues de la ville et les pérégrinations de Polanski à la recherche des vestiges de sa jeunesse pour lui donner envie de se confier sur une enfance dont il s’est en partie inspirée pour réaliser Le Pianiste en 2002. Si Roman Polanski a été finalement partant, ce n’était qu’à une seule condition, pouvoir associer à ses déambulations cracoviennes, son ami d’enfance, le photographe mondialement célèbre Ryszard Horowitz.
    C’est ainsi que durant 1h15, les deux hommes se racontent et nous racontent leurs souvenirs. Leur rencontre dans le ghetto de Cracovie alors qu’Horowitz a tout juste 3 ans et Polanski déjà 8. L’un se verra finalement couché avec toute sa famille sur la fameuse liste de Schindler tandis que Polanski trouvera refuge à la campagne au sein de familles de paysans alors que sa mère et sa grand-mère seront assassinées au camp d’Auschwitz. Après le joug d’Hitler ce sera celui de Staline puisque les deux compères reviendront vivre à Cracovie (Polanski y retrouvera son père qui a survécu au camp de concentration de Mauthausen). Horowitz s’installera finalement aux États-Unis en 1959 alors que Polanski fera d’abord escale à Paris avant de partir à Hollywood en 1968. Au moment du tournage Polanski a plus de 85 ans et Horowitz plus de 80. Les voir « gambader » dans les rues de Cracovie et de ses environs (ce qui permettra à Polanski de retrouver l’une des fermes où il a été recueilli une fois le ghetto liquidé) et de se rappeler de moments heureux ou d’autres beaucoup moins ne peut laisser insensible alors que par ailleurs Promenade à Cracovie n’a pas pour ambition de jouer plus que cela avec les émotions du spectateur.
    Pour preuve la forme adoptée par les deux réalisateurs polonais de ce documentaire où le maître mot semble être « sobriété ». Les choses sont dites (et bien dites) mais via un emballage qui pourrait tout aussi bien coller à une réunion d’anciens scouts qui se remémorent leur jeunesse sous la tente ou autour d’un feu. C’est pourtant de ce décalage certainement voulu qu’affleure les plus belles des vérités humaines. Celles qui en temps normal et en d’autres films restent (au mieux) à l’état d’indicible. Dans Promenade à Cracovie elles vous atteignent pleine poire avec une telle force que l’on ne peut que remercier Anna Kokoszka-Romer et Mateusz Kudla de nous les avoir légué en l’état. À charge pour nous maintenant de les maintenir en vie avec la même humilité sincère et la même universalité. Mais quand on voit comment le film a été accueilli sans même avoir pris la peine d’être visionné… On se dit que ce n’est pas gagné. SG 3,5/5
  • Box office : 511 entrées sur 11 copies en 24h. C’est très très peu mais au moins le film a bien été distribué et pas sur les deux seules copies annoncées par une Michèle Halberstadt (co-fondatrice avec Laurent Pétin de la société de distribution ARP) amère et dépitée face au boycott ou l’indifférence calculée  des exploitants devant ce film à leurs yeux problématiques à programmer puisque ayant pour sujet Roman Polanski. Et que dire de certains journalistes qui n’ont eu que peu d’envies de défendre Promenade à Cracovie que cela soit vis-à-vis de leur lectorat ou de leur rédaction. Edit 10/07 : Au sortir du 1er week-end d’exploitation, Promenade à Cracovie enregistre 2 785 entrées dont 1 845 à Paris où seuls 3 écrans (sur les 11 copies enregistrés) proposent le film. Edit 12/07 : 3 697 entrées pour la 1ère semaine au cinéma. Edit 19/07 : 5 993 entrées après deux semaines dans les cinémas. À noter qu’en deuxième semaine le film est passé de 11 à 12 copies.
  • La chronique Blu-ray : Il n’est même pas certain qu’un DVD voit le jour. Plus certainement, Promenade à Cracovie sera visible (discrètement) sur certaines plateformes VOD. Mais on peut (et on aimerait) se tromper.

Promenade à Cracovie - Affiche

3 réflexions sur « Fiche film : Promenade à Cracovie (2021) »

  1. Honte aux donneurs de leçons et censeurs modernes, si sûrs d’eux et pourtant …
    Avec la pauvre Sharon Tate, époux modèle
    Avec sa seconde épouse, ils ont élevé deux enfants aujourd’hui adultes
    Il a demandé pardon pour son dérapage dans une période affreuse
    Sa victime mineure, habillée en sex symbole, amenée par sa propre mère pour des photos suggestives, devenue adulte a elle-même demandé qu’on fiche enfin la paix à Polanski,
    mais, encore et toujours, on le poursuit d’une vindicte malsaine
    tellement plus malsaine que Polanski !!!

    Anfrau

  2. Laisser le tranquille.
    J’aime les films de Polanski et je voudrais voir « Promenades à Cracovie » Ou le joue t on à Paris?

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