Slocum et moi - Image une fiche film Cannes 2024

Fiche film : Slocum et moi (Cannes 2024)

Slocum et moi de Jean-François Laguionie a été présenté au Cinéma de la plage au Festival de Cannes 2024.

Slocum et moi (2024)

Réalisateur(s) : Jean-François Laguionie
Avec les voix de : Elias Hauter, Grégory Gadebois, Coraly Zahonero, André Marcon
Distributeur : Gebeka Films
Durée : 1h15min
Sortie en salles : 29 janvier 2025

Résumé : Début des années 50, sur les bords de Marne, François, un jeune garçon de 11 ans, découvre avec intérêt que ses parents entament, dans le petit jardin familial, la construction d’un bateau, réplique du voilier du célèbre marin Joshua Slocum.
Au long des années, dans une France d’après-guerre, le jeune François va voguer de l’adolescence à l’âge adulte. Au fil de la construction du bateau, tout en portant un regard tendre et poétique sur sa mère et son père, le jeune garçon entamera sa propre aventure, celle qui le mènera sur le chemin de ses passions, la mer et le dessin.

Articles / Liens :

  • Notre avis en direct du festival de Cannes : Huit ans après Louise en hiver, hommage à sa mère agrémenté d’une belle réflexion sur la vie et la solitude, Jean-François Laguionie poursuit son périple dans les tréfonds de sa mémoire pour brosser un portrait romancé de son père. Slocum et moi est le regard d’un enfant prénommé François dont le père, commercial, décide un beau jour de construire un voilier dans son jardin, doublé des aventures de cet enfant dans la campagne normande des années 1950, jusqu’au moment où il entre aux Arts décoratifs. Premiers amours, premiers rêves, première passions maritimes liées au navigateur américain Slocum qui réalisa un tour du monde à la voile en solitaire au moment où apparaissait le cinématographe.
    Slocum et moi est avant tout l’œuvre d’un dessinateur, animateur, conteur qui crée décors et personnages comme s’il voulait composer avec une mémoire encore vive aux souvenirs à peine métamorphosés. Si Laguionie utilise une animation 3D avec rendu 2D, les textures, les teintes, l’animation rappellent ses œuvres précédentes. Il vit au bord de la mer et ses films les les plus personnels reposent sur le rapport de l’eau à la terre : de l’océan perçu comme une vie entière dans La Traversée de l’Atlantique à la rame, à son manque mortifère dans Gwen et le livre des sables.
    Malgré la nostalgie dont il est empreint, Slocum et moi résonne plus comme une tentative de communiquer avec un esprit fondateur que de dire « c’était mieux avant ». Le lac est le lieu de son enfance et le bateau dans le jardin, la possibilité d’un rêve à atteindre comme un moyen de parler avec un père qui peinait à s’exprimer, terre à terre mais toujours quelque part en mer. L’image la plus surprenante du film, qui fonctionne comme une série de vignettes au film du temps, est celle d’un cadavre rencontré au détour du lac lors d’une virée en duo. La même image était apparue dans un work-in-progress de Louise en hiver et enlevée après coup au moment de la sortie du film. On la retrouve ici comme si ce corps sans vie qui réunissait les époques. La boucle est bouclée. 4/5
  • Box office : Au moment de sa présentation au festival de Cannes, Slocum et moi a déjà sa date de sortie programmée pour le 29 janvier 2025.

Slocum et moi - Affiche Cannes 2024

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