Flow - Image une fiche film Cannes 2024

Fiche film : Flow (Cannes 2024)

Flow du réalisateur letton Gints Zilbalodis a été présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024.

Flow (2024)

Réalisateur(s) : Gints Zilbalodis
Distributeur : UFO Distribution
Durée : 1h25min
Sortie en salles :

Résumé : Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l’eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.

Articles / Liens :

  • Notre avis en direct du festival de Cannes : Que d’eau ! Contrairement à Jean-François Laguionie dans Slocum et moi qui montre un bateau qui n’atteint pas l’eau, Gints Zilbalodis nous entraine dans un récit où s’affrontent différentes références mythologiques autour d’une barque et d’un déluge. Auteur d’un excellent premier long métrage, Ailleurs, réalisé en autonomie complète du scénario à la création sonore, et qui donnait l’impression de naviguer dans un jeu vidéo, cette fois il continue dans une esthétique similaire mais en s’entourant d’une petite équipe et en apportant quelques rebondissements à son esprit pour le moins contemplatif.
    Toujours réalisé en images de synthèse, Flow ne cherche pas l’hyperréalisme ou le détail à tout prix mais utilise des aplats qui apportent une dose de minimalisme agréable et une efficacité maximale à un récit qui évite l’ornemental et le pittoresque. L’univers du film est dépourvu d’humains, même s’ils ont existé, la preuve en est avec la présence d’immenses statues représentant des hommes, des ruines de maisons avec lits et bouteilles et de grandioses cités abandonnées au milieu de fantastiques paysages. Seuls subsistent quelques animaux marginalisés, réalistes dans leurs déplacements et qui n’ont comme seul langage que le leur : un chat noir, protagoniste du métrage, entouré d’un labrador, d’un capybara, d’un lémurien et d’un rapace. Aucun repère géographique n’est alors possible : le film se situe partout et nulle part, dans un non-lieu comme les affectionne son auteur. Autour d’eux, une baleine géante semblant venir d’un autre temps, des cerfs qui fuient et surtout des poissons de mille et une couleurs.
    Et une fois le déluge passé, les animaux se retrouvent dans un petit canot arrivé à l’impromptu et font quelques escales là où les vagues les portent. Le cinéaste évite au maximum l’anthropomorphisme, même si certains traits de caractère paraissent peu animaux comme le fait de tenir la barre d’un bateau, et utilise juste quelques clichés bien connus autour du chat : les pupilles qui se dilatent, les objets qui tombent, le rayon de lumière qu’il ne peut s’empêcher de poursuivre. Le but : voyager, observer, survivre, s’entraider malgré les différences. Et surtout s’ébahir devant les métamorphoses du paysage, toujours impressionnant.
    Zilbalodis réalise ainsi un véritable film d’aventure mais dans lequel l’intrigue, véritable collage multiculturel, est mise de côté aux profits des sensations et des sentiments. Une manière pour lui de se rapproprier un médium en constante évolution et de penser le flux des images avant la narration dans une expérience qui pourrait être prolongée de façon encore plus immersive. 4/5
  • Box office : Flow a été acquis avant le festival par UFO Distribution qui sera donc son distributeur en France.
  • La chronique Blu-ray et Blu-ray 4K
  • Dossier de presse
  • Voir un extrait
  • Voir la bande annonce

Flow - Affiche Cannes 2024

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