Sauvages - Image une fiche film Cannes 2024

Fiche film : Sauvages (Cannes 2024)

Sauvages du suisse Claude Barras fait partie de la sélection jeune public au Festival de Cannes 2024.

Sauvages (2024)

Réalisateur(s) : Claude Barras
Avec les voix de : Martin Verset, Laetitia Dosch, Benoît Poelvoorde, Michel Vuillermoz
Distributeur : Haut et Court
Durée : 1h27min
Sortie en salles : 16 octobre 2024

Résumé : À Bornéo, en bordure de la forêt tropicale, Kéria recueille un bébé orang-outan trouvé dans la plantation de palmiers à huile où travaille son père. Au même moment Selaï, son jeune cousin, vient trouver refuge chez eux pour échapper au conflit qui oppose sa famille nomade aux compagnies forestières. Ensemble, Kéria, Selaï et le bébé singe baptisé Oshi vont braver tous les obstacles pour lutter contre la destruction de la forêt ancestrale, plus que jamais menacée.

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  • Notre avis en direct du festival de Cannes : Autant Ma vie courgette fut l’une des belles réussites animées de ces dernières années, autant Sauvages, également réalisé par Claude Barras en est à l’opposé. Que ce soit en termes d’écriture ou de mise en scène, rien ne va. Comment un cinéaste auteur d’un film subtil sur un enfant orphelin peut proposer ce truc écrit avec la légèreté d’une baleine, à la limite du greenwashing, dans lequel des enfants amazoniens chantent du Daniel Balavoine en pleine jungle ? Mystère.
    L’idée de départ aurait pu être intéressante : un enfant dont la mère est décédée, issue d’une tribu autochtone et dont le père travaille pour ceux qui détruisent l’écosystème, fait face à ses origines. Mais tout est d’une incroyable lourdeur. Les dialogues sont niais, les voix clichées, les personnages sont trop nombreux pour être creusés et l’ensemble devient artificiel à force d’accumuler les stéréotypes jusqu’à la morale finale : la violence c’est mal, et une photo postée sur les réseaux sociaux permettra au monde entier de prendre conscience de l’écocide brésilien – ce qui est bien entendu suffisant pour que tout aille mieux. Parents de tous pays, unissez vous donc dans l’achat de smartphones pour vos enfants dès le plus jeune âge et inscrivez-les sur les réseaux sociaux, ils sauveront le monde en un clic ! Autant le cofinancement du Garçon et le monde d’Alê Abreu par Petrobras était invisible, autant, dans le cas de Sauvages, il est légitime de se demander si Tiktok et Facebook ne seraient pas coproducteurs. Merci Monsieur Barras.
    Mais si encore il ne s’agissait que du scénario… La réalisation est une plongée dans un anthropocentrisme dont le cinéaste est incapable de s’extirper. En sauvant la forêt, ce n’est pas la nature qui importe mais la sauvegarde de l’humain. Les insectes et animaux sont montrés comme une chaîne alimentaire continue : ils passent leur temps à s’entredévorer comme un gag à répétition, et cette forêt supposée belle et vivante est totalement morte. Le décor est grandiose mais il est immobile et donc inutile. Aucune feuille ne bouge. Le point zéro du cinéma. La nature est factice, le paysage ne sert qu’à mettre en avant les protagonistes et il en devient d’autant plus artificiel. Cela en dit long sur la vaine portée écolo du métrage.
    Céline Sciamma nous manque et une pensée minimale du rapport entre les corps et les décors aussi. Espérons que le cinéaste rebondisse vite. 1/5
  • Box office : Au moment de sa présentation au festival de Cannes, Sauvages a déjà sa date de sortie programmée pour le 16 octobre 2024.

Sauvages - Affiche Cannes 2024

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