Fiche film : Walking in the Movies (Cannes 2024)

Walking in the Movies fait partie de la sélection Cannes Classics 2024 : les documentaires.

Walking in the Movies (Younghwa cheongnyeon dong-ho – 2024)

Réalisateur(s) : Lyang Kim
Avec : Kim Dong-ho
Distributeur :
Durée : 1h29min
Sortie en salles :

Résumé : Portrait de Kim Dong-ho, qui a contribué à la notoriété du cinéma coréen et fondé le Festival de Busan ou « Comment un haut fonctionnaire a-t-il pu tomber amoureux ainsi du cinéma ? »

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Notre avis en direct du festival de Cannes : L’idée de Walking in the Movies, documentaire présenté à l’occasion de Cannes Classics, paraissait intéressante : dresser le portrait d’un directeur de festival de films soit une personne qui porte une manifestation mais qui reste souvent dans l’ombre pour le public. Et ici, ce n’était pas n’importe quel directeur mais Kim Dong-ho, 86 ans, créateur du festival de Busan, en Corée du Sud, en 1996, soit le plus influent sur le continent asiatique. Grand fonctionnaire, il a travaillé à de multiples postes à la culture, avant de diriger l’agence nationale coréenne du cinéma au milieu des années 1980, de faire émerger une partie de la génération de cinéastes que l’on connaît aujourd’hui et de faire découvrir de nombreuses personnalités du cinéma asiatique à 59 ans avec l’expérience de Busan. Malheureusement, l’expérience tourne un peu court. L’impression d’avoir à faire à un film de potes pour une minorité de gens ayant côtoyée de près Dong-ho se fait ressentir. Et un minimum de connaissances sur l’histoire du cinéma coréen est absolument nécessaire pour se sentir concerné.
Les éloges fusent, en font l’homme parfait, le commentaire en voix off le porte aux nues telle une divinité avec musiques d’église et plans aux drones à l’appui. Heureusement il s’humanise par moment, notamment quand Thierry Frémaux, Im Kwon Taek et quelques autres racontent qu’ils n’ont jamais autant picolé qu’en sa compagnie. Mais qu’apprend-on ? Peu de choses finalement. Quelques détails sur sa politique cinématographique et son implication auprès des cinéastes et du cinéma coréen, qu’il aime l’art et la calligraphie, que les cinéastes du pays le considèrent comme leur (grand-)père, et qu’il a dansé une heure avec Juliette Binoche en 2011 lors de sa dernière édition en tant que directeur. À croire que le film est d’abord à Cannes car le festival y est largement montré avec moult interventions de son délégué général. 1,5/5